mardi 29 septembre 2009

Retour vers le ... Pu Er

Ce matin, beaucoup de feuilles mortes jonchaient les pelouses, il a dû y avoir du vent cette nuit. J’ai donc eu envie de Pu Er. J’ai ressorti ma Grande Anse, qui a sommeillé pendant tout l’été. Les feuilles sèches sont grandes et assez foncées pour ce vieux Pu Er de 1986. La première infusion est orangée et l’ombre et le soleil qui se reflètent à la surface du bol me font penser au Yin et au Yang. C’est un vrai bonheur au niveau de la saveur : une grande douceur et une saveur de sous-bois et de champignon. Mais il faut que je recherche mes notes au sujet de ce crapaud à 3 pattes, j’ai 3 carnets à consulter. Ou plutôt à éplucher...Les infusions se suivent, toujours aussi riches, aussi douces avec une légère amertume. Et j’ai trouvé mes notes sur ce crapaud porte-bonheur, je n’ai pas inscrit la provenance de ces informations : "Le crapaud à 3 pattes symbolise, selon la tradition Feng-Shui, le trio de la chance provenant du ciel, de la terre et de l'humanité, il favorise la prospérité, la longévité, la chance et la sécurité. La pièce de monnaie dans sa bouche sert à renforcer la prospérité". J’en suis à la dixième infusion de ce nectar mais je pense qu’il n’a pas encore tout donné, je vais donc remettre ces belles feuilles dans la théière et j’y reviendrai demain. Je suis vraiment heureuse d’avoir renoué avec ces Pu Er si surprenants et je vais maintenant regarder avec attention les DVD reçus de Brigitte, que va me réserver La Route du Thé ?

dimanche 27 septembre 2009

Quel voyage, quelles émotions !

Une fois encore Sanmao nous a fait voyager dans ce pays des "dix mille thés", et plus particulièrement cette fois-ci dans la province de Guangdong, plus exactement autour de la ville de Chao Zhou dans les montagnes de Feng Huang à la rencontre des Dan Cong. Sanmao nous a d’abord raconté l’histoire de ce vénérable thé, je ne vais pas tout reproduire ici, en chœur nous lui avons demandé d’écrire un livre, non pas un énième, ce que nous apprenons ici ne se trouve dans aucun autre : Li-ping et Sanmao ne se contentent pas de parler de la fabrication des thés mais aussi et c’est cela qui est inédit, de l’histoire, de la vie sociale, politique, du terroir, du climat, du quotidien de ces petits producteurs, amoureux de leur culture. On aperçoit sur la mer à thé un crapaud porte-bonheur tenant dans sa bouche une pièce, ce qu’on n’avait pas vu, c’est qu’il n’a que 3 pattes. Le premier thé qui nous est présenté est un Song Zhong Dan Cong de 2008. Il est issu d’un théier de plus de 400 ans. Les feuilles sèches embaument déjà, cela promet ! La cueillette se fait l’après-midi, thé de haute montagne oblige : le matin les plantations sont dans le brouillard. La première infusion est d’un brun orangé mais ce qui nous frappe c’est l’explosion des saveurs c’est un thé très fruité qui inspire Fanou, elle le qualifie de "thé émotif" qui lui rappelle sa Guadeloupe natale quand, petite fille, elle observait avec gourmandise sa grand-mère faisant des confitures ! Et effectivement ce thé avait la saveur de fruits cuits. Les feuilles infusées ont encore un autre parfum, légèrement boisé. Mes 2 complices, Brigitte et Fanou, n’ont vraiment pas l’air triste, ne les dirait-on pas plutôt légèrement enivrées… avis tout personnel ! Le voyage continue, nous découvrons maintenant un Da Wu Ye Dan Cong. Da Wu Ye signifie grande feuille sombre et Dan Cong veut dire soit théier individuel (le thé est fait à partir d’un arbre unique), c’est le cas du premier thé, tandis que pour celui-ci, Dan Cong renvoie à la région. Ici aussi le parfum nous saute aux narines, toujours aussi fruité, raisin principalement. Et aussi une légère amertume mais qui passe très vite et qui s’adoucit au fil des infusions. Les feuilles infusées sont plus grandes et plus vertes. Nous abordons maintenant un Dan Cong de 15 ans, un thé de garde donc, qui ne peut se faire qu’à partir de thés de grande qualité. Les feuilles sèches ne dégagent pas vraiment de parfum, en tout cas pas identifiable. L’infusion par contre dégage plus des notes boisées légèrement fumées. Les feuilles mouillées, dans un camaïeu de vert brun, sentent nettement le sous-bois. Et ici, la surprise : un Jin Xiuang, un thé à l’origine taïwanais. Un de ces théiers a été transplanté dans les montagnes du Phoenix pour faire des essais de traitement à la façon des Dan Cong. Les feuilles sèches sont nettement plus vertes, caractéristique de la plupart des Wulong taïwanais. L’odeur est surprenante, les feuilles sentent le poisson légèrement fumé ! Que va-t-il donner ? J’avoue que je suis un peu sur la réserve. Et là, c’est l’heureuse surprise, un parfum très frais se dégage de cette liqueur jaune d’or, un vrai bonheur, et qui n'en finit pas, 10 infusions et il n'a pas encore tout donné ! Et les feuilles infusées sont magnifiques: d'un vert brillant, ce qui confirme un degré faible de fermentation. D’autres informations nous sont encore données, ce qui nous pousse à insister à propos de l’écriture d’un livre pour éclairer ceux qui n’ont pas l’occasion et le plaisir d’assister à ces ateliers uniques. Et voici le résumé de cette fabuleuse après-midi. Nous nous émerveillons une fois encore du savoir-faire de ces orfèvres qui nous procurent tant d'émotions gustatives. Si cela vous tente, rendez-vous le 8 novembre. Merci à toi Sanmao pour ce partage qui nous a tellement enrichies, j’aime aussi votre duo, tu es la maîtresse d’œuvre, et Li-Ping complète ponctuellement ce que tu nous apprends avec tant de générosité. Une fois encore nous avons partagé des moments intenses dans la cheleur de votre maison. Merci aussi à toi Brigitte, tes DVD vont me permettre de suivre la Route du Thé.

samedi 26 septembre 2009

Ce samedi, c'est l'été indien, et le thé, toujours !

Ce matin, retour chez Cha-Hû-Thé : 155, Chaussée de Bruxelles, tout à côté du Musée Wellington. Je suis accueillie par le grand sourire de Maryse qui me donne les infos pratiques sur ce nouveau comptoir très… Cha-Hû-Thé. On y retrouve les couleurs typiques, vert et bordeau, que j’avais déjà admirées à Louvain-la-Neuve. Face au comptoir on retrouve la 3e couleur sur le mur, un gris, qui met bien en valeur les objets posés sur ce meuble très chinois. La pièce centrale est occupée par 2 étagères qui se font face, l’une contient les théières et les objets du thé et celle d’en face est remplie de ces bonnes petites choses qui vont si bien avec le thé, notamment des confitures. La pièce du fond est plus consacrée aux théières plus "nature". Et aussi aux théières, boîtes et bols japonais. Actuellement c’est uniquement un comptoir de thé. Mais il n’est pas impossible que plus tard, il y aurait la possibilité d’un salon de dégustation… Et voilà les 2 âmes de ce lieu : Maryse et Timothée à l’œuvre. Beaucoup d’atouts pour ce nouveau lieu de thé : vous y trouverez les mêmes thés et tisanes (près de 200) qu’à la maison mère ainsi que les autres objets et avec ça aucun problème de parking, qui se trouve à 100 mètre de Cha-Hû-Thé (et il est gratuit)… La boutique est ouverte du mardi au samedi de 10h30 à 18h30. Et l’accueil est à l’image des 2 hôtes, souriant, chaleureux et très professionnel. J’y ai passé un superbe moment, et si je peux peut-être regretter de ne pas (encore) y déguster un thé, j’ai eu le plaisir d’aller en boire un à la Brioche, une pâtisserie qui sert quelques thés de Cha-Hû-Thé, notamment un Puttabong servi en vrac dans une mousseline ! Alors, n’hésitez pas, poussez la porte et entrez dans ce monde, et si vous ne savez que choisir ou si vous découvrez les thés, n’hésitez pas à demander conseil à ces 2 passionnés. Je leur souhaite une belle réussite, il n’y a aucun comptoir de ce type à Waterloo, ce qui est un atout, mais il y a aussi une population anglaise qui ne peut être que séduite ! Cet après-midi, retour dans mon salon bleu-thé et là, le choix du thé s’est imposé : un Mi Lan Xiang reçu de Pascale (voir le 16 septembre), que j’ai bu à sa santé, et en rêvant déjà à demain…. Déjà l’eau de réveil des feuilles embaume, j’avais envie d’y porter mes lèvres, mais j’ai résisté ! Les infusions se suivent (6 au total), c’est un thé très fruité, j’y perçois de la compote d’abricot et un arrière-goût de mangue. Les feuilles infusées dégagent encore un parfum mais plutôt épicé ; quant à la longueur en bouche, je ne vous dis pas. Encore merci Pascale!J’ai invité mon mari à partager ce nectar mais cette fois, à mon grand étonnement, il a décliné… il a préféré s’occuper au jardin, j’irai rejoindre l’artiste après avoir terminé ce billet une fois encore très thé.

vendredi 25 septembre 2009

Une Folle journée s'achève !

Ca, c’était le contenu de ma cuisine ce matin… impossible donc d’y faire quoi que ce soit. Non, ce n’est pas moi qui déménage ! C’est mon mari qui ferme son cabinet professionnel à Bruxelles le 30 septembre et qui a donc rapatrié toutes ses affaires ici. Comme je ne conçois pas de ne plus cuisiner, j’ai décidé de m’attaquer au déballage, même si j’ai horreur de ce genre de "festivité". Je veux que ce soit terminé pour midi, un défi ! Et j’ai pour cela un moyen imparable, mettre de la musique à fond, pas de la musique contemplative mais mes "vieux machins": Brel, Brassens, Mouskouri, Béart, Piaf, Dreu, Louka, Laforêt, Béranger, j’en passe et des meilleurs ! Et avec la chaîne de mon mari, fort c’est fort, heureusement, nous n'avons pas de voisins immédiats ! Et à 12h15, c’était fini, du moins les caisses de la cuisine. Après avoir été invitée au resto par un mari impressionné, je suis de retour à la maison, j’attends le premier bonheur de la journée… Et le voilà, je vous présente la Puce, cette trotinnette à moteur et ma Puce avec qui ce fut de la rigolade sans fin. Nous avons d’abord papoté sur la terrasse, le soleil est revenu aujourd’hui ! Mais ma Puce était distraite, son regard se portait toutes les 5 secondes sur cet engin, qu’elle a baptisé La puce… Elle n’en revient pas encore, c’est pour cela que toute fière, elle hurle "elle est à moi"! Après une tasse de thé, nous nous quittons, elle est coach d’une équipe de hockey et moi je vais à Waterloo pour l’inauguration du Cha Hû Thé, mais de cela je parlerai demain, je ne sens plus mon dos et mes paupières se ferment…

jeudi 24 septembre 2009

Europalia Chine

Ce matin, l’automne est arrivé en force : grisaille et crachin. Il semble bien que l’été indien soit mis entre parenthèse. Parce que je ne peux imaginer qu’il ne reviendra pas, nous avons déjà eu de superbes mois d’octobre. Alors ce matin je me retire dans mon salon bleu-thé pour éplucher le catalogue des festivités liées à Europalia Chine en espérant que ce qui est proposé prolongera un peu la fabuleuse année de la Chine en France il y a 5 ans déjà (si ma mémoire est bonne). Je n’ai jamis été autant à Paris que durant cette année 2004, j’ai adoré tout ce que j’y ai découvert, j’espère qu’il en sera de même ici… Et bien sûr ma lecture sera accompagnée d’un thé, le choix est vite fait, un Bi Lo Chun de Taiwan, cadeau de mon amie Ling-Ling (dont j’ai déjà parlé le 21 juillet 2008). D’habitude j’infuse ce thé en zhong bien sûr, mais ce matin j’ai choisi cette longue théière bleue que j’aime particulièrement pour sa forme parce que je voulais lire, la facilité ? Oui, je le reconnais. La difficulté est que l’étroitesse du goulot rend difficile l’emploi de filtres ordinaires mais heureusement qu’à Nantes, j’ai découvert chez Akabi (voir le 15 septembre) des filtres longs et fins qui conviennent parfaitement. La musique s’imposait aussi, Li Xiangting dont le CD s’intitule Inspiration from "Poems of Song Dynasty" et son fabuleux instrument, un autre cadeau de Ling-Ling. J’espérais bien voir son nom figurer parmi les artistes invités mais si la musique y tient une très bonne place, lui n’y figure pas, dommage. Mais il y a d’autres musiciens "traditionnels", je demanderai conseil dimanche à Li-Ping et Sanmao. Sinon, pas mal de choses qui m'intéressent...

samedi 19 septembre 2009

Aujourd'hui, c'est... Noël !!!

C’était une fête pour le retour de ma filleule. Une de plus et elle n'est là que depuis 4 jours!Et ce fut Noël, la preuve. Et voilà celle qui a voulu cela, venue me chercher avec Fred. Non, non, pas en Vespa, cela ne risque pas d'arriver un jour, mais comme elle ne l'a pas encore elle roule avec ma voiture... Ils ne posent pas, non, c'est leur attitude naturelle face à l'objectif. Et la revoilà, entourée de ses 2 frères. Steph, le grand frère, l’autre voyageur à sa droite et Fred, le petit frère forcément à sa gauche. Et il n’a pas été question de thé mais de café "arrosé". Décidément ma Puce, avec toi rien n’est jamais ordinaire et c’est pour cela que je t’aime… Et tes 2 frères ne sont pas mal non plus!

jeudi 17 septembre 2009

Retrouvailles, enfin...

Cela faisait 356 jours. 356 jours de séparation…. Cependant, par la magie de l’Internet et de Skype, nous sommes restées en contact, mais ce n’était pas la même chose. Aujourd’hui, ma filleule a bouclé son fabuleux voyage et nous avons passé la journée ensemble, et quelle journée ! D’abord, elle a réussi à me faire faire une chose incroyable : aller choisir avec elle une… Vespa ! Cela a duré un "certain temps" pendant lequel j’écoutais le vendeur et Véronique parler de choses techniques dont je ne comprenais pas le premier mot. Mais c’est fait, ouf. Après nous sommes allées manger puis retour à la maison et plus exactement dans mon salon bleu-thé. Et je découvre avec bonheur les beaux cadeaux et particulièrement cette boîte achetée à Kuala-Lumpur. C’est un Mei Jia Wu impérial. Dès l’ouverture du sachet, un parfum très frais s’en dégage, cela promet ! Je prépare alors le matériel sous l’œil étonné de la généreuse donatrice, qui m'annonce qu'elle va se "mettre au vrai thé". Première infusion, magique : au parfum très frais vient s’ajouter une douce saveur où domine l’artichaut. Les feuilles sont brillantes et d’un vert émeraude. Je félicite ma filleule pour son choix, et là éclat de rire : "Comme je n’y connais rien, j’ai pris le plus cher"… La liqueur est jaune tendre avec une légère astringence. Et tout en savourant ce nectar, j'écoute le récit de ce périple peu ordinaire.J’ai infusé 5 fois ces superbes feuilles, sous l’œil étonné de Véro, toute contente et pas peu fière d’avoir si bien "choisi"… Après lui avoir montré ce qu’est la cueillette impériale, nous nous quittons à regret, mais pas pour longtemps. Merci ma Puce pour tous ces superbes moments. Courage pour la reprise de ton travail. Et pour le thé, c'est quand tu veux... et le plus vite sera le mieux!