vendredi 31 juillet 2015

Un 31 juillet FLAMBOYANT ! Ma bonne étoile est revenue

Il est des jours où tout semble à nouveau possible, ce 31 juillet fait partie de ceux-là !
Lever aux aurores, un peu plus tard que le soleil cependant. 
Encore pas mal de choses à faire, mais j'ai besoin des feuilles de
Gyokuro pour l'apéritif de ce midi, 
et je prends le temps de méditer un peu au son de cette musique si zen. 
Mon invité vient de sonner, tout est prêt. 
Ecrevisses au
Gyokuro, tapenade aux asperges et aux poivrons rouges accompagnées d'un Cocktail Octobre-révélation griffé ThéÔdor (ma chère Cathy, les emporte- pièces ne servent pas que pour les biscuits...) 
Et voilà mon invité, Jean-Claude, ancien éminent collègue, qui vient découvrir ma passion sous toutes ses formes, j'ai donc choisi le Tea party. 
Et à propos de formes, pas question de me contenter des traditionnels triangles. 
Jean-Claude est un brillant mathématicien, ceci explique cela. A l'intérieur, rien de nouveau, c'est à peu près la même chose que lors de cette autre Tea party dont je me souviens comme si c'était hier: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/07/la-tea-party-de-tous-les-bonheurs.html: saumon fumé au beurre manié au
Genmaïcha, oeufs durs au Lapsang Souchong, poulet au Bollywood Chaïpur, Concombres au beurre manié Matcha, tous griffés ThéÔdor, (je vide aussi mes boîtes... ) et roquefort aux poires infusées au Pu Er en vrac griffé Babington's dont j'ai parlé ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/07/dernier-week-end-de-juillet-que-du.html (encore merci, ma chère Fanou). 
Xavier continue avec le cocktail tandis que Jean-Claude découvre le
Genmaïcha infusé à froid. Ambiance chaleureuse (au propre comme au figuré !), conversations très éclectiques et beaucoup d'humour de part et d'autre. Il ne reste bientôt plus rien dans les assiettes, 
il est temps de passer aux desserts : fleur au
Matcha, genre financier, un genre de Tiramisu au Sans complexe et des brugnons blancs au sirop du même thé. 
Dans le fond, des scones ratés (eh oui, il parait que c'est inratables... la preuve que non). Mais ce n'est pas l'avis des deux hommes qui en ont mangé, chacun ces goûts ! 
Je me suis contentée de ceux-là.
Je ne sais pas si cela s'est remarqué mais j'ai tout à coup eu un coup de pompe, heureusement Jean-Claude et Xavier sont de grands bavards... j'ai donc pu un peu lâcher prise. C'est dans mon Musée (dixit Jean-Claude) que l'après-midi se poursuit. Au terme Musée, je préfère cabinet de curiosités... 
Initiation au Gong Fu Cha avec un
Dong Ding. Découverte de son parfum dans la théière ébouillantée,
suivie de ceux qui se dégagent de la tasse à sentir avant les saveurs. 
Petit devoir qui se prolonge, 
alors j'anticipe le plaisir que j'aurai à écouter ce fabuleux cadeau. Commentaire de Jean-Claude en constatant que ma bibliothèque était bien fournie sur un seul thème: "on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu, j'ai donc choisi la musique", bien vu cher Jean-Claude, c'est ma deuxième passion ! 
J'aurai aussi de la lecture ce soir... Avant de regagner ses pénates, il est invité par Xavier à écouter un peu de musique, Marin Marais d'abord puis L'histoire du soldat, autant j'aime la viole, autant je ne suis pas rentrée dans cette histoire malgré des voix que j'aime : Cocteau et Ustinov entre autres, j'ai donc commencé à ranger la cuisine qui en a bien besoin. Quand Jean-Claude est reparti, Xavier n'a pas tari d'éloges à son sujet entre autres: cultivé, érudit même mais très modeste, serviable aussi, pour conclure : "il revient quand il veut". 
Merci pour ce beau texte venu en droite ligne du coeur, j'ai passé une flamboyante dernière journée de juillet et en attendant d'admirer la lune bleue, je vais me plonger dans cette musique qui aura une saveur particulière, celle de l'amitié. 
Un bonheur ne vient jamais seul, 
petit Dragon dans l'eau avec son papa, 
quelques expressions 
d'un enfant heureux. 
Quel regard...
Passage à l'acte... Bon sang ne peut mentir! Cela promet pour plus tard (= message codé!) 
Et une petite dernière, quelle belle expression, merci Claude, tu as vraiment l'art de saisir ces instants magique; l'ami qui était ici aujourd'hui a admiré la photo de ton fils ! Dans une bonne semaine, c'est en chair et en os que je verrai mon petit Dragon d'eau adoré, je suis impatiente ! Ce soir, je suis encore plus heureuse, je viens de trouver une réponse dans ma boite FB, la vie est pleine de grands bonheurs d'autant que je me sens à nouveau pleine de vie, merci chère Marie-Aline de m'avoir montré la voie! Je crois que le lune y est aussi pour quelque chose, ce soir elle sera ... Bleue :
"Ce terme provient de la traduction de l'expression anglaise "once in a blue moon". Une expression qui signifie la rareté de l'événement et qu'on pourrait traduire en français par "à la saint-glinglin." in LLB. Et last but not least, la météo annonce le retour de l'été !

mercredi 29 juillet 2015

Au fil des jours, une belle fin de juillet

D'abord un lundi à oublier très vite, j'avais rendez-vous chez un ami de Xavier, grand mélomane érudit, passionné de belles choses, joueur de golf émérite, yeux bleus ravageurs et dentiste de son métier, ce que j'aime beaucoup moins... Xavier me propose d'aller manger iranien pour me remettre de mes émotions sauf que c'est fermé le lundi. J'avais une terrible envie de manger chinois et je lui propose à mon tour d'aller à la Cité du Dragon qu'il ne connaissait pas encore. J'y étais allée deux fois, la dernière il y a 8 ans et j'avais beaucoup aimé. Mais cela c'était avant ! Jamais deux sans trois dit-on, il n'y aura pas de quatrième, nous avons très mal mangé, Xavier était d'une humeur de bouledogue et moi j'ai été malade comme un chien. Lui s'est consolé en retournant seul à la Brasserie du Lac, rien que de penser nourriture j'avais des nausées, mon deuxième cerveau me joue encore des tours, je me suis juste préparé une infusion de menthe fraîche. Il en est revenu tout guilleret, d'autant que son nouveau jouet l'attendait chez son beau-fils... Eh oui, tout arrive, j'en reparlerai certainement ! La nuit a été dantesque comme je les aime : pluie, vent violent et la température qui va avec comme on dit par chez nous.
Ce matin, ciel tout gris et trop grande fraicheur, un temps à rester sous la couette. Ce que j'aurais bien fait sauf que j'ai besoin de ma "dose". L'expression est de Diane Kennedy : "Le thé est ma panacée, ma consolation ou, si tu préfères, ma dose".
Dans la série, je vide mes sachets et mes boites avant de me réapprovisionner, ma dose sera composée du Sichuan Hong Mao Feng griffé Unami. Accompagné de cette musique qui me transporte dans le temps et l'espace et me fait penser à l'amitié qui me lie à Ling-Ling, ma généreuse donatrice que j'ai hâte de revoir. Je pense avec émotion à nos escapades à Taipei, Mucha, Shiufen pour ne citer que ces trois-là, que d'inoubliables souvenirs : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/08/propos-dun-tres-vieux-plat-dun-poete-et.html . La musique s'est arrêtée mais le sachet n'est pas encore vide.
Il n'en reste pas assez pour une deuxième théière dragon, trop pour une petite Yixing, je choisis celle de 30 cl, dans laquelle je dépose les feuilles après l'avoir ébouillantée. 
Un parfum prononcé de pain grillé et ... de chocolat se dégage de ces
Mao Feng, par contre je ne perçois pas celui de la rose et heureusement, je ne l'aime pas dans le thé. 
Tandis que l'eau chauffe, parviennent à mes oreilles la douce musique du deuxième cadeau de ma chère Ling-Ling. 
Après l'ouïe et la vue pour admirer les belles, le goût. Un peu déçue par l'amertume qui cache les autres saveurs mais je crois savoir pourquoi : 
cette petite théière a été mal conçue, la verse est très (trop) lente, 
les feuilles venant obstruer l'orifice pas du tout soigné. 
C'est une création particulière réalisée à l'occasion de l'exposition des Yixing au Pavillon chinois en 2001 issues principalement de la collection impressionnante du passionné qu'est Fabrice Valfré : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/10/ce-sera-pour-une-autre-fois.html.
Cette fois-ci, c'est la fin du sachet mais ce
Sichuan Hong Mao Feng est déjà sur la liste des thés à renouveler en priorité. Il est déjà l'heure de descendre pour aller préparer le dîner, c'est vrai que dans ce lieu le temps n'existe plus, seule manière de me centrer sur l'instant, cet espace hors du temps sans durée définie. Discussion au sujet de petit Dragon et de ses parents qui ont retardé leur arrivée, comme dit mon mari, cela me permettra d'être plus en forme... C'est une façon de voir, et ce n'est pas faux ! Retour dans mon cocon, avec Marie Laforêt et un Jungpana griffé Cha-Hû-Thé pour accompagner mon goûter qui a une histoire : hier, on revenant du restaurant mon mari avait cru me faire plaisir mais j'aurais été incapable d'avaler quoi que ce soit, par contre pour aujourd'hui, c'est parfait. J'ai passé le reste de l'après-midi à écouter la compilation de Marie Laforêt que j'écoutais jadis en boucle, j'aime les thèmes variés de ses chansons et que dire de sa voix ! 
Il a fait sinistre toute la journée mais ce soir, le soleil, qui connaît aussi les horaires décalés. 
Vendredi, je reçois un ancien collègue très curieux et impatient de découvrir mon monde, j'ai donc pensé à une Tea party. Ce sera mon premier vrai retour en cuisine, j'ai hâte. C'est avec une tisane
Confiture de grand-mère griffée Magie du Thé que je feuillette mes bouquins pour chercher l'inspiration même si je ne pense pas innover beaucoup cette fois, je n'aurais pas le temps de les tester. 
Ce mercredi avant d'aller faire mes courses, je continue à vider mes boites : ici un
Maloom griffé Magie du Thé à la fois corsé, ce dont j'ai besoin pour me réveiller et très aromatique pour gâter mon palais. 
Mais que m'a dit l'oiseau ce matin ? 
En lisant cela, des grands yeux d'enfants m'apparaissent, entre autres 
ceux d'Emma, domptant cet animal qui se laisse si bien faire 
et ceux de mon chéri, exhibant fièrement son premier poisson. Merci chère Fanou pour ces cadeaux si précieux à mes yeux, tu le sais. 
Je ne sais si cela va me donner de la force, mais je dois me forcer à aller faire les courses, je déteste cela. Mission accomplie, mais je suis vidée.
Heureusement mes batteries vont se recharger, ouf. 
Ce beau temps me donne une furieuse envie de voir grandir le plant de potiron avec
On va se revoir griffé ThéÔdor et un chapeau, j'apprends vite. On va se revoir
, c'est pour vendredi mais les souvenirs c'est pour tout de suite : zil zoizo et ses centaines de milliers d'oiseaux qui de mai à septembre se posent dans ce paradis pour pondre et couver avant de disparaître on ne sait où, jusqu'à l'année suivante. 
Ici, ce sont les choucas que je viens d'entendre du côté de la cheminée sous un ciel, disons changeant. Toujours invisibles, leurs fantômes, peut-être qui viennent hanter un lieu dont ils ont été chassés bien malgré nous :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/04/de-linfluence-des-choucas-sur-la-saveur.html. Et à propos de la cuisine, cette fois-ci, je me suis décidée, les travaux commenceront en septembre, j'aurais aimé plus tôt mais ce sont les congés des bâtiments (entre autres). 
Un dernier regard admiratif avant de poster ce billet. Demain, retour en cuisine, je suis impatiente.

dimanche 26 juillet 2015

Dernier week-end de juillet, que du bonheur !

Ce samedi matin, il pleut très fort et le vent souffle en rafale, j'aime quand les éléments se déchainent !
C'est le moment de choisir un thé qui réchauffe, ce sera le Lao Cha Wang, un Oolong antique griffé Thés de Chine.
Tandis que j'installe les ustensiles, c'est avec émotion que je me rappelle que j'ai dû apprivoiser ce thé dont l'infusion ne correspondait pas au parfum des feuilles sèches à tel point que j'avais fini par l'infuser en grande théière: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/un-bien-etrange-journee.html.
C'est en musique et sous le regard de Lu Yu que je vais infuser les belles en gong fu. 
Dans la théière ébouillantée, les feuilles sèches comme une promesse de sensuels plaisirs dégagent des parfums gourmands de brioche toastée 
qui se prolongent dans la bouche. 
Alchimie entre la terre, l'eau et le travail des hommes... 
Je ne vais pas décrire à nouveau les saveurs changeantes de ce
Oolong antique, elles sont ici entra autres : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/de-la-tristesse-la-serenite.html, je me contente de les savourer avec gourmandise. 
Et d'admirer ces ustensiles qui magnifient si bien les Feuilles. A ce propos je vous renvoie au blog de Tsubo qui vient de rédiger un article très documenté et magnifiquement illustré sur ces théières de Yixing qui font rêver... ou pas: http://the-et-ceramique.blogspot.be/. Ce set-ci a 13 ans, il a été créé pour les 10 ans de
Thés de Chine, ce lieu que j'affectionne tant dont Vivien, le "chéri de ces dames" (=message codé) est l'âme. Il fut une de mes toutes premières belles rencontres et c'est toujours avec émotion que j'y retourne à chacune de mes escapades théinées à Paris. 
Le set de dégustation aussi me rappelle une autre belle rencontre, celle du propriétaire du Musée de Mucha qui nous a offert un des plus délicieux
Tie Kwan Yin de la Belle Île. 
Les Belles, lascives, ont pris leurs aises dans le ventre de leur mère 
et ne demandent qu'à continuer à s'y baigner 
avant de s'offrir, émotion gustative sans cesse renouvelée... Et une autre, plus forte encore, avoir mon petit Dragon sur Skype, en pleine activité cuisine ! Ah les jeux symboliques de cet âge, de loin l'activité la plus sérieuse pour ces enfants... 
Une dernière parce qu'il est temps d'aller préparer le dîner, mais je reviendrai très vite, j'ai reversé l'eau sur les belles qui ont sans doute tout donné, je verrai ce qu'elles donneront après un bain prolongé, peut-être aurai-je une bonne surprise ! Intermède comique : mon GSM a sonné pendant que j'étais aux fourneaux, c'était ma chère Anne-Marie à qui justement j'ai pensé ce matin en savourant cet
Oolong antique que j'ai hâte de lui faire gouter. Comme notre conversation a duré un certain temps, je vois mon mari affamé débouler dans la cuisine en me montrant l'heure. Pour le calmer, je lui dis à qui je parle, réponse "l'Anne-Marie que j'aime ?" Eh oui, ma chère tu as ce privilège, ce qui n'est pas le cas de toutes mes amies, faut dire que vous avez une passion commune que je ne partage pas... No comment ! Quelques heures plus tard, me revoici dans mon cocon ; je pensais y revenir bien plus tôt mais j'ai fait une sieste... 
Il faut dire que j'ai peu dormi cette nuit, moi la fille du vent et de la tempête j'ai préféré admirer le spectacle grandiose, sons et lumière qui s'offrait à mes yeux éblouis des tasses de
Pu Er sheng 2008 à la main. A vrai dire, il y en a eu plusieurs, j'ai achevé cette superbe galette griffée Terre de Chine.
Après la pluie et le vent, le beau ciel bleu et blanc, à près de 20 heures, quelle superbe lumière, la soirée sera belle !
Que va donner, très refroidi, ce
Oolong antique ? Des notes de miel et de noisette ! 
Merci les Feuilles, malgré votre âge respectable et grâce au savoir-faire de celles et ceux qui vous ont cueillies et traitées, vous m'avez comblée.
Autre belle surprise en remontant, des photos pleines du soleil de Guadeloupe, merci ma chère Fanou de penser à moi depuis ton paradis ! 
Mon thé du soir est tout trouvé, ce sera un
Pu Er, un des cadeaux romains de ma chère bienfaitrice ! 
Et quelques surprises en lisant attentivement les conseils de préparation à la mode italienne. 
J'installe donc le matériel, très curieuse de découvrir ce thé en vrac, et un des sets de dégustation, acheté bien avant les coffrets, pour leur couleur et les oiseaux mythiques qui s'y trouvent. 
Un
Pu Er Shu à n'en pas douter à l'odeur prononcée de sous-bois terreux
dont la saveur est identique. Par contre il est très aqueux, sans beaucoup de corps. 
Joli camaïeu de bruns pour ces feuilles qui sentent les champignons. 
Deuxième passage : la liqueur est beaucoup plus foncée mais aucune trace de champignons, dommage.
Pendant qu'infusent à nouveau les feuilles, je lis l'histoire de ce salon de thé, très ancien, dans ce pays de café. 
Que vont-elles donner maintenant ? 
Une couleur tout aussi foncée, presque noire et des saveurs qui n'évoluent pas. Par contre, il en est une, à la fois douce et forte, celle de l'Amitié qui m'unit à ma généreuse donatrice, MERCI encore ma chère Fanou, profite un maximum de tes vacances, mais Est-ce bien nécessaire de te le dire ! 
Un petit passage pour admirer mes futurs potirons ! 
Le ciel va nous offrir un spectacle très doux ce soir. 
Rituels de ce dimanche matin, admirer le ciel, 
choisir un thé : un
Sichuan Hong Mao Feng griffé Unami,
et la musique, celle de Melle Li. 
Et enfin savourer ce thé qui réchauffe : le Sichuan, plus connu pour ses thés verts et jaunes, cache un autre trésor... 
Après la musique, le livre que je relis avec plaisir tant j'aime le style d'Hippolyte Romain, un peu moins sa peinture, mais c'est affaire de goût personnel. Dès l'introduction, je suis en phase avec quasi chaque phrase :
"(...) Chercher et admettre, jouir et se satisfaire de peu, être d'une exigence extrême en ne conservant que l'essentiel, voilà quelques traits susceptibles de s'appliquer aux plaisirs du thé, qui peut être aussi un art de vivre et d'aimer les autres". Et un peu plus loin, non sans humour, : "L'eau des sources himalayennes n'étant pas disponible, il faut apprendre à préparer régulièrement un thé imparfait. Mais le doute et la lucidité ne font-ils pas partie intégrante du service du thé". Cela faisait longtemps que je ne l'avais plus parcouru, mais j'y reviendrai, il me ressource et me rappelle une autre jolie rencontre une après-midi de décembre 2002 à Paris. Je ne dois pas me préoccuper du diner, mon mari m'emmène à la Moule à gogo, 
je vais donc m'occuper de mes fleurs. 
Si les cosmos n'ont pas trop souffert alors qu'elles n'aiment ni la pluie violente ni les bourrasques, 
il n'en est pas de même de celles-ci qui ne se relèveront sans doute pas. 
Même ces hortensias, pourtant costauds, ont souffert, deux branches se sont cassées. 
En coupant les fleurs fanées, je constate avec plaisir que les abeilles sont à l'œuvre, il y en a quasi sur chaque plant. 
Et elles ne sont pas seules... 
Il y en avait déjà sur les hortensias, quel bonheur de constater que les ambassadeurs de la bonne santé de la nature soient revenus ! Excellents moments passés au restaurant, merci Doudou. 
Tandis que mon mari regarde les 24 de Francorchamps, je reprends mes rituels, les mêmes que ceux de ce matin sauf que la couleur du ciel a bien changé depuis ce matin.
De la musique, 
et l'hortensia cassé dans ce vase si spécial pour planter le décor.
Un thé japonais, le
Bancha Hojicha griffé Le Cha-Hû-Thé, infusé dans cette théière japonaise,
tout est prêt pour passer un de ces moments hors du temps qui fait tant de bien à mon âme. J'aime l'arôme boisé de ce thé grillé aux notes de pain grillé et à la saveur sucrée... Ce dernier week-end du mois s'achève en beauté, je suis plus détendue, plus confiante dans un avenir fait de voyages et des belles rencontres qui y sont liées... Je terminerai par une autre phrase d'Hippolyte Romain à propos du
"(...) Lu Tung, le fou du thé, ainsi surnommé car, en taoïste convaincu, son activité n'était conduite que par l'inspiration du moment, sans contrainte et sans frein. Lu Tung passait ses journées à ne rien faire en apparence, sinon à observer le nature, à se promener et à déclamer des poèmes tous dédiés au thé, ce qui fit croire à certains qu'il était un peu dérangé de la tête". Pas de doute donc, il est bien l'illustre ancêtre de la folle du thé...