Je
reprends la plume après un long coup de fil de quelqu'un qui se
reconnaîtra et qui m'a non seulement bien fait rire mais qui m'a
donné envie de me sortir de cette flemme, non pas vis-à-vis de ma
drogue que j'ai continué à savourer sans aucune modération mais
parce que j'avais les nerfs à fleur de peau (au propre), et c'est
peu de le dire ! En effet, pas question que je profite de ce
merveilleux été, "le soleil est toxique dans votre
cas", ça c'est la théorie et je ne souffre pas de la chaleur dans
ma campagne mais je suis pire que saint Thomas, je ne crois que ce
que je teste. Mal m'en a pris, ma main droite a imité Elephant-man,
j'ai appris que le très léger coup de soleil que je n'ai même pas
senti est en réalité un brûlure au premier degré, qu'on appelle
en langage savant érythème actinique ! ce qui a renforcé les
douleurs ! Le problème c'est que mes neurones ont besoin du
soleil pour se recharger... Que choisir ? D'autant que mon mari
veille ! Mais ce coup de fil a changé la donne, je prendrai mon
mal en patience jusque vendredi, c'est plus que raisonnable, non ?
C'est de mon salon bleu-thé que j'admire ce ciel de la même
couleur avant de me livrer à mes rituels :
choisir un thé
d'après mon envie du moment : dans l'écrin, un merveilleux
Sencha Uraka griffé ThéÔdor,
une musique
en harmonie : très zen qui évoque le nature de là-bas
et
cette superbe carte reçue de ma jeune sœur Vinciane qui chaque
année déniche des motifs qui ont toujours le même thème, dont je
ne me lasse pas... MERCI Vince, je le boirai à toi qui agrandis
chaque année depuis "un certain temps" ma collection.
Bol après bol, je retrouve les saveurs si typées de ce thé
d'excellence, entre notes marines et végétales prononcées avec
cette saveur beurrée improbable. Je savoure avec gourmandise ce
nectar en pensant à mon bonheur de vivre intensément ces moments
d'éternité.
Sur l'étiquette du Fossé fleuri,
il est conseillé 2 infusions...
j'ai doublé et le dernier
passage bien qu'atténué, reste encore très goûteux, l'énergie
d'abord, la douceur enfin mais de bout en bout l'extase ! Et ces
feuilles qui ont tout donné vont à présent finir leur vie dans la
vinaigrette de ce midi. Cet après-midi, infusion à froid d'un autre
thé de circonstance, On va se revoir en pensant à
vendredi...
Et je reprends ce roman au style sobre qui décrit si
bien l'âme humaine, sa cruauté mais aussi comme une sorte de
rédemption au contact du véritable choc de civilisation entre des
êtres frustres, imbus d'eux-mêmes ne se posant aucune question sur
ce monde pur qu'ils sont en train de détruire d'un côté et ce
monde pur en phase avec la nature qui ne peut lutter contre cette
destruction mais restent si dignes. Je relis seulement les passages
qui m'ont le plus marquée, j'ai hâte d'avoir l'avis de ma chère
Cathy sur cette littérature japonaise que j'apprivoise petit à
petit.
Après le souper, retour sur ma terrasse sous un ciel
encore bleu que traversent des traits blancs laissés par les grands
oiseaux de métal.
Dans la théière du Hojicha griffé Azumaya
que je savoure dans cette jolie tasse, souvenir d'un beau geste
d'amitié qui donne au nectar une saveur
particulière :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/08/la-vie-est-pleine-de-grands-bonheurs-au.html.
J'ai aussi posé ce livre sur la table, je l'ai lu quasi de bout
en bout adorant ce dialogue entre Mamoune-Jeanne et Jade, avec en
filigrane le visage aimé de ma chère Grand-Mère ; mais
pourquoi ne pas avoir écouté le judicieux conseil de mon ami
Jean-Claude de ne pas lire les 5 dernières pages. Cela m'apprendra,
ma déception, immense, me poursuit encore aujourd'hui, cet épilogue
a tout cassé et provoqué en moi un sentiment de colère, j'aurais
aimé ne l'avoir jamais lu ! J'aurais voulu relire les 90% du
roman pour voir si j'aurais pu percevoir les indices de cette fin
incompréhensible. Je n'y ai finalement pas touché, c'est sans doute
trop tôt encore. Mais j'y viendrai un jour, ne fut-ce que pour
revivre les moments magiques de profonde émotion ressentie jusqu'à
ces pages que je veux oublier !
Le ciel commence à
rougeoyer, j'achève ma théière en pensant à ma filleule dont
c'est aujourd'hui le non-anniversaire, nous fêterons donc cela un
jour qui ne représentera rien si ce n'est le bonheur de nous
revoir ! Mes pensées vont aussi vers un bel adolescent qui fête
aujourd'hui son anniversaire. Je leur souhaite à tous les deux plein
de bonheurs !
Passionnée par le thé,je souhaite partager cette passion: ce qu'est le thé pour moi, comment j'ai commencé, mes coups de coeur théophiliques, mes rencontres, mes lectures, bref mon quotidien avec le thé
mardi 30 août 2016
dimanche 21 août 2016
Ce week-end, j'ai encore tutoyé les étoiles!
Il peut pleuvoir sur les pelouses du jardin
et sur les vitres (j'aurai bientôt H2O = message codé...), je m'en fiche ce matin, moi j'ai mon thé et la musique de là-bas pour me réchauffer, bien à l’abri dans mon salon bleu-thé. Tandis que je savoure ce fabuleux Yunnan golden Pearls, mes pensées font un bond en arrière, au pays de l'excellence, de la beauté et de l’authenticité... où j'ai failli ne jamais arriver... j'en ai encore des frissons rétrospectifs, mais rien de mieux qu'une deuxième théière pour me redonner chaud. C'est un des thés préférés de Catherine (avec les Pu Er), il faut qu'elle se dépêche de venir y goûter sinon l'écrin sera vide et nous serons "obligées" de retourner là-bas... Le disque est terminé, la théière aussi et en le rangeant, je suis tombée sur celui-là, une autre invitation au voyage par dessus les mers avec ce thé de Kyushu, aux notes si typiques de là-bas, à la fois celle du gazon fraîchement coupé et celles plus iodées, mer et terre... dans l'autre pays du raffinement. la boîte est vide maintenant, il est temps que je reprenne mon récit épique, il faut le dire. Entre émotions, beaucoup, et frissons, un peu! Je ne le savais pas en prenant le train hier, je me sentais tellement bien, plus la moindre douleur à la main, même pas un léger picotement. Arrivée à Ottignies, terminus du premier train, je m'apprête à monter dans celui qui me mènera à Namur, la marche est très haute et je agrippe à la poignée pour monter quand une douleur fulgurante me traverse la main qui me fait tout lâcher. Pour ne pas tomber en arrière, je me penche en avant et cogne ma jambe droite sur l'angle de la marche en fer. Heureusement, des voyageurs compatissants, et en particulier un jeune homme africain m'ont aidée à me remettre debout et à monter dans ce train. J'étais un peu dans les vapes quand une famille espagnole m'a montré le sang qui coulait le long de ma jambe et salissait mon pantalon. Ils ont alors nettoyé les 2 plaies, sorti des sparadraps de leur trousse de voyage et ont essayé d'arrêter l'hémorragie, comment est-il possible que cela puisse saigner autant ? J'étais éperdue de reconnaissance envers eux qui durant toute la durée du voyage se sont inquiété, il paraît que j'étais "toute blanche" m'a dit le jeune homme au large sourire et à la peau d'ébène. J'étais tellement touchée que j'ai voulu lui glisser un billet pour qu'il puisse boire à ma santé. Il a refusé catégoriquement me disant que ce n'était ni dans sa culture ni dans ses valeurs. Je n'ai pas insisté de peur de le vexer, j'ai voulu en savoir plus sur cette culture, il est tchadien, étudiant à l'univ de Namur et son prénom est ... Trésor ! Il a absolument voulu m'accompagner jusqu'à la sortie de la gare de Namur où m'attendait l'ami avec lequel j'avais rendez-vous. Je savais qu'il n'avait que très peu de temps, nous devions partager le repas de midi dans un petit restaurant thaï, je lui ai alors proposé de remettre ce bon moment à une autre fois vu ce qui m'était arrivé, il m'a accompagnée jusqu'à la place du Marché, tout à côté du Fossé fleuri. En attendant mes copines, je m'installe dans la véranda qui me rappelle des moments magiques avec ma Grenouille préférée (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/07/intenses-retrolfactions-et-beaucoup.html ) Et qui vois-je arriver dans la boutique, Luc son mari. Ravie de le revoir, il vient chercher la commande de sa femme qui me donne l'occasion de lui envoyer un chien de ma chienne suite à son surprenant cadeau lors d'une soirée qui le fut tout autant : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/08/as-tu-compte-les-etoiles-filantes.html J'avais demandé à Luc de ne rien lui dire mais... Et notamment ce lustre impressionnant. Je ne savais pas à ce moment-là que mes copines soulèveraient un autre point, celui du nettoyage des vitres ! J'ai alors appris qu'il existait un produit magique qui porte un nom "chimique" H2O. Il me le faut, c'est avec l'argenterie et les sanitaires, la seule chose que j'aime faire dans le ménage. Ce ne fut heureusement pas le seul sujet de conversation. Je profite du peu de moment libre de notre hôtesse pour immortaliser ces instants avec Catherine et Marie-Urielle que je rencontre régulièrement entre autres au cours de cuisine-santé et de Carine que je n'avais plus vue depuis près de 10 ans. Dans les tasses, Thé des Princes pour Marie-Urielle, Dong Ding pour Catherine, Long Jing pour Carine et Sencha Uraka pour moi. A voir nos visages, pas besoin de décrire l'ambiance... Nous devrions être six mais Catherine nous annonce l'absence de Chris qui a du mal à se remettre de son anesthésie, nous attendons encore Maryse. On papote, on papote, heureuses de nous revoir dans ce lieu d'excellence et ... de perdition. Évoquant des souvenirs impérissables de nos escapades théinées, instants de joyeuse nostalgie comme à Paris, à Lille, à Londres et à Berlare pour n'en citer que quelques-uns. Mais aussi de souvenirs gustatifs à propos de chocolat très noir lors d'un atelier Thés-Chocolats chez Anne-marie Nihoul : tout était +++ sauf quand elle nous a proposé de goûter du noir de très noir, J'ai mis le tout petit morceau sous la langue pour faire passer ce goût innommable pour moi, Catherine, elle, stoïquement l'a mangé. Il n'y a pas que des thés ici, il y a aussi du chocolat, et pas n'importe lequel... Martine nous apporte une assiette sur laquelle elle a en disposé 4 sortes de de 75 à 100% de criola, une des sortes de cacao utilisée pour leur fabrication tout en resservant les thés. J'observe attentivement les mimiques de mes copines, les nos° 1 et 2 passent, le 3ème aussi mais sans coup de cœur, sauf pour Carine qui est amatrice de chocolat noir, et cela se voit sur son visage... Quant à moi, étonnée de voir comment passent les 2 premiers très petits morceaux, par contre le 3ème... Heureusement j'avais le thé pour faire passer le goût, normal, je suis fan, et même addict du chocolat au lait ! Et voilà l'effet de la puissance 4... Moi, je n'ai pas pu, j'ai recraché le morceau et j'ai caché dans ma petite serviette noire, ce qui a provoqué l'hilarité de Catherine sous le regard un rien étonné de Marie-Urielle et le sourire de plus en plus expressif de Carine, c'est sans doute cela la béatitude... Mais voilà que Martine arrive avec une brique, et un plateau sur lequel sont posés 6 petits bols qu'elle remplit pendant que toutes, à l'exception notoire d'une d'entre nous salivent déjà. Elle nous parle avec enthousiasme de cette brique 1998, un Pu Er récolté évidemment dans le Yunnan mais traité à sec à Taïwan. Ici aussi, j'observe mes copines et particulièrement Carine qui nous explique qu'elle a encore du mal à apprivoiser ce thé particulier. Mais elle s'accroche, on voit seulement à son visage qu'elle préfère nettement le chocolat... Martine, elle, parle avec passion de son Pu Er préféré. Personnellement je m'attendais à une explosion de saveurs en bouche, mais j'ai été déçue par ce thé de 18 ans pourtant que j'ai trouvé agressif alors que j'aime les Pu Er. Je suis certaine qu'il a intérêt à vieillir. Mais voici celle que l'on n'attendait plus, Maryse rayonnante dans ses couleurs d'été, au moins elle ne s'est pas fiée aux prévisions météo. Il faut dire qu'il fait magnifiquement beau contrairement à ce qu'on avait annoncé ! Nous voulons lui faire partager nos "émotions gustatives chocolatées", un peu vache non, sauf qu'elle aime le chocolat noir, elle n'est pas fille d’artisan boulanger, pâtissier, chocolatier pour rien. Et elle sait mettre des mots précis sur ce qu'elle goûte. Arrivée au stade 4, elle lui trouve un goût salé/acidulé du coup Catherine veut y goûter à nouveau... No comment ! Martine prend quelques minutes de répit pour discuter avec elle. Nous avons encore soif et lui demandons de nous proposer l'une ou l'autre surprise, Entre Thé blanc et un autre Pu Er. Ou alors, le contenu de ce dernier écrin dont les parfums subtils font déjà frémir nos narines. Le choix est unanime, ce sera ce absolutly fabulous Yesheng Bai Ya griffé Olivier Schneider (tout comme tous les autres Pu Er du Fossé fleuri. Je le connais bien ( http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/03/voyage-aux-pays-des-thes-blancs.html ) mais il y avait belle lurette que je n'en avais plus, il allongera donc la liste de mes thés à emporter ! . Je ne trouve pas de mots, nos sourires voire nos rires le font pour moi. Il a fait l'unanimité pour son parfum, il fait de même pour ses saveurs subtiles. Et une carafe vide (deux plutôt) en sont la preuve ! Et les commentaires sur l'aspect tout à fait particulier de ces bourgeons suivent. Martine n'a malheureusement pas pu se joindre à nous, la boutique ne désemplit toujours pas, mais pourquoi ne suis-je pas étonnée ? Il est malheureusement déjà temps de nous quitter, après avoir fait chauffer nos cartes en écoutant les derniers conseils de notre charmante hôtesse. Dites les filles cette photo ne vous rappelle rien ? A moi oui, LA crèmerie (entre autres) à Paris, Cha Yuan à Lille, et que dire de Londres ! MERCI pour ces heures qui ont passé comme des minutes dans la joie des retrouvailles et des potins de toutes sortes au milieu desquels notre passion commune ! Et n'oubliez pas : on s'est promis de ne plus rester aussi longtemps sans nous voir ! C'est sous un soleil radieux sans la pluie annoncée que nous rejoignons la voiture de Catherine tout en admirant la cathédrale Saint-Aubin, Carine nous signale que c'est la dernière fois qu'on la voit si bien, elle doit être restaurée et sera couverte d’échafaudages "pendant un certain temps", et en Belgique, on ne sait que trop ce que cette expression très peu précise signifie... Ce soir, je voulais infuser un de mes trésors mais j'avais aussi acheté ce chocolat si particulier et j'ai pensé qu'un seul thé s'harmoniserait très bien avec ses notes de cannelle, le "scandaleux" Scandale découvert il y a un certain temps déjà: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/03/un-debut-de-week-end-comme-jen-voudrais.html que j'employais avec parcimonie (oui, oui cela m'arrive parfois), la boîte est presque vide et je le réservais pour la cuisine pour inviter à nouveau ces amis chers qui ont tant aimé cette association : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/04/une-fois-encore-je-ne-trouve-pasles-mots.html Mais maintenant que je sais que je peux le retrouver au Fossé fleuri, je ne m'en prive pas, d'autant que l'association avec le chocolat est parfaite. Et la théière n'est pas choisie au hasard, la tortue en Chine a une symbolique forte, c'est un signe de longévité... Quelle plus belle fin pour un tel week-end que je souhaite renouveler à l'infini !
et sur les vitres (j'aurai bientôt H2O = message codé...), je m'en fiche ce matin, moi j'ai mon thé et la musique de là-bas pour me réchauffer, bien à l’abri dans mon salon bleu-thé. Tandis que je savoure ce fabuleux Yunnan golden Pearls, mes pensées font un bond en arrière, au pays de l'excellence, de la beauté et de l’authenticité... où j'ai failli ne jamais arriver... j'en ai encore des frissons rétrospectifs, mais rien de mieux qu'une deuxième théière pour me redonner chaud. C'est un des thés préférés de Catherine (avec les Pu Er), il faut qu'elle se dépêche de venir y goûter sinon l'écrin sera vide et nous serons "obligées" de retourner là-bas... Le disque est terminé, la théière aussi et en le rangeant, je suis tombée sur celui-là, une autre invitation au voyage par dessus les mers avec ce thé de Kyushu, aux notes si typiques de là-bas, à la fois celle du gazon fraîchement coupé et celles plus iodées, mer et terre... dans l'autre pays du raffinement. la boîte est vide maintenant, il est temps que je reprenne mon récit épique, il faut le dire. Entre émotions, beaucoup, et frissons, un peu! Je ne le savais pas en prenant le train hier, je me sentais tellement bien, plus la moindre douleur à la main, même pas un léger picotement. Arrivée à Ottignies, terminus du premier train, je m'apprête à monter dans celui qui me mènera à Namur, la marche est très haute et je agrippe à la poignée pour monter quand une douleur fulgurante me traverse la main qui me fait tout lâcher. Pour ne pas tomber en arrière, je me penche en avant et cogne ma jambe droite sur l'angle de la marche en fer. Heureusement, des voyageurs compatissants, et en particulier un jeune homme africain m'ont aidée à me remettre debout et à monter dans ce train. J'étais un peu dans les vapes quand une famille espagnole m'a montré le sang qui coulait le long de ma jambe et salissait mon pantalon. Ils ont alors nettoyé les 2 plaies, sorti des sparadraps de leur trousse de voyage et ont essayé d'arrêter l'hémorragie, comment est-il possible que cela puisse saigner autant ? J'étais éperdue de reconnaissance envers eux qui durant toute la durée du voyage se sont inquiété, il paraît que j'étais "toute blanche" m'a dit le jeune homme au large sourire et à la peau d'ébène. J'étais tellement touchée que j'ai voulu lui glisser un billet pour qu'il puisse boire à ma santé. Il a refusé catégoriquement me disant que ce n'était ni dans sa culture ni dans ses valeurs. Je n'ai pas insisté de peur de le vexer, j'ai voulu en savoir plus sur cette culture, il est tchadien, étudiant à l'univ de Namur et son prénom est ... Trésor ! Il a absolument voulu m'accompagner jusqu'à la sortie de la gare de Namur où m'attendait l'ami avec lequel j'avais rendez-vous. Je savais qu'il n'avait que très peu de temps, nous devions partager le repas de midi dans un petit restaurant thaï, je lui ai alors proposé de remettre ce bon moment à une autre fois vu ce qui m'était arrivé, il m'a accompagnée jusqu'à la place du Marché, tout à côté du Fossé fleuri. En attendant mes copines, je m'installe dans la véranda qui me rappelle des moments magiques avec ma Grenouille préférée (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/07/intenses-retrolfactions-et-beaucoup.html ) Et qui vois-je arriver dans la boutique, Luc son mari. Ravie de le revoir, il vient chercher la commande de sa femme qui me donne l'occasion de lui envoyer un chien de ma chienne suite à son surprenant cadeau lors d'une soirée qui le fut tout autant : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/08/as-tu-compte-les-etoiles-filantes.html J'avais demandé à Luc de ne rien lui dire mais... Et notamment ce lustre impressionnant. Je ne savais pas à ce moment-là que mes copines soulèveraient un autre point, celui du nettoyage des vitres ! J'ai alors appris qu'il existait un produit magique qui porte un nom "chimique" H2O. Il me le faut, c'est avec l'argenterie et les sanitaires, la seule chose que j'aime faire dans le ménage. Ce ne fut heureusement pas le seul sujet de conversation. Je profite du peu de moment libre de notre hôtesse pour immortaliser ces instants avec Catherine et Marie-Urielle que je rencontre régulièrement entre autres au cours de cuisine-santé et de Carine que je n'avais plus vue depuis près de 10 ans. Dans les tasses, Thé des Princes pour Marie-Urielle, Dong Ding pour Catherine, Long Jing pour Carine et Sencha Uraka pour moi. A voir nos visages, pas besoin de décrire l'ambiance... Nous devrions être six mais Catherine nous annonce l'absence de Chris qui a du mal à se remettre de son anesthésie, nous attendons encore Maryse. On papote, on papote, heureuses de nous revoir dans ce lieu d'excellence et ... de perdition. Évoquant des souvenirs impérissables de nos escapades théinées, instants de joyeuse nostalgie comme à Paris, à Lille, à Londres et à Berlare pour n'en citer que quelques-uns. Mais aussi de souvenirs gustatifs à propos de chocolat très noir lors d'un atelier Thés-Chocolats chez Anne-marie Nihoul : tout était +++ sauf quand elle nous a proposé de goûter du noir de très noir, J'ai mis le tout petit morceau sous la langue pour faire passer ce goût innommable pour moi, Catherine, elle, stoïquement l'a mangé. Il n'y a pas que des thés ici, il y a aussi du chocolat, et pas n'importe lequel... Martine nous apporte une assiette sur laquelle elle a en disposé 4 sortes de de 75 à 100% de criola, une des sortes de cacao utilisée pour leur fabrication tout en resservant les thés. J'observe attentivement les mimiques de mes copines, les nos° 1 et 2 passent, le 3ème aussi mais sans coup de cœur, sauf pour Carine qui est amatrice de chocolat noir, et cela se voit sur son visage... Quant à moi, étonnée de voir comment passent les 2 premiers très petits morceaux, par contre le 3ème... Heureusement j'avais le thé pour faire passer le goût, normal, je suis fan, et même addict du chocolat au lait ! Et voilà l'effet de la puissance 4... Moi, je n'ai pas pu, j'ai recraché le morceau et j'ai caché dans ma petite serviette noire, ce qui a provoqué l'hilarité de Catherine sous le regard un rien étonné de Marie-Urielle et le sourire de plus en plus expressif de Carine, c'est sans doute cela la béatitude... Mais voilà que Martine arrive avec une brique, et un plateau sur lequel sont posés 6 petits bols qu'elle remplit pendant que toutes, à l'exception notoire d'une d'entre nous salivent déjà. Elle nous parle avec enthousiasme de cette brique 1998, un Pu Er récolté évidemment dans le Yunnan mais traité à sec à Taïwan. Ici aussi, j'observe mes copines et particulièrement Carine qui nous explique qu'elle a encore du mal à apprivoiser ce thé particulier. Mais elle s'accroche, on voit seulement à son visage qu'elle préfère nettement le chocolat... Martine, elle, parle avec passion de son Pu Er préféré. Personnellement je m'attendais à une explosion de saveurs en bouche, mais j'ai été déçue par ce thé de 18 ans pourtant que j'ai trouvé agressif alors que j'aime les Pu Er. Je suis certaine qu'il a intérêt à vieillir. Mais voici celle que l'on n'attendait plus, Maryse rayonnante dans ses couleurs d'été, au moins elle ne s'est pas fiée aux prévisions météo. Il faut dire qu'il fait magnifiquement beau contrairement à ce qu'on avait annoncé ! Nous voulons lui faire partager nos "émotions gustatives chocolatées", un peu vache non, sauf qu'elle aime le chocolat noir, elle n'est pas fille d’artisan boulanger, pâtissier, chocolatier pour rien. Et elle sait mettre des mots précis sur ce qu'elle goûte. Arrivée au stade 4, elle lui trouve un goût salé/acidulé du coup Catherine veut y goûter à nouveau... No comment ! Martine prend quelques minutes de répit pour discuter avec elle. Nous avons encore soif et lui demandons de nous proposer l'une ou l'autre surprise, Entre Thé blanc et un autre Pu Er. Ou alors, le contenu de ce dernier écrin dont les parfums subtils font déjà frémir nos narines. Le choix est unanime, ce sera ce absolutly fabulous Yesheng Bai Ya griffé Olivier Schneider (tout comme tous les autres Pu Er du Fossé fleuri. Je le connais bien ( http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/03/voyage-aux-pays-des-thes-blancs.html ) mais il y avait belle lurette que je n'en avais plus, il allongera donc la liste de mes thés à emporter ! . Je ne trouve pas de mots, nos sourires voire nos rires le font pour moi. Il a fait l'unanimité pour son parfum, il fait de même pour ses saveurs subtiles. Et une carafe vide (deux plutôt) en sont la preuve ! Et les commentaires sur l'aspect tout à fait particulier de ces bourgeons suivent. Martine n'a malheureusement pas pu se joindre à nous, la boutique ne désemplit toujours pas, mais pourquoi ne suis-je pas étonnée ? Il est malheureusement déjà temps de nous quitter, après avoir fait chauffer nos cartes en écoutant les derniers conseils de notre charmante hôtesse. Dites les filles cette photo ne vous rappelle rien ? A moi oui, LA crèmerie (entre autres) à Paris, Cha Yuan à Lille, et que dire de Londres ! MERCI pour ces heures qui ont passé comme des minutes dans la joie des retrouvailles et des potins de toutes sortes au milieu desquels notre passion commune ! Et n'oubliez pas : on s'est promis de ne plus rester aussi longtemps sans nous voir ! C'est sous un soleil radieux sans la pluie annoncée que nous rejoignons la voiture de Catherine tout en admirant la cathédrale Saint-Aubin, Carine nous signale que c'est la dernière fois qu'on la voit si bien, elle doit être restaurée et sera couverte d’échafaudages "pendant un certain temps", et en Belgique, on ne sait que trop ce que cette expression très peu précise signifie... Ce soir, je voulais infuser un de mes trésors mais j'avais aussi acheté ce chocolat si particulier et j'ai pensé qu'un seul thé s'harmoniserait très bien avec ses notes de cannelle, le "scandaleux" Scandale découvert il y a un certain temps déjà: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/03/un-debut-de-week-end-comme-jen-voudrais.html que j'employais avec parcimonie (oui, oui cela m'arrive parfois), la boîte est presque vide et je le réservais pour la cuisine pour inviter à nouveau ces amis chers qui ont tant aimé cette association : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/04/une-fois-encore-je-ne-trouve-pasles-mots.html Mais maintenant que je sais que je peux le retrouver au Fossé fleuri, je ne m'en prive pas, d'autant que l'association avec le chocolat est parfaite. Et la théière n'est pas choisie au hasard, la tortue en Chine a une symbolique forte, c'est un signe de longévité... Quelle plus belle fin pour un tel week-end que je souhaite renouveler à l'infini !