jeudi 22 août 2013

A propos de compensation

Il fait magnifique ce matin, et très doux. 
Retour vers ma passion avec ce Long Jing d’excellence de chez Terre de Chine
Les feuilles sèches au parfum végétal sont comme cette nature, composées de verts profonds. Ce premier thé va accompagner mon temps de méditation dans ce jardin, endroit privilégié de ressourcement. 
Première infusion d’une belle couleur vert jade. 
Le deuxième passage donne cette même liqueur verte à la saveur sucrée et ces notes végétales caractéristiques. 
Après une troisième infusion tout aussi douce, 
les feuilles vont se dorer au soleil après s’être baignées dans leur mère l’eau. 
Après la méditation, la lecture avec du Genmaïcha en sachets griffé Tamayura. Cela, c’était le projet, mais l’Astre a eu sur moi un effet soporifique, je me suis endormie. 
Il faut dire que j’ai passé une nuit blanche, en grande partie sur ma terrasse, c’était la pleine lune hier, la lune aussi me fascine et puis j’ai dû être sorcière dans une autre vie…  
A mon réveil, j’ai infusé une 2e fois ces sachets 
et cette fois je continue ma lecture. 
Le long Jing grillé va rejoindre les autres belles, les petits ruisseaux ne font-ils pas les grandes rivières ?... 
Ce soir c’est dans ce lieu magique que je terminerai cette journée de compensation… J’y ai invité ma chère Fanou, je voulais absolument qu’elle fasse la connaissance 
de Source de Lumière et de ses trésors. Dès l’entrée, Source de Lumière nous présente 2 de ses amis du thé, Aigle Rouge et Vieille Galette de 1910. On pourrait être étonnée du nom donné à cette charmante jeune fille sauf quand on sait qu’elle porte le nom d’un Pu Er mythique et hors de prix. Nuage blanc se joint à eux pour nous offrir un premier chant à la gloire du thé et de sa magie : grâce à cette boisson, il n’y a pas d’obstacle de pays, de "race", de barrière, les bons thés existent pour l’amitié du monde. 
Le premier thé est Aigle rouge
Je ne parlerai plus de ce thé, je l’ai déjà décrit entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/08/le-jour-dapres.html mais plutôt des beaux gestes 
et les attitudes 
qui sont liés à cette dégustation. 
Concentration intense 
avant d’y porter les lèvres et de savourer l’excellence. 
Ces feuilles ne ressemblent à aucun autre thé vert, ni thé tout court d’ailleurs. Mais plus à des céréales dont elles ont le parfum. 
Deuxième thé, l’Oriental Beauty (un de mes Oolongs préférés). 
Jing nous a fait deviner ce qu’il y avait dans nos tasses. 
Personne ne l’a reconnu, même moi qui pourtant le connait bien, plus sucré, plus onctueux mais excellent ! 
Les feuilles par contre ne laissent plus planer le doute. 
Qu’est-ce qui a bien pu faire qu’on ne l’ait pas reconnu ? 
Un deuxième Oriental Beauty, thé de concours qui a obtenu un 2e prix. 
Ces superbes feuilles ont donné un nectar exceptionnel. 
Et revoilà Vieille Galette, elle entonne cette fois le Frère Jacques chinois, si l’air est le même, les paroles parlent de 2 tigres, un sans oreilles et l’autre sans queue, qui court le plus vite ?... Fou rire assuré ! La photo est assez nulle, comme beaucoup d’autres mais je suis tellement prise par cette extraordinaire ambiance que je suis dans un état second…  
Mais  ce qui a bien fait rire l’auditoire aussi, c’est quand Jing nous a raconté que c’est après avoir chanté (faux d’après elle) Frère Jacques en français que son Maître de thé lui a donné son nom de thé, Source de Lumière. 
Elle était hilare en nous contant cela. 
Après cette surprenante révélation, une pause, j’en profite pour admirer cette théière carapace de tortue. 
C’est Aigle Rouge cette fois qui, de sa voix chaude, entonne un autre chant, c’est mélodieux et même si on ne comprend pas, on est sous le charme. 
Nuage blanc le suit, je suis toujours aussi impressionnée par son expression, elle vit vraiment sa chanson. 
Jing nous prépare maintenant l’Elixir de longévité, il me rappelle d’autres moments hors du temps ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/07/comment-dire.html
Il est classé dans les Oolongs, mais pour moi, il a clairement des notes de Pu Er, et de caramel. 
J’ai beaucoup aimé les échanges avec Fanou qui a un nez beaucoup plus développé que le mien. 
Quand j’ai demandé à Jing comment expliquer ces notes particulières, j’ai obtenu une réponse bien d’elle : c’est la technique alchimique taoïste, j’ai beaucoup aimé. 
Un "vrai" Pu Er cru de 2007, maintenant. 
Grande concentration de Jing 
et c’est Nuage Blanc qui emplit nos tasses. 
Que nous réserve ce "liquide" ? 
Sensations 
olfactives 
et grand sourire de contentement 
avant la dégustation de ce vrai nectar. 
Vieille Galette et Aigle Rouge nous offrent un dernier beau duo. 
Les infusions se succèdent dans une ambiance chaleureuse et très gaie. 
Vieille Galette nous offre une dernière chanson. Elle et Aigle rouge regagnent Pékin vendredi. 
Nous nous sommes quittés des étoiles plein les yeux et en rentrant je suis allée sur la terrasse sur la terrasse, j’avais rendez-vous avec elle. En la regardant, je pense à tous ces échanges si riches avec ces passionnés de thé, nous parlons vraiment la même langue... Ce soir, avant de rédiger mon billet, j’ai reçu un superbe mail de ma chère Fanou, elle ne m’en voudra pas d’en copier quelques extraits qui résument ce qu’elle a vécu chez Source de Lumière : "Un rapide petit message pour te dire encore merci pour cette soirée. Ajouté au bonheur de te revoir, il y avait cette découverte de cet endroit magique de Bruxelles et de merveilleuses rencontres. J'étais fatiguée avant d'y aller et je suis revenue certes toujours aussi fatiguée, mais sereine, et plein de saveurs dans la bouche. Je voudrais savoir si tu accepterais de me donner le mail de Jing. Je voudrais non seulement la remercier (elle et ses amis) de ce moment partagé, de sa générosité, de sa beauté intérieure. Pendant 2 heures le temps et les tracas de la vie quotidienne se sont arrêtés aux portes de son magasin. Sans chichis ni superflus elle a partagé sa passion et offert avec une grande générosité un peu d'elle. Tu ne peux pas savoir comment la simplicité du moment m'a fait du bien! Je voudrais aussi qu'elle m'autorise à réutiliser cette phrase qu'elle a dite et que je trouve si belle: " Les bons thés existent pour l'amitié du monde". En une phrase elle a su résumer mes ressentis depuis que j'ai  eu la chance de découvrir le thé. Et je me rends compte que j'ai encore tant à découvrir, rencontrer, apprendre, savourer. Pour mon cerveau sans cesse en ébullition, c'est une belle perspective. :-)" Je trouve ces mots si beaux, ils reflètent vraiment ce que chacun de nous ressent à chaque passage dans ce shangri-la. Et tant que j’y suis, je rajoute la fin du message : "P.S. J'avais oublié de te donner hier le message des 2 bandits: "Même si mamie Francine ne nous a pas invité à goûter les thés, dis-lui qu'on l'aime quand même". Non ma chère Fanou, ce ne sont pas des bandits mais mes Twins chéris, j’ai hâte de les revoir !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour cette excursion nomade du thé à Bruxelles:)))
merci de nous faire découvrir votre passion

(d'un conteur-ermite des routes du Canada qui se prépare à vagabonder la Belgique l'été prochain))))

www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com

sur google
Simon Gauthier, le vagabond céleste

LÈVE-TOI PÈLERIN
dormir
sous le pont de Gatineau, une nuit froide de neige
même pas de sac de couchage, du noir au beige

gémir
en p’tit bonhomme, les g’noux dans l’manteau
le nez sous l’gilet, là ou c’est chaud

grandir
contre le mur de ciment se faire si petit
que son coeur en devient firmament

s’ennoblir
au point ou l’on devient soi-même
un immense pays entre deux océans

REFRAIN

la bonte l’humilité, l’humanité
comme vêtement de vie

lève-toi pèlerin
même si t’as froid même si t’as faim

ensemence ton pays d’un rêve
pour les jeunes de demain

ta guitare à la main
marche marche les chemins
ne triche pas ton rêve en douce
en faisant du pouce

quand un jeune t’embarque
écoute le jusqu’au matin
parce que son rêve à lui commence
là où finit le tien

TURLUTTE

COUPLET 2

manger
quand on t’a ramassé pour t’emmener souper
dans l’espoir d’une belle soirée
par ta guitare endimanchée

s’laver
la route c’est accepter
d’ètre sale en dehors
d’ètre propre en dedans
en s’guettant

s’coucher
avoir honte de ses peurs
quand y a tellement d’êtres humains
qui ont pas l’choix d’avoir peur

s’éveiller
soudain en pleine nuit
s’enfuir sans faire de bruit
après avoir écrit merci

COUPLET 3

vaciller
dans un café internet, recevoir un courriel
d’un ami de jeunesse, qui veut t’immortaliser
d’un geste bien intentionné

créer
une chanson chaque nuit
parce que la veille ce que t’écris
semble s’être évanoui

dessiner
entre ta voix et tes lèvres
tous les cris des humains
qui ont choisi d’aimer
même s’ils sont mal aimés

rêver
qu’après sa mort peut-être
de milliers de jeunes en mal d’être
reprendront ton épopée
vers ce pays oeuvre d’art à créer

FINALE
la bonté, l’humilité, l’humanité
comme vêtement
d’aimer

Pierrot
vagabond céleste

Francine a dit…

Merci vagabond céleste pour ce long poème si personnel. N'hésite pas à me contacter quand tu seras en Belgique, entre vagabond et nomade nous aurons certainement des choses à partager...