Hier soir, j’ai eu peur que des microbes m’aient encore choisie, moi qui les déteste: mal partout, nez transformé en fontaine et surtout pas moyen de me réchauffer malgré une grande théière de tisane de thym… par précaution. Pas question de prendre l’odorat, je veux revivre ces moments d’excitation en déballant mes trésors. Mais ce matin, plus rien, soit c’était une fausse alerte soit le thym a fait son effet. Alors, je vais consacrer toute la journée à ce faire ce que j’aime, la cuisine et le thé.
D’abord, je plante le décor pour infuser le
Baozhong comme là-bas : si la petite théière vient de Chine continentale, le set de dégustation et le pot de réserve viennent du Musée non loin des plantations de ce thé qui est un de mes préférés.
Pendant la préparation, mon esprit s’évade là-bas, dans ces montagnes embrumées que je rêve de revoir un jour. Moment d’émotion, de douce nostalgie aussi. Je veille à ce que la théière se vide jusqu’à la dernière goutte pour que les feuilles ne continuent pas à infuser, ce qui donnerait une amertume désagréable à ce thé qui n’en a quasi pas normalement.
Ici j’exerce ma patience, j’attends un peu avant de découvrir les parfums subtils de ce thé.
Et c’est maintenant l’explosion des saveurs : entre beurre et huile, les premières gorgées me font penser à ce fameux
Milky Oolong découvert un jour chez
ThéOdor et que je goûterai à nouveau bientôt, Ségolène m’en a fait cadeau samedi lors de notre rencontre chez
Thés de Chine.
Je ne compte pas les infusions, je voyage mais je constate quand même que les feuilles comme chiffonnées au départ, se sont maintenant bien épanouies.
Et comme souvent, je caresse la théière, j’aime ce geste sensuel qui me rend l’attente moins longue.
En voyant ces feuilles qui ont maintenant tout donné, J’ai une pensée émue pour celles et ceux qui les ont travaillées feuilles avec amour et savoir-faire. Souvenir encore très présent de
Zen zoo thesaurus où j'ai terminé mon beau périple en compagnie de Vanessa. Après un séjour en cuisine et un bon repas partagé avec mon mari, je remonte dans mon salon bleu-thé.
Voyage entre le Sikkim pour le
Temi, acheté à
l’Essence du thé, Londres pour la boîte griffée Harrod’s, preuve qu’ils en ont vendu contrairement à ce qui m’a été dit, l’important est d’en avoir retrouvé et pas n’importe où…
Couleur chaleureuse et automnale de l’infusion, et souvenir de Lucerne par la théière, création exclusive.
L’art du Thé, un beau comptoir et une belle rencontre, celle de Barbara Vogel. Après un retour en cuisine et le souper qui a suivi, je me retrouve dans mon cocon.
Il me reste du
Baozhong que je vais cette fois infuser en zhong. J’ai toujours plaisir à utiliser ce beau matériel. Il vient de
Thés de Chine. La mer à thé fut ma première, et conseillée par Vivien à qui j’ai dit que j’avais du mal à me servie du zhong normal, trop grand, il m’a suggéré d’en prendre un plus petit. Je suis curieuse de voir si je percevrai des saveurs différentes de celles de ce matin ; alors que la terre absorbe les parfums, la porcelaine les "renvoie" sur les parois et je perçois des odeurs plus florales, mais lesquelles ?
La couleur semble plus soutenue et la saveur tire plus vers des notes fleuries et légèrement sucrées et même vanillées.
Je continue à vider LE sac, que va me réserver ce
Lao Cha Wang, "wulong antique", acheté chez Vivien samedi passé ? Ce sera pour plus tard mais j’aime beaucoup l’appellation "wulong antique" et aussi la boîte qui le contient, qui représente une maison de thé de là-bas.
Les infusions se suivent, elles dégagent maintenant des saveurs plus fruitées sucrées mais je ne retrouve pas l’aspect beurré et "milky".
En dégustant cette énième infusion, j’ai envie ... d’un œuf à la coque, mais vu l’heure, ce sera au menu du petit déjeuner demain matin!
C’est la fin maintenant, je reste séduite par ce grand thé "emballé dans du papier", il s’en dégage maintenant une légère amertume cependant très agréable. Il est déjà tard, j’ai bu du thé du matin au soir, je vais maintenant en rêver. Et demain, je continuerai à déballer mes trésors, encore de bons moments en perspective…
5 commentaires:
Cette dégustation, je l'ai vécue comme si j'étais juste à côté de toi (ou en face) : tellement de détail que je me remémorais et tellement d'autres que je reprenais avec un zhong faible contenance pour déguster le Tai ping hou kui (cf dernier billet).
Mère à thé de chez Vivien aussi et même choix pour la porcelaine qui renvoie les odeurs....
j'y suis je te dis, j'y suis... et quel plaisir
@ Vanessa: merci et bravo de t'y être mise aussi! Mais quand je t'ai vue faire chez Zenzoo, je le savais; moi aussi hier, j'ai revécu ces moments chaleureux en ta compagnie dans ce lieu qui célèbre si bien le thé, je vais de ce pas aller voir ton billet. Bonne journée, bons thés
Je me creuse la tête depuis quelques minutes mais je n'arrive toujours pas à deviner à quoi peut servir le blaireau que l'on voit apparaitre sur votre première dégustation. Pouvez-vous m'éclairer ?
Coucou Francine
Tu as bien raison de rester "cloîtrer " dans ton lieu magique , c'est le meilleur remède .
Moi aussi je suis intriguée par ton blaireau mais je suppose que tu "caresses " tes théières pour les rendre super brillantes ??
Bises Brigitte
@ Vincent et Brigitte: ce "blaireau" est un des "pinceaux" dont je me sers pour caresser mes belles. Mon mari, quand il l'a vu la première fois, m'a demandé si j'avais besoin de me raser... Dans quelle monde je vis?!?
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