lundi 29 février 2016

J'adore les années bissextiles!

Vais-je trouver les mots adéquats pour décrire ces deux derniers jours d’un mois de février très particulier… Des moments tellement forts dont je me souviendrai pendant 4 ans au moins ! 
Hier, il était encore tôt quand mes yeux se sont ouverts, sans doute pour apercevoir celle que j’aime depuis toujours et je me souviens à l’instant d’une parole de Francis Blanche : "La preuve que la lune est habitée, c’est qu’il y a de la lumière"... Ceci dit, je partage son avis !
Pour elle, il est temps d’aller dormir mais son remplaçant est prêt à prendre la relève. J’ai toujours été fascinée par le ciel et ce qui s’y passe, 
c’est donc naturellement que je choisis pour ce jour spécial le Phœnix griffé ThéÔdor mais aussi ce concerto pour violoncelle, mon instrument de musique préféré.
Je savoure ce nectar improbable, du nom de cet oiseau mythique qui renaît de ses cendres, il a donné son nom à une constellation. Entre douceur et notes plus pimentée.
Comme le sera cette journée d’après ce que j’ai trouvé dans ces 2 biscuits ce matin. Et effectivement, elle le fut au-delà de toutes mes rêves les plus fous, 
des émotions très fortes. 
Et pas que gustatives… Et comme m’a dit mon mari, tu as vraiment beaucoup de chance d’avoir des amis comme ces deux-là, venus incognito mais dont le passage a laissé des traces indélébiles… MERCI mes chéris ! 
Il reste aussi des cadeaux, dont celui-ci insolite, 
heureusement qu’il y a une image sur ce volumineux paquet !
Avant même de les infuser, ces sculptures végétales m’inspirent, Bi Lo Chun revenu de Fukushima ? Oiseaux desséchés qui se sont endormis au soleil ? Hippocampes ? 
Je ressors ce paravent vietnamien pour créer l’ambiance 
et cette tisanière, un autre cadeau symbolique, Dragon bleu comme le petit dragon d’eau sur fond jaune, couleur du Fils du ciel, un autre Dragon. Je n’ai aucune indication à propos de l’infusion, je suis curieuse de savoir ce que cela va donner, mais j’espère que cela ne goûtera pas très ce légume que je n’aime pas trop… 
LA bonne surprise, ce breuvage est très doux, avec des notes acidulées dont je connais le goût mais sans savoir mettre de nom sur ce qui caresse agréablement mes papilles, rien à voir avec celui de l’artichaut dont on a l’habitude. 
Ces légumes ont dû être coupés au scalpel pour être aussi nets, 
mais comme les feuilles restent encore un peu dures, je tente une deuxième infusion, tout aussi savoureuse, merci à mes généreux donateurs, j’ai toujours autant la tête dans les étoiles grâce à vous !
Quel beau thème que celui de la nature et quelle sensibilité que celle de l’artisan qui l’a fixée à jamais… Je ne sais pas si la tisane d’artichaut est utilisée comme somnifère naturel en médecine traditionnelle vietnamienne mais j’ai dormi comme un bébé repus alors que d’habitude, les émotions fortes comme celles ressenties hier remplacent le sommeil ! Je suis en pleine forme pour aborder ce dernier jour du mois. LA lumière est si belle dans un ciel tout bleu, c’est une invitation à une balade en forêt. J’ai préparé un Nuo Mi Cha que j’ai transvasé dans mon thermos. Il m’a réchauffée pendant ma promenade en forêt. Et calmée aussi, je m’en suis voulue d’avoir oublié la carte mémoire de mon appareil, et pourtant de belles rencontres : des écureuils, des pics verts, une buse et même une biche dans cette nature sauvage qui aspirent au printemps, elle n’est pas  la seule… Cet après-midi, ce fut l’apothéose. Retour dans mon cocon où je dresse la table.
J’ai reçu hier ce merveilleux cadeau destiné à la grande table de la salle à manger, mais j’ai eu envie de l’étrenner ici. 
En la déployant, je repensais avec émotion à la générosité de mes donateurs mais en caressant ces motifs je fus comme pétrifiée devant la beauté de ce travail, j’avais l’impression de sentir les mains de l’artisan s’appliquant avec passion sur son métier à tisser, j’ai ressenti la même forte émotion esthétique déjà éprouvée le siècle dernier au Musée Cernuschi en voyant cette fabuleuse collection de chawan. J’ai toujours été admirative du travail artisanal mais à ce point, c’est fort, il faut que j’en sache plus sur celui (ou celle) qui a provoqué ce malstrom d’émotions violentes et si douces à la fois ! 
Chaque objet posé sur la table va m’en donner d’autres… 
A commencer par cette vénérable brique de 36 ans, un Pu Er 1980
dont je prélève une partie des feuilles pour les déposer dans cette théière ébouillantée 
que je secoue délicatement pour que les belles trouvent leur place. 
J’ai des frissons en admirant 29 février. Cela fait 4 ans aujourd’hui que je l’ai reçue de mon généreux donateur et des tas de souvenirs me reviennent face à cet objet pas vraiment inanimé pour moi, j’en ai déjà parlé à de nombreuses reprises, entre autres ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/09/les-jours-se-suivent-comme-je-les-aime.html
Le pot de justice qui  recueille à présent l’infusion me transporte dans son pays d’origine et plus exactement dans le Musée du Thé de Mucha, 
tout comme ce set de dégustation, encore des souvenirs forts. 
En approchant mes lèvres de la tasse à boire, après avoir humé les parfums de la tasse à sentir qui m’a réchauffé les mains, je me revois là-bas en compagnie de ma chère Ling-Ling. 
Ces belles n’ont rien perdu de leur vigueur, leur Qi est bien présent 
et ont sur moi un effet de plénitude, celle de l’Instant, ce moment hors du temps où on capte l’âme du thé…
Toujours les mêmes gestes, 
toujours les mêmes émotions gustatives
et ces notes si particulières, celles du lien profond qui me lie à mon généreux donateur… 
Les vieilles Dames n’ont pas encore tout donné, loin de là 
mais elles vont d’abord se reposer pour la nuit sous le regard de Lu Yu. 29 février, une fois encore, les a magnifiées… Ici se termine ce jour particulier qui ne reviendra que dans 4 ans, oui j’adore les années bissextiles, dommage qu’il n’y en ai pas plus souvent… Oh là, je m’égare… je vais donc moi aussi me reposer comblée et pleine de reconnaissance envers ceux qui m’ont mises dans cet état de béatitude,  la Vie est faite de grands bonheurs dont le thé et l’Amitié sont les ciments…

dimanche 28 février 2016

Résurrection...

L’année du Singe de Feu, née le 8 février, avait très bien débuté pour moi  avec une inhabituelle et belle énergie malgré l’hiver et le manque de lumière, célébrée de manière très théinée et beaucoup d’émotion :   http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/02/8-02-2016-lannee-du-singe-de-feu.html  J’espérais qu’elle se terminerait le 27 janvier 2017 comme elle avait commencé… D’autant que le 14 février, j’ai découvert les photos tant attendues d’un petit Dragon d’Eau, et le mot de son père : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/02/retour-vers-le-bonheur.html . Depuis, je décomptais les jours avant l’arrivée du petit Georges, faisant provision de livres, testant des recettes en les adaptant pour un petit cuistot à qui j’espère donner le goût de la cuisine soignant les présentations dans un lieu très lumineux en phase d’achèvement. J’avais même déjà imaginé les festivités liées à la fête de Pâques, la chasse aux œufs entre autres… Mais le 22, j’ai appris de manière brutale que finalement, les parents de Georges ont finalement décidé qu’il achèverait ses maternelles à Taipei. C’est comme si une chape de plomb s’était abattue sur mes épaules. Je m’apprêtais à célébrer la fête des Lanternes comme chaque année, entre autres ci : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/02/aujourdhui-14-fevrier-une-journee.html . Cette année, la pleine lune a été très sombre… Même si je comprends bien cette décision, la pédagogie Montessori lui convient très bien, rien à voir avec celle du lycée français qu’il aurait fréquenté ici, j’étais dévastée par cette nouvelle, j’ai erré dans la maison, sans plus aucune force, même le thé n’avait plus la même saveur, j’en ai très peu bu d’ailleurs. Pendant ces jours si tristes, quelqu’un que je vénère était très présent, c’est ma chère grand-mère, c’est grâce à elle que je suis la grand-mère que je suis aujourd’hui, elle m’a montré la voie et les rares sourires ébauchés le furent au souvenir de ces moments magiques passés avec elle petite fille, encore très présents, près de 60 ans plus tard …  Depuis hier, j’ai commencé à me retrouver grâce à celle grâce à celle qui m’a fait vivre les moments les plus intenses de ma vie, 4 ans déjà qu’elle a rejoint les étoiles mais toujours aussi présente dans ma vie : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/02/adieu-mon-amie-ma-soeur.html. 
Aujourd’hui, je veux passer la journée avec elle qui continue à illuminer ma vie. 
Elle a passé de nombreuses années au Japon, c’est donc avec un thé de là-bas, le fond de la boîte de Kamairicha Gokase griffé Lupicia, que je commence cette journée du Souvenir.
Les sonorités de cette harpe chromatique, à la fois chaudes et très douces, m’apaisent
tandis que les 4 survivantes, au parfum entêtant, embaument mon cocon retrouvé 
mais les notes puissantes du Kamairicha leur tiennent tête, me réchauffent le corps et font tant de bien à mon âme enfin apaisée. Des souvenirs très forts me font sourire souvent, m’émeuvent toujours. Je revis ces moments indicibles qui ont précédé son départ vers les étoiles, je la sens tout près de moi, est-ce cela la communion des saints ? Ce lien de solidarité à travers l’espace et le temps, comme on disait au temps de notre adolescence, c’est très loin tout cela et à l’époque, nous n’y croyions pas vraiment… MERCI ma Chantal pour tout ce que tu es et resteras à jamais pour moi. 
Le temps passe, je me replonge dans ce livre qui contient entre autres des recettes qui ont constitué son dernier vrai repas. Après, les médicaments et les traitements lui ont coupé l’appétit, elle ne supportait plus les odeurs. 
Kyusu en papier pour rêver, et du rêve à la réalité… 
Mon thé d’apéritif s’impose : le fameux Kyo-bancha griffé Azumaya
L’année du Singe de Feu a repris son cours ordinaire. 
En sirotant ce breuvage très spécial, je pense à mon programme de cette journée : préparer le dîner, faire une balade digestive par ce soleil d’hiver à la lumière si vive puis nettoyer les vitres de mon cocon, une des rares tâches ménagères avec l’argenterie et les sanitaires que j’exécute avec plaisir. Mais décidément, rien ne s’est passé comme prévu : d’abord mon mari m’annonce qu’il a réservé une table au restaurant, et que c’est non négociable. Je n’en avais pas réellement envie mais il a été si présent pendant ces jours sombres que je n’ai pas voulu m’y opposer. 
Cette jolie longue queue y est déjà… Nous avons passé deux heures vraiment détendues qui m’a vidé la tête. En rentrant, un coup de téléphone surréaliste qui va chambouler les plans de ce dernier week-end de février. Nous devions aller chez Stone Manor à Everberg demain, ce fut Mark et Spencer aujourd’hui avec une Duchesse de mes amies. Et comme chaque fois, rires et fous rires à volonté. J’ai ramené des fromages et des chips dont mon mari est très friand. Duchesse, il a adoré les fromages que vous avez choisis, quant aux chips, n’en parlons pas, vous avez décidément les mêmes goûts. Ce soir, j’ai besoin de me remettre de ces émotions fortes, direction mon cocon. 
Tisane de l’Abbaye griffée ThéÔdor
musique du silence 
écoutée religieusement, éclairée seulement par la flamme d’une bougie. 
Je lève ma tasse à toi ma chère Fabienne et en entendant les moines de l’abbaye de Silos, je me demande s'il y en a encore à celle de Fontfroide ? J’ai hâte d’avoir des nouvelles de LA rencontre de Nice… Avec des photos j’espère ! Il est temps d’aller me blottir dans les bras de Morphée après cette journée si particulière, demain sera flamboyant, merci la Vie.

samedi 20 février 2016

Au fil des jours, le thé toujours mais pas que!

Depuis le début de la semaine, je passe beaucoup de temps en cuisine à tester des recettes en apprivoisant la taque à induction. 
Cela ne m’empêche pas d’illustrer cette jolie phrase : le nourrissage des hôtes du jardin 
qui, vu le grand froid actuel, 
se rapprochent de la maison. 
Même les très farouches longues-queues. 
Et ce que les oiseaux laissent tomber n’est pas perdu pour tout le monde… 
Jeudi, après les courses sous un ciel tout gris et le diner, retour dans mon cocon 
envahi par le parfum entêtant des jacinthes dans toute leur splendeur. 
Dans cette boite se cachent de vieux trésors. 
Cet après-midi, j’en extrais le Yue Guang Bai griffé Les Feuilles vertes qui, avant même d’ouvrir le sachet, me rappelle de merveilleux souvenirs, ce jour où j’ai appris comment on dit rien en chinois…:  
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/vive-la-reine-et-le-th.html  
Pour accompagner ces vieilles feuilles, toujours si belles,
une musique très authentique de là-bas. 
Sur les conseils de Li-Ping, je réveille les vieilles Dames, plongées dans un sommeil de près de 10 ans...
La gourmande impatiente que je suis veut goûter cette infusion instantanée, mais je dois me rendre à l’évidence, 
le parfum trop envahissant des jacinthes m’empêche de sentir ceux qui se dégagent du zhong, 
je ne perçois pratiquement pas de saveur, ce qui est assez normal par contre. 
Je vais déposer les jacinthes dans ma chambre, remplacées par la petite qui ne voulait pas grandir, elle commence cependant à faire des racines… 
Les passages se suivent, les émotions gustatives aussi et pourtant j’avais un petit doute,  que vont donner ces vieilles dames endormies depuis si longtemps ? Je me souviens de mes préparations précédentes, entre autre ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/le-yue-guang-bai-le-blanc-de-la-lumire.html . Et je ne suis pas déçue, émerveillée plutôt par leur palette aromatique.
Quel est le secret
de leur longévité ? 
Je ne me lasse pas d’admirer leur danse dans l’eau 
avec un seul regret, plus de place dimanche aux Feuilles vertes, au programme : Le vieillissement des thés chinois et donc les méthodes de conservation… 
La musique s’est tue depuis longtemps, je sais que les Belles n’ont pas encore tout donné mais je n’ai plus soif, 
je continuerai à les infuser demain. MERCI cher Li-Ping pour tes précieux conseils qui m’ont permis de passer de longs moments d’éternité. 
Ce vendredi, un beau ciel tout bleu et lumineux 
mais ces quelques traces blanches sur l’herbe qui rappellent que c’est encore l’hiver et effectivement le froid est piquant.
Le Qing Shui Hong, griffé Les feuilles vertes, ce thé rouge va me réchauffer le corps, et le cœur. 
Pour accompagner cette dégustation, une musique douce très en accord avec le breuvage 
que je m’apprête à savourer. Et des envies de saint-nectaire sauf que je n’en ai pas, il me reste les souvenirs :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/01/encore-un-dimanche-de-tous-les.html et ils me font saliver… 
Après le dîner, balade digestive au jardin :
où la nature commence à se réveiller, là les tulipes et les narcisses, 
ici l’hortensia bleu, encore un merveilleux souvenir :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/05/wa-kei-sei-jaku.html , encore merci à ma généreuse donatrice, tu peux constater qu’elle a repris alors que Xavier et le jardinier avaient prédit le contraire… 
Les travaux de finition ont repris dans la cuisine, il y a trop de bruit, je vais donc effectuer la suite de mes courses. Il fait superbement beau et malgré le froid je me sens en grande forme, pas de moral en baisse comme les autres années, j’en suis ravie cela me pèse vraiment de dépendre à ce point du climat, décidément l’année du Singe me porte vraiment bonheur et cela va se vérifier avec la suite. En rentrant, je trouve un courriel de mon amie Fabienne, il concerne LE colis. Trois jours auparavant, elle me téléphone en me disant qu’elle m’avait envoyé un colis, étonnée de ne pas avoir de mes nouvelles, sauf que je ne l’ai pas reçu. Elle va donc sur Internet sur le site de Colissimo et apprend  qu’il lui est renvoyé, "on" n’a pas trouvé le nom de la destinataire sur la sonnette… Mais pour cela, il faut savoir lire!...
J’ai failli douter, à tel point que je suis allée vérifier. Si mon nom y figure bien, encore faut-il savoir lire ! Cela me rappelle une autre mésaventure, encore plus énorme:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2010/02/si-tu-es-en-colere-bois-du-pu-er.html
Le colis est revenu chez Fabienne 
dans un piteux état. Heureusement, elle avait l'antidote!
Et l’adresse est correcte, que faire face à ce manque de professionnalisme criant ? Si seulement nous le savions ! 
Après le souper, je continue les infusions de cet incroyable Yue Guang Bai.  Il n’a plus toutes les saveurs d’hier mais je retrouve très présentes ces notes de camphre signe d’un thé de grande qualité. Je le bois à toi ma chère Fabienne, je suppose qu’organisée comme tu l’es, tes bagages sont prêts, bon voyage et j’attends avec impatience le compte-rendu de LA rencontre à Nice… Remercie Alain pour les photos et leur transfert, je vais à la poste demain, je suis curieuse de savoir quelle sera l’excuse cette fois ! 
 

Préparation du thé du surlendemain. 
Avant d’éteindre les bougies, je vais saluer l’Astre de la Nuit, cette lune symbole du temps qui passe entre autres. Quasi à son apogée cette nuit, elle brille déjà intensément et invite à la rêverie. Ce samedi fut une journée très contrastée,
ce matin, direction La poste du village pour essayer de résoudre le mystère du colis. C’est bien la poste qui a été chargée d’acheminer le colis, l’autocollant rouge figure sur le paquet retourné à l’expéditrice. Je dois donc introduire une réclamation, ce que je ferai lundi. Je suis curieuse de connaître la réponse, à suivre donc. Le jeune-homme qui m’a servi est vraiment charmant, mais manifestement à bout, cela fait des semaines qu’il doit gérer seul ce bureau, collègue malade puis démissionnaire, bref le B…, j’ai eu mal pour lui. Il avait vraiment besoin de parler malgré la file, très patiente qui compatissait. Quelques courses plus tard, retour dans mon cocon 
pour découvrir le fameux thé du surlendemain. Si la couleur de l’infusion est d’un bel acajou, quasi plus aucune saveur, je les ai  poussées à bout…
Les feuilles vont bientôt commencer une autre vie, bercer mes rêves, 
sans oublier ces trois-là...  Merci les Belles de m'avoir fait tant vibrer, merci aux cueilleuses qui ne se doutent peut-être pas du bonheur qu'elles procurent par leur dur labeur, sans oublier bien sûr, d'autres mains expertes qui façonnent ces feuilles la nuit à la lumière de la Lune... L’après-midi, je commence mes cours de cuisine végétarienne. Direction Rixensart, et Vis Ta Mine, le restaurant du magasin bio Autre Chose. Thème du jour : les sauces
du vert fluo, 
des camaïeux de jaune, 
du vert plus tendre,
du rouge,
du rose 
et de l’orange. et que dire des saveurs! Les "détails" pour plus tard...
Deux heures magiques dont je suis revenue la tête pleine d’idées d’accords avec le thé ! Demain, je passe la journée dans ma cuisine. Ce soir, une longue conversation téléphonique avec ma chère Anne-Marie qui elle aussi vit des aventures surréaliste avec la poste,. A Noël, elle envoie des chocolats à Taiwan, ils ne sont jamais arrivés. Il y a 3 jours elle reçoit un avis  de ce "grand" service public, un colis l’attend, c’était celui contenant ses chocolats, revenus avec la mention « inconnu à cette adresse », normal il revenait des USA ! On a bien ri… un peu jaune quand même. Fabienne, si tu lis cela, j’imagine ta tête… Ici se termine le compte rendu de quelques jours de bonheur dans la vie d’une Folle de Thé.