La
semaine a très mal commencé, les
ouvriers ne sont pas venus travailler et sans prévenir !
J'étais furieuse, je ne supporte pas ce manque de professionnalisme,
ce manque de politesse, ce sans-gêne, d'autant que je me suis
aperçue que de la poussière s'était à nouveau déposée sur les
théières déjà nettoyées.La colère a fait place à grande
tristesse, une chute de tension et surtout une baisse de moral... Je
n'ai plus quitté la maison et me suis réfugiée dans le grenier, je
me suis dit que là-haut mon moral au troisième sous-sol remonterait
un peu. Mais que nenni, j'ai continué à lire Le
thé pour les nuls et
jusqu'ici non seulement je n'ai quasi rien appris mais j'y ai relevé
un scoop, page 23 : "(...)
le gong fu cha ou thé de tribut" !
Déjà en lisant la table des matières, 21 chapitres sur 314 pages,
une première impression désagréable, et une réflexion : qui
trop embrasse mal étreint ! J'ai ensuite cherché la
bibliographie, AUCUNE, ça commence fort d'autant que cet auteur très
modeste déclare dès la page 1: "Il
manquait un ouvrage de référencesur le thé qui prenne en compte
toutes ses dimensions (...) Le thé pour les Nuls a l'ambition d'être
ce premier livre de référence. Un livre de ce type n'existe
d'ailleurs pas dans la littérature mondiale consacrée au thé" !
J'arrête ici mais j'aurais pu continuer à noter ses âneries
prétentieuces. Par curiosité, je continuerai à le lire avec
beaucoup d'appréhension et un gros doute quant à son honnêteté
intellectuelle... Toute cette semaine il a fait sinistre dehors,
j'ai donc chaussé ma luminette mais malheureusement sans effet. Je
n'allais plus à la salle de bain, seul le bruit m'apprenait que les
ouvriers y travaillaient. Ce vendredi, je me suis décidée à aller
chez le toubib même si je savais d'avance ce qu'il allait me dire...
C'est sous un beau soleil d'automne que je quitte la maison, cela
est plutôt bon signe. En sortant du cabinet, il faisait tellement
doux que je suis allée me promener en forêt en essayant de
comprendre le pourquoi de cette forte baisse de régime, je savais
que je tenais à mon cocon mais je en savais pas que j'en serais à
ce point affectée, je n'ai plus aucune résistance à l'effort, je
suis constamment stressée et j'ai en moi des idées noires qui ne me
correspondent pas mais cette balade m'a fait un bien fou et je suis
allée faire des courses. En rentrant, j'avais envie d'un thé
évidemment et comme LA camionnette n'était plus là, je peux
retrouver mon cocon.
Mais ô surprise, je comprends mieux l'air
de deux airs de mon mari ! elle n'est pas encore tout à fait
terminée mais elle est opérationnelle !
Je suis très
touchée par le bouquet, merci Doudou ! Il me fait penser à un
souvenir d'enfance : quand le gros-œuvre d'une nouvelle maison
était terminée, on attachait quelques branches sur la cheminée
pour le signaler... Oublié le thé (très momentanément!), après
tout c'est seulement la deuxième boisson après l'eau... C'est très
détendue que je remonte dans mon cocon pour retrouver mes
essentiels,
un décor de circonstance parce que ce soir, c'est un
peu Noël ou plutôt saint Nicolas avant l'heure, mon grand copain, ,
le seul, le vrai sera ici le 3 décembre, j'imagine déjà la tête
de mon Petit Dragon !
Et comme je dois ménager mon cœur,
ce soir j'infuserai Les
herbes insolentes Laponic.
Un petit clin d'oeil à Maryse en m'emparant de ma théière, la
jumelle de la sienne, bon week-end chez Tante
Alice...
Je me sentais en pleine forme, absolument pas fatiguée que j'ai
décidé de continuer à nettoyer mes théières. Bien mal m'en a
pris, j'en ai cassé deux, la première m'a échappé des mains à
cause d'une décharge électrique, séquelle de zona et est tombée
sur une deuxième posée au bord de la table, j'étais désespérée
et mon moral en a de nouveau pris un sérieux coup à tel point que
j'ai songé à décommander ma rencontre avec mon amie Catherine...
C'est en voyant ce ciel agité d'où pointait un petit coin de
bleu que j'ai repris confiance d'autant que j'ai décidé de confier
mes théières à ma femme de ménage, une perle admirative de mon
cocon avec qui nous partageons parfois cette boisson mythique, ce
sera pour mardi...
Sous l'œil attentif de Lu Yu, je savoure un
fabuleux Yunnan,
cadeau de ma chère Carine, ce thé chaleureux qui me rattache à la
terre moi qui suis si souvent dans la lune...
Pendant le
petit-déjeuner avec mon mari, nous admirons ce pic affamé qui s'en
donne à cœur joie.
Et quelques heures plus tard...
Première
étape, choisir nos thés, ce que Carine et Catherine font avec
application
avant de les déguster...
Ô surprise, Michelle
et Luc qui ne boit de Pu
Er que
préparé par Martine ! Cette rencontre a provoqué quelques
fous rires, ils faut dire qu'avec eux, c'est quasi inévitable... Je
passe sur ce qui a provoqué notre hilarité, Mich, on en a enfermé
pour moins que cela ! Je devais aller aux Tissus de Saint-Jean
et elle me propose de m'accompagner, histoire de papoter un peu, cela
m'arrange d'autant plus que ma tension me lâche une fois encore. Et
là, encore quelques bons moments en pays de connaissances, le monde
est petit ! L'après-midi passe trop vite, il est déjà temps
de regagner nos pénates...
Un passage en caisse pour écouter
avec quel sérieux
les conseils de Martine.
En nous
dirigeant vers le parking, une musique très zen caresse nos
oreilles, j'adore les sons du hang, propices à la méditation...
Jouer dehors par ce temps et sans gants, bravo ! Retour sans
encombres après ces moments si chaleureux qui font tant de bien au
moral ! MERCI chère Catherine, tu m'as vraiment remonté le
moral.
Ce dimanche matin, je me sens bien, je ne suis plus
obnubilée par les poussières puisqu'elles auront disparu mardi,
alors que partout ailleurs cela m'est égal, dans mon cocon, c'était
devenu une obsession !
C'est tout à fait sereine que je me
livre à mes rituels, concentrée uniquement sur chaque geste :
choisir et préparer le thé, ce matin, le fond de l'écrin qui a
contenu du Temi,
autre cadeau de ma chère Carine, puis allumer une bougie et faire
brûler un bâton d'encens, autant de souvenirs émus... Et bien sûr
cette musique qui me rappelle la fabuleuse après-midi d'hier.
Plaisir des sens, pleinement dans l'instant, je médite sur le
bonheur de vivre de pareils moments de plénitude. La vie est belle,
c'est surtout après des moments plus difficiles qu'on s'en rend
compte... Redescendre sur terre pour préparer le dîner, je n'étais
pas ici hier, je n'y serai pas demain il ne faut pas que mon mari se
sente trop délaissé...
Beau ciel, belle lumière
malgré un
gros nuage tout gris, j'entends l'appel de la forêt,
mais pas
avant de me réchauffer avec les senteurs de pin de ce Laponic
vert
qui embaume mon cocon. C'est bien emmitouflée que je quitte
momentanément ce lieu de douce quiétude. La forêt est belle à la
lumière de ce soleil d'automne mais après une heure de marche
entrecoupée d'observation, j'ai commencé à frissonner, et en
rentrant j'étais transie de froid. Quand cela m'arrivait, je prenais
un bain très chaud mais la douche ne fait vraiment pas le même
effet alors je me suis glissée sous ma couette... et me suis
réveillée à 21h44 exactement ! Je suis alors descendue parce
que l'heure du souper était passée, mon mari s'en était occupé ne
voulant pas me réveiller, cela promet pour l'hiver... Merci Doudou.
Ce matin il fait gris et triste. De plus, il pleuvine, tout ce que
j'aime.
Heureusement, mes rituels sont là pour compenser, j'aime
ces moments à la fois excitants que sont les choix du thé, un Milky
Oolong,
sa bougie assortie et si apaisants avec des chants grégoriens :
La
Musique du silence.
A la fois retirée du monde et très en phase avec l'Essentiel...
Et une petite douceur ramenée du Fossé
fleuri :une
production liégeoise, ce chocolat millésimé.
D'habitude, je
n'aime pas le chocolat noir mais celui-ci, agrémenté d'amandes
grilles et de yokan confit me convient bien et est en harmonie avec
le contenu de la tasse : la légère amertume du chocolat et la
douceur du Milky
Oolong
et aussi les textures : les amandes grillées et les morceaux de
mandarines, bref un moment gourmand à savourer longtemps. La journée
sera belle même si je vais bientôt partir à Bruxelles, mais
pas n'importe où...
Dîner entre filles chez ma chère
belle-fille, après un délicieux potage au potiron, un plat tout
simple mais aux saveurs subtiles et surtout des moments intenses de
partage : il y a entre nous un lien très fort, et une
merveilleuse complicité qui me touche profondément, pour Hsiaolin,
je ne suis pas sa belle-mère mais "sa maman de Belgique"...
Il est bientôt l'heure d'aller chercher petit Georges à
l'école,
il est en grande section et aujourd'hui, c'est classe
d'anglais.
Quel que soit le type d'école, de projet pédagogique,
de philosophie, une constante dans toutes... C'est un petit Georges
très excité qui dans la voiture m'annonce qu'il va me préparer des
crêpes !
C'est très sérieusement qu'il m'explique les
étapes de la recette : d'abord la farine,
puis le sucre
roux, "pas le blanc hein Nanny"...
puis casser 2
œufs.
Bien mélanger. J'ai pu essayer aussi mais je ne le faisait pas assez bien...
puis ajouter le lait.
"on
ne doit plus le voir, il doit être dans la pâte" C'est au
tour de maman d'intervenir... Pendant qu'elle cuit les crêpes, je
dois répéter ma leçon, eh oui et pas question de mettre les oeufs
avant la cassonade.
Et voilà le résultat.
Que c'est bon
et je sais déjà que la prochaine fois qu'il viendra à la maison,
on refera des crêpes mais je dois tout acheter sans rien oublier... J'ai intérêt
Et comme si cela ne suffisait pas, il m'offre un autre cadeau...
Il aurait aussi voulu que je reste dormir chez lui, quand je lui ai
dit que je n'avais pas de lit, il avait la réponse : tu
dormiras par terre ! Décidément ce môme a réponse à tout,
et c'est un vrai bain de Jouvence pour moi, un beau rayon de soleil
dans cette période un peu triste... J'en redemande!
4 commentaires:
Ah bon??? J’ai dit quelque chose ??? Oups!! Poisson rouge ne s’en souvient pas ;-) ( je suis toujours sage comme une image :-) )
C’etait vraiment super de vous voir, un très bon moment de thé avec des amis. Je salive en regardant les crêpes :-) il ne faut pas donner envie aux autres ...
Bizouille à bientôt
@ Poisson rouge: moi aussi j'ai été ravie de vous voir, Carine et Catherine itou!
Qu'est-ce que c'est que cette réflexion sur les crêpes? Tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas les préparer, toi qui t'apprêtes ç réaliser un gâteau de 50 personnes! Je retourne samedi pour aller chercher les nappes, je suis curieuse... Et j'irai après devine où... Bises et bonne soirée
Je compatis. Mosaïque avec les morceaux?
K
@ Kris: Merci pour ta compassion, mais pas de mosaïque, cela me rappellerait un trop mauvais souvenir...
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