Il
était déjà aujourd'hui cette nuit quand, sur ma terrasse, j'ai
guetté la lune et surtout les étoiles. En vain, le ciel était trop
chargé. J'aurais pourtant voulu apercevoir Véga et Altaïr...
Ce matin, je me suis réveillée très tôt, le ciel était toujours
aussi tourmenté.
Dans un silence quasi absolu, la nature n'est
pas encore réveillée, je me suis préparé un Ye
Sheng Zia ou
Bourgeons
pourpres griffés
Source
de Lumière.
Infusé cette fois en théière, et je me rappelle avec émotion
la première fois que j'ai goûté ce thé qui a une saveur tout à
fait particulière, douce et sucrée :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/un-fabuleux-premier-week-end-de-decembre.html
. Et aussi un épisode plus cocasse où je suis parvenue à attirer
mon mari dans ce lieu de perdition:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/deuxieme-week-end-de-juin-le-bonheur.html
. Un peu de méditation, cette musique répétitive m'aide à me
centrer sur l'instant, les souvenirs liés à ce breuvage ne
suffisent pas à chasser ma tristesse, petit Dragon me manque
terriblement... Ses mimiques si expressives, son babillage de plus en
plus élaboré, son rire explosif si particulier qui succède à des
moments d'intenses réflexion, bref tous ces moments de grâce à la
saveur douce d'éternité.
Le ciel est toujours aussi tourmenté
avec cependant au loin quelques plages de ciel bleu, il me correspond
aujourd'hui.
Une deuxième théière de ce doux breuvage pour me
plonger dans la mythique histoire de la fête chinoise d'aujourd'hui,
Qixi 七夕
ou
la fête du double 7 : dont une des versions raconte que deux
amoureux ont été séparés par une déesse furieuse de constater
qu'ils ne faisaient pas partie du même monde ne se retrouvent qu'une
fois par an, la nuit du 7e mois grâce aux pies qui forment un pont
au-dessus de la voie lactée, c'est la saint Valentin chinoise. Mais
je préfère celle racontée par Lihua Nancy http://www.lihua.fr/
que je reproduis ici : "Cette
Fête des amoureux repose sur la légende du Bouvier
et de la Tisserande. Un jeune bouvier (牛郎)
rencontre sur son chemin sept sœurs fées se baignant dans un lac.
Encouragé par le bœuf taquin, il vole leurs vêtements
et attend de voir ce qui va se passer. Les fées choisissent la plus
jeune et la plus belle d'entre elles (織女),
la tisserande, pour récupérer leurs vêtements. Mais comme le
bouvier la voit toute nue, elle doit accepter de l'épouser. Ils
vivent heureux ensemble et ont deux enfants. Mais la déesse des
cieux découvre qu'un simple mortel a épousé une fée. Furieuse, la
déesse grave une large rivière pour séparer éternellement les
deux amoureux, formant ainsi la Voie lactée séparant les étoiles
Altaïr (Bouvier) et Véga (Tisserande). Mais une fois par an, toutes
les pies du monde prennent pitié d'eux et volent vers le ciel afin
de former un pont (鵲橋)
dans la constellation du Cygne, permettant aux amoureux de se
rejoindre pour une unique nuit, la septième nuit du septième
mois".
Si vous passez par Nancy, poussez la porte de ce lieu magique, vous
serez accueillis chaleureusement par ces 2 passionnés, j'en parle
très brièvement ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/un-14-juin-memorable.html
.
Véga et Altaïr se cachent certainement derrière ce ciel
encore tourmenté mais où le bleu prend de plus en plus de place.
Un dernier regard admiratif à ces belles et je dois aller
remplir mon devoir de mère adoptive, nourrir Coco le lapin... Je
suis seule ce midi, cela tombe bien, je n'ai pas envie de cuisiner,
une salade folle fera l'affaire ! Retour sur ma terrasse, le
ciel reste voilé et une légère brise fait tintinnabuler les
clochettes d'en bas.
Un thé de circonstance pour accompagner mes
lectures, le Mount
Fuji griffé
Postcards'tea.
Si
on fête Qixi en Chine, au Japon, c'est Tanabata, la fête des
étoiles. Je n'ai rien trouvé à ce sujet dans le livre de Valérie
Douniaux que je prends cependant plaisir à lire et à relire tant il
contient une mine d'informations et pas que sur le thé.
Dans ce
petit fascicule par contre... Avant de l'ouvrir, je me remémore ces
fabuleux moments passés à Mariemont avec
Cathy:http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/07/retour-au-japon.html
. Je suis très loin d'avoir épuisé le sujet mais aujourd'hui, je
vais découvrir comment les Japonais fêtent les étoiles. La
légende, chinoise au départ, fut "probablement
introduite au Japon au cours de l'ère de Nara et incorporée à la
légende indigène narrant la vie de la princesse Oto Tanabata,
réputée pour les brocarts qu'elle tissait en l'honneur des dieux".
Très surveillée par son père, elle s'ennuie au ciel et décide
d'aller se promener sur terre où elle rencontre un jeune vacher
nommé le bouvier. Coup de foudre réciproque, elle décide de vivre
avec lui
et
lui donne 2 enfants. Mais son père furieux envoie un mauvais génie
pour la ramener au ciel.
Le bouvier part à sa recherche avec
ses deux enfants mais "au
moment où il s'apprête à rattraper son épouse captive du génie
céleste, apparaît la femme de l'empereur qui fit naître d'un geste
de la main une rivière large, profonde et aux eaux tumultueuse
stoppant l'avancée du bouvier. Très affligé, ce dernier ne voulut
pas quitter le bord de la rivière. Sur la rive opposée, la
Tisserande ne cessait de verser des larmes, restant sourde aux
injonctions répétées de son père de reprendre son travail de
tissage céleste. Devant tant d'obstination, l'empereur fit une
concession : il permit à sa fille de retrouver son amant une
fois l'an. Depuis, chaque année, le 7e jour du 7e mois du calendrier
lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire
au-dessus de la Voie lactée (Ama no gawa) sur laquelle les amants
stellaires Véga la Tisserande et Altaïr le bouvier renouvellent
leur serment d'amour. On dit depuis qu'à l'aube de ce jour, il
bruine souvent : ce sont les larmes de la princesse Véga qui,
serrant ses enfants contre elle et tenant tendrement la main de son
mari, pleure tristement".
A cette occasion, plusieurs façons de célébrer cette fête :
offrandes de fruits et légumes, décoration de bambous à l'aide de
bandelettes entre autres sur lesquelles sont inscrits des souhaits.
"Les
branches de bambous ainsi décorées sont placées sur un mat devant
les maisons et deviennent des "arbres de Noël d'été"
(sasa kazari ou Tanabata kazari). (...)".
Alors que toute la journée a été douce mais grise, les nuages
noirs s'éloignent,
faisant place à un ciel lumineux et dégagé.
J'espère que ce soir je pourrai apercevoir les étoiles en savourant
un Hojicha...
Bonjour Francine
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai commencé à lire les petits livres une vrai mines d'infos, encore merci !
J'attend avec impatience ton 'avis' idée ' sur les autres
J'ai mis sur FB une video assez marrante sur le castella ;)
Bon thé, biz
@ Cathy: tu peux y compter, c'est grâce à toi que je les ai découverts. Pourrais-tu me transférer la vidéo, je ne l'ai pas trouvée mais face de bouc et moi... Bonne fin de soirée, biz et au 24
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