dimanche 30 juin 2013

30 juin, le petit dragon a 9 mois...

Et le thé? J’en bois bien sûr
 entre autres un fabuleux Tie Kwan Yin
que je partage avec ses parents
pendant que bébé George dort. Mais je suis aussi très occupée. A tel point que je ne suis pas allée au Tea Garage… Seul ce petit Dragon a pu m’en détourner… Comme tous les bébés de son âge, il parle encore japonais médiéval, j'aime ce langage bébé que je comprends parfaitement, je lui cède la parole.
Depuis 3 jours je suis avec mes parents chez Doudou et Nanny et je suis une vedette. Je m’amuse comme un petit fou.
Maman a dit à Nanny que je mange très bien et aussi que je dors très bien ici.
Je peux même jouer dans le salon bleu-thé de Nanny qui est très fière de moi. Elle m’appelle son petit Dragon et me donne plein de bisous qui me chatouillent..
Et Doudou aussi me fait bien rire, il fait plein de grimaces.
Mais aujourd’hui, je suis grand, j’ai 9 mois
 et j’ai joué dans le jardin.
J'ai aussi vu des très belles fleurs bleues, elles sont géantes
Le grand air donne faim, ce soir j’ai mangé tout mon repas. Mais Nanny a dit que je suis aussi un petit carnivore parce que je mange ses doigts et ceux de maman, mais cela me fait du bien parce que mes dents poussent et quand j’ai mal, je pleure, c’est pas toujours gai d’être un bébé…
Et après le souper, on est retourné jouer avec cette drôle de balle pleine de trous, au moins celle-là je peux l’agripper.
J’espère que demain il fera encore beau, c’est vraiment gai d’être dehors même si je ne peux pas manger l’herbe, c’est pourtant vert comme les épinards. Ah oui, depuis que je suis là, ma Nanny ne boit presque plus de thé mais elle n'a pas l'air triste.

vendredi 28 juin 2013

Une journée mémorable !

Depuis hier, j’ai passé plus de temps dans la cuisine que dans mon salon bleu-thé, ce n’était pas vraiment prévu ainsi mais vu le temps, les plats froids seront remplacés par des plats d’automne, mijotés et bien meilleurs réchauffés, ce qui me permettra de ne pas passer trop de temps en cuisine. Bu peu de thé aussi hier.
J’ai cependant goûté avec intérêt le Pomelo du lendemain. Rien qu’en retirant le couvercle du zhong, je savais qu’il avait bien travaillé pendant la nuit : un parfum prononcé d’agrumes chatouillait déjà mes narines. Emotion intense en portant ce breuvage à mes lèvres, saveur prononcée d’agrume confit et un quelque chose en plus sur lequel je n’ai pu mettre de mots. Que du bonheur ! D’autres parfums émanent de la cuisine qui se développeront plus encore les jours suivants. Levée aux aurores, je m’attaque maintenant à la blanquette de veau qui doit elle aussi mijoter des heures. Le thé commence à me manquer mais je veux d’abord m’occuper du repas de ce soir.
La récompense maintenant, je me pose enfin et prépare un thé de circonstance, celui du Jardin des Cœurs heureux, le fabuleux Tumsong griffé ThéÔdor. Je le savoure à petites gorgées, pensant toujours avec autant d’émotions à cette chaîne humaine qui a amené ce breuvage dans ma tasse. Et que dire de la Nature sans qui rien ne serait possible.
Un peu de lecture pour peut-être trouver quelque chose de nouveau pour la cuisine. J’ai beaucoup aimé le chapitre traitant des Affinités électives  (pages 69 à 80) : "Marier les thés et les aliments pour créer un feu d’artifice de saveurs à secouer les papilles n’est pas une science exacte mais un art délicat régit par quelques règles de base – transgressables, rassurez-vous – et surtout par la sensibilité gustative de chacun."
Des tableaux résument bien ce qui est dit dans ce chapitre. Un bref retour en cuisine pour réaliser un cake chocolat / Matcha.
Et comme apéritif, un Matcha également.
J’en admire la couleur avant de savourer ce breuvage signe l’espérance.
Je suis en pensées avec Maria et cet évènement surprenant au pays du Maté…
Le temps s’égrène très lentement quand on est dans l’attente, tout est prêt, très bientôt maintenant un petit Dragon prendra la place du petit singe. Mais il se fait attendre...
 Le voilà enfin ce petit Dragon, le tout premier contact et déjà un sourire à sa Nanny…
Très intéressé par ce livre pour bébé, ce sera un intellectuel cet enfant, je suis toujours très impressionnée par le sérieux de ces petits d’homme quand ils découvrent des choses nouvelles, j’ai l’impression qu’il se demande où il va classer tout cela dans son cerveau.
 N’a-t-il pas l’air fasciné par celle qu’il regarde intensément ?... Sa maman m’a dit qu’il m’adorait et c’est évidemment réciproque.
 Et une petite dernière pour terminer ce billet. Ce sera le dernier jusqu’au 2 juillet, si j’aurai bien sûr le temps de boire du thé, je pense que je mettrai mon PC en vacances. Quelle merveilleuse journée, et ce n’est que le début !

mardi 25 juin 2013

A propos d'un pomelo et d'un Elixir de jeunesse éternelle

Beaucoup de choses à faire ce matin pour préparer la venue du petit Dragon et de ses parents qui n’arriveront finalement que vendredi.
Malgré un beau ciel, il fait vraiment trop frais pour la saison, ce sera donc un petit-déjeuner adapté : œufs à la coque et Pu Er.
Cet après-midi, malgré la lumière, il fait un temps à boire du thé rouge.
Ce sera un Sichuan Hong Mao Feng de chez Cha Yuan. Il accompagnera la lecture de ce petit livre un peu touche-à-tout. Intermède avant de continuer les courses. Après le souper, retour dans mon cocon pour passer la soirée avec un pomelo dont j’ai parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/un-long-week-end-comme-je-les-aime.html .
Voilà celui que je conservais avec soin, attendant d'oser l'attaquer au marteau.
Et les informations qui l'accompagnent...
Ce n’est plus nécessaire… Je prépare donc tout le matériel pour infuser ce nectar.
 3 morceaux d’écorce et +/- 4 g de Bu Lao Dan, ce fameux Elixir de jeunesse éternelle. Déjà un parfum s’échappe du zhong préchauffé.
La première infusion, immédiate, (en fait un rinçage) a une saveur très douce d’agrume.
 La première infusion donne un goût plus prononcé où dominent les notes d’agrume.
 Ici aussi, le parfum est envoûtant.
Les infusions se suivent sous le regard attentif de Lu Yu, un bol à la main, sa théière et son Cha jing.
 La couleur du breuvage devient plus soutenue et les parfums toujours aussi subtils.
 En savourant ce "parfum qui se boit", j’écoute cette musique propice à la méditation.
Je pense à cette Voie du Thé que je m’efforce de suivre avec modestie et reconnaissance envers tous ceux qui m’y ont guidée. Et particulièrement à Source de Lumière qui y apporté une dimension supplémentaire, plus authentique, plus spirituelle aussi.
 La musique s’est arrêtée, je verse une dernière fois de l’eau dans le zhong, je verrai si la nuit a encore bonifié la saveur de ce beau mélange, même après plus de 10 passages ce soir, déjà une heure après, l’eau est joliment colorée ... Je me sens si bien, détendue. Et je mesure le bonheur que j’ai d’avoir cette passion qui me met dans un tel état de sérénité.

dimanche 23 juin 2013

Un long week-end comme je les aime...

Il est 10h ce samedi à Neuilly-sur-Marne.
Un dernier regard sur ce superbe ciel moutonné et me voilà prête à rentrer au pays. Voyage rapide et sans encombres, Marc est un chauffeur fougueux. Pendant le trajet, Sylvie a eu la bonne idée de mettre un CD de vieux machins des années 60 (ils n’étaient né ni l’un ni l’autre), et me voilà replongée "quelques" années en arrière, avec ceux que l’on retrouve à jamais gravé sur CD mais aussi Gilles Dreu, Anne Vanderlove, Leny Escoudero, pour ne citer qu’eux, gravés dans ma mémoire mais pas sur CD. Souvenirs exaltants, émotion à la hauteur. Je retrouve mon mari, le jardin et mon salon bleu-thé où je n’ai pas le temps de m’attarder…
J’ai un rendez-vous tout près de cette place Saint-Pierre si joliment fleurie.
Ma chère Jing dans ce lieu dédié à l’Esprit du Thé qu'elle incarne si bien, prête à nous emmener sur cette Voie du Thé.
 Et je ne suis pas seule….
Comme thé d’accueil froid, un Gaba Cha, très rafraîchissant. A refaire quand le temps sera à nouveau au beau-fixe… Jing conseille 6 à 7 heures d’infusion, j’ai hâte de tester cela.

 Revoilà cette fameuse 7e famille, avec ce petit sachet composé de 3 étranges thés à la liqueur à la fois amère et sucrée dont le mélange a des propriétés détoxifiantes.
Un des 3 composants est le fameux Qi Nan, le plus parfumé. C’est celui qui donne des notes d’encens au breuvage.
 Le Gaba infusé à chaud cette fois.
Nous passons maintenant à un Tie Kwan Yin de 10 ans d’âge torréfié au bois de litchee, cela promet.
 Rien qu’à voir la couleur de ce premier passage, je salive déjà.
 Comme chaque fois,
 j’aime observer le visage et la concentration
 de mes amies du thé avant qu’elles ne mettent des mots sur ce que leurs autres sens leur font découvrir. Et ils viennent, enthousiastes à chaque passage : crème brûlée avec un arrière-goût acidulé, tarte meringuée, caramel beurre salé, affolement des papilles, émotions gustatives et beau partage autour de ces feuilles qui reflètent l’amour du travail bien fait…
Elles n’ont pas encore tout donné, Fabienne pourra prolonger le bonheur chez sa fille…
 Nous voici maintenant dans le Yunnan

avec cette galette de Pu Er cuit de 2005.
Issue de la collection de l’Association de la Recherche sur la Voie du Thé.
 Belle couleur acajou de cette première infusion, mais là déception : je ne retrouve pas tout ce qui me fait vibrer dans le Pu Er, ni la qualité de la galette ni le dosage ni l’infusion ne sont responsables mais c’est bien mon corps qui ne se fait pas à ces saveurs qui pour moi sont typiques de l’automne et de l’hiver, je sens que tout y est pourtant… J’ai cela avec mes propres Pu Er. C’est comme pour le thé blanc et certains thés verts en hiver, je les trouve fades.
Jing qui connaît ma passion pour les Pu Er nous propose alors de découvrir ce thé au pomelo 2006, composé du fameux Elixir de jeunesse éternelle, ce fameux thé qui doit absorber la lumière du soleil et puis celle de la lune, j’en ai déjà parlé entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/retrolfaction.html et là: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/deuxieme-week-end-de-juin-le-bonheur.html . Déjà concassé, bien à l’abri dans cette magnifique jarre, contrairement au mien que je n’ai pas encore osé fragmenter. Infusé en zhong : 3 -4 morceaux d’écorce et +/- 4 g de ce thé.
 Dès la première infusion, nous sommes séduites : incroyable fraîcheur due à ce magnifique agrume.
 Les saveurs subtiles restent constantes
d’un passage à l’autre.
 Je veux acheter la même jarre pour mon pomelo mais la seule qui reste est plus grande, trop grande. Je propose alors à tout hasard à Source de Lumière de lui ramener mon pomelo et d’emmener cette jarre, elle accepte, je suis aux anges.
La voilà maintenant dans mon salon bleu-thé, émotion…
 Fabienne effectue ses achats et c’est à regret que nous quittons après avoir passé plus de 2 heures dans ce lieu hors du temps. J’ai beaucoup aimé écouter les échanges entre Fabienne et Jing à propos de leur lieu de ressourcement respectif : une abbaye pour Fab dans le pays de son papa. Et LE sanctuaire du Maître de Jing dans les montagnes au nord de Taipei, j’ai vraiment apprécié ce parler-vrai. J’aurais voulu l’étrenner mais je sens la fatigue après cette journée marathon, je préfère être plus reposée.
Ce matin, le ciel est gris souris et il fait à peine 11°.
Je choisis donc d’infuser ce Pu Er millésimé griffé ThéÔdor, le temps très humide risque de me le faire apprécier cette fois, ce qui fut le cas, ouf. Je l’infuse en théière sous l’œil de Lu Yu ce qui me plonge à nouveau dans des souvenirs émus : c’est chez Li Hua que j’ai craqué à la fois pour la statue et pour ces 2 CD, The colorful Yunnan Rhythm. Je découvre le premier consacré à la musique instrumentale des minorités, je suis séduite, il faudra que je m’imprègne de ces sonorités si particulières.
Ce midi, en route pour Bruxelles dans ce lieu improbable…
Fabienne a dû malheureusement y renoncer à son corps défendant, je boirai à ta santé, promis. Je retrouve avec bonheur ces 2 passionnés déjà à l’œuvre.
 Comme thé d’accueil, un Sencha Hosen d’Ippodo. En version infusion à froid.
Et en version infusions à chaud à 80° pendant 50 secondes et les suivantes toujours à 80° mais flash. Les saveurs sont à la fois subtiles et variées. Et aucune astringence malgré la température plus élevée malgré et la 6e infusion à … 95° ! Des notes très végétales des premières infusions à celles un peu acidulées des intermédiaires pour arriver à ce 6e passage d’où émergent les notes iodées, encore une incroyable découverte.
 Pour suivre, et comme thé d’apéritif,
un Matcha Kan no Shiro
qui, après avoir été passé, sera battu dans une eau à 80°, encore une surprise.
Saveur très herbacée à la première gorgée puis des notes plus iodées et cette fameuse saveur imami si typique que j’arrive enfin à reconnaître.
Je le fais goûter à Maria, venue exprès de Liège pour boire des thés dans un garage. Et elle est prête à revenir le week-end prochain...
 Avec mon repas, un Karigame.
 Il accompagnera ces miso biscuits aux noix et sésame.
 Première infusion à 60°, saveurs complexes d’où émergent les notes herbacées et sucrées à la fois. La 2e infusion immédiate est décevante, plate comme si ces belles feuilles fluo avaient déjà tout donné.
Le garage accueille maintenant des visages connus et réjouis : Olivier de L’heure bleue et Patricia et Timothée de Cha-Hû-Thé, Pourquoi ne suis-je pas étonnée ?...
 Je continue à savourer l’évolution de ce Karigame improbable. Le 3e passage avec moins d’eau et une eau plus chaude est à nouveau comme je l’aime, entre sésame grillé et notes sucrées.
Les passages se suivent, c’est impressionnant, à la 6e infusion ressortent des notes fleuries et une liqueur encore grasse.
 En même temps, j’observe mon voisin.
Il s’apprête à découvrir ce Gyokuro
dont les parfums excitent déjà ses papilles.
 Et voici d’autres habituées, pas une surprise non plus, elles sont toujours là où les événements liés au thé sont...
Adeline me propose une … 7e infusion
 que je partage avec Patricia qui y trouve des notes de jasmin et encore cette texture grasse…
Ici, preuve à l’appui, apparaît ma chère Maria… Instagram et Napoléon ont permis une telle bonne surprise... revenons maintenant au thé, cette fois-ci, j’arrête le Karigane, je veux découvrir d’autres trésors.
A commencer par ce Honey Oolong.
Première infusion très fleurie.
 Il accompagne très bien ces gâteries presque pas caloriques…
 Le bar est complet, le salon également.
Et les revoilà, en plein péché de gourmandise, oui, oui Brigitte, comme je vous comprends, je suis passée par là !
Je m’apprête à continuer les infusions de ce Honey Oolong,
quand un parfum envoûtant s’échappe de ces petites billes.
Je le délaisse donc…
pour ce thé âgé si aromatique qu’Adeline a déniché à Taipei
dont les feuilles après un rinçage immédiat dégage un parfum gourmand de caramel.
Adeline nous fait goûter cette eau de rinçage, elle a bien raison, une grande douceur et des notes de caramel mou…
Elle commence les infusions : 6 g +/- 10cl, 95° : la première à 55 secondes : crème brûlée au caramel.
la 2e à 1.25, la liqueur est plus épaisse, des notes de compote de figues apparaissent et toujours le caramel très présent.
 la 3e à 1 minute 55 donne les même saveurs.
Par contre, les petites boules ne sont pas pressées de se développer.
4e infusion à 2 minutes et quelque, pas de grands changement et toujours le même plaisir à regarder les gestes précis d’Adeline qui, comme son frère, garde son calme malgré un travail incessant depuis midi. Admiration.
Les saveurs de cette 5e infusion à 3’ 35 sont complètement différentes, ce sont clairement des notes de café qui apparaissent.
 La 6e et dernière infusion de plus de 3’ également est plus aqueuse et donne des notes très douces et sucrées.
 Les feuilles sont un peu plus épanouies mais pas encore tout à fait, elles sont de plus très difficiles à ouvrir. Encore de grands moments d’émotions gustatives et de partage avec mes voisins.
Et voici à présent les propriétaires de Nong Cha, c’est de là que provenait ce fameux "thé aux asperges", un de mes coups de cœur de l’année dernière (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/05/un-fabuleux-dimanche-passe-bruxelles.html ), il faut absolument que j’aille chercher celui de cette année.
Je pourrais encore parler de tous ces échanges autour de ce parfum qui se boit mais il est près de 18h30, il est temps de regagner mes pénates après un dernier regard à ces 2 hôtes toujours d’égale humeur. Merci à vous deux pour cette après-midi magique.
 En sortant, la surprise de voir ce beau ciel à l’opposé de celui de ce matin.
 En rentrant, un regard attristé sur ces pivoines qui n’ont pas résisté à la pluie et au vent.
J’en sauve quelques-unes qui embaument mon salon bleu-thé.
 Le ciel n’est plus aussi bleu mais le soleil est toujours aussi présent dans mon cœur après ce long week-end un peu fou.