jeudi 27 décembre 2012

Retour dans la vraie vie

Ce matin, je me suis réveillée trop tard pour prendre un thé avant mon rendez-vous.
 Je me suis rattrapée en revenant ! Un TUMSONG, ce thé du Jardin des cœurs heureux, griffé ThéÔdor.
 Premier thé, premier partage. Je l’ai bu à mon généreux donateur et à ma chère Fabienne qui, je l’espère est remise, c’est elle qui m’a offert la dernière création Beauvillé, ce magnifique "torchon", comme vous dites en France, chez nous, un torchon est une "loque à reloqueter" ou si vous préférez un truc pour "cocher" par terre… Après un litre de ce nectar, je me sentais prête à affronter les foules, je dois aller chercher de quoi cuisiner. Je suis un peu grisée par ce premier jour de liberté, et même s’il pleut, il fait très doux, cela revigore. Je veux passer l’après-midi dans ma cuisine, les recettes, que j’ai déjà testées, sont excellentes mais prennent assez bien de temps de préparation, qu’à cela ne tienne, je me sens en pleine forme !
La première, extraite de Thés, cultures, senteurs, saveurs d’Olivier Scala dont j’ai déjà beaucoup parlé, est un velouté de panais et crème fouettée au thé Wulong Dong Ding (page 140). Ce sont les ingrédients, la recette illustrée suit.
Préparer la crème fouettée. Verser 45cl de crème fleurette dans une casserole, ajouter 15 cuillères à café de Dong Ding et 2 pincées de sel,
porter à ébullition.
Laisser infuser 15 minutes à couvert.
 Je ne vous parle pas des parfums qui explosent dans la cuisine
 Passer au chinois et laisser refroidir 1 heure au frais. Pendant ce temps, préparer le velouté.
Eplucher 400 g de panais,
 Les couper très finement.
Faire fondre 25 g de beurre salé dans une sauteuse
et y déposer les panais.
Couvrir et laisser étuver 10 minutes.
Je préfère les faire revenir dans une poêle et les remuer de temps en temps.
Mouiller avec 20 cl de lait (j’ai employé du soja) et 60 cl d’eau.
Saler et laisser cuire encore 10 minutes.
Mixer, ajouter le jus d’un demi citron et passer au chinois (je ne l’ai pas fait, pour moi ce n’est pas nécessaire avec les panais). Ce qui suit n’est pas dans la recette, c’est ma touche perso :
J’ai rincé les superbes feuilles, je m’en servirai pour décorer.
 D’habitude, j’utilise du Dong Ding plus courant, mais je n’en avais plus, j’ai donc employé ce thé d’excellence griffé ThéÔdor. Je continuerai l’illustration de la recette ce soir. J’aurais voulu passer à la recette suivante – j’en avais prévu trois au total - mais j’ai un peu présumé de mes forces et mon mari qui me surveille de très (trop) près m’a intimé l’ordre de m’arrêter me rappelant que je suis convalescente et j’ai obéi, il n’en revient pas encore (je ne lui ai évidemment pas dit que je ne m’en sentais plus capable… très temporairement).
Un petit arrêt sur ma terrasse pour admirer ce ciel tourmenté
dans lequel domine le bleu, malgré les nuages noirs qui s’annoncent.
J’ai besoin d’un thé qui va me requinquer, ce sera cet Oolong au ginseng de Magie du thé, accompagné de petits cookies au gingembre et citron qui semarient très bien avec ce thé.
 Tout en relisant ce qui est dit de ce thé particulier, je me prends à rêver d’aller à Namur ce week-end, il faudra que je fourbisse mes arguments…
Et pour m’emmener en voyage, Tea travel. Le temps de savourer ce nectar, le bleu du ciel a fait place aux nuages noirs qui déversent de la grêle tonitruante... C’est maintenant l’heure du souper et l’achèvement du velouté. Je le réchauffe, et je continue la recette.
Lorsqu’elle est bien fraîche, monter la crème au thé en chantilly à l’aide d’un fouet électrique.
Répartir le velouté de panais dans des assiettes creuses chaudes et déposer au centre une quenelle de crème fouettée. On disait que c'était une quenelle...
Sauf que j’ai eu beau fouetter, la chantilly n’était pas suffisamment compacte pour en faire des quenelles, je me suis rappelé qu’il est quasi impossible d’obtenir ce résultat avec une crème light… Pas grave, c’est moins beau mais le goût y est, c’est le principal !
 J’attends maintenant le verdict. "Raffiné, saveurs subtiles, un vrai délice, à refaire" et mon mari n’est pas le genre à dire le contraire de ce qu’il pense, je vois d’ailleurs à son air qu’il est ravi. Ambiance joyeuse, j’ai plaisir à le voir déguster ce velouté et entendre ses commentaires entre chaque cuillerée. Je lui ai fait remarquer que je n’ai fait qu’exécuter une recette succulente. J’aurais mieux fait de me taire… Après les fleurs, vient le vase… "Oui, mais tu as passé trop de temps en cuisine après être sortie 2 fois aujourd’hui, n’oublie pas que tu es en convalescence et que ce que tu as eu est grave." Je ne supporte pas ce genre de discours paternaliste, même venant de mon mari. Alors, un peu perverse, je lui ai rappelé que si je suis si fatiguée, c’est de sa faute… Je passais la soirée bien tranquillement dans mon salon bleu-thé avec Jean-Sébastien … Bach, et une Tisane de l’Abbaye quand il m’a appelé me disant qu’on jouait Lawrence d’Arabie à la télé. Je n’ai pas résisté, même si le film avait commencé depuis plus d’une heure et que je ne l’ai vu que +/- 20 fois… Le film est toujours aussi long, j’ai été coucher après minuit. Je suis fascinée par le désert depuis longtemps et par Lawrence dont j’ai lu sa brique : Les 7 piliers de la sagesse. Je sens d’ailleurs que je vais le revisiter. Et je ne parle même pas des 2 acteurs principaux… Bref, une très longue soirée mais d’émouvants souvenirs.   Au cours du repas, je lui ai aussi rappelé ma façon de me soigner : c’est venu tout seul cela partira bien tout seul… Bref, le souper s’est terminé dans la gaieté. J'espère retourner en cuisine demain.

3 commentaires:

Fab a dit…

Comme ça fait grand plaisir de lire vos aventures culinaires Madame Thé , et aussi de lire que vous êtes guérie
Ce potage mais comme il est appétissant , biz depuis la route vers le pays du Comté

Lune a dit…

De retour du T42 où j'ai bu un Pu'er malheureusement banal, je viens faire un petit tour chez toi. Je souris en lisant un point commun de plus avec le fascinant Lawrence qui fut un des grands héros de mon adolescence. Je découvre aussi que tu as été souffrante et que ta force a dominé ces mauvais moments. Passe une fin d'année dans la sérénité et je te souhaite des découvertes théifiées et partagées avec nous en 2013. A bientôt peut-être? Lune

Francine a dit…

@ à Fab: pleure pas, tu en auras à ta prochaine visite, dans pas longtemps maintenant. Tu peux "comté" les jours.

@ Lune: quel bonheur de te lire! Non pas à bientôt peut-être, à bientôt certainement!