Il y avait donc un problème au niveau de la cheminée.
Voilà
ce que les techniciens en ont retiré… Les restes des nids de choucas des 3
dernières années ! Il a donc fallu choisir: cuisine ou nids... il n’y aura malheureusement
plus de choucas, dommage.
J’infuse à nouveau ce Bai Mu Dan griffé Terre de Chine et seules les très
subtiles saveurs et le parfum délicat apparaissent. Mais ici, un petit
accident : en voulant ouvrir la fenêtre pour immortaliser un ciel
magnifique, je laisse tomber mon appareil photos. D’habitude, j’enroule
toujours la jugulaire autour de mon poignet mais distraction sans doute… J’ai
tout de suite voulu prendre la photo du ciel, mais le cache protégeant
l’obturateur a refusé de s’ouvrir. J’avais beaucoup de choses à faire, je ne
voulais pas m’énerver, j’ai laissé l’appareil, ce qui ne m’a évidemment pas
empêchée de savourer des thés entre 2 tâches n’nécessaires mais pas très
excitantes.
Ce matin, j’ai eu envie d’un Houjicha de chez Tamayura Infusé à chaud mais aussi à
froid, il accompagnera le repas de midi.
En allant à la place de mon
village, je tombe en arrêt sur cette surprenante enseigne et surtout le logo.
Je suis bien à l’avance, je décide d’y entrer : un tearoom ici...
Je parcours la carte des boissons mais seules les 2 dernières lignes
me parlent : Teekannetje (verschillende sorten in theedoos) que l’on peut
traduire par petite théière (différentes sortes de thé en sachet) et verse
muntthee = thé à la menthe fraîche.
Je devais être soit très naïve soit très optimiste mais je
ne m’attendais pas du tout à tomber de si haut.
Tant pis, j’assume mais je
choisis le ce qui me paraît le plus supportable, de l’églantier, "a
moment to relax", accompagné de lait, de sucre, d’un petit morceau de
cake maison et de chocolat. Si l’accueil est très souriant, la jeune serveuse
charmante, la carte très fournie en petite restauration salée et sucrée, le
lieu, ouvert depuis mercredi, est bruyant, très fonctionnel mais sans âme,
dommage même si je crois que cela peut être un endroit sympathique pour casser une
graine, quasi tout est fait maison. Retour à la maison, et un verre de Houjicha en attendant mon invitée de
marque.
Je commence à m’inquiéter, Sabine n’est toujours pas arrivée, pour
tromper l’attente, un autre verre au soleil sur la terrasse de la cuisine et un
peu de lecture. A 1h20, toujours pas de Sabine, mon mari propose de commencer
le repas.
Un petit mot sur le dessert : 2 glaces, l’une au Matcha, presque "banal", et
l’autre un essai : Aigle noir, du Cha-Hû-Thé un
Pu Er aromatisé aux fruits rouges entre autres, très belle réussite d’après
Xavier, je n’ai pu l’apprécier, je suis trop stressée. Et un coulis de fraises
(belges) fait maison. Et toujours pas de Sabine, je commence à être réellement
inquiète. Ma chère Fanou vient nous chercher, j’ai dû aller chez l’ophtalmo et
pas question de conduire pour le moment.
Direction Louvain-la Neuve, dans
un lieu mythique… Je suis rassurée par Jing, Sabine vient de l’appeler, elle va
arriver.
En attendant, elle me raconte en quelques mots son séjour à Taiwan.
Dans ce lieu magique qu’habite son Maître de Thé, LE paradis, elle rayonne en
en parlant, un vrai bonheur de l’écouter, raisonne encore en moi une de ses
phrases décrivant l’esprit qui anime ceux qui fréquente ce lieu :
"Cœur à cœur comme l’enfant qui vient de naître, sans masque". Merci
chère Jing de partager cela, j’ai été encore plus touchée que les fois
précédentes, ce qui n’est pas peu dire.
Elle me montre aussi ces 2
merveilles,
elles ne sont malheureusement pas pour moi… cette fois-ci,
mais ce n’est que partie remise !
La voilà, celle qui m’a fait trembler, Sabine m’avait envoyé un mail ce matin
pour me prévenir d’un changement de programme, sauf que je n’ai pas regardé mes
mails ce matin. Ce que nous avons vécu pendant près de 4 heures est indicible.
Entièrement dans l’instant,
concentration intense.
Emotions
gustatives.
Et pas que...
Mi
Xiang Oolong.
Il est loin d’avoir tout donné encore, je l’infuserai à
nouveau demain soir après une autre journée qui sera également flamboyante
parce qu’évidemment avec sa générosité naturelle Jing me l’a offert. Il y en
eut 5 autres mais je vais arrêter ici pour ce soir, trop d’émotions impossibles
à traduire sans les appauvrir, sans trahir ces moments tellement forts,
tellement à la fois hors du temps et entièrement dans l’instant. Ravie de
t’avoir revue chère Sabine et dans ce lieu entièrement consacré l’esprit du thé. Quant à toi Jing, je n’ai
pas de mots pour te dire ma reconnaissance, chacune de nos rencontres est un
tel enrichissement, tu ne transmets pas un savoir mais ce que tu es et vis
intensément et cela rejaillit sur moi de manière telle que je me sens
différente à chaque fois. Comme tu l’as si joliment dit, le thé est un très bon capteur, il reflète notre personnalité. Ta
belle âme a enrichi la nôtre cet après-midi. MERCI.
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