dimanche 24 avril 2016

Un week-end surprenant

 
L’hiver en ce début de week-end tente de refaire son apparition, il fait un temps à rester sous la couette… 
Le ciel hésite encore entre grisaille et bleu. Ce qui est certain par contre, ce sont mes rituels ; 
un thé de saison, le Qing Shui Hong griffé Les Feuilles vertes
Et cette musique ouïgoure si particulière.
Plaisir des sens avec la chaleur de l’infusion, la beauté de sa couleur, et ces voix si différentes de nos sons occidentaux, tantôt plaintives, tantôt plus joyeuses. Et un timide rayon de soleil qui dépose sa lumière sur le coin de la table. Deux passages plus tard, la musique s’est tue, la tasse est vide.
De ma terrasse, comme chaque jour, j’admire, émue, le renouveau de la Nature, sa force invincible malgré des températures en chute libre !
Il fait à peine un peu plus de 8° alors qu’il y a 3 jours, il y en avait 15 de plus… Je vais l’imiter, je peux à nouveau trotter mais "prudemment, il y a encore 2 trous pas encore cicatrisés". 
Un dernier regard vers le bas pour constater que certaines tulipes-perroquets sont prêtes à s’ouvrir, et c’est pleine d’allégresse que je pars direction Rixensart pour un cours de cuisine végétarienne.
C’est du moins ce que j’avais projeté, sauf que quand je suis arrivée, il était déjà bien entamé, il commençait à 10 heures et j’avais cru lire 11 heures ! Cela m’apprendra à être distraite mais je ne suis pas déçue, j’en ai un autre ce soir ! Après quelques courses, je rentre préparer un repas léger pour moi, plus copieux pour mon mari, je mangerai ce soir le fruit de notre travail.
Photo prise sous le même angle que ce matin, 5 heures plus tard… Ce ciel a sa tête des mauvais jours.
C’est le temps d’un Kyo-Bancha griffé Azumaya, un thé d’hiver, très feu de bois !
Tandis qu’infusent ces grandes feuilles odorantes, je me prépare à me replonger dans l’Anthologie du poème court japonais, peut-être vais-je cette fois rentrer dans ce type particulier de poésie ?
J’espère que ce breuvage particulier va m’aider à apprivoiser ces écrits qui le sont tout autant. Avant de les lire, je veux d’abord en savoir plus sur l’origine de cette forme littéraire, je parcours donc la fin du livre J’ai à peine terminé les quelques pages (207 à 212) consacrés à la petite histoire du Haiku que mon amie Catherine arrive, pas le temps de déguster un petit thé, nous avons rendez-vous à Gesves qui n’est pas à côté de la porte. Déjà rien que le nom de ce village fait rêver : "le pays où l’eau fait chanter la pierre"... L’autoroute est assez encombrée, ce qui nous donne l’occasion de papoter allègrement. Mais dès que nous la quittons, le paysage est bucolique et les villages traversés me rappellent des souvenirs heureux, lointains certes mais ravivés rien qu’en voyant les panneaux indicateurs Assesse, Faux-les-Tombes, les grottes de Goyet: camps lutins et guides. Et notre "maison-mère", le château de Mozet. Gesves comme un écrin de verdure se trouve au milieu de nulle part et sans GPS… Nous sommes arrivées pile à l’heure et en sommes reparties 4h30 plus tard le corps rassasié (et de quelle belle façon) et le cœur joyeux, enrichis des belles rencontres et des partages très riches. Il était 22h30 quand je suis arrivée à la maison, dehors il faisait glacial, je n’avais qu’une envie, plonger dans un bain chaud et boire une tisane avant de rédiger ce billet. A part le bain, rien de tout ce que j’avais prévu ne s’est fait, je me suis écroulée dans les bras de Morphée !
Ce dimanche matin est aussi hivernal. Envie de chaleur et de douceur à la fois,  Le contenu de ce bel écrin va me les apporter, ce sera Phœnix griffé ThéÔdor.  Une vraie révélation et de merveilleux souvenirs (
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/cetait-mercredi-premieres-revelations.html ).
Petit-déjeuner en charmante compagnie, à l’intérieur comme à l’extérieur !
Nous observons le spectacle,
un pic déchaîné 
qui chasse même
les petites mésanges
qui elles aussi ont faim. Pas joli, joli ça!
Je suis toujours aussi fascinée par ce spectacle, j’ai les yeux rivés sur le restaurant des oiseaux, de tous les oiseaux, quand mon mari m’annonce qu’il neige… je ne suis qu’à peine étonnée même si elle était prévue plus au sud. Sauf qu’en fait de neige, c’était seulement une pluie de pétales blancs, les fleurs du merisier secouées par le vent ! Je passe le reste de la matinée entre le living et la cuisine pour préparer des plats d’hiver : soupes de légumes pour la semaine, ratatouille, purées de pommes de terre et de patates douces, waterzooi de la mer. Après le dîner, un bref passage dans mon cocon.
Le ciel est enfin redevenu de saison… vu de l’intérieur parce qu’il fait toujours aussi froid et je pense à deux courageuses qui tiennent un stand à Villers-la-Ville, la passion conduit à toutes les extrémités) (= message codé !).
Dans le sachet, un Hojicha griffé Azumaya,
dans le vase, de jolies couleurs printanières et juste à côté le petit singe porte-bonheur.
Dans la tasse, une saveur sucrée, avec des notes de pain grillé bien chaud. Mais aussi d’autres plus boisées. Et des images gourmandes se mêlent à ces émotions gustatives pour les potentialiser. Nous sommes à Gesves, Catherine me présente à l’hôtesse du jour qui bientôt va m’éblouir, ce qui n’est pas gagné la cuisine c’est mon truc et je n’admire en général que ce que je ne sais pas faire moi-même. Mais Catherine, qui pourtant en connait un rayon aussi, m’avait parlé de ces cours de cuisine avec tellement d’enthousiasme que je n’ai pas hésité. Le principe : chaque cours, ou plus exactement atelier nutritionnel (pas plus de 8 à 10 participants) a un thème, celui-ci était consacré aux huiles et matières grasses, amies ou ennemies de notre santé ? Après quelques informations théoriques très claires, juste ce qu’il faut savoir pour (re)mettre les idées au clair, place à la pratique. Préparation de 3 plats : entrée, plat principal et dessert dans une cuisine transformée en ruche ! Un mot de celle qui a partagé son savoir avec tant de simplicité et de modestie : son nom : Anne Rousseau. Sa formation : infirmière et nutrithérapeute, conseillère en hygiène de vie et nutrition. Ce qui m’a séduite chez elle, ce ne sont pas ses connaissances solides mais c’est sa façon de les partager, pas comme un prof qui déverse son savoir mais bien comme quelqu’un qui a envie de nous faire pénétrer dans cet univers qui l’habite vraiment. Pas de prosélytisme mais l’envie de témoigner d’un mode de vie de qualité. Le premier met dégusté est le dessert, 
une mousse d’ananas à l’avocat surmontée de pamplemousse rose et pommes  coupés en petits cubes, grenade et menthe ciselée. Des saveurs harmonieuses, mêlées aux différents textures différentes donnent un très bel équilibre gustatif. Chaque atelier débute par le dessert, le reste demandant des temps de cuisson plus longs et il n’est pas conseillé de manger des fruits en fin de repas, problème de fermentation. Même si je le sais, je ne respecte jamais cela, je n’ai pas de problème de digestion.
Pour suivre, un dos de cabillaud sur lit de topinambours, potimarron, dés de céleris blancs et caviar d’algues.
Les conversations vont bon train, 
chacune est séduite par l’équilibre des saveurs et l’exprime. Mon coup de cœur absolu est le fameux caviar d’algues, une grande première que j’ai hâte de refaire.
Normalement, on aurait dû déguster d’abord l’entrée, un flan de brocolis. Mais il a mis plus de temps à cuire dans cette superbe machine à étages que je n’ai pas voulu trop approcher, parce que l’approcher c’est l’adopter, on verra plus tard. Mais j'ai déjà une vague idée de  la suite!
Ceci dit, ce n’était pas gênant, pour ce plat aussi, chacune s’y est mise
Reste à le déguster.
et toujours cette ambiance, à la fois joyeuse et recueillie. C’est du moins ainsi que je l’ai ressenti!
Le repas s’achève, le corps est rassasié par ces explosions de saveurs légères et équilibrées, et le cœur heureux par la richesse des partages, aux émotions gustatives intenses se sont mêlées à celles nées de ces rencontres authentiques pour faire un beau bouquet... Je voudrais remercier d’abord Catherine de m’avoir fait connaitre ce lieu d’excellence. Pauvre chou, tu es arrangée avec ton allergie à l’orme. Ensuite cette sympathique assemblée, je me suis sentie si bien accueillie. Et enfin, Anne dont les échanges m’ont vraiment marquées. Une dernière chose, à sa droite, ce beau petit parc vintage est le domaine d’une adorable petite Adèle que j’aurais voulu ramener avec moi… La prochaine séance aura lieu le 3 mai à Louvain-la-Neuve, il restait 2 places que Catherine et moi avons comblées ! Chaque participante reçoit un petit syllabus comprenant la théorie et les recettes détaillées. Anne m’a demandé de ne pas les diffuser, ce que je comprends tout à fait, c’est un long travail que de réaliser cela, il ne faudrait pas que certains se l’approprie. Par contre, je ne saurais trop vous recommander de participer à ces ateliers qui sont bien plus que de simples cours de cuisine… Un dernier conseil, allez jeter un œil sur l’ASBL Autant d’Êtres dont entre autres Anne et Clarisse, l’heureuse maman de petit Adèle font partie. Cela vous donnera un aperçu de la philosophie de cette ASBL dont rien que le nom donne déjà le ton…
www.autantdetres.org A l’heure du goûter, j’ai envie de crêpes mais, incompréhensible, je n’ai plus d’œuf…
Dehors, toujours autant d’effervescence,
Même sous une pluie battante !
Et puis, une belle accalmie ensoleillée.
Promesse de couleurs flamboyantes mais le soleil doit y mettre du sien. Dimanche prochain, commence le mois de mai, et en mai… Fais ce qu’il te plait. Et c'est bien mon intention !

mercredi 20 avril 2016

Quand le soleil me joue un tour...

 
Après 6 jours d’immobilité forcée, je n’ai pu résister…  Sur fond d’azur, le  merisier en pleine floraison fera bientôt le bonheur des oiseaux friands de ses cerises sauvages. 
En fin de matinée, il fait doux et je commence par arracher quelques herbes folles dans les bacs de la terrasse. 
Au loin, j’admire le lieu du "drame", il faut que j’aille voir cela de plus près armée de ma binette qui ne quittera pas mes mains, je marche sur la pointe de mes pieds nus jusque-là, mais si cela muscle certainement les mollets, cela me donne aussi des crampes, je reviens donc à une tâche plus facile, 
réaménager le restaurant des hôtes de ce paradis ! Bientôt, il déménagera pour laisser la place à la table pour les humains. 
Hâte de voir s’ouvrir ces magnifiques tulipes-perroquets, s’il continue à faire beau, cela ne saurait plus tarder. 
Dans le verre, un smoothie lait de riz, concombre, mini salade romaine, ail, gingembre et Matcha que je savoure en contemplant le paradis retrouvé. Le verre n'est pas choisi au hasard...
Un thé de saison se prépare, c’est Au fil des saisons griffé Georges Cannon.  Je ne l’ai pas choisi au hasard : outre qu’il me rappelle une superbe exposition éponyme pour lequel ce thé fut créé (
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/11/retrolfactions-souvenirs-proches-et.html ), ce soir je me suis inscrite à une conférence donnée à la villa Empain, intitulée Peinture orientale et art contemporain abstrait en Corée, dont le conférencier n’est autre que Mael Bellec, conservateur au Musée Cernuschi, mon préféré à Paris. 
Il fait quasi estival sur ma terrasse, 
Je savoure ce thé frais et fruité en admirant ce paysage dont je ne me lasse pas, comment ne pas aimer la vie quand on vit dans un tel endroit, c’est le paradis et je profite de ce beau soleil qui recharge mes batteries. Une douce torpeur m’envahit.  Bercée pour le chant mélodieux des hôtes de ce lieu, je me suis endormie... 
Je suis réveillée en sursaut par le cri strident du faisan, il est 18h10, LA conférence a commencé depuis 10 minutes, pourquoi ce bruyant animal n’a-t-il pas crié plus tôt ! Ce soir, je passe la soirée dans mon cocon. 
Au programme, camomille griffée ThéÔdor
 
Je savoure ce breuvage jaune soleil, en me demandant quelle musique accompagnera ma méditation mais je choisis le silence, en admirant la tombée de la nuit. La vie est pleine de bonheurs simples, j’ai de la chance ! Et demain, il fera encore meilleur…