dimanche 31 mai 2015

Un week-end très chargé...

Ce samedi matin, j'ai rendez-vous avec ma copine Loula à Waterloo, à La Brioche exactement. Je me suis donc levée aux aurores, elle est très rarement en Belgique, nous allons en profiter, elle retourne en Grèce ce midi, nous avons donc des tas de choses à nous dire. 
Quel magnifique ciel pour cette rencontre ! Elle devait aller faire des course chez Alice- délice, je l'ai accompagnée pour prolonger notre papotage jusqu'à la dernière minute. Encore bien plus encore que moi, elle adore tous les gadgets qu'on y trouve, absolument pas indispensables, c'est leur charme ! Evidemment, je ne suis pas ressortie les mains vides... Nous nous quittons ici nous promettant de partager le résultat culinaire de nos achats.
Je ne pouvais pas venir à Waterloo sans passer par cet autre lieu de perdition... Et j'aime me perdre ! 
Non, je n'en achèterai pas, mon mari m'en a offert, me permettant de tenir la promesse que je me suis faite... J'en parle ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/04/j-comme-jungpana-douce-jeune-fille-et.html.
Par contre, je dois absolument acheter du
Hojicha, je n'en ai plus et je veux préparer du saumon fumé maison, c'est une des créations de Koji et Cathy découverte sur FB ! (Cathy, j'ai copié la photo qui me fait toujours autant saliver...) J'ai de quoi réaliser cette tuerie, il ne me manque plus que la recette exacte ! 
Premier jour de travail pour la jeune maman de petite Alice, elle est rayonnante et m'a dit une phrase qui m'a touchée : je lui ai demandé si ce n'était pas trop dur de quitter sa petite merveille,
"pas quand on est passionnée par ce que l'on fait". J'ai eu le plaisir de revoir Anne qui, la veinarde, est ravie de jouer son rôle de grand-mère... comme je la comprends !
Par contre, j'ai craqué à cause de ce démon tentateur... j'ai donc failli à ma promesse mais je dois à la vérité de dire que je n'ai presque pas résisté. 
En sortant, je n'ai pas résisté, c'est lui (avec Blücher) le vainqueur de cette boucherie du 18 juin 1815, et pourtant il n'y en a que pour Napoléon. Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet, cette commémoration me dépasse et me met en colère ! Pour moi le 18 juin représente bien autre chose... 
Après avoir été faire une razzia chez
Séquoia, c'est un ciel menaçant qui m'accueille.
Je me dépêche donc de m'adonner à mes rituels extérieurs... Il faudrait un peu de soleil pour que les boutons explosent, 
la plupart des azalées sont à présent fanées, 
certains rhododendrons également. Les première gouttes tombent, je me dépêche de rentrer, la coupe des fleurs fanées de cosmos sera pour demain, ou tantôt mais cela semble compromis. Pas grave, j'ai à faire après le dîner. 
Et je suis assez impatiente ! 
Déjà au moment où Tim a ouvert le sac, c'est un parfum de pêche qui a titillé mes narines. Et c'est pareil dans mon cocon. 
Ah oui, j'ai aussi craqué pour cette adorable petite théière papillon et le plateau assorti,
mais il y a une raison, j'ai donné une de mes théières tea for one à la petite-fille d'une copine, 14 ans et passionnée de thé ! Je parle de tea for one parce que je déteste l'appellation française : théière égoïste... Je trouvais que cette alcôve vide était bien triste, c'est pour cette raison que j'y ai remédié. J'ai choisi cet écrin vintage, (vide depuis longtemps, il a contenu le
Thé des 2 Chinois) pour y déposer "ce parfum qui se boit". 
J'avais espéré préparer ce J.C.
Absolu Oolong à froid pour le savourer dehors, mais vu le temps... En effet, j'avais dit à Timothée qu'il devrait être +++++ en thé glacé, pas grave ce n'est que partie remise ! Les perles assez irrégulièrement roulées sont parsemées de pétales discrets de fleurs et de baies de Gogi. A part la pêche, très présente, je perçois autre chose mais suis incapable de mettre un nom sur le parfum. 
Je l'infuse à chaud en respectant les paramètres conseillés par Guillaume. Ce sera l'occasion de baptiser ma petite théière. Et il y aura à boire et à manger, j'adore les baies de Gogi. J'ai hâte de le gouter, je suis en effet étonnée par la température de l'eau (75°), mais qui suis-je pour discuter les conseils du Maître. De toute manière, chaque fois que j'achète un nouveau thé, je m'en tiens rigoureusement aux conseils donnés, quitte à changer par la suite. La liqueur, d'un beau jaune chaleureux, a comme note dominante la pêche, et très timide encore, une saveur de poire et d'autre chose... Par contre, je constate que les feuilles ne se sont pas complètement épanouies, je tente une deuxième infusion à 85°, et ô joie, les saveurs sont bien équilibrées entre la pêche, moins dominante, et la poire qui s'affirme. Plaisir gustatif évident. Je suis interrompue par un coup de fil de ma filleule adorée, d'habitude pas de GSM dans mon cocon mais elle m'avait prévenue de son appel, j'ai donc fait une exception ! Longue conversation très filleule / marraine, magique comme chaque fois. Ce qui l'est moins c'est que j'ai appris qu'on ne se verrait pas avant juillet ! Pour me consoler, je replonge dans ma tasse, l'infusion, qui a changé de couleur, est très tiède à présent mais d'autres saveurs émergent, le lotus et les baies de Gogi, ce qui me conforte dans l'idée que ce breuvage sera exceptionnel infusé à froid. Je l'imagine aussi en glace, financier, pêche au sirop de thé, vivement qu'il fasse plus chaud !
En attendant, je découvre les 2 livres que m'a recommandé Loula, et là d'autres plaisirs en perspective ! Je veux tester certaines recettes en prévision de la méga fête pour le retour de ma Mimi, qui a quitté sa ferme dans le Maine et qui est actuellement à New York pour terminer en beauté cette magnifique année sabbatique.
Avant d'aller faire les courses, je jette un dernier regard sur ces feuilles qui, vu leur état, n'ont pas encore tout donné. Forte émotion en pensant aux heures, mois d'essais, d'ajustement avant d'arriver à l'excellence de cette nouvelle création. Merci cher Guillaume, quel talent ! tu es sans aucun doute insolent de nous offrir cela ! J'ai passé la première partie de la soirée à regarder a finale du Concours Reine Elisabeth puis en attendant les résultats, direction cuisine pour réaliser des recettes avec mes nouveaux gadgets... J'ai été tellement prise par leur réalisation que j'ai raté la proclamation des résultats !
Ce dimanche matin, malgré le froid de canard propice au
Pu Er, j'ai envie d'un thé blanc, le Ye Shen Bai Ya de Neo-T
accompagné de cette musique authentique de là-bas
sous les yeux du facétieux Lu Yu. 
J'ai un peu de mal à me concentrer, j'ai très peu dormi et pourtant j'ai encore à faire. 
A commencer par ce rituel extérieur avant que le ciel se déverse sur les plantes comme dit mon mari. Et il a raison, j'ai à peine le temps d'achever... Puis direction la cuisine à nouveau pour préparer des sablés spéciaux. Les ingrédients d'abord : 250 g de farine, 60 g de poudre d'amandes, 175 g de beurre, 70 g de sucre, 1 œuf, 1/2 sachet de sucre vanillé.
Mélanger tous les ingrédients, ajouter l'œuf en dernier lieu, 
pétrir rapidement jusqu'à obtenir une pâte homogène. Et là cela se complique, je déteste malaxer cela, même avec un gant de chirurgien et le résultat est très douteux. J'ai ajouté du
Matcha sur une partie de la mixture. Laisser la pâte reposer 1 heure dans le frigo. Préchauffer le four à 175°. 
Fariner le plan de travail et étaler la pâte avec un rouleau jusqu'à +/- 3 mm Découper la pâte avec un emporte-pièces. J'en ai utilisé 2, et pour cause... Merci à Cathy et Helena pour ce cadeau, c'est la seule partie de la recette qui m'a amusée.
Disposer les biscuits sur une plaque de four légèrement beurrée ou couverte de papier sulfurisé et les mettre +/-) 10 minutes. 
Les laisser refroidir sur une grille.
J'ai suivi les instructions à la lettre, j'espère que ce premier essai sera transformé, mon invitée de cet après-midi est une excellente cuisinière et je sais qu'elle me donnera franchement son avis mais je suis un peu inquiète, mon cobaye de mari n'a pas aimé et quand je cuisine je n'ai plus faim. 
Je vais bientôt connaître le verdict. Catherine aime, et c'est aussi une folle de thé, sa seule remarque est que ceux qui n'aiment pas le
Matcha trouveront le vert un peu amer, il suffit de rajouter du sucre. Moi par contre, je ne les ai pas aimé mais je recommencerai.
Nous ne nous étions plus vues depuis 2012, nous avions donc beaucoup de choses à nous dire. Moments magiques ! c'est comme si nous nous étions quittées l'avant-veille.
Nous nous sommes promis de nous revoir avant 3 autres années... Merci chère Catherine pour ces moments hors du temps devant quelques tasses d'un fond de boîte de
Tie Kwan Yin.
Et merci aussi pour si ces gentils mots, très toi, toi non plus tu n'as pas changé ! Je vous attends Carine et toi, et dans pas longtemps ! Si Xavier n'a pas aimé les sablés, il a adoré ma cuisine nocturne, j'ai vraiment hâte de revoir ma Mimi , elle va vraiment aimer. J'ai aussi une pensée émue pour mes autres petites-filles qui sont actuellement en blocus ; courage, mes chéries et à bientôt avec notre Mimi.
Et cette fois-ci, ce ne sont pas de simples photos que nous avons reçues mais une merveilleuse photo encadrée du petit Dragon. Alors que les 2 grandes sont quasi en fin de parcours universitaire, en septembre, petit Georges entamera sa longue vie d'écolier, j'ai hâte de voir cela. Il est actuellement dans une école Montessori à Taipei, j'espère (mais je n'en doute pas vraiment) qu'il s'habituera très vite ici. A la fin de ce dernier week-end de mai, je me sens assez fatiguée, je poste ce billet et je vais dormir !

jeudi 28 mai 2015

Changement de programme ce jeudi, remplacé par mon plan T

Notre projet d'aller manger aux Saveurs de Yamada , un savoureux et authentique restaurant japonais http://www.lessaveursdeyamada.be  est tombé à l'eau mais Cathy m'a suggéré d'y aller en train. Un petit hic seulement, d'abord Xavier pas chaud du tout et de toute manière, il y a pour une fois (... après mille autres) GREVE à la SNCB. Au moins les navetteurs peuvent se consoler, ces trains-là ne seront pas en retard ! Et moi, je mets en route mon plan T... 
Je ressors du frigo le Shincha griffé Ippodo daté du mois de janvier 2015. Cathy, si tu me lis, j'ai besoin de tes lumières... Et encore merci à ma sœur pour ce précieux cadeau.
Très joli camaïeu de verts dans le sachet mais surtout un parfum quasi capiteux qui éveille mes sens... 

8 g / 80° / 40 secondes. 
Liqueur assez pâle, saveur très douce, presque sucrée.
Par contre, les feuilles dégagent un parfum de jeunes petits pois juste écossés. 
En regardant cette jolie carte je me demande si ma Mimi en cueille dans sa ferme bio, son signe chinois est Rat, ceci explique cela. 
Deuxième passage, à peine l'eau versée qu'elle se colore déjà. 
La couleur de l'infusion est plus jaune mais a une saveur où domine l'amertume...
Je crois savoir pourquoi, sur la boîte
Ippodo conseille de ne pas secouer la théière, je suppose qu'il y restait quelques gouttes ce qui a suffi pour que les feuilles continuent à infuser, cela n'arrivera plus. 
Troisième passage, les petites aiguilles se sont bien développées dans leur mère l'eau.
Cette fois j'ai secoué la théière pour qu'il ne reste plus une goutte et le résultat est là : la saveur très végétale domine. 
Temps de méditation... 
Interrompu par un violent coup de vent, la fenêtre s'est ouverte brusquement. 
J'achève la 4e infusion puis je goûte les feuilles, très tendres... Elles me donnent une idée. 
J'ai besoin de gomasio, de soja, et de tofu soyeux. 
Dans un bol, mélanger le tofu soyeux et le gomasio,
y ajouter les feuilles de Shincha et arroser avec le soja.
Pendant que les ingrédients s'imprègnent du soja, balade apéritive pas dans le soleil mais dans le vent. Les boutons des pivoines se hâtent très, très, très lentement. 
Par contre les delphiniums... 
Les fortes rafales de vent n'ont aucun effet sur le chêne, mais les plus fines branches du charme jouent à la balançoire. 
A table à présent, le soja a bien coloré le tofu, 
J'y rajoute les fleurs de ciboulette puisqu'il paraît que j'en ai grandement besoin, c'est bon pour ce que j'ai... 
Dans mon verre, cette mixture que j'essayerai de préparer maison. Comme dessert un lassis préparé avec le reste du tofu soyeux, des myrtilles sauvages surgelées et du sirop d'agave.
Cet après-midi, thé-lecture, le fond de boîte du
Dong Ding d'automne, de ma chère Shiolin et Eloge de rien, carrément Zen. Le mug me rappelle encore de beaux souvenirs, c'est un des cadeaux de la maman de ma chère belle-fille, j'en ai parlé entre autres ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/10/nostalgie.html.
Je me plonge maintenant une fois encore dans ce livre surprenant , entre sourire, parfois fou rire mais aussi beaucoup d'interrogations, j'ai encore des choses à apprendre. Heureusement certaines citations me parlent comme celle de Ikkyu (1394-1481) :
"Le poète Nihagawa, disciple zen rendit visite à Ikkyu, alors supérieur du célèbre monastère Daitokuji à Kyoto, dans l'espoir de devenir son disciple. Ikkyu le conduisit dans sa chambre, lui servit du thé et dit : « J'aimerais vous servir des friandises, hélas ! dans la secte zen nous n'avons rien à offrir. A quoi Nihagawa répondit : "L'esprit qui me régale avec rien est le vide originel, friandise des friandises"." Une autre belle journée s'achève, mais il faut que je fasse des recherches sur l'ébriété et le thé, je veux percer ce mystère. Si vous avez des informations, je suis preneuse et vous remercie d'avance.