jeudi 31 octobre 2013

Dernier jour d'octobre... à J - 13

Contrairement à ce que j’écrivais dans mon dernier billet, j’ai été plus souvent dehors que dedans, le Parc Solvay, le lac de Genval et même la forêt de Soignes ont été au programme, et bien sûr avec mes thermos de cette boisson dont je ne peux plus me passer. J’ai aimé cette nature déchaînée, des ciels magnifiques, les nuages en mode TGV, ah si j’avais pu en emprunter l’un ou l’autre, j’aurais franchi les frontières et même les océans… vers la Belle Île ou l’Uruguay par exemple... Mes batteries se rechargent principalement au soleil mais aussi grâce à Eole, c’est dire. Le mois d’octobre avait très bien commencé, http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/10/intenses-retrolfactions.html , il se termine tout aussi bien. 
Ce ciel magnifique représente assez bien mes activités du matin, courir de gauche à droite et vice-versa… 
Une to do list impressionnante, j’espérais avoir terminé pour pouvoir passer l’après-midi dans mon cocon… mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Je termine mes courses plus tôt que prévu et toute contente, je veux faire démarrer ma voiture qui ne veut rien savoir. Après 3 essais infructueux, j’appelle le dépannage, la voiture arrive après une heure d’attente, le dépanneur met la clé dans le contact et … cette horreur répond au quart de tour ! Et la remarque m’a fait exploser : "la voiture, c’est comme les femmes, elles sont souvent capricieuses, il faut attendre que cela passe", je préfère ne pas parler de ma réponse… Rentrée chez moi, j’ai dû retrouver ma sérénité. 
Un seul lieu capable de m’apaiser et un thé susceptible de me faire y parvenir, un Gaba Cha griffé Source de Lumière
De la lecture aussi : deux livres, un même texte et deux types d’illustration, de la calligraphie pour le Tao du voyage et de très belles peintures pour celui qui restera dans mon salon. 
Des textes que je lis et relis, 
souvent énigmatiques à la première lecture mais sources de méditation. Et après, la voix sublime de Kathleen Ferrier interprétant Malheur et Brahms.  Beaucoup d’émotions comme chaque fois. Ces 3 éléments conjugués composent une alchimie magique qui m’apaise et me fait vibrer comme chaque fois. Après le souper, retour dans mon salon bleu-thé. 
Toujours le même breuvage, 
mais une lecture plus légère, j’ai trouvé ce petit coffret chez Filigranes, eh oui, je suis faible… 
Je me force aussi à ne lire que l’expression du jour : "En faire des gorges chaudes". Je ne sais pas si, curieuse comme je suis, je résisterai longtemps à la tentation… 
Trois théières plus tard… Oui, finalement une belle fin de mois, et aussi une pensée pour Le Passeur de théière  qui a rejoint les étoiles beaucoup trop tôt… Et le mois de novembre commencera très fort aussi. 

dimanche 27 octobre 2013

Un beau dimanche de saison

Ce matin, j’ai été réveillée en sursaut par une pluie battante qui, poussée par un grand vent, s’est jetée contre les vitres de ma chambre. 
Je suis donc allée voir le spectacle, et effectivement, les arbres se balançaient au rythme d’Eole beaucoup de feuilles ne tenaient plus en place et virevoltaient frénétiquement. Je suis allée vivre ce déchaînement dehors, j’ai adoré, ne suis-je pas fille du Vent et de la Tempête ! En rentrant, retour dans mon salon. Et un thé de circonstance : un fabuleux Yunnan golden pearls griffé ThéÔdor, et dès l’ouverture de la boîte me reviennent des émotions fortes (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/08/le-jour-dapres.html ). Merveilleux souvenirs, douce nostalgie. Je suis seule aujourd’hui, pas de souci de repas donc. Envie de muffins et pas n’importe lesquels. 
Au menu, un Oolong Shanghai griffé Georges Cannon, encore de belles rétrolfactions (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/05/tout-dabord-mon-premier-mercia-mon-amie.html ), j’y retournerai très bientôt... Et des muffins aux fortes saveurs de Scandale griffé ThéÔdor. Haydn pour compléter ces moments de bonheur.
C’est à Mahler de me faire vibrer maintenant, c’est un de mes musiciens préférés, et aussi une musique qui va très bien avec cette saison. 
Émotions gustatives aussi. 
Les feuilles qui ont enchanté mes papilles sont prêtes à  vivre autre chose… 
Le temps passe, le soleil a fait son apparition, je dois quitter mon cocon pour me rendre dans la Capitale. Ceux qui me connaissent doivent s’étonner… 
Alors, un premier indice, cela ne vous évoque toujours rien, bizarre. 
A part ce lieu magique, qu’est-ce qui pourrait me faire sortir de ma belle campagne ? 
Mais avant cela, aller chercher ma commande chez le Petit filigranes, un autre lieu de perdition. Entre autres, ce petit condensé de sagesse que je feuillette en savourant une limonade aux fleurs de sureau au Pain quotidien, j'y reviendrai. Plongée dedans, j’en oublie presque le reste et quand j’arrive, il y a déjà du monde alors que d’habitude, j’arrive la première. 
Accueil habituel… 
Premier thé : un Gui Fei Oolong, le fameux thé des Concubines servi par Claire. Vu sa tête, Anne-Marie n’a pas encore atterri (ou alors elle s’apprête à chanter… = message codé) et Maxime sourit déjà anticipant les émotions gustatives qui ne manqueront pas… 
Toujours les mêmes gestes, 
Les sens en éveil… 
La tasse à sentir nous offre des parfums subtils à la fois fleuris et fruités que l’on retrouve dans les saveurs avec en plus des notes miellées. 
Les passages se suivent, 
les échanges aussi. Entre autres à propos de LA fête du Thé auxquels certains Belges ont eu le bonheur de participer. Ils ont même chanté, choix très éclectique : "Je ne veux pas travailler" mais aussi "Santiano", j’imagine aisément la scène ! 
Plaisir aussi de revoir Thomas, plongé dans ses pensées ou dans l’extase du thé ? 
Vincent humant ces belles, pense peut-être à ces moments magiques passés là-bas, petit veinard. Il nous fait saliver en nous disant que les Belges, invités par le Maître de Thé le dernier jour ont bu du Pu Er de 135 ans d’âge et un autre thé noir de 1820, plus vieux que la Belgique, il s’appelle Ai Hai, océan d’amour
Elles n’ont pas encore tout donné, elles feront certaiemet des heureux ce soir…  
Vient ensuite une galette de Pu Er cru
Si j’ai bien compris, elle s’appelle Lumière et conscience parfaite du grand UN
Issues de théiers sauvages pourpres de 1400 ans, mais cueilli et compressé en 2013. 
J’ai du mal à associer cette merveille à des théiers pourpres, il faudra que je fasse des recherches, dans un de mes anciens billets, Olivier Schneider m’en avait parlé mais celles dont il parlait n’avaient pas la même allure, ce sera pour très bientôt… 
Que vont-elles nous offrir ? 
C’est un jeune fougueux ce Pu Er de l’année, il promet ! 
J’ai eu un autre coup de cœur… ce tout jeune homme n’a que 12 ans 
et il est déjà très concentré, il boit les paroles de Jing autant que ce qu’il y a dans les tasses, je suis impressionnée, et je ne suis pas la seule ! 
Je suis admirative de ses gestes et de sa concentration. Bravo Lorenzo, tu m’as éblouie, je te souhaite une route du thé joyeuse et instructive, tu as déjà compris l’essentiel et je ne peux m’empêcher de citer cette belle phrase de Corneille qui te va bien :"Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années"….  
Avant la pause, je jette un regard sur ces belles en m’imaginant là-bas, au milieu de ces théiers millénaires. Je dois malheureusement quitter ce lieu, à regret évidemment pour une raison inavouable ici, mais je ne repars pas les mains vides. Une fois encore, j’ai passé des moments hors du temps dans ce lieu magique, ravie de revoir une fois encore mes amis  en thé. Merci chère Jing pour cela, pour tes bons conseils pour ce qui m’attend 
mais aussi pour ce beau cadeau avec lequel je vais passer la soirée… 
Pour les infuser, je choisis Grande Anse dont j’ai déjà parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/grande-anse-pass-la-nuit-sous-le-regard.html et là entre autres: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/01/un-dimanche-imprevu.html . Elle se plaît toujours autant ici et magnifie les feuilles. (= message à peine  codé à Thomas).  
Je retrouve dans la tasse la fougue de ce très jeune Pu Er. Les infusions se suivent, je suis curieuse de le retrouver dans quelques années, il promet… 
Et cette musique typique et joyeuse des minorités du Yunnan rajoute au plaisir gustatifs d’autres émotions. 
Ce sera la dernière pour ce soir, je les retrouverai demain, je ne risque pas de sortir, la météo nous promet une fin de nuit et une journée tempétueuses, je sens que je vais aimer. Une pensée  pour ma chère Fabienne qui aurait aimé retrouver Source de Lumière dont elle garde un souvenir ému. Nous y retournerons très bientôt.  

vendredi 25 octobre 2013

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, d’autres se savourent…

Il fait sinistre dehors mais dedans, c’est grand Soleil. Après une journée et une nuit à oublier très vite, un vrai contraste ! 
Pour fêter cela, un GRAND thé : cet Oriental Beauty ou Pom Fong Cha  et pas n’importe lequel, http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/06/degustation-dun-fabuleux-vieux-aux-5.html
Et déjà des émotions fortes : chaque ustensile me rappelle des lieux, des visages et des échanges dont je suis encore imprégnée. 
Après avoir réchauffé les ustensiles, j’ai réveillé les feuilles mais le parfum qui se dégageait de la théière après un passage instantané m’a fait changer d’avis… 
La liqueur est évidemment assez pâle mais les saveurs timides en disent déjà long sur ce qui va suivre. 
Et c’est pour bientôt. 
Une pensée émue pour le directeur du Musée de Mucha rencontré lors de ma visite dans ce lieu de mémoire. La tasse à sentir renvoie des parfums fruités et miellés, en portant cette liqueur à mes lèvres, la même émotion face à ce parfum qui se boit et les souvenirs qui en potentialisent ce tourbillon de saveurs complexes. 
Les passages se suivent, mes pensées voyagent chez Thés de Chine, ce lieu que je reverrai bientôt, toujours heureuse de revoir Vivien à qui je dois tant, c’est lieu le premier qui m’a initiée avec compétence et modestie à ces thés complexes que sont les Pu Er
Et toujours ces saveurs intenses et complexes. 
Et que dire des arômes qui s’échappent de la théière… 
Qu’arriverait-il si je ne posais pas le couvercle ? 
D’autres émotions en écoutant cette musique si chère à Source de Lumière que je reverrai avec joie dimanche. 
Le temps passe, les belles n’ont pas encore tout donné mais je dois les abandonner pour le moment, ma filleule va arriver. 
Dois-je vraiment commenter cette photo ? Bonheur de se revoir, cela arrive tellement peu souvent. Elle adore le gibier et ce qu’elle a choisi est de la biche, moi je ne peux pas, en regardant son assiette, je revois Bambi qui a perdu sa maman… C’était un de mes premiers films au cinéma, j’ai pleuré comme une madeleine avant de m’endormir parce que quand je l’ai revu bien des années plus tard, je me souviens très bien de tout sauf d’un passage, j’ai dû me réveiller quand, adolescent, il a rencontré son père ! 
Un café glacé pour elle, 
et l’autre … pour moi, il faut dire que cela m’arrive de temps en temps de repasser à mes premières amours, et tant pis pour mon estomac. J’ai été obligée de signaler cela parce que sinon ma peste de filleule adorée aurait rédigé un commentaire de son cru, je préfère éviter. Mais nous avons aussi parlé de choses plus sérieuses, merci ma Puce de t’occuper de ce qui me préoccupe beaucoup aujourd’hui, je te revaudrai cela, tu as d’ores et déjà un bon pour ton thé japonais préféré, c’est quoi encore ?... Malheureusement, le temps passe trop vite et nous devons déjà nous quitter. 
Ce soir, retour dans mon cocon pour retrouver mes Beautés orientales et cette envoûtante musique inspirée par des poèmes de la dynastie Song. 
Les infusions se suivent, les saveurs évoluent, et la couleur aussi. Couleur acajou et notes plus boisées, où vont-elles s’arrêter ces "vieilles" feuilles dont la force et la douceur forment une belle harmonie. 
Autre genre de musique, dédiée aux Oolongs, je continue à savourer ce nectar en pensant très fort à ma chère Fabienne qui a fait face de si belle manière et à son mari à qui je souhaite une convalescence paisible, à très vite j’espère.  
C’est la dernière tasse, mais avec l’incroyable longueur en bouche de ce nectar, je savourerai encore ce breuvage pendant une bonne partie de la soirée. 
Elles ont tout donné, vraiment ? 
 Que nenni! Une nouvelle vie les attend, parfumer mes rêves…