mardi 31 août 2010

C'est le dernier jour des vacances

Aujourd’hui, je ne parlerai pas de thé… Eh oui, demain sera la rentrée des classes pour les écoliers de l’école fondamentale et leurs instits pour lesquels j’ai une pensée émue, et à qui je souhaite une très belle année 2010-2011. Aujourd’hui, pour fêter ce dernier jour, direction Bruxelles avec Emma et Axel, mes Twins préférés, et leur maman évidemment. Chez Lilicup, c’est toujours aussi bien achalandé et les 2 fées, toujours aussi souriantes, ne chôment pas. Les cupcakes, toujours aussi tentants sont vite choisis. Pour Emma, chocolat-spéculoos.Et pour Axel, noix de Pécan, fleur de sel; c’est peu de dire qu’ils sont appréciés ! Quelle application ma petite Emma. Et entre 2 bouchées, elle veut tout savoir sur les fleurs... Et Axel est ravi de son choix, je le comprends. Et quand l’une boit… L’autre le suit. Je ne me lasse pas de les observer, ils sont si expressifs, si drôles. Bonne rentrée des classes, mes chéris, Madame Catherine vous attend. Et merci Chère Fanou de me faire partager ces instants de bonheur!

lundi 30 août 2010

Encore une belle rencontre

Cet après-midi, je reprends mes guides de Taiwan pour commencer à préparer mon voyage, repérer ce que je voudrais revoir entre autres. Je veux en tous cas assister à Qing Ming aux alentours du 5 avril, j’espère quelque part dans une plantation de Tie Kwan Yin ou de Baozhong… Et si possible assister à la Fête des lanternes mais je dois savoir quand elle tombe en 2010. Mais je reçois aussi Eva, une adorable jeune femme rencontrée au Rouge Cloître et qui revient de … Taïwan. Je choisis donc à nouveau les ustensiles de là-bas (pas la théière). Elle en est à ses débuts sur la Route du thé, et je lui propose d’infuser un Gao Shan. Les feuilles sèches dégagent un léger parfum boisé. Les infusions se succèdent tandis qu’elle me parle de son voyage dans la Belle Ile. J’ai plaisir à l’écouter, j’aime les gens passionnés.Elle me parle aussi du Japon où elle est déjà allée 2 fois et m’a fait le cadeau de ce Gyokuro que je découvrirai bientôt. Et pour l’accompagner, un sachet de mochi (ou mogi ?). Elle m’apprend alors qu’elle suit des cours de japonais, je dis bravo. Nous échangeons aussi sur nos métiers respectifs, elle est professeur de français langue étrangère, FLE comme on dit maintenant. Le temps passe, et 11 infusions plus tard nous nous disons au-revoir. Et je retrouve avec émotion ce contact si particulier et si riche, je vérifie une fois encore que les gens du thé sont une même famille. Merci Eve pour ces moments chaleureux et très vrais, bonne rentrée et à très vite autour d’un thé… Et une pensée spéciale à quelqu'une de très spéciale et très²²² chère à mon coeur qui déteste qu'on fête son anniversaire...

dimanche 29 août 2010

Encore un dimanche flamboyant

C’est le dernier jour de vacances de Lingling, elle le passe en partie ici pour notre plus grand plaisir. Voilà ce qu’elle appelle venir les mains vides, c’était pourtant une consigne très claire… D’autant qu’elle m’avait déjà apporté cette jolie boîte dont je voulais découvrir et savourer le contenu avec elle. Les feuilles sèches de ce Hsuei Shan (thé de printemps des sommets enneigés) dégagent un parfum fleuri et très frais. Que va donner la première infusion ? Cette même fraîcheur, beaucoup de douceur aussi.La 3e infusion est tout aussi agréable, nuances subtiles d’un bouquet fleuri, et des rires évidemment. Mais moi, je ne dis rien, je savoure et j’observe. La 4e infusion est encore plus gaie, et mon mari se déchaîne et devient subtil : "ça goûte le thé". Il est temps de mettre fin à cette séance, les feuilles sont loin d’avoir tout donné, j’achèverai tantôt. Un dernier repas belge s’impose, ici, chez Tissens, ce sont les anguilles au vert et les entrecôtes qui sont les spécialités. Et toujours la folle ambiance. Et pour ne rien arranger, ils choisissent un dessert appelé Folie cerises… Cerise, cerise, cela me rappelle quelqu’un, folle aussi mais de thé... Le temps passe trop vite, il faut déjà nous quitter. Et tandis que Xavier reconduit Lingling avant d’aller prendre sa leçon d’iPad, je veux continuer les infusions de ce nectar.Lingling m’a traduit ce qui est indiqué sur le sachet, il s’agit d’un thé dont les plantations poussent dans une réserve naturelle de Chung Yan, c’est une chaîne de montagne du centre. C’est un thé premier cru, excellent. j'espère avoir bien retenu ce qu'elle m'a dit...Pour infuser ce thé, je choisis maintenant les ustensiles que j’ai acheté là-bas, au musée du thé, j’ai craqué pour la forme particulière de la coupelle mais aussi pour la taille de la tasse à sentir et de celle à boire, un peu de nostalgie… ce fut une superbe rencontre, j’y retournerai certainement. Les infusions se succèdent et je me plonge dans le Lonely Planet de Taïwan ; après avoir discuté avec Lingling, je partirai de début mars à mi ou fin avril et j’espère que mon mari viendra me rejoindre, du moins une partie du temps !J’en suis maintenant à la 11e ou 12e infusion, les saveurs s’estompent mais comme il est long en bouche, cela a peu d’importance, il garde de toute manière la saveur si particulière de ces moments chaleureux passés ensemble. Un dernier regard à ces belles feuilles qui nous ont procuré tant d’émotions gustatives, et je range cette boîte parmi mes trésors, je réserverai ce thé d’exception à mes hôtes de marque. Et cela n’a pas tardé, ma filleule vient non pas achever mais continuer son travail et elle choisit cette fois un Oolong, elle est presque en extase devant celui-ci, il faut dire qu’elle doit se remettre de quelque chose de spécial… mais avant cela un petit fou rire. Non elle n’est pas devenue folle, non elle ne peint pas sa boîte à outils, elle rattrape sa "blonderie" (selon sa propre expression), le pot de peinture, sans doute mal fermé, n’a pas résisté aux coussins berlinois très vicieux qu’il faut affronter pour venir ici ! Il s’est renversé dans son sac, mais celui-ci est imperméable elle peut donc récupérer la peinture, elle par contre commence à ressembler à la femme de Hulk, elle en a déjà le tee shirt… Le résultat est vraiment magnifique et elle ne s’est pas contentée de la peinture, elle m’a confectionné une fresque murale, "a special gift". Elle m’a demandé si je conservais des tickets, carte et autres souvenirs en rapport avec le thé. En me l’offrant elle m’a dit : "pour que tu sois encore plus inspirée pour ton blog". Une fois de plus très émue par ce genre d’attention, je ne sais que dire. Merci ma Puce en tout cas, tu m’as gâtée et il paraît que ce n’est pas fini, j’attends donc l’étagère avec impatience. Et pour le thé, c’est quand tu veux. Ainsi se termine un week-end comme je les aime, j'ai beaucoup de chance d'être entourée de personnes d'une telle qualité, merci la vie...

samedi 28 août 2010

Un samedi qui n'en finit pas

Il y a quelques jours ma filleule m’annonce que je n’ai pas assez de place pour mon PC, que cette " vieille table" (une Napoléon III…, ah la jeunesse !) ne va pas du tout et qu’elle veut arranger cela, ce sera "ton cadeau d’annif". J'ai tout de suite compris qu'il était inutile de protester (et pourtant je l'aime ma "vieille table")...Ce matin donc, après une tasse de Shimizu, un thé vert, sa famille préférée, elle prend les mesures, pour "arranger tout ça", puis elle disparaît chercher le matériel et j’ai droit une consigne impérative, dès qu’elle revient, interdiction de venir voir avant que ce soit terminé. La patience n’étant pas ma qualité dominante, j’invite mon mari au restaurant me disant que le temps passerait plus vite ainsi. A notre retour, je monte préparer ce Pu Er sauvage, un vrai régal et un superbe souvenir du Langage du Thé, que j’infuse en grande théière. Un mari très en verve qui déguste ce nectar d’automne et qui lui trouve toutes les qualités. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il en boit!L’observation des feuilles l’inspire également, "je comprends "maintenant" pourquoi on dit que c’est un thé noir, mais pourquoi sent-il si fort la terre ?" J’ai un fou rire - un peu nerveux, je trouve que le temps passe vraiment lentement - d’habitude il se contente de savourer sans faire de commentaire. Une fois seule, je commence le 3e tome des aventures du Juge Ti, après avoir infusé à nouveau ce Pu Er. J'ai du mal à me concentrer sur ma lecture.ENFIN, le téléphone sonne, ma filleule annonce son arrivée. Et le rappel de la consigne, je vais donc une dernière fois jeter un regard sur cette vieille table en me demandant vraiment ce qu’elle va mettre à la place, la seule chose que je sais c’est que ce sera dans les verts, ma 2e couleur préférée. Mais, avant l’effort, une petite tasse de Pi Lo Chun de Formose, en souvenir de notre virée à Paris chez Zen Zoo. A son air entendu, je vois qu’elle me réserve un chien de sa chienne, et je ne crois pas si bien dire. Après un temps qui m’a paru interminable, je peux enfin venir admirer le début du renouveau, le reste sera pour demain. Je suis déjà comblée, j’ai effectivement plus de place et c’est beaucoup plus lumineux. Et à propos de chien… et je ne suis pas au bout de mes surprises ! En découvrant l’intérieur, j’oscille entre la forte émotion et le fou rire ! Emotion pour les sentiments exprimés, et fou rire parce que je veux bien que quand on aime, on ne compte pas… mais quand même. Merci ma Puce pour tout ça, j’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir une filleule comme toi ! Et qui sait tout faire en plus. Tout ? Enfin presque, la cuisine excepté mais cela viendra… Que veux-tu, tous les génies ont leur faiblesse ! Quant aux bêtises, c'est quand tu veux, par contre je ne comprends pas "la connotation personnelle", tu n'imagines quand même pas me voir avec ce genre de toutou... A demain pour la suite!

vendredi 27 août 2010

C'est le temps du Pu Er

Il fait gris et triste ce matin, l’automne arrive trop vite et le crachin qui l’accompagne n’augure rien de bon pour la journée. Le seul soleil dont je peux jouir est celui-ci, immortalisé un jour de ciel bleu, je ne peux même pas aller cueillir des dahlias. Mais ici il fait toujours beau. J’ai ouvert ma caverne à Pu Er, thés de circonstance, et j’ai choisi ce sachet qui renferme un trésor particulier, du Mao Cha. Les feuilles sèches, bien séparées, sont grandes et de teintes brunes tirant sur le gris-bleu.Une exception cependant, certaines, comme une fusion, sont blotties l’une contre l’autre. Préparation en zhong après un rapide rinçage. Les 2 premières infusions presqu’instantanées, donnent une liqueur très douce, sucrée et des arômes de fruits secs. La 3e infusion, un peu plus longue donne cette belle couleur ambrée et des notes de cuir et de grenier humide. La couleur des feuilles varie du vert tendre au brun tabac.J’infuse plus longuement les suivantes mais sans avoir recours à la technique moderne du minutage, ni à celle des 3 paters découverte hier…. La couleur est donc devenue plus foncée mais reste aussi brillante et transparente. Ce qui me frappe ici, c’est la pâleur des feuilles infusées qui forment un cercle, comme un chat près pour la sieste. Je fais moi aussi une pose "lecture", ce livre découvert à Taipei, est uniquement rédigé en chinois. Je me contente donc de regarder les images et d’imaginer les arômes qui pourraient s’en dégager… Les nids. Les champignons. Les briques. Les galettes. Et une curiosité, que fait ici cette grande feuille ? Puis je reprends mes infusions. Et voilà, à regret, la dernière… je n’ai plus soif. Dernier regard, avec une pensée pour ces vieux théiers dont elles sont issues… … sans oublier le savoir-faire de ceux qui les ont traitées, de la plus petite à la plus grande.