samedi 11 octobre 2008

Un Pu Er strasbourgeois...

Ce matin, envie de Pu Er, et pourtant je le bois d’habitude le soir… Mais j’ai répondu à ce désir sans me poser de questions, inutiles d’ailleurs ; vu mon grand âge je n’ai plus vraiment de besoin mais encore des désirs, beaucoup, à l’infini…. J’ai choisi les "restes" d’un morceau de brique achetée à L'Esprit du Thé , un de mes coups de cœur strasbourgeois. Je venais de quitter Le Thé des Muses, comblée par un Tong Hyen, un surprenant thé vert chinois fumé que je ne connaissais pas (voir un thé d'hiver à Pékin), et je flânais dans cette ville pleine de tentations gustatives sans trop savoir où j’allais, et sans but précis, quand je suis tombée sur cette adorable boutique dont j’ai franchi la porte sans hésiter (évidemment). J’ai tout de suite été invitée à m’asseoir au fond de ce lieu qui m’attirait par son sobre raffinement. Une autre personne y était déjà, une habituée enthousiaste. La maîtresse des lieux m’a offert un thé, c’était ce Pu Er. Cela tombait bien, il faisait froid dehors. Je l’ai trouvé extraordinaire, à l’image de cet accueil. J’en ai acheté un morceau, il n’en reste plus guère. Alors, un conseil aux Strasbourgeois qui liraient ceci, filez vite vers ce lieu de tentations mais aussi d’émotions gustatives. Et les autres, regardez le site, il traduit bien la modeste excellence de l’endroit et surtout de la Maîtresse des lieux.
Pourquoi modeste ? Je n’ai compris que plus tard que le "Maître de Thé" auquel les conseils du sachet de thé faisaient allusion, c’était cette dame, Madame Mo, qui m’avait servi ce Pu Er. Et j’ai décidé de suivre à la lettre, je devrais dire à la seconde près, cette façon de faire... Vous avez dit orthodoxie?
Première étape, les ustensiles. J’ai choisi 2 théières de 20cl et … un pinceau. Merci au bloggeur qui en a parlé sur son site… dont j'ai oublié le nom (pardon) mais que je rechercherai. Cette technique est très sensuelle et cela m’a détendue : un gorgée de Pu Er, quelques caresses aux théières, et recommencer l’opération ! J’étais en communion avec l’auteur de cette géniale idée et j’ai bu ce thé à sa santé, peut-être pour me faire pardonner ?
Après avoir prélevé 6g de thé et rincé le thé (= le bain du thé comme indiqué sur le sachet, joli, non ?), j’ai réalisé 7 infusions, (5’’ ; 10’’ ; 15’’ ; 20’’) La dernière était trop corsée et ne mettait pas assez en valeur les odeurs, celles de feuilles mortes après la pluie était présente mais plus celle des champignons, j’ai donc ramené les 3 autres à 20’’, j'y ai retrouvé des saveurs plus nuancées, je pense même que 15" aurait pu être très bien, ce que ferai la prochaine fois.
J’ai par contre été un peu étonnée par l’aspect des feuilles après la dernière infusion, elles sont bien moins belles que l’excellence du thé n'aurait pu le laisser croire… Mais quoi qu'il en soit, je récidiverai, ce procédé précis m’a plu. De plus, la saveur de ce Pu Er m’a fait penser à une autre dont je parlerai très bientôt, c’est aussi une jolie histoire.

3 commentaires:

Lollipop a dit…

'ai pas bien compris à quoi servait le pinceau ?

Francine a dit…

Il sert à patiner l'extérieur de la théière. Pour en savoir plus je te renvoie à mon dernier billet de ce jour...et je te conseille d'aller visiter le site de Lionel de qui vient cette bonne idée

Anonyme a dit…

Hello Francine

Je suis ravi de découvrir ton blog dont j'adore l'esprit.
Le Thé des Muses est un endroit vraiment adorable, que beaucoup de strasbourgeois connaissent bien, et pour cause...
Je connais aussi L'esprit du Thé mais je trouve dommage que Mme Mo usurpe le titre de Maître de Thé, en a-t-elle besoin ?. Heureusement, cela n'enlève rien à sa gentillesse et à l'esprit de sa boutique.