vendredi 31 août 2012

Dernier jour d'un mois flamboyant

C’est aujourd’hui le dernier jour du mois, je me croirais pourtant au milieu de l’automne.
Un ciel très gris, aucune lumière, à 8 heures, on a encore besoin de l’éclairage artificiel.
 La pluie et le vent se chargent des feuilles déjà jaunies, qui après avoir virevolté s’écrasent sur un sol mouillé. Quand je suis rentrée il y a 3 jours, j’avais remarqué que les arbres avaient déjà changé de couleur.
 Je vais donc retourner vers les thés d’automne en espérant que ce n’est que provisoire. Le Yunnan Shen Xian de la colline d’Or de L’essence du Thé, un thé à la fois corsé, puissant mais sans agressivité ni amertume. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/cetait-hier-une-curieuse-journee.htmlhttp:// Infusé dans cette théière customisée dont j’ai parlé aussi avec cette citation de Lu Yu et la tasse offerte par mon amie Guylaine avec cette jolie phrase, tout elle : "Je suis le thé, je dilue le spleen et je parfume le bonheur." (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/07/la-belle-histoire-dune-thire-relooke.html.  Tout en versant le contenu de cette boîte, je me souviens que mon premier contact avec les « cavernes d’Ali Baba » fut les Etablissements Georges Cannon, à l’époque encore à Croissy-sur-Seine. Peut-être un jour aurai-je le bonheur de découvrir le nouvel emplacement.
 Et à propos de boîtes, je sais maintenant comment faire pour ma collection, merci Insolent parisien de m’avoir permis d’imiter cela ! J’avais d’abord pensé faire faire une immense étagère par ma filleule-qui-sait-tout-faire, mais je trouve cela trop lourd. Puis j’avais imaginé les faire descendre du plafond comme un très grand mobile, mais j’en ai vraiment trop, je les collectionne depuis près de 20 ans maintenant, j’en rêve déjà, ma Puce le réalisera (elle n’en sait encore rien, mais elle ne m’a encore jamais dit non, sauf pour fêter son anniversaire qui était hier!) Je repense à ce que Guillaume m’a expliqué à leur sujet, j’imagine qu’actuellement, des petites mains habiles habillent et remplissent celles qui feront notre bonheur de demain.
Et pour anticiper le bonheur, je suis allée en rechercher quelques-unes, les premières étaient carrées, elles contenaient de L’Assam, du Ceylan et du thé des 2 chinois. J’aimais ce format qui prend moins de place que les rondes. J’en ai même habillé une avec du papier peint assorti aux tentures en toile de Jouy de mon salon bleu-thé.
 Pour rester dans le bleu, j’avais à l’époque acheté un coffret contenant ces jolies boîtes rondes plates, si je me souviens bien il en manque au moins une blanche. Je trouvais cela idéal pour partir en week-end. Le seul inconvénient était de prélever les feuilles sans en répandre partout.
 Et ces petites "collector", je tiens particulièrement à la bleue, cadeau de Nadia (un de plus…), qui a contenu des perles de jasmin exceptionnelles.
 J’ai acheté celle-ci pour les anges, elle a contenu du thé Saint-Valentin, je ne me rappelle pas en avoir bu mais je l’ai employé pour faire des fruits au sirop de thé, de la glace et des madeleines parfumées.
Puis est venue cette jolie collection de boîtes noires à couvercle blanc illustrées. Je me suis encore servie du contenu de celle-ci pour préparer la farce des tomates, et la sauce maison.
Et ô surprise, j’avais l’ancienne boîte rendez-vous, une des deux fera donc partie du panneau !
Puis vinrent ces boîtes blanches contenant des Jardins d’excellence. Ici aussi des souvenirs émus pour deux, le Ming Orchidée, un fabuleux thé rouge (noir) et un Long Jing, je n’étais pas encore très avancée sur ma voie du thé et je me souviens encore des émotions gustatives intenses ressenties en découvrant ces 2 nectars. Je me souviens aussi de ma déception en goûtant le Mélange des Seigneurs, j’avais beaucoup aimé le parfum mais pas du tout l’infusion, si je me souviens bien, il contenait de l’Assam, un thé que je ne suis jamais parvenue à apprivoiser.
 Et cette boîte contenant des jardins d’origine, à l’époque un Darjeeling G.F.O.P. et aujourd’hui, le fabuleux Tumsong.
Last but not least, dans la série Nostalgie, ces 2 dernières boîtes.
Je verserais bien une larme en évoquant leur contenu ! Elles sont vides depuis longtemps malheureusement et je n’ai jamais plus retrouvé ni l’un ni l’autre de ces Pu Er…
  En faisant le tour de mes anciennes boîtes, voici la dernière, elle a contenu du Long Jing, aujourd’hui le Bi Lo Chun 2012, dont il ne reste déjà qu’un fond.
Plus pour longtemps. Mais là, surprise : la couleur de l’infusion : même si elle n’est pas aussi foncée que sur la photo (que je ne " trafique" jamais), elle n’a pas sa couleur originale, ce serait un vieux thé, je comprendrais mais ce n’est pas le cas. Et la liqueur aussi a changé : je ne reconnais plus les notes fleuries mais bien ici une saveur boisée, légèrement "fumée". Pas du tout désagréable mais au contraire surprenant, c’est vrai que j’ai versé l’eau sur les feuilles et non le contraire, peut-être est-ce la raison de ce changement ?  Je l’avais pourtant déjà infusé en théière (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/suite-de-ce-merveilleux-voyage.html)
 Deuxième infusion, mêmes constatations avec une amertume présente mais en harmonie avec les autres saveurs.
 Troisième infusion, et là c’est une de trop, la liqueur est vraiment devenue trop amère, je ne goûte plus rien d’autre. Je ne l’achève pas, mais elle ne sera pas jetée, elle humidifiera la terre d’une jardinière qui ne reçoit pas la pluie qui tombe toujours aussi abondamment.
 Un dernier regard à ces belles surprenantes aujourd’hui et il est temps de passer à la cuisine pour préparer le repas de midi.
 Le temps a changé, la pluie a cessé et le ciel est redevenu comme je l’aime. S’il reste aussi dégagé, j’ai une chance de voir la lune bleue cette nuit, sinon je suis certaine de voir celle du sud (= message codé). Je change donc mes projets de continuer l’histoire des boîtes et parler du Carnet d’Opinions de l’Insolent parisien.
 En effet, suite au compte rendu de ma visite à Bonnières, j’ai reçu énormément de courriels me demandant d’expliquer ce panneau. Et j’ai répondu que je le ferais très vite, je tiendrai parole, mais pas aujourd’hui, je ne veux pas bâcler le travail et j’ai besoin de m’aérer. Ce sera sans doute pour dimanche, jour du Gordel, manif politico-sportive qui, à la veille des élections communales, promet d’être plus "politico flamingante/wallingante" que sportive, très peu pour moi !
 Après un tour de jardin revigorant, après avoir compté les 12 monticules, œuvres de taupes entreprenantes, et quelques arrêts mauvaises herbes, retour dans mon cocon, j’ai besoin de me réchauffer. Ce Dong Ding Jade s’impose comme pour anticiper le bonheur de demain après-midi, je serai en effet chez Tchang de Chine avec une de mes petites-filles.
 Préparation du matériel adéquat posé non pas sur un bateau à thé comme je l’ai lu pour la deuxième fois sur le blog d’un "spécialiste" ou qui devrait l’être, mais bien sur une mer à thé.
 J’inaugurerai cette superbe coupelle de chez Terre de Chine, j’en connais une qui a les mêmes, n'est-ce pasJosée... ( http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/aujourdhui-jai-tutoye-les-etoiles.html ) Les chauve-souris sont un symbole de bonheur en Chine. J'ai vu à Taipei des draps de lit avec ces bêtes, ils sont offerts en cadeau aux jeunes mariés.
 Les feuilles sèches dégagent déjà un parfum subtil et alléchant qui promet des moments gourmands.
Que me réserve cette "nage de feuilles" ?
 C’est à petites gorgée que je savoure ce "parfum qui se boit", saveur intensément fleurie avec des notes sucrées.
 Tout en observant les belles se prélasser dans la mère du thé, me revient à l’esprit un autre voyage.
Les infusions se poursuivent, toujours aussi savoureuses, tandis que moi je suis à Nantou.
 Emotions gustatives intenses une fois encore.
 Les feuilles ont maintenant pris possession de leur habitat aquatique.
 Et moi je suis toujours dans ces jardins qui produisent ce Brume glacée des sommets, douce nostalgie : je revois les visages de cette famille qui nous a accueillis avec tant de gentillesse. C’est grâce aux parents de mon adorable belle-fille que j’ai pu découvrir cette montagne qui me donne encore des frissons rétroactifs. Je me rappelle avoir fondu en larmes en y pénétrant tellement le bonheur était intense, Shaolin est venue me demander si je me sentais bien… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/06/une-passion-familiale.html.)
Je ne sais pas combien d’infusions ont été réalisées, je suis au Nirvana. J’admire ces belles feuilles brillantes avant de les rendre à la terre et je pense aux cueilleuses comme chaque fois.
Cette photo a été prise juste avant le souper. En le voyant, je pense que je pourrai observer la lune bleue ! Ce qui a provoqué des joutes oratoires avec mon mari qui espère ardemment qu’il pleuve.
Mais au court du repas, le ciel change et prend des couleurs qui ne me plaisent pas, entre fous rires et bouderie feinte de ma part, je traite mon mari d’oiseau de malheur et refuse de parler… pendant quelques minutes.
 S’il y a des nuages plus sombres, la majeure partie du ciel est bleue, je pense que je verrai la lune bleue. Cela terminera en beauté cette superbe journée entièrement consacrée à ma passion.
Juste avant de réessayer à joindre les photos... Je crains donc pour la lune bleue...

mercredi 29 août 2012

Un mercredi pas vraiment ordinaire

Après une nuit trop courte malheureusement, j’ai du mal à émerger.
 J’avais donc besoin d’un thé qui réveille.
 Ce sera cette fois un Makaibari de chez Magie du thé. Je le savoure à petites gorgée en écoutant La Callas dans ses airs les plus célèbres.
Avant d’aller vaquer à mes occupations, j’infuse à froid un Houjicha de chez Tamayura. Matinée et début d’après-midi faites de tâches diverses sans grand intérêt mais nécessaires.
Après l’effort, le réconfort au soleil.
Superbes feuilles de sencha mélangées à de nombreuses  tiges appelées kukicha.
 Et ce livre dont je ne sais rien, je l’ai acheté pour son titre : Tsubaki veut dire Camellia en japonais. J’ai accroché tout de suite à cette histoire de secrets et j’ai lu ce premier tome d’une traite. J'ai commandé les autres.
 Puis j’admire ce qui se passe autour de moi. Mésanges et sitelles viennent se nourrir à même les fleurs de tournesol. Je reste immobile pour les regarder s’affairer.
En voilà une bien entamée déjà.
 Et celle-ci a tout donné. C’est vraiment très reposant d’observer cette sorte de vie. Et ce soir, retour dans mon cocon.
 Je déballe enfin cet achat coup de cœur qui me rappelle une merveilleuse journée (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/debuts-flamboyants-de-ce-periple-si.html).
J’éprouve la même émotion que quand je l’ai vue dans la boutique à Giverny.
Elle va bientôt rejoindre les 2 autres.  et non Puce il ne s'agit pas d'un achat compulsif mais d'un vrai coup de coeur, puisque je te le dis!
En savourant ces mauvaises herbes appelées Je m’appelle Théodore de chez ThéÔdor, la maison éponyme. Et mes pensées s’envolent vers ma chère Maria, ma généreuse donatrice retournée dans son sud. Je pense aussi à ma chère Mich qui habite Malonne, ce village (ou ville ?) qui fut si calme et qui depuis hier abrite celle qui a pu sortir de prison hier parce que c’est légal. Légal certes mais pas moral ! Cette femme, mère de famille pourtant, a laissé mourir 2 petites filles alors qu’elle venait nourrir ses chiens à l’endroit même où elles mourraient de faim. Avant cela, elle avait peint la cache en jaune, couleur du soleil… Si elle avait un reste d’humanité, elle aurait renoncé à son « droit » de liberté conditionnelle. Mais ce qui est aussi écœurant, ce sont les discours hypocrites des politiques qui pensent seulement au 14 octobre, vous êtes odieux, je ne pense pas que j’irai voter le 14 octobre malgré l’obligation légale qui en temps ordinaire honore la démocratie. Vos ego m’insupportent, vos promesses non tenues me fatiguent, je ne suis plus dupe. Et désolée pour les 10% encore honnêtes… Et puis, comme a dit Coluche : «  Si voter changeait vraiment quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit ». Ceci termine mon coup de G, cela ne m’arrive quasi jamais mais aujourd’hui est un jour particulier.
Un passage sur la terrasse, le ciel est gris, puis retour dans mon cocon. Et des cantates de Bach pour décompresser.