Heure d'été, heures des thés... Et une pépinière!

Depuis hier, nous sommes repassés à l’heure d’été mais si ce dimanche, il faisait encore trop frisquet pour rester dehors, j’avais de quoi m’occuper à l’intérieur grâce à ma Sarah qui m’a montré comment transférer LES photos prises par Cathy !

En route pour LA pépinière. 

Un aperçu de ces fameux plants bien irrigués 

qui ne demandant plus qu’à pousser ! Je n’en dirai pas plus maintenant, je veux aller voir sur place…

Tous les samedis, on peut venir cueillir des amaryllis, 

Cathy n’a pas résisté, je la comprends, il fut un temps où j’en faisait repousser dans la serre. 

Et voilà le "thé hollandais", en fait plus de la tisane. Nous passerons aussi la frontière pour aller voir cela ! MERCI chère Cathy d’avoir été en éclaireuse dans ce lieu où nous retournerons bientôt ensemble. Et je dédie ce texte et ces photos à Kris sans qui rien ne se serait passé ! 

Aujourd’hui, c’est vraiment l’heure d’été, 

Le thermomètre s’emballe 

et pour moi, c’est l’heure des thés… sur la terrasse. Parce que l’heure des thés, c’est toute l'année même en plein hiver. En sirotant ce délicieux Genmaïcha j’admire cette nature qui explose aussi, et ce n’est que le début. Je revis!

De la passion des amaryllis à celle des théiers!...

Je terminais mon dernier billet par la traduction d’un beau poème écrit par une poétesse singapourienne, il m’a été envoyé par mon ami JCLM. Cela n’a pas tardé, une autre traduction m’est parvenue du Canada cette fois, relayé par Kris avec qui j’échange depuis des années d’intéressantes informations par blogs interposés. Si le sens est le même, la façon de l’exprimer diffère :

Nul ne sait quand

il est temps de partir,

tu n'auras pas le temps

de contempler la lueur,

alors, bois ton thé

à petites gorgées.

La vie est si courte, semble pourtant si longue,

il y a trop à faire, tant à redresser,

et trop souvent, tu combats, stressée, 

Avant qu'il soit trop tard,

temps de partir,

bois ton thé

à petites gorgées.

Des amis restent,

d'autres partent,

aimés, chéris, tous ne restent pas,

Les enfants grandiront

et s'envoleront, 

Impossible de dire comment ça ira,

Alors, bois ton thé

à petites gorgées.

Ultimement il ne s'agit

que de saisir l'amour,

sur cette terre

et dans les étoiles, 

distinguer qui se soucie vraiment

Souris, inspire, et chasse tes tracas.

Voilà, bois ton thé

à petites gorgées.

Jean-Claude, Kris, MERCI, ces attentions m’ont fait beaucoup de bien. Malgré le printemps, cette semaine c’est la lassitude qui m’a envahie, ma semi-liberté ne se passe pas comme je le souhaiterais, j’ai besoin de sortir d’ici, et pas que pour faire les courses ! Je me sens de plus en plus enfermée, déjà à l’époque ma mère m’avait surnommée Julie vadrouille, c’est dire que j’ai ce besoin depuis belle lurette ! Ne pas sortir en hiver me convient très bien mais plus maintenant qu’il fait plus doux et surtout plus lumineux. Alors, quand j’ai reçu ce surprenant mail de Kris: https://www.brusselstimes.com/news/business/157212/belgiums-first-tea-plantation-is-open-for-business/ je n’en ai d’abord pas cru mes yeux, on n’est pas encore le premier avril sinon je n’y aurais pas cru : 60000 plants de thé sous nos climats ! J’ai immédiatement transmis l’information à Cathy qui, avec son efficacité habituelle, a trouvé de précieux renseignements, "malheureusement" uniquement en néerlandais (alors que c'est un article anglais venant du Canada qui l'a fait connaître!), en voici quelques extraits :Belgische thee? Inderdaad, u leest het goed. De eerste Belgische theekwekerij is een feit.

De theekwekerij Raf Rombouts De allereerste Belgische thee komt van bij ons!
60 000 plantjes hebben we in de grond gestopt. Dat maakt van Romberama de eerste theekweker van ons land. Bijzonder want thee kan je eigenlijk niet in onze regio kweken, omdat de plant het vooral moet hebben van een warmer klimaat. Uw tasje thee is dus vaak afkomstig uit Aziatische of Afrikaanse landen, maar binnenkort dus ook uit het landelijke Loenhout.

quelques Elle n’en restera pas là, ce lieu magique ne se trouve qu’à 20 minutes de son domicile, elle compte bien y aller un dimanche, et nous avons le projet d’y aller ensemble dès que possible ! Je serais d’ailleurs très curieuse d’aller voir aussi ce qui se passe à quelques km de là à Zundert en Hollande d’où fut initié cet improbable projet. 

C’est sous ce ciel bariolé que des tas d’images m’envahissent, je me vois déjà dans cette immense nursery. 

En attendant, avec beaucoup d’émotion, je sors un de mes trésors, je voulais le garder pour Qingming dans quelques jours mais je trouve que pour fêter la découverte de ce futur thé belge, ce thé précieux est l’idéal ! 

C’est en tremblant un peu que je savoure ce nectar, en pensant d’abord à ma généreuse donatrice, mais aussi à Kris sans qui ce billet n’aurait jamais existé ! Et bien sûr à ma chère Cathy qui m’a fourni ces renseignements qui me mettent en joie ! Je ne tiens plus, je vais soit envoyer un mail soit téléphoner à Raf Rombouts. Ce nom est spécial, c’est celui de la marque d’un café célèbre ici… Je suis très excitée, ma lassitude s’en est allée pour faire place à des tas d’images positives et de beaux projets !

Le premier était de prendre contact avec ce charmant monsieur, c’est fait, superbe échange, à suivre… La photo m’a été envoyée par Cathy, tout aussi excitée que moi ! En attendant, si vous aimez les amaryllis, c'est sa première passion:www.romberama.be

Le printemps est arrivé...

Et voilà, première étape de ma liberté conditionnelle franchie avec succès sans effet secondaire ! Je n’ai même pas dû attendre contrairement à mon mari qui a dû poireauter 2 heures Bd Pacheco, pour lui la deuxième étape est le 26, moi le 7 juin, le mois de l’été. Je suis soulagée, j’ai eu peur que la Belgique ne suive l’hystérie collective des grands et plus petits pays européens ( ou le bas et mesquin calcul politicien) en suspendant l’administration de ce vaccin. Eh bien non, je dis bravo à nos 2 ministres d’avoir suivi l’avis des scientifiques, vous m’avez fait penser à ce petit village gaulois résistant aux "grands" en les rendant ridicules à ceux qui ont fait passer la politique avant la raison ! Tout arrêter pour quelques cas suspects, c’est montrer leur bêtise, leur simple manque de logique : aucun médicament ni vaccin n’est sûr à 100 %, le risque pour celui-ci d’avoir un effet grave est de 0, 0002 %! Par contre ne pas le faire est un non-sens absolu, c ‘est le seul moyen d’éradiquer cette sale bête, et en jetant l’opprobre sur lui, cela va faire renoncer les indécis, bravo c’est risquer de faire flamber la pandémie et provoquer des milliers de morts, honte à eux ! Je suis fière de mon pays aujourd’hui… ce qui n’était plus le cas depuis un certain temps ! Et pour terminer sur ce sujet, se faire vacciner, c’est aussi un acte civique ! Nuit très paisible mais très courte ! Il est 5h22, mon premier thé dans un silence monacal même l’eau frémissante dans la bouilloire résonnait plus fort ! 

Dans le mug, un Namring, infusé dans une théière souvenir de nos folles escapades à Londres avec ma chère Catherine que j’ai hâte de revoir… J’espère que tu vas de mieux en mieux. Tout en savourant ce "parfum qui se boit", je relis Éloge de l’amitié, ombre de la tradition que j’avais beaucoup aimé à l’époque, j’avais même imaginé faire le recensement de mes amies, connaissances, relations comme Tahar Ben Jelloun, j’avais même commencé cet exercice spécial mais je ne l’ai pas (encore) achevé. 

Le temps de vider deux théières, le jour s’est levé sur une belle journée lumineuse. 

A midi, un apéritif très vert 

sous un beau ciel très bleu. 

Le Matcha latté était un peu trop fort, j’y ai donc ajouté de la mousse de lait de soja, la prochaine fois, j’essayerai de faire des dessins. Une après-midi très calme à cause d’une chute de tension dont je suis coutumière, et donc rien à voir avec le vaccin contrairement à ce que croit mon parfois trop inquiet mari. 

Il y eut un soir, 

et un merveilleux coucher de soleil, le dernier de l’hiver.

Il y eut un matin, le premier jour de printemps sous un ciel pastel, c’est l’équinoxe,

mais avec une température encore hivernale, sans doute pour éviter un choc thermique!

Cependant, les jardins commencent à se parer de leurs habits printaniers, plaisir des yeux… 

Toute guillerette, je veux célébrer ma saison préférée avec le reste d’un fabuleux thé blanc qui, en plus de ses saveurs subtiles, a celle de l’Amitié ! 

C’est le fameux Wild white secret forest que je savoure en pensant à ma généreuse donatrice que je reverrai très bientôt. Pendant que cuit le repas de midi, un petit passage sur Face de Bouc que je fréquente de moins en moins mais ce matin, j’ai eu une merveilleuse surprise, un message de mon Ami JCLM qui m’envoie ce beau poème :

Buvez votre thé, agréable et lent...

Personne ne le sait

quand il est temps de partir,

Il n'y aura pas de temps

pour profiter de la lueur,

Alors bois ton thé

Agréable et lent.

La vie est trop courte mais elle se sent assez longue

Il y a beaucoup à faire, beaucoup de choses vont mal

Et la plupart du temps tu te bats pour être fort

Avant qu'il ne soit trop tard

et il est temps de partir

Bois ton thé

Agréable et lent.

Certains amis restent

d'autres partent,

Les êtres chers sont appréciés mais ils ne resteront pas tous

Les enfants vont grandir

et voler loin

On ne peut vraiment pas dire comment les choses vont se passer,

Alors bois ton thé

Agréable et lent.

Finalement c'est vraiment

Tout sur Comprendre l'amour,

Pour ce monde

et dans les étoiles en haut,

Apprécier et évaluer ceux qui se préoccupent vraiment,

Sourire et respire

et laissez partir vos soucis,

Alors buvez juste une gorgée de thé

Agréable et lent

Ann Lee Tzu Pheng, poète de Singapour.

MERCI pour ce délicat présent cher Jean-Claude, je ne connais pas encore cette poétesse, je vais de ce pas me renseigner à son sujet. Quant à toi, tu sais que tu es un des premiers que je contacterai dès que je retrouverai la liberté complète à partir du 7 juin ! 

Bien emmitouflée, j’admire le début du premier coucher de soleil du printemps, en baissant les yeux, on pourrait se croire près d’un océan… Je pense aussi aux retrouvailles, plus très éloignées à présent, et des visages souriants s’impriment en filigrane sur cet océan d’Amitié, 

en particulier à ma chère Cathy qui, comme moi, est fascinée par ce si beau spectacle… Ce matin, grasse mat après une nuit de veille "à cause" de mes livres de poésie dont je me suis délectée un certain temps ! Après un bref passage sur la terrasse, il fait frisquet et tout gris, je consulte mon smartphone et découvre avec surprise que Cathy m’a envoyé hier soir une photo du ciel anversois, les grands esprits se rencontrent, nous avons chacune pensé à l’autre au même moment ! Je vous souhaite un beau printemps…

Ah les rituels...

Un ciel prometteur, 

qui annonce un timide soleil d’hiver. 

C’est devenu un incontournable le samedi, 

ce rituel du partage d’un fabuleux Matcha 

préparé par ma petite-fille chérie avec des gestes précis et beaucoup de grâce. 

Et le résultat est là.  Bas les masques le temps d’une lente dégustation entrecoupée d’échanges toujours aussi profonds, aussi riches avec cette si belle personne, ma Sarah chérie... Mais cette fois-ci, malgré nos anoraks, on ne pourra pas rester très longtemps sur la terrasse, malgré la belle lumière, un petit vent polaire nous transperce. Une semaine mouvementée a suivi ce doux week-end et d’abord un mail spécial, ma convocation à ce geste civique que j’attends avec impatience à condition d’être patiente pour l’inscription, le jour même je téléphone, évidemment personne en direct, une voix m’annonce que toutes les lignes sont occupées, conseil: rappeler plus tard! Après 2 nouveaux essais infructueux, je réessaie le lendemain et cette fois je décide de rester au téléphone le temps qu’il faut… Après 17 minutes, j’ai enfin une voix humaine qui après m’avoir posé des questions sur mon état de santé, me donne une date de rendez-vous pour la première dose, ce sera le 18, je me sens tellement soulagée, le bout du tunnel n’est plus très loin je le pense du moins! L’hiver n’a pas dit son dernier mot, des gelées blanches couvre les pelouses mais lesjours rallongent de plus en plus, le printemps est inexorable! 

En attendant, c’est le retour du Pu Er 

un shu ce matin, 

infusé dans cette magnifique théière en pierre que je n’ai plus utilisée depuis le déménagement, je l’ai donc d’abord ébouillantée plusieurs fois avant de l’utiliser. 

Les deux premiers passages donnent une liqueur acajou et des notes de fruits, genre pruneau à la saveur sucrée, étonnant pour un shu… 

Dans la théière les feuilles sont très foncées, presque noires. 

Les infusions suivantes par contre donnent des notes boisées et terreuses, avec un arrière-goût minéral. Pendant cette dégustation, je me retrouve à Taipei, http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/10/une-thire-en-pierre.html où j’ai découvert avec ravissement cette surprenante théière en pierre. Ce qui est magique avec ma drogue, ce sont les merveilleux souvenirs qui y sont attachés faisant émerger des émotions fortes en rétrolfaction… 

Ce breuvage ne me rafraîchit pas vraiment mais me réchauffe au contraire. 

Même thé mais contenant en terre, je ne goûte pas vraiment la différence contrairement à mes comparaisons antérieures où le minéral était bien présent. Par contre l’émotion reste la même, je suis toujours impressionnée par ce que me procurent ces gestes, pourtant répétitifs, la fois pleinement dans l’instant, hors du temps et en même temps être tout aussi pleinement dans la force des souvenirs.

Merci les Belles. Pour parachever ces moments d’extase, un coucher de soleil flamboyant…Autre rituel, moins excitant mais nécessaires, les courses . 

Chez Séquoia, je découvre cette affichette et rien qu’en lisant le nom du restaurant, je salive déjà, vous comprendrai pourquoi en lisant le lien : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/12/il-ny-pas-que-le-dans-la-vie-il-y-aussi.html … Je partage tout à fait leurs valeurs et je m’empresse de choisir quelques plats : 

                                    entrée, 

                                        plat 

et accompagnement, et là surprise : aucune indication sur le réchauffement. Je demande donc à une charmante dame où je peux les trouver. Et là, stupeur quand j’entends sa réponse : « vous photographiez le "QR code" avec votre smartphone, je l’arrête en lui disant que je ne sais pas faire cela, elle me propose alors de le faire avec son smartphone et de me l’inscrire sur les couvercles! Je luis suis reconnaissante évidemment mais très choquée par ce système alors qu’il est si facile d’ajouter une ligne sur l’étiquette… Cela m’a fait furieusement penser à une séquence d’un journal télévisé qui m’a révulsée, on y parlait de steak reconstitué, j’étais tellement écœurée que je suis allée voir sur Internet, il s’agite de "viande" composée de fibres artificielles, de sel, de chapelure, d'œuf déshydraté, de jus de betterave et de safran. 

Après cette parenthèse peu ragoûtante, je reviens à des mets naturels, préparés artisanalement, c’était un vrai délice, je continuerai à les soutenir avant d’y retourner d’autant que ma petite-fille m’a dit qu’il y en avait un à Bruxelles ! 

Rituels du samedi : d’abord les courses sous le vent tempétueux en fortes rafales, la pluie battante et les giboulées ! 

J’adore ce temps mais qu’en sera-t-il cet après-midi ?… 

Voici la réponse : rituel du Matcha 

sur le coin de la table de la cuisine, le vent soufflait vraiment trop fort 

ce qui ne nous a pas empêchées de vivre comme chaque fois des moments intenses mais trop courts avant de rejoindre père et fille au living et à distance. Ma Sarah m’a encore montré son savoir-faire informatique en transférant sur Whatsap mes convocations pour le vaccin sur mon smartphone, je n’ai plus d’imprimante (et n’en veux plus!), je me voyais mal transporter mon PC… Et je ne veux pas mes mails sur cet engin, ils sont trop petits pour mes vieux yeux ! 

Un ciel tourmenté avec cependant des coins de bleu 

Envie de pas grand-chose aujourd'hui si ce n’est un Namring pour accompagner ce divin cookie chocolat, noix de Pécan et méditer sur le bonheur des rituels… Vivement jeudi prochain !