Une fausse manoeuvre et ce message incomplet est parti... J'ai vécu dans un monde parallèle pendant ces années noires, après le Coronavirus, j'ai assisté à la dégradation de la santé de mon cher mari, il n'était plus que l'ombre de l'homme flamboyant qu'il a été toute sa vie et des soins constants ont fait qu'il a d'abord été hospitalisé puis placé en "maison de soins" et là j'ai connu l'impuissance en majuscules mais aussi la colère sourde et de plus en plus envahissante. J'allais le voir tous les jours, je partais la boule au ventre et revenais les larmes aux yeux, j'avais abandonné le thé et ce salon que je n'ai jamais vraiment aimé au profit du café qui me faisait "tenir" parce que je ne dormais plus et que cette impuissance me rongeait. J'ai connu le burn out, tellement je perdais mes forces vives à mesure qu'il perdait les siennes... Je ne voulais plus voir personne, je ne lisais plus, je n'écoutais plus de musique et je laissais sonner le téléphone. Cette non-vie a duré dix mois. A la fin, il n'était déjà plus dans mon monde et pas encore du côté des étoiles. La dernière nuit je l'ai passée avec lui, il est mort dans mes bras le jour de Pâques il y aura 3 ans demain... A commencé alors le long travail du deuil... Au début, quasi insurmontable qui a provoqué chez moi un stress post-traumatique qui a duré, duré, duré, je ne savais plus qui j'étais... Petit à petit le chagrin s'est estompé mais pas la colère! Une colère qui ne s'en ira jamais! Ces maisons de "soin et de repos, si luxueuses soient-elles sont des mouroirs, j'ai vu comment ça se passait quand j'y étais, ce n'était déjà pas honorable (à part quelques exceptions au niveau du personnel "soignant). Je n'ose imaginer quand je n'étais pas là! Je termine ici la période noire. Je reviendrai quand j'aurai trouvé la solution pour les photos.

 Quatre longues années d'un silence très lourd, trop lourd   

Je ne m'étendrai pas trop sur cette période qui m'a fait basculer dans un monde déstabilisant, rempli de pièges de tous ordres dans lequel je me suis peu à peu enfoncée, démunie où la peur était une compagne imposée qui me collait à la peau comme une sangsue

A propos du retour de la Théière... beaucoup plus sédentaire   

Après des années de traversée de sables mouvants qui n'ont pas réussi à m'engloutir, mais qui m'ont beaucoup marquée, j'ai décidé de reprendre une de mes passions d'antan MAIS j'ai encore un petit problème technique (je suis toujours aussi douée pour l'emploi des machines, moi la Femme du Livre!) , soyez donc patients mais je suis déjà ravie de vous "revoir" et le plus tôt sera le mieux! 

Belle journée...