Hier
j'ai passé une grande partie de la journée à travailler au jardin,
si les fleurs et les plantes souffrent de la chaleur, les herbes
dites mauvaises se portent très bien, trop bien ! Heureuse du
résultat malgré les courbatures et la fatigue. Aujourd'hui, veille
du grand jour, je mets la pédale douce, le temps s'est fort
rafraîchi, à peine 15°, j'en connais au moins une qui doit être
ravie (= message codé...). Au programme : musique, cuisine et
lecture. Avec ma drogue bien sûr.
Tandis qu'infusent les Belles,
direction ma terrasse. Un beau ciel dont les nuages blancs me
rappellent ce que j'aimais faire enfant, me coucher dans l'herbe du
jardin, admirer ce beau toit très haut en essayant de voir ce que la
forme des nuages pouvaient me raconter. J'ai passé l'âge (encore que...) mais
j'aime toujours les contempler.

Dans la tasse, un Phuguri
2016, dans les yeux, la
contemplation de ce bouquet aux couleurs harmonieuses et dans les
oreilles ces sonates pour flûte et basse continue. Ce CD a été
enregistré il y a exactement 32 ans, les 3, 4 et 5 juin 1985. Mes
sens s'éveillent et me procurent cette douce sérénité dont j'ai
besoin. Je vais à présent rejoindre la cuisine pour m'avancer pour
demain. Après le dîner, retour dans mon cocon. Le thé de lecture
sera le même Phuguri que
ce matin, mais préparé à froid hier avec des fraises qui ont nagé
toute la nuit dans ce breuvage dont il a pris un peu de leur couleur.
MERCI une fois encore pour cette recette chère Carine, je ne résiste
pas à citer une partie de ton mail : "Je
trouve fascinant que ces feuilles, cultivées sur les marches du Toît
du monde, se marient si harmonieusement avec un fruit si typique
de chez nous, semblent établir une communion si intime qui se rit de
la géographie, de l'histoire et du reste, ... comme pour nous donner
une image de ce que peut être l'ouverture au monde de l'Autre ?"
Inutile
de te dire que je partage tout à fait ce que tu as écrit... Tout est dit, et bien dit.
J'ai hâte de me plonger dans l'univers de Kawabata, je
voulais me procurer un
de
ses romans Nuée
d'oiseaux blancs,
le titre m'inspire, la libraire ne l'a pas en rayon mais me propose une compilation.
Je n'ai encore rien lu de cet auteur mais les intitulés me laissent
dubitative, que vais-je découvrir, et surtout vais-je aimer ?
En tous cas, je m'accrocherai ! Ossements,
Histoire du visage de la morte,
que cachent ces titres ? Kawabata a eu une enfance difficile :
orphelin de père à 1 an, de mère à 2, élevés par ses
grands-parents. Mort de sa grand-mère quelques années plus tard, Et
de son grand-père l'année de ses 14 ans, c'est l'enterrement de ce
dernier qu'il décrit dans Ossements.
En 5 pages... Plus fort encore, le deuxième récit, 1 page 1/2. Il
va falloir que j'apprivoise ces écrits, comme les thés japonais.
Dehors, le ciel s'assombrit et le tonnerre gronde, la Nature demande avec insistance que les nuages se vident... Je
n'irai pas plus loin aujourd'hui, ce soir ce sera concert et thé
dans mon cocon en attendant le jour J... J'aime et j'ai besoin de
solitude mais savoir mon mari en souffrance dans cet hôtel si
particulier m'empêche d'en profiter vraiment. Il sera en
convalescence pendant un certain temps, je vais donc suspendre ce
blog mais cela ne m'empêchera pas de continuer à me droguer !
A bientôt... Le plus vite possible !