Que faire en hiver?...

Dernier jour de froidure, du moins si le calendrier dit encore vrai, ce soir les 3 compères Mammert, Pancrace et Servais disparaîtront pour un certain temps.

Le ciel est trop gris, trop triste, trop cafardeux pour l'immortaliser. Par contre les cosmos et les rhododendrons... Ce sera un journée cocooning.

Et le rituel-santé pour débuter, Essence de pollen de fleurs de théiers et 3 étrangetés

en admirant les "restes" de la soirée d'hier : le Hojicha maison réalisé avec le thé de Kyushu griffé ThéÔdor un deuxième essai tout aussi goûteux que le premier ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/05/suite-et-fin-de-la-preparation-de.html et le Xing Fu, ce Pu Er 1980 griffé Source de Lumière.  Déjà le monde de l'excellence s'ouvre à moi...

Envie de lecture pour remplacer mes envies de jardinage, il fait trop froid. Ce sont les catalogues de 2 des magnifiques expositions consacrées à la culture chinoise pendant l'année de le Chine en France, il y a 10 ans si ma mémoire est bonne.

Et bien sûr un thé de lecture, il est taïwanais, c'est un Dong Ding d'automne, cadeau de la maman du petit dragon d'eau pour Noël : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/01/emotions-gustatives-mais-pas-que.html. Il sera certainement différent en grande théière mais aura de toute manière, cette saveur particulière du lien qui m'unit à ma chère belle-fille dont la tante, une de ces fées aux doigts magiques, a cueilli ces feuilles. Souvenir ému de cette belle rencontre, vivement que j'y retourne. Pour la énième fois, je feuillette les pages de ce catalogue et je ne parviens toujours pas à imprimer les informations, trop détaillées en ce qui concerne les repères historiques et pas assez quand il s'agit de développer la pensée de Kongzi, le nom chinois de Confucius. Cela ne m'empêchera pas d'y revenir encore et encore, j'y découvre à chaque fois des informations qui me parlent. Je me rappelle aussi cette fabuleuse exposition et en particulier le film qui y était projeté, je l'ai vu 4 fois et j'ai regretté qu'il n'existe pas en DVD. Un bémol, pas un mot, pas une allusion au thé... Et une citation me revient, montrant que je suis loin d'appliquer les principes de ce sage : "Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu".

Cet après-midi, il fait toujours aussi frisquet mais le ciel a changé de couleur. Ce n'est pas encore le temps thé vert, encore que...

Tout est prêt, c'est vrai que la boîte griffée ThéÔdor en contient, c'est le Thé de Kyushu qui va bientôt se transformer.

La transformation peut commencer.

Déjà après quelques secondes seulement, le parfum se dégage et cela avant même l'apparition de la vapeur.

Il devient plus présent maintenant à tel point que mon mari déboule dans mon cocon, croyant que quelque chose avait pris feu.

Il n'en est rien, je surveille attentivement ce qui sera bientôt un Hojicha maison.

Elles sont prêtes à présent. Parfum de céréales.

Une eau à 90° arrose maintenant ces feuilles transformées.

La saveur du breuvage est légèrement plus prononcée que celle d'hier et avant-hier, je ne perçois plus les notes de noisette ni de châtaigne, peut-être l'ai-je fait griller un peu plus longtemps ? C'est ce que j'aime dans cette "création", à moins de peser les feuilles et de chronométrer la torréfaction, chaque essai est différent. Et pour répondre au mail de Valérie, le poêlon vient de chez Tamayura, tu peux le commander ici : http://www.tamayura.fr/ . Ou alors téléphoner à Olivier Leclerc pour prendre rendez-vous. Je l'utilise très régulièrement, un vrai plaisir et de surprise à chaque fois.

Avant de quitter mon cocon pour aujourd'hui un dernier regard sur d'autres belles, des fleurs cette fois en espérant que demain, il fasse plus chaud, j'ai des envies de jardinage.