Après un premier week-end flamboyant,
les choses ont commencé à se gâter : inquiétude pour la
santé de mon mari et ce stress intense que je ne peux contrôler
malgré les dérivatifs qui me font tant de bien pourtant : thé,
musique, lecture, jardinage…
Et une visite, trop rare,
celle d'un petit cycliste venu de Bruxelles à vélo avec son papa
tandis que sa maman suivait en voiture.
Toujours aussi facétieux,
le petit monstre... adoré,
il mange ses kroepoeks en trempant
ses doigts dans le verre de bière de sa maman et trouve cela très
drôle, son grand-père beaucoup moins... C'est là que j'ai vu qu'il
n'était vraiment pas bien. Les jours qui ont suivi ont été
chaotiques : pluies violentes, grand vent, j'ai adoré craignant
quand même pour les pivoines et les delphiniums. Je n'avais pas
tort, plus aucun delphinium,
les pivoines ont résisté mais
j'ai constaté avec horreur que sur les 12 plants,
il n'y avait
que 2 boutons ; après les rhododendrons, les pivoines, mes
fleurs préférées à cette époque, que se passe-t-il ?
Deux jours plus tard, elles étaient en fleur
mais j'ai constaté
avec horreur que les feuilles étaient maculées de taches noires, je
n'ai aucune idée de ce que cela peut être mais cela ne me dit rien
qui vaille... Cela c'est pour le jardin, cela m'a mis un coup au
moral et ça ne s'est pas arrangé, je me suis payé une intoxication
alimentaire qui a duré, plus rien ne passait même pas le thé,
après 3 jours j'ai réessayé mais cela ne m'a pas réussi, je suis
au régime eau depuis, pour combien de temps ? Last but not
least, un coffret contenant un merveilleux petit service japonais,
cadeau de mon amie Chantal, que je venais d'ouvrir m'a échappé des
mains, il ne reste que des morceaux ! Et là, j'ai craqué,
j'avais l'impression d'être rentrée dans un tunnel sans fin dont je
ne ressortirais plus... Plus envie de rien, je me sentais au bout du
rouleau avec l'horrible impression que tout m'échappe, que je ne
contrôle plus rien.
Même le ciel s'y mettait, une pluie
diluvienne s'est abattue sur le jardin détrempé, j'ai assisté,
impuissante, à la fin des deux pivoines.
J'ai devancé la limace
pour sauver cette si belle fleur en la cueillant ainsi que
l'autre.
Et le ciel a enfin retrouvé les couleurs que j'aime,
c'est bon signe à la veille de l'équinoxe d'été. J'ai repris
espoir.
Un beau ciel uniformément bleu, sans aucun nuage avec
seulement la lune venue saluer le jour le plus long.
Il fait très
doux, les oiseaux s'en donnent à coeur joie et moi je profite
pleinement de l'instant.
Dans mon cocon retrouvé, je vais
savourer mon premier thé depuis trop longtemps... Joie d'un rituel
retrouvé.
Chaque gorgée de ce doux Daehsan nokcha
pénètre en moi comme autant de forces de vie. Retour dans le monde
des saveurs et des émotions gustatives, mon âme exulte enfin, je
veux que cela dure, il faut pour cela que je retrouve mes forces
physiques morales, être plus à l'écoute des signaux de danger,
les apprivoiser pour accepter mes limites, ce ne sera pas le plus
facile pour la tout ou rien que je suis... Une phrase me revient :
Non pas ne rien faire, ni laisser faire, mais plutôt ne rien
forcer. En un mot savoir faire juste ce qu'il faut pour que les
choses se fassent d'elles-mêmes. Je l'ai copiée dans un de
mes carnets de lecture mais je ne me souviens plus d'où elle est
extraite mais les cinq points d'exclamation que j'avais ajoutés
en disent long sur ce que j'en pensais alors…
Ciel gris souris
pour l'après-midi de ce jour le plus long, lecture et musique mais
sans thé, mon estomac n'a pas supporté celui de ce matin, patience
donc... Moments intenses : La musique donne une âme à
nos coeurs et la lecture des ailes à la pensée. En allant
me coucher, je suis inquiète, pourquoi je ne supporte pas ma drogue,
je n'ai pourtant pas abusé aujourd'hui, je suis même très loin de
mes doses quotidiennes ! Sommeil perturbé malgré ma grande
fatigue. Les pluies intenses de ces derniers jours ont transformé la
pelouse en savane, j'avoue que j'aime assez, je n'ai jamais apprécié
les pelouses domestiquées au point qu'elles paraissent
artificielles, mon mari par contre... Il va donc être content, tout
va rentrer dans l'ordre, le sien du moins !
Petit-déjeuner
en compagnie de l'écureuil-oiseau définitivement adopté par la
gente ailée.
Bleu pâle et blanc au ciel,
sur terre les
herbes folles ne résisteront pas longtemps, MERCI ma Puce, le parfum
des herbes folles coupées me donnent envie d'un Sencha je
l'ai savouré seule, ma filleule est comme moi, quand elle travaille
elle ne fait rien d'autre... Trois longues heures plus tard, le gros
est fait, restent le fignolage, ce sera pour demain. J'en suis restée
à un thé, même constat qu'hier : mon estomac fait de la
résistance... Et même nuit perturbée du coup.
Ce dimanche
sera particulier, c'est la dernière fois que je verrai mon petit
Dragon... avant le mois de septembre, ils partent en vacances à
Taiwan et en Thaïlande toutes les vacances d'été, ce sera très
long pour moi, beaucoup plus court pour petit Georges, très excité
de retourner dans la Belle Île... Toujours les mêmes rituels, loin
d'être lassants me mettent en joie dès que j'ouvre les yeux :
admirer cette nature généreuse et apaisante sous un ciel bleu tout
doux d'abord. Puis dans mon cocon, choisir un thé, ce sera un "vieux" Long Jing 2018, et une théière qui
accueillera les feuilles, faire chauffer l'eau qui les réveillera
et enfin savourer ce nectar au son d'une musique seychelloise,
tous sens en éveil. Mon esprit vagabonde dans ces îles luxuriantes
où la nature est vénérée. Et que dire de cet océan indien, Homme
libre, toujours tu chériras la mer. Merci Baudelaire...
Magnifique journée que j'ai voulu relater en commençant par
transférer les photos sauf que je n'avais pas inséré la
carte-mémoire dans l'appareil, aucune trace donc de ces moments
toujours si particuliers avec un petit Dragon, comment n'ai-je pas vu
cela ? Grande tristesse mais des tas de souvenirs dans mon
coeur... Je me sens trop lasse ce soir, le billet sera pour demain.
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
5 commentaires:
Ne rien forcer, en effet. Ralentir. Se concentrer. Pour y arriver, je pense au petit éventail, jamais ouvert, qui accompagne les participants au cha no yu, et dont on m'a dit qu'il les aidait à rester dans le moment présent. Plus j'avance en âge, et plus je constate la présence de la distraction, je pose donc, mentalement, le sensu devant moi pour me ramener à ce que je fais/pense/écoute/bois... Prends soin de toi, Francine. K
@ Kris: merci pour ton gentil message qui me réchauffe l'âme… Je ne connais pas la symbolique de l'éventail fermé, je demanderai à mon amie Cathy, par contre, les miens ont été bien ouverts aujourd'hui, plus de 35° à midi au jardin, je n'y suis donc pas restée. J'ai aussi stoppé ma drogue, les légumes crus et les épices, j'ai peur pour mon estomac… J'essaie de rester zen, de vivre l'instant sans penser trop mais la santé de mon mari m'inquiète, c'est très dur de se sentir impuissante. Belle fin de journée à toi
Quelle belle citation « ne rien forcer ... »
Pleins de pensées pour vous.
Bizouille
@ Mich.: merci pour ta présence fidèle même si je n'ai pas pu te le dire l'autre jour… Bisou, bonne journée
Enregistrer un commentaire