mercredi 27 novembre 2013

A très vite...

Ce sera mon dernier billet avant un certain temps… 
Mais je suis confiante, j’ai reçu avec tellement d’émotion tant d’énergies positives, merci à vous toutes et tous. 
J’ai aussi réalisé avec patience cet oreiller particulier fait de feuilles de mes thés mais aussi avec l’aide de Jing et de Marie-Aline. Connaissant la qualité de ces feuilles, j’imagine déjà celle de mes rêves. 
Et puis, c’est certain, On va se revoir griffé ThéÔdor ! Je savoure ce dernier nectar en pensant à vous tous. 
Et il sera aussi mon thé de lecture, pour me plonger une fois encore dans ce monde que j’aime, j’en ai déjà parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/une-merveilleuse-relecture.html ou là: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/09/ou-il-est-question-de-belles.html
J’espère aller voir cette exposition, 
prémices d’un Musée du thé (ces infos sont extraites de Google Alerts). J’aime Essaouira surtout en hiver (ici bien sûr) en dehors des vacances scolaire, peu de monde alors et cette nonchalance qui s’apparente à un art de vivre… qui me convient très bien ! Je m’attarde sur le chapitre intitulé Le thé au Maroc dont les premières pages retracent les origines du thé au Maroc, 
il y est question de Mogador évidemment. C’est toujours avec un plaisir quasi sensuel que je feuillette ce superbe livre dont les pages sont en papier glacé et les illustrations qui invitent au voyage et à la rêverie… 
J’emprunte cette jolie signature de ThéÔdor pour  vous dire que je reviendrai ici avec joie dès que possible. 

mardi 26 novembre 2013

Xing Fu à J - 2 pourtant...

Un grand troupeau de moutons a envahi le ciel ce matin mais il reste encore quelques plages bleues. Je dois rester très calme jusqu’à jeudi, et je m’en donne les moyens. Après mon rituel-santé quotidien dont j'ai grandement besoin,
j’installe de quoi me faire vibrer. J’ai toujours besoin de créer une ambiance qui me  parle et qui éveille en moi des moments forts, des souvenirs indélébiles qui me donneront autant d’énergie qui s’ajouteront aux émotions : la jolie calligraphie de Staf : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/10/il-est-des-jours-ou-le-bonheur-est.html ,  les fabuleux cadeaux de l’Insolent mais très généreux Parisien : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/mon-periple-sest-termine-en-beaute.html , et ce petit ange strasbourgeois reçu de ma chère Marie-Aline : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/ce-matin-il-fait-dejamagnifique-3-un.html . Déjà beaucoup d’émotions avant même de savourer ce nectar ! J’ai choisi un Matcha à la couleur de l’espérance et à cette saveur très particulière de l’amitié… Encore un cadeau de Guillaume, un de ses trésors personnels. 
Infusé dans ce chawan noir, encore des souvenirs flamboyants: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/eh-oui-jai-encore-tutoye-les-etoiles-ce.html . Comment ne pas être emballée chaque fois que je savoure la boisson dont je ne peux me passer, à chaque gorgée me reviennent par tant de souvenirs... Et ce n’est pas fini. 
Émotions et nostalgie en préparant tous ces ustensiles : la mer à thé acquise chez Thés de Chine avec une pensée pour Vivien, si accueillant, si modeste et qui m’a tant appris. Les ustensiles ivoire viennent du Musée du thé à Mucha, encore une belle  rencontre avec le propriétaire du lieu et son épouse. Et cette petite Shui Ping, baptisée Goutte d’eau, que j’ai achetée à Philippe il y a 8 mois déjà… : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/03/bapteme-de-la-shui-ping-dite-goutte-deau.html , j’espère que là où tu es, tu continueras à te livrer à ta passion et que tu trouveras les Davidoff que tu aimes… 
Et enfin ce fabuleux Feng Huang Dan Cong griffé ThéÔdor qui repose dans cette boîte qui a contenu à l’époque un merveilleux Pu Er rare du Laos, mon mari en était fou, il me le faisait ramener par ¼ de kilo… 
Ce ne sont pas des feuilles roulées comme la plupart des Oolongs, elles sont grandes et torsadées ; c’est un de mes thés préférés, j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/10/retour-dans-la-montagne-du-phnix.html 
Les parfums de l’eau d’éveil sont déjà tellement envoûtants que je n’ai pas résisté,  saveurs évidemment très atténuées mais déjà pleines de promesses. 
C’est ce que je découvrirai très bientôt. 
Une incroyable palette de saveurs entre notes boisées et notes florales très parfumées. 
Les passages suivants sont de plus en plus doux. 
La musique de méditation amplifie encore le Qi de ce thé issu d’arbres uniques et anciens. 
Elle commence à bien se culotter cette belle Shui Ping. 
Dernier bain pour ces belles. 
Je reste sur cette grande douceur miellée et comme une saveur de beurre frais fondu. 
Et comme chaque fois, une pensée émue et reconnaissante aux cueilleuses et à ceux qui ont manufacturé ces belles. 
Et ce soir, une idée un peu folle : que vont-elles donner après être passées sur le grill ? 
 Elles sont déjà assez torréfiées et même quand la vapeur commence à se dégager, 
elles ne changent pas de couleur. 
Il y en a de plus en plus, il est temps de les transvaser. 
Et là, problème, elles ne passent pas. 
Je change de filtre et les verse à partir du poêlon. Par contre, un parfum très fort de pain grillé envahit le salon. A tel point que mon mari vient voir ce qui se passe, une odeur de "brûlé" s’est répandue dans toute la maison, il croyait que j’avais fait du feu ou que je faisais brûler de l'encens! 
Je crains donc le pire pour le breuvage.  
La couleur est devenue beaucoup plus claire par contre, les saveurs sont incroyablement sucrées 
avec des notes prononcées de vanille. Très bonne surprise donc. 
Les feuilles sont devenues vraiment très foncées, elles vont sécher avant de rejoindre mon oreiller qui doit être terminé demain. 
Maintenant, je baisse l’éclairage et mets une autre musique de méditation, je me sens tellement sereine, et l’image de la tour Eiffel participe à cette indicible paix intérieure (= message codé...). Merci à vous qui êtes dans ma vie et partagez cette passion, j’espère que cela durera longtemps encore. 

dimanche 24 novembre 2013

Dernier dimanche du mois, que du bonheur !

Après un petit-déjeuner salé accompagné de Pu Er en compagnie de mon mari, je remonte "chez moi" déjà impatiente de ce qui va suivre : continuer à découvrir les trésors ramenés de mon périple théiné à Paris. A commencer par le Bonaparte n°40 griffé Lupicia (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/et-cela-continue.html 
J’ai acquis cette jolie boîte qui va compléter ma collection, je n’en ai que 3 rondes, format inhabituel pour abriter les feuilles. 
Après le recto, le verso donne des informations techniques générales sur le Bonaparte n° 40 mais j’aurais voulu en savoir plus sur les thés, thé vert, thé noir c’est très vague et Japon, Inde c’est pareil. 
Heureusement, en ouvrant l’écrin, j’ai déjà une partie de réponse et je trouve très bonne cette idée de laisser les belles dans le sachet. Par contre, la température de l’eau me surprend, je suis curieuse de voir ce que cela va donner. 
Comme chaque fois que c’est la première fois, je suis à la lettre les recommandations: 2,5 g 
infusé dans 150 ml d’eau bouillante pendant 1’30. 
Cette petite théière a exactement la capacité cherchée. Le breuvage est surprenant, d’abord des notes marines très présentes et un petit quelques chose en plus que je ne peux définir, surprenant mariage d’Inde et du Japon. 
Je tente une 2e infusion à 1 minute cette fois.  
La liqueur est plus pâle et les notes marines ont fait place à quelque chose de plus doux, limite sucré. 
A voir leurs couleurs, j’ai l’impression que le Japon domine l’Inde… 
Que vont-elles donner une fois grillées ? 
Très vite, celles sur les bords changent de couleur. 
un mouvement circulaire pour les changer de place 
Par contre, quasi pas de vapeur et pourtant, elles grillent bien. 
Un parfum entêtant et très agréable commence à se dégager grâce à la vapeur enfin présente. 
Par contre, la couleur très foncée de certaines feuilles m’intrigue. 
Transvasement un peu inquiet, 
je crains que certaines feuilles soient carbonisées, j’en prends quelques-unes et les écrase mais elles ne deviennent pas poussières.  
Le parfum est très prononcé, notes grillées mais de quoi ?...  
Assez curieusement, si la couleur de l’infusion est d’un bel acajou clair et brillant, la saveur est très atténuée par rapport au parfum, légèrement sucrée. 
Les feuilles sont quasi uniformément noires, peut-être ont-elles été trop grillées, je ferai plus attention la prochaine fois.  
Elles vont maintenant rejoindre les feuilles "nature" et celles du Pu Er de ce matin, on ne voit quasiment pas de différence entre elles. Retour à Bruxelles, cet après-midi, mais pas n’importe où ! 
Source de Lumière infuse d’abord dans une théière en porcelaine des bourgeons de Qinan 2012, le plus doux des 2 étranges thés, je l’ai découvert pour la première fois il y a près d’un an : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/encore-un-week-end-fabuleux-qui-en.html .  
Partage. 
Et comme chaque fois… 
La liqueur est très pâle et j’y retrouve des parfums d’encens et aussi une vague odeur de Vétiver. 
Le nez d’abord, 
le palais ensuite.  Et déjà je sens le qi de ce nectar. Jing nous rappelle que l’écorce de Qinan est utilisée en pharmacopée chinoise entre autres pour faciliter l’expectoration, mais aussi en parfumerie. 
Un 2e Qinan 2012 le Gan Yu Lu (nectar de jade) est infusé dans cette superbe petite théière en argent qui me fait autant d’effet que lors de notre première rencontre… 
Ce ne sont plus des bourgeons mais des feuilles, il est souvent bu par les moines avant la méditation. 
La liqueur est légèrement plus foncée. 
Et toujours le même rite. 
Les infusions se poursuivent, 
les gestes harmonieux de Jing sont tellement apaisants. 
Les belles se reposent après nous avoir procuré de belles émotions gustatives. 
Bourgeons, feuilles, deux aspects d’un même thé d’excellence. 
Une de ses sœurs sera mienne un jour, je le sens… 
Qu’y a-t-il dans cette boîte ? 
Un Banchan 2000, un thé au grade très élevé, réservé un temps aux grands Lamas, juste en dessous du Dalaï-Lama. 
Infusé en théière en terre de Yixing. 
Couleur très foncée dans la tasse à sentir, 
la même dans la tasse à boire, plus évasée. 
Les garçons très concentrés d’un côté, 
Les filles de l’autre, Fleur de théier est déjà au Nirvana, Xing Fu y sera bientôt. J'ai une pensée pour ma chère Marie-Aline qui garde un souvenir ému de ce lieu et surtout de sa rencontre avec Source de Lumière.
Et source de Lumière au milieu. J’ai du mal à apprécier les premiers passages, trop violent après l’extrême douceur des Qinan
La 4e infusion, plus claire et plus aqueuse parle enfin à mon palais mais je suis la seule à ne pas percevoir les notes végétales. S’ensuit un bel échange sur le concept de connaissance, c’est à travers chaque dégustation que l’on découvre les multiples facettes du thé et pas par une accumulation de connaissances. Source de  Lumière  n’hésite pas à dire que quand on augmente nos connaissances livresques, académiques, on diminue d’autant la Voie du thé. 
Ce Banchan n’a pas encore tout donné, il fera le bonheur de l’un d’entre nous. 
Que cache donc 
cette boîte si joliment décorée ? 
Du cha certes, mais lequel ?...
Tout en transvasant cette liqueur acajou foncé, Jing nous parle de ce Jai Hong, Arc-en-ciel de 1960, classé 4e niveau qui en compte 12, les 5 premiers sont détaillés ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/01/apres-une-nuit-un-peu-perturbee-par-la.html … C’est ce jour-là que j’ai fait la connaissance de Guy. 
Comme chaque fois, j’admire les différentes mimiques de mes compagnons de thé. 
Contrairement au précédent, celui-ci me procure immédiatement ces émotions intenses qui me font vibrer. 
 Tout en observant Jing, je sens le Qi de ce nectar, comme si la sagesse acquise par ces feuilles qui ont mûri pénétraient en moi. Je suis aussi très touchée que Jing nous donne des nouvelles d’Hélène, restée là-bas, à qui le Maître a fait un beau compliment : elle ne parle pas chinois, elle comprend par le cœur, pas par les oreilles… Elle sera à nouveau ici dans quelques jours, cela lui fera un immense changement, de beaux partages en perspective. 
La sagesse est dans ce thé … 
Encore une. 
On ne se lasse pas. 
Que vont-elles devenir ? 
Si âgées et pourtant quelle brillance, quelle énergie intense encore… 
Avec un petit sourire, Jing fait passer ce sachet transparent en fibres de bois… c’est un Lan Yin ou Marque bleue de 1950, un cadeau de son Maître de Thé pour la récompenser de ses progrès ! 
Tout en admirant cette couleur l’impressionnante couleur de cette "vieillerie", j’entends Jing dire que c’est le top niveau dans les Pu Er. 
J’ai failli laisser tomber ma tasse en entendant le prix de ce nectar, si j’ai bien compris c’est 40 mille Euros mais il y a aussi la Marque rouge qui coûte le double. 
A peine ai-je trempé mes lèvres dans cette tasse que je me retrouve au cœur de l’âme du thé, un Qi puissant qui se manifeste derrière les oreilles d’abord et qui irradie tout de suite dans tout le corps. 
Et je pense que je ne suis pas la seule… 
n’est-ce pas Fleur de Théier ? 
C’est en silence que nous attendons de vivre l’extase. 
L’énergie passe d’abord 
par notre nez. 
Même notre silence est parlant, l’essentiel se passe en dehors des mots… 
Les belles n’ont pas encore tout donné mais le temps passe. 
Merci chère Jing d’avoir partagé ce fabuleux cadeau, et merci à mes compagnons de ce jour, nos échanges m’ont donné cette énergie dont j’ai besoin pour affronter ce qui m’attend la semaine prochaine. Merci pour ce temps privilégié, cette douce harmonie qui a régné pendant tout cet après-midi.  Et enfin un merci tout particulier à Fleur de théier sans qui je n’aurais pas pu être des vôtres. Une dernière chose, je me rappelle maintenant que c’est à Nantes que j’ai vu l’exposition La Soie et le Canon, c’est là que j’ai vu la lettre de Victor Hugo. Je vais essayer de récupérer le livre avant jeudi et je vous enverrai la copie de la lettre.