Les
jours se suivent dans cette ambiance si particulière mais ne se
ressemblent pas toujours.
Ainsi le ciel : le premier jour du
printemps, il était gris et triste mais dès le lendemain, des ciels
comme je les aime ! Mais si les jours rallongent de plus en
plus les températures baissent et un petit vent piquant n'arrange
rien. Tous les 3 jours, je dois aller faire des courses dans les
petits magasins de proximité désertés et très sécurisés, c'est
rassurant parce qu'il y a belle lurette que je ne fréquente plus les
grandes surfaces.., Et je prends évidemment des précautions de
Sioux : je mets des gants en latex pour toucher les clinches,
les boutons de l'ascenseur et même la boite aux lettres. Quand je
reviens, je me déchausse et avant de vider les sacs je me lave les
mains, je me déshabille aussi depuis que j'ai entendu que la bête
pourrait élire domicile, dans les vêtements, le lave-linge et le
séchoir n'ont jamais autant fonctionné! Je n'ai pas peur pour moi
mais pour mon petit mari sur qui je veille comme une chatte sur ses
chatons... ou plutôt comme m'a dit une copine au téléphone comme
une tigresse, ce n'est pas faux!
Soleil levant dans ma
chambre. Après le petit-déjeuner, direction mon salon blanc-thé
Il y a le thé, évidemment mais très momentanément plus de
lecture, j'ai les yeux fatigués, je devais aller chez l'ophtalmo en
janvier à Ottignies mais j'ai téléphoné pour décommander à
cause du déménagement. Mes oreilles, elles, sont très bonnes aussi
je vais me noyer dans la musique, en commençant par Jonathan
Livingstone, le goéland qui me fait voyager vers l'océan indien
entre autres et me fait penser à certains poèmes: Homme
libre, toujours tu chériras la mer et
L'albatros
pour ne citer que ces deux-là. J'alterne les genres et redécouvre
avec émotion certains morceaux que je n'écoutais quasi plus.
Bonheur des sens…
En préparant le souper,
j'admire ce
spectacle féérique. L'astre du jour apparait dans ma chambre
m'invitant à aborder une nouvelle journée et disparait dans ma
cuisine pour me signifier que c'est l'heure du repos. "Il
y eut un soir, il y eut un matin…" comme le chante Marie-Claire Pichaud, jolie chanson très douce
apprise chez les guides, c'est dire que cela ne date pas d'hier…
Le soleil à présent longe mon salon blanc-thé. J'ai envie ce
matin d'un Shui
Xian
le dernier thé que j'ai bu dans mon salon bleu-thé...
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/12/grand-changement.html
,
mais
infusé dans cette superbe théière
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/10/une-thire-en-pierre.html
achetée à Taipei lors d'un voyage initiatique dont chaque minute
est restée gravée à jamais dans mon cœur…
Elles datent de
2009 mais font encore frétiller mes narines, cela promet quand elles
se réveilleront dans l'eau ! Et c'est à dessein que j'ai
choisi cette théière, le Shui
Xian
est un thé de roche et pousse donc sur une terre riche en minéraux,
ce qui donnera je l'espère une saveur très particulière.
Je le
saurai très vite mais déjà le parfum de cette liqueur brillante
d'un jaune légèrement ambré est plein de promesse. Emotion
gustative intense avec ces notes minérales prononcées.
Après
deux passages, les Belles se sont bien développées déjà mais
n'ont certainement pas encore tout donné.
Tandis que l'infusion
se poursuit, j'aperçois comme une petite fente sous le couvercle, il
faudra que j'examine cela de plus près.
En attendant, je savoure
ce thé sublimé par cette petite théière.
Passage suivant
sans le couvercle les yeux rivés sur la fente qui m'inquiète, je
tiens à cette théière et j'ai peur de ne plus pouvoir
l'utiliser…
Cinquième infusion, des notes plus boisées
apparaissent et toujours des notes minérales,
Huitième et
dernière infusion : si la couleur a à peine pâli, la saveur
est devenue plus plate.
Joli camaïeu de bruns gris, merci les
cueilleuses !
Ce magnifique bol me rappelle une escapade
surréaliste dans le pays de Van Gogh... entre autre ! C'est
ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/08/une-tres-longue-journee-surrealiste.html.
Il faudra remettre cela un jour !
Et comme chaque soir, un
coucher de soleil qu'on ne se lasse pas d'admirer, c'est féérique.
Ce matin, je me suis réveillée avant le soleil au son pas
très harmonieux du roucoulement de deux pigeons amoureux !
Envie d'un
Bi Lo Chun de
Formose, un autre cadeau de ma chère belle-fille que j'ai hâte de
revoir... mais je devrai exercer ma patience, le confinement est
reconduit jusqu'au 19 avril!
J'ai suivi à la lettre les
conseils de préparation.
Petites feuilles torsadées vert
profond avec quelques bourgeons argentés, parfum très végétal
avec des notes florales.
Dans la tasse, l'infusion jaune pâle
tirant sur le vert, la saveur correspond aux parfums des feuilles
sèches avec cependant une amertume assez présente : soit je
l'ai dosé trop soit infusé trop longtemps.
Je tente un deuxième
passage, c'est bien mieux, les saveurs sont toujours aussi présentes
mais l'amertume est beaucoup plus douce et de vieux souvenirs me
reviennent :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/06/derniere-session-linstitut-du-en.html...
J'aimerais un jour retourner dans ce havre de paix et revoir Nadia et
mes compagnons de thé.
Une pensée émue et reconnaissante
envers les cueilleuses en admirant ces feuilles verdoyantes qui
malheureusement ne retourneront pas à la terre.
Ce dimanche,
passage à l'heure d'été, il est 7 heures 10 et le soleil a du mal
à se réveiller, normal, il est en fait une heure de moins…
Le
voilà, flamboyant
éclairant un ciel constellé de nuages. Un
dimanche très particulier pour moi, ma femme de ménage n'est plus
venue depuis le début du confinement, je vais donc la remplacer, eh
oui ! Et voilà, je suis cassée et juste bonne à m'écraser
dans mon lit, il faudra un certain temps avant de me remettre mais
avant cela je veux célébrer... Hanami. J'aurais préféré fêter
cette superbe fête avec mes amis à Hasselt mais…
C'est
l'occasion de découvrir le cadeau de ma chère Fabienne.
Première surprise : la température de l'eau, 95° pour du thé
vert... Et ensuite sa composition peu claire: "parfum
fruité évoquant le parfum des fleurs de cerisier",
bizarre.
Infusion dans ma théière fleurs de cerisier. Si le
parfum des feuilles est frais et fleuri, c'est l'amertume qui domine
dans la tasse au détriment de la saveur, J'ai pensé avec émotion
avec mes amis avec qui j'ai nous avons célébré cette belle fête
dans le jardin japonais d'Hasselt, entre autre ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/04/le-jour-des-trois-fetes.html
Cathy, Chris, Anne-Marie et Staf qui m'a envoyé de superbes photos
de Rikyu-ki, la célébration de la mort de Sen no Rikyu, le
fondateur de la Voie du Thé. Il faudra que je réessaie en changeant
les paramètres mais pas aujourd'hui, je suis cassée. Avant de
publier ce billet, je voudrais remercier de tout coeur mes amis qui
s'inquiète de savoir que je vais faire les courses. Je les rassure
et ferai bient^ot quelques photos pour leur montrer que je ne risque
rien... Je vous embrasse Passionnée par le thé,je souhaite partager cette passion: ce qu'est le thé pour moi, comment j'ai commencé, mes coups de coeur théophiliques, mes rencontres, mes lectures, bref mon quotidien avec le thé
dimanche 29 mars 2020
vendredi 20 mars 2020
Un premier jour de printemps très surprenant
20
MARS 2020... Premier jour du printemps dans une ambiance très
particulière.
Le ciel ce matin reflète la morosité ambiante
Pas un bruit, pas un chant d'oiseau, un ciel uniformément gris,
on se croirait en novembre…
Quel contraste avec le début du
mois ! Heureusement, mes passions d'intérieur m'empêchent de
déprimer : mon jardin me manque, c'est vrai mais la lecture, la
musique et surtout le thé compensent.
Pour fêter ce premier
jour de ma saison préférée, je sors le cadeau de Noel de ma chère
belle-fille, un Long Jing au nom de Dragon well, je suppose qu'il
ss'agit du Puits du Dragon…
A l'ouverture du sachet, un parfum
fumé (bizarre...) mais un beau camaïeu de verts et sur certaines
feuilles, du pollen, très caractéristique de ce fabuleux thé. Tandis que les
feuilles se baignent dans cette jolie théière, souvenir de Vienne...
je me remémore une fabuleuse dégustation de 8 Long Jing:
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/08/degustation-de-8-long-jing-une.html
Encore MERCI à vous deux.
Dans la tasse, une liqueur jaune pâle.
J'ai des frissons en la portant à la bouche, j'y dénote plusieurs
saveurs dont la plus curieuse est cet aspect légèrement fumé
dernière une légère astringence. Emotion gustative intense et
reconnaissance envers ma chère Hsiaolin... Je fais infuser une
deuxième fois ces Belles, la liqueur ne change pas de couleur, par
contre au niveau des saveurs je ne retrouve pas les notes fumées par
contre celles très présentes des légumes primeurs, entre petits
pois et asperges. Une très belle harmonie entre les parfums et les
saveurs.
Les Belles ont tout donné, je les admire en pensant aux
cueilleuses aux mains de fée. Je suis dans un état que je n'ai pas
connu depuis un certain temps, complètement détendue en pensant à
cette belle citation : "Il y a
quelque chose dans la nature du thé qui nous mène dans un monde de
contemplation paisible de la vie".
Après ces longs et doux moments de méditation, place à la
relecture du premier livre qui m'a fait découvrir ce merveilleux
Jean d'O, je me rappelle avec beaucoup d'émotion ma rencontre avec
cet homme si élégant aux yeux si bleus, j'en ai parlé mais je ne
retrouve pas où... C'était au siècle passé, au Georges V.
j'attendais mon Amour de l'époque qui a depuis rejoint les étoiles.
Je lisais Au plaisir de Dieu
que je venais d'acheter. Je ne connaissais pas l'auteur mais le titre
m'intriguait quand je suis interpelée : "Que pensez-vous de ce livre ?" Troublée
par ses fabuleux yeux bleus, je bafouille un peu en lui répondant
que je venais de l'acheter, que je ne pouvais encore rien en dire. Et
d'ajouter : "Et vous, vous
connaissez ?" C'est ainsi que j'ai rencontré cet Immortel dont je suis devenue une
fan absolue. Je ne suis pas timide mais là, je ne savais plus où me
mettre. Il a eu l'élégance de ne pas commenter mon ignorance de
l'époque, la classe absolue... La journée s'est terminée dans
cette atmosphère assez bizarre d'où ont émergé des souvenirs qui
ont fait du bien à mon âme…
mardi 3 mars 2020
Adieu Février, à dans 4 ans... Bonjour Mars et Hina-matsuri
Comme
le temps passe vite…
, Ce mois de février particulier, s'en
est allé avec fracas dans la pluie et le grand vent ! Je me
suis habillée en conséquence, et sous la pluie, j'ai admiré ces
nuages poussés par les fortes rafales d'un vent déchainé. On dirait
une grenouille prête à bondir... Je commence à avoir froid il est
grand temps de rentrer. Malgré une douche bien chaude, je ne
parviens pas à me réchauffer... J'ai passé une nuit
cauchemardesque,, j'avais mal partout et surtout j'avais très froid. Le lendemain, malgré un beau ciel bleu, cela ne s'arrange pas et mon petit mari, inquiet, m'encourage à faire venir un médecin, j'ai résisté toute la journée mais j'ai finalement cédé parce qu'il a une peur panique du ... coronavirus ! Il faut dire que petit Dragon et ses parents, après une bonne semaine aux sports d'hiver, sont passés par Venise... Moralité : petit Georges est interdit d'école pendant 14 jours ! Moi, je n'ai "qu'une trachéite, bronchite" et bien sûr je ne goute plus rien.
Aujourd'hui, c'est Hina- matsuri, le fête des poupées au Japon dont j'ai longuement parlé entre autre ici : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/03/hina-matsuri.html. Je force la dose et je retrouve un semblant de goût, Vivement que je retrouve enfin mes sensations ! En attendant, musique et lecture.