mardi 21 novembre 2017

Il y a le thé, les amis et un petit Dragon entre autres!

La semaine a très mal commencé, les ouvriers ne sont pas venus travailler et sans prévenir ! J'étais furieuse, je ne supporte pas ce manque de professionnalisme, ce manque de politesse, ce sans-gêne, d'autant que je me suis aperçue que de la poussière s'était à nouveau déposée sur les théières déjà nettoyées.La colère a fait place à grande tristesse, une chute de tension et surtout une baisse de moral... Je n'ai plus quitté la maison et me suis réfugiée dans le grenier, je me suis dit que là-haut mon moral au troisième sous-sol remonterait un peu. Mais que nenni, j'ai continué à lire Le thé pour les nuls et jusqu'ici non seulement je n'ai quasi rien appris mais j'y ai relevé un scoop, page 23 : "(...) le gong fu cha ou thé de tribut" ! Déjà en lisant la table des matières, 21 chapitres sur 314 pages, une première impression désagréable, et une réflexion : qui trop embrasse mal étreint ! J'ai ensuite cherché la bibliographie, AUCUNE, ça commence fort d'autant que cet auteur très modeste déclare dès la page 1: "Il manquait un ouvrage de référencesur le thé qui prenne en compte toutes ses dimensions (...) Le thé pour les Nuls a l'ambition d'être ce premier livre de référence. Un livre de ce type n'existe d'ailleurs pas dans la littérature mondiale consacrée au thé" ! J'arrête ici mais j'aurais pu continuer à noter ses âneries prétentieuces. Par curiosité, je continuerai à le lire avec beaucoup d'appréhension et un gros doute quant à son honnêteté intellectuelle... Toute cette semaine il a fait sinistre dehors, j'ai donc chaussé ma luminette mais malheureusement sans effet. Je n'allais plus à la salle de bain, seul le bruit m'apprenait que les ouvriers y travaillaient. Ce vendredi, je me suis décidée à aller chez le toubib même si je savais d'avance ce qu'il allait me dire... 
C'est sous un beau soleil d'automne que je quitte la maison, cela est plutôt bon signe. En sortant du cabinet, il faisait tellement doux que je suis allée me promener en forêt en essayant de comprendre le pourquoi de cette forte baisse de régime, je savais que je tenais à mon cocon mais je en savais pas que j'en serais à ce point affectée, je n'ai plus aucune résistance à l'effort, je suis constamment stressée et j'ai en moi des idées noires qui ne me correspondent pas mais cette balade m'a fait un bien fou et je suis allée faire des courses. En rentrant, j'avais envie d'un thé évidemment et comme LA camionnette n'était plus là, je peux retrouver mon cocon.
Mais ô surprise, je comprends mieux l'air de deux airs de mon mari ! elle n'est pas encore tout à fait terminée mais elle est opérationnelle ! 
Je suis très touchée par le bouquet, merci Doudou ! Il me fait penser à un souvenir d'enfance : quand le gros-œuvre d'une nouvelle maison était terminée, on attachait quelques branches sur la cheminée pour le signaler... Oublié le thé (très momentanément!), après tout c'est seulement la deuxième boisson après l'eau... C'est très détendue que je remonte dans mon cocon pour retrouver mes essentiels, 
un décor de circonstance parce que ce soir, c'est un peu Noël ou plutôt saint Nicolas avant l'heure, mon grand copain, , le seul, le vrai sera ici le 3 décembre, j'imagine déjà la tête de mon Petit Dragon ! 
Et comme je dois ménager mon cœur, ce soir j'infuserai
Les herbes insolentes Laponic. Un petit clin d'oeil à Maryse en m'emparant de ma théière, la jumelle de la sienne, bon week-end chez Tante Alice... Je me sentais en pleine forme, absolument pas fatiguée que j'ai décidé de continuer à nettoyer mes théières. Bien mal m'en a pris, j'en ai cassé deux, la première m'a échappé des mains à cause d'une décharge électrique, séquelle de zona et est tombée sur une deuxième posée au bord de la table, j'étais désespérée et mon moral en a de nouveau pris un sérieux coup à tel point que j'ai songé à décommander ma rencontre avec mon amie Catherine... 
C'est en voyant ce ciel agité d'où pointait un petit coin de bleu que j'ai repris confiance d'autant que j'ai décidé de confier mes théières à ma femme de ménage, une perle admirative de mon cocon avec qui nous partageons parfois cette boisson mythique, ce sera pour mardi... 
Sous l'œil attentif de Lu Yu, je savoure un fabuleux
Yunnan, cadeau de ma chère Carine, ce thé chaleureux qui me rattache à la terre moi qui suis si souvent dans la lune... 
Pendant le petit-déjeuner avec mon mari, nous admirons ce pic affamé qui s'en donne à cœur joie. 
Et quelques heures plus tard... 
Première étape, choisir nos thés, ce que Carine et Catherine font avec application 
avant de les déguster... 
Ô surprise, Michelle et Luc  qui ne boit de
Pu Er que préparé par Martine ! Cette rencontre a provoqué quelques fous rires, ils faut dire qu'avec eux, c'est quasi inévitable... Je passe sur ce qui a provoqué notre hilarité, Mich, on en a enfermé pour moins que cela ! Je devais aller aux Tissus de Saint-Jean et elle me propose de m'accompagner, histoire de papoter un peu, cela m'arrange d'autant plus que ma tension me lâche une fois encore. Et là, encore quelques bons moments en pays de connaissances, le monde est petit ! L'après-midi passe trop vite, il est déjà temps de regagner nos pénates... 
Un passage en caisse pour écouter avec quel sérieux 
les conseils de Martine. 
En nous dirigeant vers le parking, une musique très zen caresse nos oreilles, j'adore les sons du hang, propices à la méditation... Jouer dehors par ce temps et sans gants, bravo ! Retour sans encombres après ces moments si chaleureux qui font tant de bien au moral ! MERCI chère Catherine, tu m'as vraiment remonté le moral. 
Ce dimanche matin, je me sens bien, je ne suis plus obnubilée par les poussières puisqu'elles auront disparu mardi, alors que partout ailleurs cela m'est égal, dans mon cocon, c'était devenu une obsession ! 
C'est tout à fait sereine que je me livre à mes rituels, concentrée uniquement sur chaque geste : choisir et préparer le thé, ce matin, le fond de l'écrin qui a contenu du
Temi, autre cadeau de ma chère Carine, puis allumer une bougie et faire brûler un bâton d'encens, autant de souvenirs émus... Et bien sûr cette musique qui me rappelle la fabuleuse après-midi d'hier.
Plaisir des sens, pleinement dans l'instant, je médite sur le bonheur de vivre de pareils moments de plénitude. La vie est belle, c'est surtout après des moments plus difficiles qu'on s'en rend compte... Redescendre sur terre pour préparer le dîner, je n'étais pas ici hier, je n'y serai pas demain il ne faut pas que mon mari se sente trop délaissé... 
Beau ciel, belle lumière 
malgré un gros nuage tout gris, j'entends l'appel de la forêt, 
mais pas avant de me réchauffer avec les senteurs de pin de ce
Laponic vert qui embaume mon cocon. C'est bien emmitouflée que je quitte momentanément ce lieu de douce quiétude. La forêt est belle à la lumière de ce soleil d'automne mais après une heure de marche entrecoupée d'observation, j'ai commencé à frissonner, et en rentrant j'étais transie de froid. Quand cela m'arrivait, je prenais un bain très chaud mais la douche ne fait vraiment pas le même effet alors je me suis glissée sous ma couette... et me suis réveillée à 21h44 exactement ! Je suis alors descendue parce que l'heure du souper était passée, mon mari s'en était occupé ne voulant pas me réveiller, cela promet pour l'hiver... Merci Doudou. Ce matin il fait gris et triste. De plus, il pleuvine, tout ce que j'aime. 
Heureusement, mes rituels sont là pour compenser, j'aime ces moments à la fois excitants que sont les choix du thé, un
Milky Oolong, sa bougie assortie et si apaisants avec des chants grégoriens : La Musique du silence. A la fois retirée du monde et très en phase avec l'Essentiel... 
Et une petite douceur ramenée du
Fossé fleuri :une production liégeoise, ce chocolat millésimé. 
D'habitude, je n'aime pas le chocolat noir mais celui-ci, agrémenté d'amandes grilles et de yokan confit me convient bien et est en harmonie avec le contenu de la tasse : la légère amertume du chocolat et la douceur du
Milky Oolong et aussi les textures : les amandes grillées et les morceaux de mandarines, bref un moment gourmand à savourer longtemps. La journée sera belle même si je vais bientôt partir à Bruxelles, mais pas n'importe où... 
Dîner entre filles chez ma chère belle-fille, après un délicieux potage au potiron, un plat tout simple mais aux saveurs subtiles et surtout des moments intenses de partage : il y a entre nous un lien très fort, et une merveilleuse complicité qui me touche profondément, pour Hsiaolin, je ne suis pas sa belle-mère mais "sa maman de Belgique"... 
Il est bientôt l'heure d'aller chercher petit Georges à l'école, 
il est en grande section et aujourd'hui, c'est classe d'anglais. 
Quel que soit le type d'école, de projet pédagogique, de philosophie, une constante dans toutes... C'est un petit Georges très excité qui dans la voiture m'annonce qu'il va me préparer des crêpes ! 
C'est très sérieusement qu'il m'explique les étapes de la recette : d'abord la farine,
puis le sucre roux, "pas le blanc hein Nanny"... 
puis casser 2 œufs. 
Bien mélanger. J'ai pu essayer aussi mais je ne le faisait pas assez bien... 
puis ajouter le lait. 
"on ne doit plus le voir, il doit être dans la pâte" C'est au tour de maman d'intervenir... Pendant qu'elle cuit les crêpes, je dois répéter ma leçon, eh oui et pas question de mettre les oeufs avant la cassonade. 
Et voilà le résultat. 
Que c'est bon et je sais déjà que la prochaine fois qu'il viendra à la maison, on refera des crêpes mais je dois tout acheter sans rien oublier... J'ai intérêt
Et comme si cela ne suffisait pas, il m'offre un autre cadeau... Il aurait aussi voulu que je reste dormir chez lui, quand je lui ai dit que je n'avais pas de lit, il avait la réponse : tu dormiras par terre ! Décidément ce môme a réponse à tout, et c'est un vrai bain de Jouvence pour moi, un beau rayon de soleil dans cette période un peu triste... J'en redemande!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah bon??? J’ai dit quelque chose ??? Oups!! Poisson rouge ne s’en souvient pas ;-) ( je suis toujours sage comme une image :-) )
C’etait vraiment super de vous voir, un très bon moment de thé avec des amis. Je salive en regardant les crêpes :-) il ne faut pas donner envie aux autres ...
Bizouille à bientôt

Francine a dit…

@ Poisson rouge: moi aussi j'ai été ravie de vous voir, Carine et Catherine itou!
Qu'est-ce que c'est que cette réflexion sur les crêpes? Tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas les préparer, toi qui t'apprêtes ç réaliser un gâteau de 50 personnes! Je retourne samedi pour aller chercher les nappes, je suis curieuse... Et j'irai après devine où... Bises et bonne soirée

Anonyme a dit…

Je compatis. Mosaïque avec les morceaux?
K

Francine a dit…

@ Kris: Merci pour ta compassion, mais pas de mosaïque, cela me rappellerait un trop mauvais souvenir...