Quand deux de mes indissociables passions remplissent mes journées...

Que le temps passe vite ! L’hiver me paraît moins insupportable, à part un jour, je ne ressens plus cet état larvaire… mes neurones s’habitueraient-ils ? Je n’ai plus envie de rester sous ma couette, direction mon cocon

pour admirer ce ciel teinté de rose pâle. Petit-déjeuner rapide et retour dans mon salon blanc-thé où ne reste de cette période que j’aime tant que ce pointsetta qui se défeuille de plus en plus, les plantes souffrent en hiver par manque de lumière, je connais bien ça… En relisant le contenu d’un de mes moleskines, je suis tombée sur cette belle phrase, très inspirante : "Nous n’avons après tout que quelques années à passer dans ce mystère qu’est la vie, autant l’éclairer par un peu de beauté, de passion, d’amusement". Je n’ai pas noté l’auteur mais je suis certaine qu’elle est de LUI ! 

Mon occupation ce matin sera la ré-relecture de ce petit livre, un de ses derniers. Dans la tasse, un Dong Ding, cadeau de ma chère belle-fille infusé dans une de mes premières théières de lecture. D’habitude j’y mets du Darjeeling mais j’avais envie de Oolong malgré l’heure matinale alors qu’ils sont plus mes thés d’après-midi… 

Tout est dit (ou presque) dans la quatrième de couverture. A la première lecture de ce petit livre, j’ai eu l’impression d’être comme le petit Poucet ramassant les petits cailloux semés par Jean d’O, chacun représentant des pistes de réflexion pour essayer de cerner cette insoluble question: "qui suis-je, où vais-je, dans quel état j’erre ?" Chaque petit caillou est un mot et avec lui, on suit la pensée du grand homme, par exemple, de mémoire, : "le secret, l’énigme, le mystère, les nombres, la lumière, la pensée, la liberté, la vie, l’histoire, la vérité, Dieu". Ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’en lisant (à voix basse) J’entends sa voix, c’est jubilatoire… Ce cours particulier, d’un Maître si brillant à une élève subjuguée se termine par Dieu, son obsession depuis toujours : "Il nous reste cinq minutes. Nous pourrions aborder le problème de Dieu. (…) Parler du temps était imprudent. Parler de la vérité n’était pas loin de l’imposture. Parler de la pensée n’avait rien de raisonnable. Parler de Dieu est une faute et une erreur. Dieu est ce qu’il y a avant, ou après, ou plutôt en dehors de cet espace et de ce temps qui sont les cadres de la pensée. Il est au-delà de notre pensée débile et de notre monde éphémère". Ce petit bijou est terminé pour cette fois, la théière est vide, j’ai une folle envie de cuisiner, un autre univers ! 

Elle est arrivée jusqu’ici, je pense à Kris qui aime ce genre de tableau 

mais je suis certaine que ces quelques millimètres ne lui suffiraient pas et je me demande si je verrai les traces de l’une ou l’autre mésange que je ne vais pas tarder à nourrir ! 

Théière assortie au temps, elle infuse un Grand Yunnan impérial qui réchauffe le corps et éveille l’esprit. Et me rappelle de beaux souvenirs de goûters avec mes petits-enfants! La minuterie vient de retentir, direction la cuisine. J’ai pas mal cuisiné ces deux derniers jour, tout est mis sous vide, 

ce dimanche, je vais pouvoir me consacrer à deux de mes indissociables passions. 

A commencer par Suisen, la suite de ces petits fascicules qui vont par cinq : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/12/decembre-na-encore-que-6-jours.html. 

Mais en lisant la quatrième de couverture, j’y renonce, il ne m’attire pas, j’attendrai la suite (pas encore parue) avant de m’y coller… 

Je passe donc à RYOKAN, moine errant et poète de Hervé Collet et Cheng Wing Fun. 

La quatrième de couverture m’invite à pénétrer dans cet univers de simplicité, voire de dépouillement… 

A la grisaille de ce matin succède un ciel plus lumineux, 

Mon thé de lecture est tout choisi, ce sera un Genmaïcha infusé dans cette théière Esprit zen, en harmonie avec le contenu du livre. D’où vient-elle ? Je l’ai depuis très longtemps, je ne me souviens plus où je l’ai acquise…  C’est avec un émerveillement gourmand que je parcours ce livre de sagesse, 

avec parfois un sourire, je vous laisse trouver les deux phrases en question… Je n’ai pas tout lu, je le reprendrai quand j’aurai besoin de retrouver la zénitude, il est inspirant, reposant et en admirant les calligraphies, j’ai l’impression de voir les doigts agiles de ce grand homme maniant son pinceau avec art. La semaine prochaine, j’ai le projet de ranger la cave, ce n’est pas que cela m’emballe mais si je le mène à bien, je serai peu présente dans mon cocon. Cela ne m’empêchera cependant pas de préparer de quoi me donner de la force. 

Mon amie Fabienne me signale que depuis que j'utilise mon nouveau PC, elle a du mal à lire mes billets qui apparaissent très petits, j'ai agrandi le texte, j'espère que cela ira mieux maintenant...