Toujours une belle lumière au réveil
mais un soleil qui se la joue
hiver, il me déçoit. Alors, je me livre à mes rituels habituels mais jamais
lassants : thé-santé puis un thé du Jardin
des cœurs heureux parce qu’il l’est.
Puis retour dans mon cocon pour me
replonger dans cette Bible avant de repartir à Mogador. Et pour accompagner ma
lecture, évidemment un thé de circonstance, On va se revoir griffé ThéÔdor.
Je relis le chapitre
consacré à la menthe et les autres
plantes aromatiques dont se sont certainement inspirés ceux qui ont œuvré à
la réussite de cette exposition improbable : le thé, une culture… Et un
regret, ne pas avoir ramené des plants de menthe nâ-nâ, alors que toutes les
autres plantes aromatiques ont quitté leur dormance d’hiver, aucune trace de
celle ramenée de Marrakech il y a 8 ans, que se passe-t-il ? Je ne
désespère pas de la revoir, sinon, il ne me restera qu’une solution…
Heureusement, ce breuvage subtil dont je me méfiais pourtant quand je l’ai
goûté la première fois, je l’avais acheté après avoir lu le carnet d’opinions
de l’Insolent parisien, On va se revoir fait
partie du caractère de l’utopie :"J’aime
l’idée de conclure une entrevue par certains mots, piquants comme le poivre,
sucrés comme un bon thé à la menthe et dont mon interlocuteur ne sait jamais
dans quel sens le prendre. On va se revoir : est-ce la promesse ou
l’expression d’une envie sincère de renouveler ce rendez-vous passé ou bien la
menace voilée d’une vengeance future ? Je vous laisse le soin d’y
penser…" . J’ai aimé cette insolence. La théière est vide, il est
temps maintenant de retourner là-bas.
Mais avant cela, un regard admiratif pour ce travail d’artisans.
A
l’endroit comme à l’envers, le polissage du bois mets les dessins en valeur.
Le thuya ou arbre à chèvres parce qu’elles sont friandes des
feuilles, poussant en abondance dans la
région, donne du travail aux artisans-ébénistes.
Ce sont les racines,
dont ces exemplaires sont exposés au rez-de-chaussée du Musée, qu’ils
travaillent avec patience et talent.
Nous montons maintenant au premier étage. Je pourrais intituler cette
première partie de l’exposition Au commencement étaient l’arbre et la feuille.
C’est la première partie de
l’exposition précédée d’une introduction qui parle de la découverte de cette
feuille mythique par Shen Nong.
Je n’ai pas compris la fin de cette
phrase, j’espère qu’en chinois ce sera plus clair quand Jing ou Anne-Marie
pourront la traduire.
Par contre, j’ai bien aimé cette description de la
feuille et du circuit fermé.
Ceci
est la partie plus botanique, c’est un exemple de ce que j’ai apprécié dans
cette exposition, la façon particulière de décrire les choses.
"les
nouvelles houppes", joliment dit !
Voilà le terroir idéal des théiers.
La deuxième partie de ce voyage concerne la production et la
préparation du thé, ce qui amène à la description des 6 familles de thé. Ici
aussi, le vocabulaire est caractéristique, je vous laisse savourer. Dans chaque
vitrine consacrée aux différentes familles
3 ou 4 boîtes transparentes contenant les thés représentatifs, ici aussi
impossible de faire des photos convenables mais ces noms m’ont fait saliver…
Thé vert : Long Jing, Bi Lo Chun… ;
thé blanc :
Jun Shan Yin Zhen, thé blanc de pivoine ;
les Oolong : Tie
Kwan yin, Da Hong Pao, Dong Ding, Wenshan Baozhong
thé rouge :
aucun ne m’était connu :
Mending Ganlu,
le thé de Perle,
Dianhong qui ressemble à du Yunnan,
Qihoong;
thé
noir
un nid,
une brique
et une galette appelée thé en
bloc ici.
Une manière particulière de décrire très brièvement les thés
parfumés qui sont appelés thés rajoutés. Par contre, je ne sais pas ce qu’est
le thé "raffiné". Il était question aussi du thé jaune mais je ne
suis pas parvenue à obtenir une photo nette malgré mes 3 visites et je n’ai pas
noté le texte malheureusement, il faudrait que j’y retourne…
Vient
ensuite la dégustation appelée "scientifique".
A commencer par le choix de l’eau. Je
connaissais la première partie de cette jolie phrase, j’ai été touchée par la
seconde. Et je la complèterai en parlant des feuilles, ce qui donne la trinité :
"L’eau
est la mère du thé, l’ustensile est le père du thé et les feuilles leurs
filles, le thé leur fils."
Suivent 5 caractéristiques
nécessaires pour obtenir un bon thé : "frais signifie qu’il s’agit de
feuilles de l’année courante. Le thé nouveau est parfumé et frais, riche en
vitamines C (…) ; sec signifie que l’humidité des feuilles est
basse (moins de 6%). Une feuille mise entre le pouce et l’index peut être
écrasée en poudre. Proportionnel signifie une bonne homogénéité en
épaisseur et en couleur. Parfumé signifie une odeur parfumée et pure. Propre
signifie une parfaite pureté sans aucune substance étrangère."
On découvre ici l’importance d’une température adaptée à chaque type de thé
mais aussi une façon simple de doser le thé. J’aurais voulu terminer ce
compte-rendu mais j’en ai été empêchée, je continuerai vendredi j’espère parce qu'après, il faudra que je prépare ma prochaine escapade.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire