dimanche 13 décembre 2009

Europalia, le retour

Ce vendredi, j’ai repris mon bâton de voyageuse pour aller sur La route de la soie, au Musée du Cinquantenaire. Si j’ai aimé ce qui concernait les rites funéraires, le bouddhisme, j’ai trouvé que c’était un peu trop "guerrier". Mais surtout j’ai éprouvé une immense tristesse parce que refaire cette route de la soie était le grand projet de mon ami Paul quand il prendrait sa retraite, c’est bien le seul projet qu’il n’aura pas réalisé… (Voir le 14 août). J’ai quitté la route de la soie pour me diriger vers Nanjing et ses brocarts, en passant par une jolie petite salle où les aveugles et malvoyants peuvent toucher les objets. Et notamment ces très jolies chaussures brodées ainsi que des bijoux, j’aurais voulu observer ceux à qui il manque un de 5 sens mais qui en ont développé d’autres, je pense à l’ouïe et au toucher, bravo donc pour ce genre d’initiative trop rare. Et me voici maintenant devant ce métier à tisser ces magnifiques brocarts. Mais ici, ce sont d’autres images qui se sont inscrites en filigrane, je reste très marquée par ce grand Maître (voir le 8 décembre). J’admire cependant ce remarquable travail et la longue patience de ces artistes, en ayant une pensée pour les vers à soie… Et en lisant le commentaire sur le contrôle de la production de la soie, par la famille Xueqin, ce nom retient mon attention, et m'en rappelle un autre: Cao Xueqin. C’est lui qui a écrit Le rêve dans le pavillon rouge, LE roman chinois, l’équivalent du Dit du Genji. Il est dans ma bibliothèque depuis belle lurette, je ne l’ai pas encore entamé parce qu’il faut que je trouve un (long) moment pour ne faire que cela : tellement de personnages, de lieu et d’événements me font dire que ça ne se lit pas comme un roman ! Par contre, j’aime tourner les pages, j’aime le contact avec ce papier spécial, typique des livres de la Pléiade… et des missels de mon enfance. Et dire que certains voudraient répandre la lecture sur un écran! Je ne pourrais jamais me passer de l'odeur du papier et de l'encre et du contact sensuel avec ce support, mais chacun ses goûts après tout...

1 commentaire:

Ben d'artisanat Cambodge a dit…

Le métier à tisser est magnifique..