Mais pas dans cet état-là.
Voilà ce
qui reste de ces hêtres centenaires
séparés de leurs branches
qui commencent à dessécher.
Ceci est ce qui reste d'un très
beau sapin dont j'allais cueillir des branches pour Noël.
Quand
je rentrerai, ils auront disparu... J'ai rendez-vous avec Sonia à 10
heures chez Tchang
de Chine.
Au
moment où je veux prendre ma voiture, je découvre un papier chiffonné
coincé sous l'essuie-glace ... ce billet pas doux du tout date du 31
mai, je me rendais au Tea
Garage,
je ne savais pas qu'il y avait des parkmètres, je le sais
maintenant! Je suis furieuse mais je me consolerai chez Tchang.
C'est du moins ce que je croyais avant de découvrir ceci...
Il est près de 10 heures, Sonia va arriver pour apprendre
qu'elle a fait plus de 100km pour rien.
En l'attendant, j'aurais
pu passer chez Dandoy
sauf que seul le nom est identique... Nous devions préparer
l'atelier du 21 juin sur les Oolong, d'habitude on teste ceux de
Tchang
de Chine tout
en préparant le scénario de la séance. Nous aboutissons dans une
charmante partisserie qui est aussi un salon de thé.
En lisant
la carte écrite sur un tableau noir, j'en reconnais deux: Mélange
O
et
Maître
Fang, deux
anciennes créations griffées... ThéÔdor !
Surprise et émotion, je ne m'attendais pas à les trouver ici et
surtout je ne savais pas que Maître
Fang existait
encore!
Sonia choisit Mélange
O et
moi ce fameux Maître
Fang, émotions
gustatives intenses, j'ai retrouvé cette harmonie de saveurs
subtiles et pourtant cela faisait des années que je n'en avais plus
bu. Ces thés viennent en fait de Cha-Hû-Thé,
ceci
explique cela!
Deux heures plus tard, le programme est bouclé,
nous nous quittons heureuses de nous être revues, j'ai mille choses
à faire et je ne suis pas trop pressée de rentrer chez moi pour une
fois...
J'espère que tout sera enfin terminé...
mais que
nenni.
En voyant cette monstrueuse machine
soulever ces
troncs comme si c'était de simples petites branches, j'ai regretté
de ne pas être en Inde, au moins là, le travail est effectué par
des éléphants.
Il fait gris et pas très chaud, je me réfugie
dans mon cocon pour infuser le Yunnan
Hu griffé
ThéÔdor,
j'aime ces saveurs fortes comme la terre après le pluie, et si
douces à la fois sans aucune amertume. Une théière pour la musique
de là-bas et la méditation,
une autre pour la lecture. Ici
j'oublie "le bruit du monde".
La boîte est vide à
présent, ces Belles ont tout donné, merci les cueilleuses aux
doigts si agiles.
Elles vont retourner à la terre pour donner
de la nourriture aux cosmos et aux lupins, la boucle est bouclée. Et
je suis redevenue très sereine, merci le thé et tout ce que cette
boisson mythique m'évoque: des images, des visages, de la douceur,
de l'énergie aussi.
Et dehors, la broyeuse et les
tronçonneuses se sont tues,
seule cette machine est encore
active,
mais elle ne fait pas trop de bruit.
Et elle le sera
encore demain malheureusement,
L'architecture du jardin a bien
changé mais il faut reconnaître qu'il y a beaucoup plus de lumière.
Un dernier coup d'œil à ce nouveau paysage avant de retourner dans mon cocon, au
programme musique et thé, reste à les choisir...
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