lundi 24 août 2020

De l'ombre à la lumière, j'ai encore tutoyé les étoiles... Il y avait longtemps!

 Les jours se suivent, très calmement, trop à mon goût, je commence à ne plus supporter cet enfermement, cette absence quasi totale de contacts sociaux, et que dire des voyages... Même si je peux à loisir me consacrer à mes passions, je sens un manque et ce n'est pas pas La conférence de presse qui m'a rassurée... 

J'essaie de ne voir que le bleu du ciel mais cette situation commence vraiment à me peser... Mais une fois encore, cette nature que j'aime tant m'est venue en aide ! Jai passé une bonne partie de la nuit sur ma terrasse, sous une pluie battante et des rafales de vent impressionnantes qui ont chassé ma morosité, envolée la tristesse, la Nature déchainée m'a reboostée ! 
Il n'est pas encore 6 heures ce matin, toute la maison dort encore et la nature s'est apaisée. Dans la théière, un
Yunnan Golden Pearls
 qui sera mon thé de lecture. Je vais en effet re-re-relire les 4 tomes des aventures du Juge Ti, magistralement décrites par Robert van Gulik, je quitte donc cette époque troublée pour voyager loin dans l'espace et dans le temps, sous les Tang pour rejoindre cette époque fascinante même si tout ne fut pas rose et violette selon une expression maintes fois employée par ma chère grand-mère. 
Mon mari vient de se réveiller, je retourne en cuisine non sans avoir admiré ce ciel qui illustre à la fois la folle nuit mais aussi la promesse d'une journée ensoleillée. 
Et elle le fut ! D'abord à l'intérieur, avec dans la tasse, cette
Beauté orientale et LE livre, 
l'après-midi, sur la terrasse, toujours LE livre et dans le verre, une très rafraichissante infusion de gingembre. L'histoire de ce juge me fascine, et le thé y est omniprésent, il y joue plusieurs rôles et est servi sous diverses formes, le plus souvent bouillant. 
Toujours la même fascination pour le ciel dans lequel voyagent les nuages blancs poussés par le vent. Thé, lecture, la routine quoi... 
Contraste dans le ciel, envie de cuisiner, et de la pâtisserie en particulier des madeleines au
Matcha, allez savoir pourquoi. Recette classique sauf pour le sucre, 
j'ai utilisé de la poudre d'agave. 
Résultat décevant, si le gout n'est pas mal, la poudre d'agave donne un arrière-gout qui me dérange, elles ne sont pas belles d'aspect, trop plates. 
Je recommence avec cette fois du
Earl Grey et du sucre de fleur de coco, c'est un peu mieux mais ce n'est pas encore ce que j'en attendais. Peut-être n'ai-je pas assez battu les œufs et le sucre, ce mouvement me bloque l'épaule. Qu'est-ce qui m'a pris aussi de m'attaquer à la pâtisserie, trop « rigide » pour moi qui aime ajouter mon grain de sel... J'ai été réveillée en pleine nuit par les aboiements d'un chien, plus moyen de me rendormir, je suis donc allée retrouver le juge Ti. Conséquence, un dimanche en horaire décalé, ce qui arrangeait bien mon petit mari qui n'avait pas trop envie de se lever non plus ! 
Tandis que je préparais le souper, 
le ciel est devenu tout noir, déversant sur le sol une pluis intense mais très brève, les arbres lui disent encore, encore, merci. Comme chaque soir, je laisse mon petit mari à ses vidéos animalières pour me retirer dans mon salon blanc-thé.
Toujours le même rituel, jamais vraiment les mêmes émotions : tout en savourant ce fabuleux
Da Hong Pao, je pense à ma généreuse donatrice et aux moments, toujours intenses, passés ensemble : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/02/tempetes-repetition-et-malstrom.html. Quand nous reverrons-nous, ma petite Fabienne ? Strasbourg et nos folles virées me manquent... Tu fais partie du cercle restreint de mes amis intimes, tu as été très présente pendant les moments difficiles, MERCI. En écoutant cette envoûtante musique de méditation, me revient ce merveilleux poème de Pablo Neruda :

"Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!"

 Ce n'est sans doute pas un hasard, je suis à la veille de mon jubilée... 

Beau ciel bleu et blanc pour commencer cette journée particulière. 
Dans le bol, un Korean Daehsan Nokcha infusé dans cette jolie théière de là-bas, je remercie une fois encore mon généreux donateur en savourant ce doux breuvage. Je ne souhaite plus fêter mon anniversaire chaque année, seulement les années se terminant par 5 et par 0, j'avais donc imaginé comment le célébrer dans ce nouveau lieu, cette saleté de virus m'en a empêchée. Par contre, une invitation qui m'a émue aux larmes... 
Dès le départ, je suis gâtée "mais tu ne peux pas les ouvrir maintenant, Nanny", mais qui a bien pu me dire cela ?...  Je n'avais plus vu mon petit Dragon depuis le mois d'avril, comme il a grandi !
C'est lui qui a préparé la vinaigrette pour cette entrée si goûteuse. 
C'est lui qui fait le service avec beaucoup de sérieux et son sourire malicieux. 
Ambiance chaleureuse avec un petit Dragon qui tient le crachoir. 
Cette photo est quasi unique : dans mon verre, un excellent Bordeaux ! 
qui accompagne merveilleusement ce plateau de fromages bien garni. J'ai la tête qui tourne, manque de pratique... 
Je ne bois jamais de vin excepté le Gewurztraminer, et pas n'importe lequel, médaille d'or 2017, MERCI cher Claude, tu me gâtes... 
Que dire ? 
Tout à coup, petit Georges et sa maman quittent le living, j'ai encore dans les oreilles, et dans le coeur !, ce Joyeux anniversaire joué par ce petit trompettiste si cher à mon coeur, 
suivi de sa maman qui amène le traditionnel gâteau qui sera servi avec un
Gao Shan, comme c'est bizarre... 
L'émotion me submerge, mes yeux se mouillent, larmes de bonheur, 
MERCI à vous deux ! 
Et ce n'est pas fini, j'ai droit à un concert pour terminer ces moments de bonheur intense qui resteront à jamais gravés dans mon coeur, grâce à vous trois, je me sens rajeunie! 
Rituel du soir, 
méditation devant la beauté d'un ciel coloré... comme un immense hématome. 
Et pour terminer cette journée particulière... Je suis heureuse, MERCI la VIE !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Joyeux anniversaire 😀 Bizouille bizouille

Francine a dit…

Merci Mich! bonne soirée, biz

Anonyme a dit…

Comme il a grandi, ce jeune Dragon! Et permets-moi de te dire que tu vieillis en beauté, Francine, quel que soit le 5 ou le 0 que tu as atteint. K

Francine a dit…

@ Kris: Eh oui, comme il a changé ce petit Dragon... je ne l'avais plus vu depuis avril! Et merci pour ton compliment pour mon 3/4 de siècle. Bon réveil, belle journée

Fab a dit…

Il est beau et il a grandit Petit Dragon...
Je t’ai envoyé des sms

Fab a dit…

Oh lala je devrais relire...faute

Francine a dit…

@ Fab: eh oui et il est adorable pour le plus grand bonheur de sa Nanny!