mercredi 31 mars 2010

Nostalgie, quand tu me tiens...

Dans le soleil et dans le vent… tintinnabulent les clochettes du jardin. Le vent, qui souffle en rafales, est frisquet… il est temps d’aller vaquer à mon occupation préférée. Mais si je suis à nouveau physiquement présente ici, mes pensées et une partie de mon cœur sont encore non pas à Heidelberg, mais à Strasbourg… La superbe boîte achetée chez Nikosan est à présent prête à recevoir un contenu digne d’elle, ce sera le Ban Rai. J’admire aussi le cadeau de ma très généreuse Françoise, cette superbe gravure du même artiste dont voici le site, si vous souhaitez en savoir plus, et donc, je le crains, vous laisser tenter : http://www.nikosan.com/ Puis je me plonge dans ce Strasbourg secret en savourant ce thé de là-bas. Les feuilles infusées ne sont pas encore toutes développées, j’arrête donc ma lecture, une idée me traverse l’esprit, j’espère qu’elle ne sera pas trop saugrenue. Le Zhong va accueillir ces feuilles, la liqueur a une couleur plus dense, la saveur est différente aussi, plus astringente et moins suave mais très agréable encore. En voyant les feuilles, je tente un 2e essai, réussi ! Toujours l’astringence mais aussi une légère amertume. Et les feuilles sont à présent entièrement développées, je pense qu’elles ont tout donné. Et cela tombe bien, je n’ai (très momentanément !) plus soif. J’aurais bien succombé à une madeleine, mais il n’y en a plus, c’est normal, Fred m’a dit de les consommer le plus vite possible et en tous cas dans les 3 jours… Qu’est-ce que je suis obéissante! Il faut dire que mon mari est passé par là aussi, ce qui n'était pas nécessaire, j'aurais pu m'en sortir toute seule, quitte à me sacrifier... Il me reste un autre cadeau, de Sylviane cette fois, ce crapaud qui ne se mange pas bien sûr mais qui, je l’espère, m’apportera bonheur et fortune pour retourner très vite, mais où ? …

Musée de la céramique d'Andenne, le retour

Hier, accompagnée cette fois de Fanou et sa maman, me voilà repartie sur les routes de Wallonnie, direction Andenne et son Musée de la céramique. Le but ? Voir et revoir l’expo sur les Chawan. Tout comme la première fois (voir le 18 mars), j’ai réellement été séduite et je n’ai pas été la seule ! Malheureusement j’avais oublié mon appareil photos, heureusement Fanou avait son GSM, et j’ai pu aussi me servir des photos prises à la précédente visite. Repartons à la découverte de ces "objets inanimés qui s’attachent à notre âme et la force d’aimer". Il y a ceux qui racontent une histoire, ils nous font rêver. Il y a aussi ceux qui nous touchent mais sans qu’on sache trop pourquoi. Ils sont pourtant si différents. Et ceux-ci, la beauté parfaite de ces formes improbables qui m’avaient déjà séduite. Et puis, celui-ci pour lequel Fanou et moi avons craqué ensemble hier, alors qu’il ne m’avait pas frappée la première fois. A la sortie, nous avons eu la chance de rencontrer Anne Pluymaekers, la dynamique conservatrice de ce musée qui a gentiment (et avec passion) répondu à nos questions. Elle nous a annoncé beaucoup de belles choses en perspective, tout est sur le site. http://www.ceramandenne.be/ Alors, je vous conseille d'aller voir. En sortant de là, pour rester dans l’ambiance, (du moins l'espérions-nous) nous sommes allées manger japonais… dans un "truc" très tendance ... mais pas du tout la nôtre ! Il y avait bien de la bière japonaise, mais pas de thé. Heureusement… il aurait été à l’image du reste. No comment. Merci à vous deux pour ces moments chaleureux, et à très vite pour partager le thé dans mon salon bleu-thé... mais sans les madeleines, il n'y en a plus!

lundi 29 mars 2010

Moment de gourmande et douce nostalgie...

Me revoilà dans mon salon devant tous les trésors rapportés de Strasbourg comme pour prolonger le bonheur. C’est pour cela que j’ai choisi d’infuser le Ban Mai du Thé des Muses, introuvable ailleurs. Et bien sûr une de ces madeleines incroyables, le scarabée qui contraste bien avec le vert tendre du Ban Mai. Et là, intenses émotions gustatives en croquant cette madeleine et ces cerises, légèrement alcoolisées, associées à une fine lamelle de chocolat… le petit Jésus en culotte de velours de soie comme disent mes amis nantais ! Dommage qu'on n'en trouve pas dans le fond de mon jardin... Puis je reprends la lecture des Contes de la chambre de thé, j’en reparlerai plus tard mais j’ai hâte de connaître la légende liée à certains thés, c’est l’objet de la première partie de ce livre. Moment d’heureuse nostalgie…

Strasbourg, c'est fini mais il reste les émotions et les souvenirs forts

Ce dimanche matin est consacré pour moi aux bagages, il me faudra un certain temps parce que, si je n’étais pas trop chargée à l’aller je le suis légèrement plus maintenant, entre les livres, les thés, leurs boîtes et … LES madeleines sans oublier les cadeaux : LE crapaud reçu de Sylviane et l’Earl Grey offert par Françoise à mon mari il va falloir s’y mettre. Un petit passage dans le "Jardin d’à côté" pour les derniers petits achats, ces fabuleuses madeleines dans leur écrin (j’ai choisi celui avec les anges). Et pour finir le moment tant attendu, le Thé des Muses, dernière étape de ce périple indicible. Je retrouve Michel avec plaisir, je l’avais déjà rencontré lors de mon précédent passage et déjà j’avais été séduite par l’accueil reçu, et c'est dans la mezzanine où nous trouvons maintenant que j'étais il y a 4 ans. Il nous explique ce qu’il a prévu pour nous, et à voir Eric, les commentaires sont superflus, il est déjà au nirvana… D’abord l’apéritif, un cocktail à base d’un été à Pushkar, un thé vert parfumé exclusif, mélangé à un jus de pommes fait maison et quelques fraises. Tandis que nous savourons ce "parfum qui se boit", il nous propose de nous faire découvrir quelques diapos de son voyage dans les petites plantations de Mae Salong, d’où proviennent le Suancha et le Ban Mai. Ce dernier accompagnera cette superbe salade, et ce pour mon plus grand bonheur, c’est celui que j’avais découvert il y a 2 jours et qui m’avait à la fois étonnée et séduite. Il apporte une touche suave à la fraîcheur de la salade. Et ici, en observant les feuilles, on se rend compte qu’elles n’ont pas encore tout donné, il est évident que je ramènerai à Bruxelles ces délicieuses feuilles, introuvables ailleurs qu’ici. Quand je pense que je suis passée à Mae Salong, que j’ai vu des plantations de thé et que je n’en ai pas ramené… mais à l’époque j’étais encore très café. Vinrent ensuite les fromages et les accords thé, dont de la Fourme d’Ambert et … du Selimbong, récolte d’été. J’aime beaucoup ce thé parce qu’il a une saveur de raisin, mais de là à le marier à ce fromage fort, j’étais sceptique ! J’avais tort, c’est un très bel accord à condition de d’abord boire un peu de thé avant de s’attaquer au fromage, je referai cela ici. Le premier, un Emmenthal français avec ce Suancha m’a d’abord laissée perplexe, je trouvais que le fromage prenait le pas sur le thé. Mais sur les conseils de Pascal, œnologue émérite, j’ai d’abord mâché un peu l’Emmenthal puis j’ai bu le thé et là effectivement j’ai apprécié ce bel accord. Merci Michel pour cela, je n’ai jamais osé associer ces 2 aliments, cela changera maintenant. Et pour couronner le tout, les desserts. Malheureusement, je ne pourrai pas les accompagner de thé, il est temps pour moi de rejoindre le gare. Je quitte à regret mes complices et ce lieu, mais je ne repars pas seule : Michel m’a conduite à la gare avec Pascal qui lui, m’a accompagnée jusque dans mon wagon en portant ma lourde valise. Pour que le temps passe plus vite, je voulais lire ces contes en savourant cette délicieuse madeleine, cadeau de Fred. Mais comme un beau film, je revoyais toutes ces belles images de 4 jours entièrement consacrées au thé et à ces liens forts qui m’unit à ma famille du thé… Et elle s’est encore agrandie ici. Je repars heureuse, toutes ces émotions fortes m’envahissent à nouveau et je préfère regarder ce merveilleux film plutôt que de lire. Merci à vous tous pour ces moments d’éterni-thé…

dimanche 28 mars 2010

Au programme ce samedi: gastronomie, culture, promenade sur l'Ill, mais surtout une très belle rencontre!

Ce matin, rendez-vous avec Pascale et Pascal dans la salle à manger de cette sympathique maison d’hôte pour prendre le petit-déjeuner. Nos chemins se séparent juste après mais très momentanément : mes complices s’en vont visiter la cave historique des hospices de Strasbourg, tandis que moi les superbes moments vécus hier en alimentant mon blog. Nous avons rendez-vous dans ce lieu mythique à midi, dans quel état vais-je les retrouver ? C’est une incontournable étape gastronomique et en les voyant arriver j’ai tout de suite vu qu’ils avaient été raisonnables. Un coup d’œil à la carte et le choix est vite fait, ce sera une choucroute de poissons créée ici il y a exactement 40 ans. Un vrai régal que nous accompagnons d’un petit vin blanc. Chacun lève son verre pour remercier Françoise d’avoir été notre guide pendant ce séjour. Et quelle guide ! Cette "régionale de l’étape" connaît sa vile comme personne et nous fait partager sa passion. Les conversations sont comme chaque fois animées et les sujets très variés. Si l’unanimité s’est faite autour du plat, il n’en fut pas de même pour ces petites choses sucrées. il y en a eu pour tous les goûts… Et tous les appétits. Mais pourquoi je pense tout à coup à Eric? ...Il va falloir digérer tout cela, direction le pont Sainte-Madeleine pour une promenade au fil de l’Ill. Tous sur le même bateau pour constater une fois encore à quel point cette ville est belle et riche de petites et grande histoire. Avec une question restée en suspens, en quoi consistait exactement ce "stage des galériens" ? Pendant 1h10, bercés par l’Ill, nous admirons le savoir-faire des bâtisseurs de ces maisons si typiques dont seul le rez-de chaussée est considéré comme immeuble, les étages sont eux des bien meubles parce qu’ils sont démontables et peuvent être déplacés "facilement "! Des cygnes sur la berge et des cigognes en l’air, à l’approche de l’Orangerie, j’en avais vu en nombre lors de précédents séjours. Etape gastronomique, étape culturelle, et le thé dans tout cela ? Il arrive, nous avons rendez-vous avec Nikosan, j’ai hâte de le rencontrer, je l’avais raté de peu à Nantes. Il nous accueille à notre descente du tram, si ce n’est pas la classe cela ? Cela commence fort. Nous voilà maintenant tous, comme en prière autour de cette table couverte de si belles petites choses. Beaux objets, qui font augurer d’un breuvage qui le sera autant. Il nous propose 2 Tie Kwan Yin, le premier cueilli dans le Fujian en 2009, le 2e sera un Tie Kwan Yin de 1985, torréfié à Taiwan. Nikosan réchauffe à présent ces petites théières Puis il transvase l’eau dans ces récipients blancs, joli contraste. Echanges sur les perceptions gustatives, on retrouve tout à fait les caractéristiques d’un Tie Kwan Yin. Après 4 infusions, notre hôte nous parle de ces feuilles, assez grandes et régulières. Un dernier regard sur ces feuilles infusées qui ont réjoui nos papilles en manque de thé depuis le matin ! A présent, le TKY torréfié, très foncé et déjà odorant. Ici aussi nos palais nous renvoient des perceptions différentes, pour Pascale odeur de Havane et pour moi compote d’abricots légèrement brûlés. Notre hôte nous parle ensuite de son beau projet : vente de thé sur Internet, pas n’importe quels thés mais ceux de petits producteurs. Nous admirons les sachets qui les contiendront, bravo l’artiste ! Avant de nous quitter, nous avons la surprise de recevoir un petit cadeau, entièrement fait maison, merci Nikosan pour cette belle rencontre, je te souhaite tout le meilleur.