Dernier
week-end d'été, chaud et ensoleillé qui a fait mentir le dicton :
Quand vient la saint Matthieu, à l'été on dit adieu…
Il est encore bien présent
et offre une belle lumière
dans un ciel comme je les aime.
Déjà 26° et la matinée est
loin d'être terminée.
Moments de détente en savourant un
délicieux Gao shan d'Alishan, cadeau de ma chère
belle-fille et en écoutant la gente ailée et son concert dominical.
Le ciel s'obscurcit tout à coup, devient d'un gris uniforme et
triste pour me rappeler sans doute que l'heure d'aller préparer le
dîner est dépassée... Ce "midi", ce sera un plat
froid que nous savourons en observant le va-et-vient incessant au
restaurant des oiseaux, l'écureuil ne s'est pas montré aujourd'hui et le faisan
picore les graines tombées au sol.
Pendant que mon mari se
repose, je retourne sur ma terrasse, il fait 28° mais une légère
brise rend l'atmosphère très supportable.
Et propice à la
lecture. Dans la carafe, infusé à froid, le même Alishan. Je
relis avec plaisir Les aventures du Juge Ti de Robert van
Gulick qui me replonge dans cette époque si riche que fut la
dynastie des Tang, le thé y joue un grand rôle... j'en ai déjà
parlé entre autres ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/05/des-aventures-du-juge-ti-paris-lheure.html.
Je ne m'en lasse pas, en lisant, je vis vraiment la vie de cette
époque... Puis tout à coup, je dois enlever mes lunettes
solaires tant on se croirait en début de soirée!
les 3
photos qui suivent
ont été prises exactement au même endroit
que celles de ce matin. Le contraste est étonnant, le vent se
lève et les premières gouttes tombent redonnant à la Nature
assoiffée des couleurs plus vives. Il a enfin beaucoup plu mais pas
encore assez pour cette Nature en souffrance depuis des mois... Ce
matin, premier jour du dernier automne au Paradis... Eh oui, je peux
enfin mettre des mots sur ce que j'ai vécu depuis plus de trois
mois. La santé de mon mari ne lui permet plus de rester dans cette
maison devenue trop inconfortable pour lui malgré les nombreux
aménagements, nous devons donc quitter le paradis pour rejoindre la
ville qui l'a vu naître, où il a exercé sa profession et qu'il
retrouve avec plaisir... ce qui est très loin d'être mon cas, ce
qui explique mon état même si je ferais n'importe quoi pour qu'il
se sente bien et en sécurité! Quand nous avons trouvé
l'appartement de ses rêves, son moral est revenu de plus en plus
fort, le mien suivait le chemin inverse. Reste à vider la maison, se
séparer de souvenirs qui ont fait notre vie commune depuis si
longtemps, c'est un vrai déchirement... Je commence à sortir de
mon état de sidération, la maison se vide lentement, un nouveau
style apparait, le Louis Caisse, pas mon style du tout ! Je
demande pardon à celles et ceux, nombreux, à qui je n'ai rien dit,
que j'ai même envoyé promener, qui vont découvrir aujourd'hui la
raison de mon long silence. Mon chagrin était trop fort et je ne
supporte pas me donner en spectacle, j'avais même délaissé le thé qui n'avait plus de saveur, c'est dire.
Ciel gris et triste ce matin.
Il y a peu de place dans mon cocon, mais mes cochons mignons ont
gardé la leur.
Avant de continuer à lui donner le style Louis
Caisse, je savoure un Kyo-Bancha me rappelant de superbes
moments passés dans un petit coin du Japon... Et bien sûr, je voudrais remercier les
quelques amis à qui j'ai dit mon désespoir parce qu'ils
s'inquiétaient trop de mon silence, je vous suis tellement
reconnaissante, et c'est promis, on se reverra bientôt ! Je
termine ici ce billet, je ne sais pas encore quand je reviendrai mais
vous êtes dans mon coeur, n'en doutez pas !
5 commentaires:
Tu vas mieux qu'en juillet, tu tiens le coup. Aucun doute que tu reviendras ici maintenant que tu as promis. Et merci pour ce billet d'automne. K
Soulagée de te lire...
Comme tout cela a dû être terriblement difficile...
Courage pour ton installation.
Je t'embrasse bien fort.
Coucou.... Super si ça va... 😘
@ Kris: merci pour ton gentil commentaire, comme tu dis si bien je tiens le coup, mais ai-je le choix?
@ Martinelle: merci à toi aussi pour tes encouragements, cela fait tant de bien les paroles de réconfort!
@ Fabienne: court et bref, je sais que tu es très occupée ce mois-ci mais je t'attends en novembre!
@ vous trois: bons thés, je vous embrasse!
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