mercredi 29 septembre 2010

Fin du périple, c'est le temps des souvenirs émus

Eh voilà, me voici maintenant dans le TGV de retour, il est 14h35, le train est parti pile poil à l’heure. Ce matin, j’ai terminé mon périple en beauté, dans ce lieu que j’ai découvert il y a un an déjà. J’ai surtout retrouvé avec bonheur Aïké, l’âme de cette maison. Je l’avais entraperçue dimanche dans la cour du château mais comme elle non plus n’était pas là pour "buller", nous n’avons pas eu l’occasion de parler.Elle nous offre un délicieux Long Jing de printemps parfaitement infusé en zhong. Il dégage un parfum très frais, la saveur est fleurie légèrement piquante, comme un peu "citronnée" pour la première infusion puis elle s’arrondit et devient plus sucrée. Maintenant Aïké et Sylviane, armées de l’indispensable agenda, programment des dates de réunion. Sylviane, es-tu certaine que tu es vraiment à ton affaire ou rêves-tu déjà de ce Yunnan d’Or que tu consommes en quantité ? Moi, je vais admirer ce qui se trouve sur cette petite étagère, j’y reconnais tout de suite la griffe TamayuraLe temps passe très vite, il faut maintenant, mais je te remercie Aïké pour cet accueil très … toi, celui-là même qui m’avait impressionnée un certain 15 septembre 2009… Une chose cependant m’a étonnée, c’est l’ouverture du bar en même temps que la maison de thé, je croyais que celui-ci s’ouvrait seulement le soir. Je ne fréquente pas les bars mais j’ai une vision de ces lieux très cliché, tu genre piliers de bar, plus très frais pour rester correcte, éméchés pour ne pas dire plus et très bruyants. Tu m’as rassurée, il n’est pas question de cela chez toi ! Merci aussi de nous avoir renseigné ce petit resto où on sert parfois des plats cuisinés au thé. Il ne manquait que toi...On ne s’en est pas privées… Un dernier merci à toi Sylviane d’avoir été mon guide et mon chauffeur, que de bons moments nous avons partagés. J’ai tout le temps d’y repenser pendant le trajet. Mais je vais aussi relire ce livre sur lequel je suis tombée dans la boutique du château, il est en format poche, si pratique pour le voyage, c’est l’histoire de cette jeune Française partie étudier la calligraphie en Chine, un autre art de vivre… J’avais été fascinée déjà à l’époque par le parcours de cette femme passionnée, et il fallait l’être pour supporter ce qu’elle a vécu. J’ai arrêté la lecture après 2 heures, je suis toujours aussi fascinée, il y a des passages que je connais presque par cœur, mais le balancement du train me donne le mal de mer, que je n’ai jamais connu sur les bateaux ! J’en ferai un billet bientôt. Il me reste à revivre en pensée tout ce que j’ai vécu pendant ces 6 jours, émotion et nostalgie… Encore de superbes rencontres et un seul regret, ne pas avoir pu répondre à l'invitation de Sébastien mais ce sera pour la prochaine fois, promis!

mardi 28 septembre 2010

Un thé à Guérande, émouvantes retrouvailles!

Aujourd’hui, avant-dernier jour de ce fabuleux séjour, nous quittons Nantes pour Guérande. Mais avant cela, un petit arrêt ici, mon mari m’a demandé de lui rapporter cette fleur de sel dont il est friand, et moi aussi. Il fait merveilleux, un soleil très doux, comme un été indien. Nous fonçons maintenant … à vitesse autorisée, attention aux points !, et arrivons dans ce salon Céladon découvert il y a un an, le 14 septembre exactement. Accueil toujours aussi souriant de Pascal et Agnès, je suis impressionnée, émue aussi d’avoir été reconnue, je n’y étais allée qu’une seule fois. Et bien sûr je retrouve ces beaux objets, dont certains en céladon, que je n’ai jamais vus ailleurs. Une information précise sur ces céramiques particulières. Concernant notre repas, le choix est vite fait : croque-monsieur au saumon fumé accompagné d’un Genmaïcha (Tamayura) pour Sylviane. Et pour moi des gésiers confits accompagnés d’un simple Lapsang-Souchong. Pour le dessert, nous avons l’embarras du choix, et tout est fait maison par Pascal. Ecceles pour l’une, Kouign aman pour l’autre. Pendant que Sylviane papote, je me demande bien de quoi…, je prends un peu le soleil et l’un ou l’autre de ces petits personnages qui n’ont pas bougé depuis l’année dernière ! Nous quittons à regret ce lieu où on se sent comme chez soi. Mais si vous passez par là, arrêtez-vous ici, vous ne le regretterez pas ! Le salon est ouvert tous les jours sauf le lundi au 3, rue des Lauriers à Guérande (intra-muros). Flânerie dans les rues, le nez en l’air. (21) Direction le nouvel emplacement de la Boîte à thé qui a déménagé et s’est agrandi, l’année dernière la boutique était beaucoup plus petite et pour moi, avait plus de cachet. Ici, à n'en pas douter, nous sommes en Angleterre. Ambiance très british ici, j’aime ces petites affaires mais ma maison n’est malheureusement pas extensible. J’y ai cependant trouvé mon bonheur, mais patience. Puis, en passant par le pont de Saint-Nazaire, nous revenons à Rezé et le soleil nous suit toujours. Sylviane nous prépare ce superbe Da Hong Pao de Sanmao, émotion gustative assurée ! Et Olivier, comme je te l’avais annoncé ce matin sur Face de livres, on "trinque" à ton anniversaire. C’est ainsi que s’achève cette superbe journée, encore une fois merci chère Sylviane pour ces bons moments. Demain, je terminerai (déjà) mon périple en beauté chez Akabi. Mais avant cela, il faudra que je fasse ma valise, ce n’est pas ce que je préfère… mais je ramène des trésors, cela facilitera les choses.

lundi 27 septembre 2010

Le lendemain de la veille...

Encore une superbe journée, et même si elle fut plus calme que le week-end, elle n’en fut pas moins riche ! Ce midi après le repas de midi, Sylviane installe ce qu’il faut pour tester les échantillons de thé reçus de William, un jeune Français de 20 ans parti en Chine pour vivre sa passion pour les Pu Er. Je vous recommande d’ailleurs son blog : http://bannablogtea.blogspot.com/ Et d’abord cette galette offerte au club. Nous sommes impressionnées par la beauté des feuilles. Des bourgeons duveteux côtoient des feuilles plus foncées.Et ce qui nous frappe également c’est que ces feuilles ont l’ai très peu compressées. On apprend aussi qu’elles sont exemptes de pesticides. Nous avons hâte de goûter cela, la couleur de l’infusion est d’un jaune pâle. Et la surprise : le breuvage n’a pas le goût des Pu Er "habituels", très frais, légèrement "piquant", il me fait penser un peu à la galette d’Olivier. Nous en concluons qu’il faut le laisser tranquille pour le laisser évoluer. Les feuilles infusées, dans un camaïeu de bruns sont brillantes. On voit bien les bourgeons assez grands. Nous testons alors un autre échantillon de Pu Er cru, mais il ne nous a pas plu, âcre et légèrement trouble. Par contre avec ce Pu Er cuit, un Yunnan Chitsu cuit Ping cha de 2007, nous retrouvons alors les saveurs que nous aimons dans les Pu Er, des notes boisées de feuilles mortes mais aussi de cuir et une liqueur à la fois douce et puissante. Nous en restons là, il est temps de reconduire Françoise à la gare « certifiée » (kèzako que ça ?), elle s’en va à Angers. Pour nous consoler, nous retournons dans ce lieu que j’ai découvert dès le premier jour, je voulais en savoir plus.Avant d’aller dans la partie salon, j’admire le logo de ces jolies boîtes. Il y a aussi de quoi accompagner les thés. Je tombe alors sur cette boîte rouge qui me rappelle de si beaux souvenirs, c’est ce Dong Ding que je choisis de boire. Nous voici maintenant dans ce salon cosy, un lieu où se poser avant de retrouver le brouhaha de la ville. Les feuilles de ce Dong Ding sont superbes et dégagent des odeurs grillées de caramel. Sylviane a choisi un Oolong plus légèrement fermenté baptisé Mer de Nuages. Première infusion de 5 minutes, dans des théières en terre. Un parfum fleuri se dégage du bol de Sylviane qui se délecte. Le mien dégage des arômes de fruits secs, de pain grillé et de caramel, ce "pic glacé" est chaleureux ! Tandis qu’une deuxième infusion se prépare, j’interroge Marylin au sujet de son bébé, depuis quand boit-elle du thé, quel est son parcours avant d’ouvrir sa boutique et je ne regrette pas ma curiosité, une fois encore ce que j’apprends me ravit : Marylin boit du thé depuis qu’elle a 10 ans, elle a fait une licence en sociologie entre autres, a appris le japonais et ne peux passer une journée sans boire du thé de ce pays. Elle a ouvert son salon par passion et son but est d’initier ses clients au thé comme un art de vivre, et de transmettre sa passion. Et après 14 mois, elle constate une évolution chez ceux-ci. Elle organise aussi des dégustations de thés japonais entre autres et a le projet d’étendre cela aux oolongs. Je suis sous le charme, j’aime les gens passionnés surtout quand leur passion correspond à la mienne… Encore un lieu où je compte revenir à chacune de mes visites. Si vous voulez en savoir plus, le site est http://www.voyagesduthe.com/ , le salon est ouvert le lundi de 15h30 à 19h30. C’est ici que se termine ma journée, merci chère Sylviane de me faire partager tout cela. Et je pense à Françoise-Ana que nous avons quittée cet après-midi, nous nous reverrons bientôt à Strasbourg, nous vivrons d'autres beaux moments !

Et voici la copie reçue de Patrick Loustalot, une très bonne nouvelle!

"Chers amis, chers proches et fidèles gourmands,
Comme dans tous les travaux, il y a parfois des paramètres que l’on ne peut malheureusement pas maîtriser. Ils entraînent inexorablement du retard par rapport à vos prévisions… Ne l’avez-vous pas déjà vécu ?
Après une période de travaux et d’agencement nécessaires, un peu plus longue que prévue, ῍TEAthétcha῎ va enfin vous ouvrir ses portes, dès le mardi 28 Septembre pour la partie comptoir de thé (vente de thés en vrac, issus de Jardins et de Grandes Origines, mais aussi des blends, thés parfumés, plantes et cafés). Le Comptoir (boutique) sera ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.
Quant au salon de thé, il vous accueillera la semaine suivante (le mardi 5 Octobre), avec une large pause pour déguster Douceurs et Découvertes, l’après-midi de 14h30 à 19h.
Pas de déjeuner de prévu à l’ouverture…
Vous pourrez progressivement retrouver quelques confitures, miels, sirops de plantes, caramels, guimauves, spéculos et autres biscuits secs à emporter. L’offre évoluera au fil du temps, des saisons et de l’humeur, comme par exemple la mise en place d’un petit-déjeuner les jours de marché (mercredi et samedi) à partir de 8h. (14) Les feuilles infusées
En attendant de vous rencontrer prochainement pour de nouvelles aventures, je vous souhaite à tous et toutes un très bel automne.
Sincèrement vôtre,
Patrick Loustalot Barbé TEAthétcha - Le Comptoir de L’Artisan de Saveurs 119, rue de la Glacière - 75013 Paris / tel : 01 53 80 48 29 Métro Glacière / Bus n°21 / Bus n°62"

dimanche 26 septembre 2010

La Fête de la Lune à Nantes, un week-end fabuleux

Après avoir dormi comme un bébé heureux, je me réveille en pleine forme pour aborder cette journée improbable. Et pour cela il est nécessaire de prendre des forces, mais comme j’ai passé le stade des thés en sachets servis dans les hôtels, j’ai pris mes précautions. Voilà maintenant ce thé d’anniversaire infusé comme je l’aime, il accompagnera ce pain français (c’est ainsi qu’on appelle les baguettes en Belgique). Puis je me jette sur ce dossier de presse reçu de Sylviane hier soir, j’aurais déjà voulu le parcourir mais impossible, mes yeux se fermaient malgré ma curiosité. Je suis depuis bien longtemps fascinée par cet art qu’est la calligraphie, sans doute parce qu’il demande une infinie patience (que j’ai fort peu) et une impressionnante maîtrise du geste liée à cette patience que j’ai si peu. L’inauguration a lieu ce soir mais je préfèrerai la voir à mon aise sans ce tralala mondain (oui, je n’aime pas les vernissages). Il a traduit et calligraphié cette lettre de Victor Hugo qui en quelques lignes nous fait vivre l’incendie et le pillage du Palais d’été. (06) Ce sujet est encore d’actualité… et pas encore réglé, avec certains objets asiatiques par exemple… Cette lecture m’a fait penser à cet immense personnage qu’est Hugo et m’a immédiatement rappelé… Guernesey (et un livre que j’ai adoré…), je sens que je vais y entrainer mon mari cette fois. Je continue ma lecture et l’art du papier découpé qui m’avait déjà éblouie lors d’une exposition d’Europalia Chine. J’étais également restée en admiration devant ce genre de travail, un art véritable également. Et last but not least, le thé créé pour l’occasion par Olivier Scala spécialement pour cette exposition que j’ai hâte de découvrir. J’aime les contrastes et c’est pour cela que j’aime ce qu’en dit Olivier : "Ce thé, assez doux au départ, laisse apparaître petit à petit la trace du canon (épices et poivre pouvant évoquer la poudre…) en laissant toutefois à la soie toute sa place et sa présence". Bien sûr c’est un thé parfumé (sur base d’un oolong), c’est vrai que, si j’ai commencé par là, je n’en bois plus MAIS je cuisine au thé et là les thés parfumés de qualité ont leur place, et j’ai déjà ma petite idée sur ce que je vais en faire, à suivre ! Non, je n’ai pas encore cette superbe boîte mais j’ai déjà pu avoir une idée de ce contenu et mes papilles ont frémi, c’est bon signe. En effet, hier soir Sylviane, après en avoir beaucoup parlé, me l’a finalement fait découvrir, ce qui fut l’occasion de quelques fous rires avec Françoise, sous les yeux ébahis de Michel, le mari de la Présidente. Une promenade apéritive nous mène sur les hauteurs de cette belle ville où nous rencontrons des personnages célèbres Il a fière allure le capitaine. Il nous invite au voyage… Avant l’effort, le réconfort, Chacune son goût. Sylviane, on ne picore pas dans l’assiette de sa voisine…. Voilà, ça c’est bien mieux. No comment… Repas délicieux et instructif, j’ai encore appris : "Il a bouffé la grenouille" = il a dilapidé son patrimoine, "J’aurai ça au pied du cœur" = je suis repu iront rejoindre "Le petit Jésus en culottes de velours". Si ce restaurant s’appelle Version française, il propose une "carte aux saveurs venues d’ailleurs", c’était ma 2e visite et tout était aussi bien… sauf le thé, mais quelle idée avons-nous eue aussi de choisir cette boisson dans un endroit que ne lui est pas dédiée, cela nous apprendra à être obsédées… Nous voilà à présent dans la cour de ce majestueux château des Ducs de Bretagne, pour dresser les tables où seront préparés les thés, mais avant même que tout soit arrangé les gens se pressent déjà, j’ai eu à peine le temps d’immortaliser ce curieux set à gong fu cha déniché par Pascale dans une boutique chinoise à Angers, l’équivalent chinois du samovar ? Tout l’après-midi les membres du club, identifiables à leur savoir-faire évidemment, mais aussi à ce beau badge, ont offert du thé, soit un Tie Kwan Yin préparé en gong fu, soit le thé spécial La Soie et le Canon en théière de porcelaine. J’ai pris un immense plaisir à faire partager ma passion à des personnes qui, pour la plupart, n’avaient jamais vu préparer le thé dans de si petites théières, ni bu dans de si minuscules tasses, et que dire des tasses à sentir… J’ai retrouvé la même ambiance qu’au Rouge-Cloître au mois de juin dernier.Nous avons été invitées à l’inauguration de l’exposition des calligraphies.Et comme chaque fois, je suis frappée par la force que je sens se dégager de ces "simples" traits. J’ai eu aussi l’occasion de goûter l’hypocras, cet apéritif moyenâgeux délicieux mais qui doit être traître… Nous quittons ce lieu grandiose, désormais vide, nous y reviendrons demain pour une 2e après-midi marathon. Le soir, nous nous retrouvons dans un restaurant chinois, les habitués bien sûr, qui sont de toutes les sorties, les voyages du moment que cela tourne autour du thé ! Mais j’ai aussi le plaisir de rencontrer des membres de ce club si dynamique que je ne connaissais pas encore (sauf Claire, notre secrétaire).Je ne ferai pas de longs discours sur l’ambiance, je pense que cela ferait double emploi… Ce matin, après une (très) courte nuit réparatrice, nous avons la chance de bénéficier d’une visite guidée privée de l’exposition La Soie et le Canon, je n’en parlerai pas ici, j’ai acheté le superbe catalogue que je vais éplucher en rentrant chez moi, la tête et le cœur remplis d’images de belles rencontres et de partage. L’heure tourne, il est temps de préparer les tables, ici pour la préparation des thés en théières. Là pour initier au gong fu cha.Tout cela au son entraînant des tambours, des cymbales et autres gongs. Ils annoncent la danse du dragon.L’assemblée est impressionnée, c’est un exercice à la fois très physique et harmonieux, plein de grâce. Vient ensuite la danse des lions, très colorés.Ici aussi la coordination est importante, ils sont deux sont chaque lion. Merci à Françoise de m’avoir pris ces photos tandis que je continuais à servir le thé, aidée de Victor, le fils d’Anne-Sophie dont j’ai admiré le savoir-faire. Il ira loin ce "petit", s'il continue ainsi... Les meilleures choses ont une fin et à 18 heures nous rangeons tout le matériel avant d’aller à la rencontre de la fée des ciseaux qui a réservé une surprise au club. Elle ne parle pas français, c’est donc une amie qui traduit ce qu’elle dit. Nous sommes émerveillées par ce travail de longue patience. Voilà l’artiste entourée des membres du club arborant fièrement ce cadeau. Merci Gao Shaoping d’avoir émerveillé les visiteurs par un savoir-faire doublé d’une passion. Entre vos doigts si habiles, les ciseaux deviennent de l’or. C’est ici que se termine ce fabuleux week-end, la rencontre entre 2 cultures au travers de cette belle fête de la Lune, des manifestations qu’elle a suscitées et où le thé a occupé une grande place.