Février, le mois le plus court de l’année, le plus surprenant aussi cette fois. Il y a ± 15 jours, nous avons connu les températures les plus froides depuis des lustres. Confinée volontaire cette fois, bien au chaud dans mon cocon, je me plonge dans mes marottes : lecture et thé : un Hojicha et la poésie de Ryokan :
"Fin du deuxième mois, une tempête de neige
mêlée au vent, la neige se met à tomber
mêlé à la neige, le vent se met à souffler
près du feu qui s’éteint, jambes étendues,
oisif dans ma hutte au toit de chaume
confiné je compte les jours
le deuxième mois comme dans un rêve s’est écoulé".
En hiver, il est assez normal d’avoir de la neige mais il y a beaucoup plus surprenant : il y a à peine une semaine, une chaleur digne d’un beau mois de juin a fait son apparition, et cela c’est tout à fait anormal…
Le ciel, lui, nous offre sa panoplie de couleurs, surtout le soir. Même si depuis deux jours, le soleil se fait plus discret, ces couleurs pastel se prêtent à la méditation… Ce matin par contre, un ciel gris épais, le brouillard à couper au couteau occulte tout. Mon Doudou dort encore, je me retranche donc dans mon cocon pour prendre un petit-déjeuner salé accompagné d’un English breakfast, même si le printemps est inexorable, l’hiver me rappelle qu’il n’a pas encore disparu ! Je repense aux temps anciens bien illustrés par cette superbe photo, merci ma chère Anne-Marie, je suis en manque et je sais que je suis loin d’être la seule… Après-midi, le soleil daigne apparaître et tandis que père et fille papotent à l’intérieur, je me précipite sur la terrasse pour entretenir mes batteries. Il fait frisquet, un petit vent du nord me donne des frissons mais mon coeur n’a pas froid, je suis en communication avec ma mentore en littérature japonaise qui m’annonce que ce dimanche, il y a une conférence sur les thés japonais à voir sur Internet, ce sera une première . C’est tremblante que j’immortalise le coucher de ce soleil qui s’est laissé dominer par une bise piquante qui a eu sur moi un effet délétère, j’en suis réduite au propolis et à la camomille, il y avait longtemps. Et ma nuit s’en est ressentie ! J’ai raté celle de la nuit, mais ce matin elle brillait encore. Contrairement à hier, un pâle soleil perce le brouillard. Installée dans mon cocon, sans thé - je ne goûte rien – je regarde la vidéo : la première partie est difficile à suivre à cause de l’accent de la conférencière mais je m’accroche pour arriver à Uji. Mon mari a faim, j’amène mon PC à la cuisine et tout en préparant le repas, je continue à voyager : Info sur les cépages,