Le renoncement peut avoir du bon...

… C’est la réflexion que je me suis faite en buvant mon premier thé ce matin. En effet, si j’étais allée à Poule je n’aurais pu en boire que jusqu’à 10h30, le reste de la journée se passant dans les trains… Création de l’ambiance d’abord : Angélina, parce que bientôt Paris, et le guide de Jane pour me rappeler les bons moments passés dans ce lieu magique, mais pourquoi le guide en anglais. Tout simplement parce que j’ai choisi un Darjeeling, et pas n’importe lequel : le Glenburn tea estate de chez Postcardteas. J’ai vidé le fond de la boîte, il faut dire que je ne le connaissais pas et que c’est Tim qui me l’a fait découvrir. Et en lisant l’étiquette, joliment illustrée : "your fortune in a tea-cup", je me suis rappelé que fortune (lire fotcheun) ne signifiait pas seulement fortune mais plus moyen de me souvenir quoi d’autre. Une seule solution le dictionary. Et un fou rire : "to tell sb’s fortune = dire la bonne aventure à quelqu’un" Et dans ce contexte précis, à l’aide des feuilles de thé sans doute… Il faudra aussi que je songe à retourner à Londres pour ne pas laisser la jolie boîte vide trop longtemps, what a nightmare ! J’ai bu chaque gorgée comme si c’était la der des ders en songeant à ce prochain périple "théiné" avec mon club, patience, plus que 4 fois dormir... Cet après-midi, toujours en songeant à ces belles aventures avec ce club que j’aime, j’ai sorti un Tie Kwan Yin Tiges, ramené du Langage du Thé après une dégustation mémorable et beaucoup d’émotions, de rires aussi, je m’en souviens comme si c’était hier ! (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/04/le-langage-du-comme-je-laime.html). A l’époque, je l’infusais dans cette superbe théière, une Zhuny Baotai. (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/05/encore-de-grands-moments-entre-chaleur.html ), j’ai à nouveau ri en relisant le commentaire donné par ma filleule à l’époque. Mais aujourd’hui, j’ai envie de voir l’évolution des feuilles, j’ai donc préféré une théière en verre. Dès que l’eau est versée, les feuilles se sont précipitées vers la surface, ont-elles eu peur de se noyer ? La première infusion a cette incroyable saveur du Tie Kwan Yin et dégage encore ce parfum si curieux de fleurs de lilas, par contre je n’y retrouve pas la saveur de vanille. C’est la 2e infusion et je suis étonnée des couleurs de la photo : pourquoi l’intérieur du bol est-il devenu plus orangé alors qu’il est blanc et que la couleur du breuvage correspond à la réalité ? Passons...Les feuilles, d’un vert brillant, occupent maintenant tout l’espace. Troisième infusion maintenant… avant la pause, comme conseillé par Nana. Toujours cette belle couleur et une saveur intense mais je ne retrouve plus le parfum de lilas cette fois. Pendant la pause, j’écoute cette musique envoûtante qu’est "om ma ni pad me hum". Et puis mon esprit s’évade vers le château de Nantes, où est à nouveau exposé Le paravent chinois, une superbe pièce prêtée par le musée Guimet mais aussi une dégustation de thés chinois infusés dans les règles par des membres de mon club emmenés par Sylviane, notre présidente (http://www.chateau-nantes.fr/fr/collections/le_paravent_chinois/ ). (Photo, que je n'ai pas choisi au hasard, est extraite du catalogue de cette très belle esposition dont je garde un superbe souvenir)Une demi-heure plus tard, j’infuse à nouveau ce Tie Kwan Yin particulier, les 2 premières infusions restent semblables aux précédentes, mais les 2 suivantes n’ont plus rien à voir, ce sont des saveurs boisées et légèrement astringentes qui se dégagent maintenant. J’admire maintenant ces belles feuilles qui n’ont certainement pas encore tout donné. Et particulièrement cette tige qui donne son nom au thé. Puis je les remets dans la théière jusqu’à demain en espérant qu’elles me réservent surprise et consolation… j’ai rendez-vous chez ma dentiste, et rien que d’écrire cela, j’ai déjà mal… Dois-je préciser que j'ai une vraie terreur de ce genre de rendez-vous.