Passionnée par le thé,je souhaite partager cette passion: ce qu'est le thé pour moi, comment j'ai commencé, mes coups de coeur théophiliques, mes rencontres, mes lectures, bref mon quotidien avec le thé
Ce
vendredi matin, ENFIN, je peux à nouveau me servir assez
correctement de ma main droite ! Eh oui, mon "exploit"
de Planckendael a encore laissé quelques séquelles. Et pourtant la
semaine avait très bien commencé : mardi soir, je recevais mon
amie Catherine, revenue de son île fétiche, et son adorable fille,
nous avons pris un cocktail Perseus sur la terrasse du jardin,
j'avais immortalisé ces moments mais sans carte mémoire, il n'en
est resté aucune trace...
Ce qui est resté par contre, c'est
son superbe cadeau, merci chère Catherine, je reconnais bien là ta
générosité : je commande du sel d'Oléron et une crème au
caramel-beurre salé... et je les reçois en cadeau, tu ne changeras
jamais !
Je savoure le reste de ce cocktail Perseus-jus
d'orange sur ma terrasse en me rappelant nos beaux échanges,
la
tête dans les étoiles, au propre comme au figuré.
Ce mercredi,
réveil aux aurores, j'ai encore du travail en cuisine.
Mais
avant, une tasse de Temide chez Cannon,
en feuilletant quelques
pages du cadeau pour les 4 ans de petit Georges. J'espère qu'il aura
autant de joie à découvrir son contenu... Je me souviens encore du
mien, il y a quelques années déjà : Mon premier Larousse en
couleurs : un grand livre cartonné dont rien que la couverture
me fascinait : 2 enfants assis dans l'herbe, quasi cachés
derrière un grand livre rouge, l'herbe était parsemée de fleurs,
de papillons et je crois de coccinelles également. Mais il est temps
de terminer le repas, je suis très en retard après ma folle soirée
d'hier, j'étais trop fatiguée pour continuer.
En achevant
l'entrée, je commence à ressentir des décharges électriques dans
la main droite, je vais donc limiter les préparations suivantes.
Mes invités arrivent heureusement avec un peu de retard, on prend
l'apéritif à table : pour les grands ce sera un gaspacho et
pour petit Dragon, un jus d'oranges "je préfère le jus
d'oranges parce qu'il est plein de vitamines C" Eh oui, avec
lui plus rien ne m'étonne !
Les deux responsables de cette
évolution langagière mangent tranquillement l'entrée, et Claude
m'a dit qu'il était encore plus performant en mandarin. Un peu plus
tard, il échange quelques mots en Anglais avec sa maman...
L'unijambiste linguistique que je suis est pleine d'admiration !
Je peaufine le plat chaud, du quinoa sauce au lait de coco et amandes
et en voulant le photographier, je laisse tomber mon appareil photo,
pas de très haut heureusement, il n'a rien mais impossible de
continuer à me servir de ma main. J'essaie de faire bonne figure à
table mais je commence à avoir peur pour l'avenir, après
Planckendael, j'ai respecté à la lettre les conseils de mon
neurologue, je ne comprends donc pas.
Seuls les commentaires du
petit Georges me réchauffent le cœur, ce qui n'est pas très
difficile... Dont celui-ci :"il faut compter jusqu'à
dix avant d'avaler la nourriture sinon on ne digère pas bien", bien voyons!
Un dessert simple et de saison pour suivre.
Si petit Georges
parle beaucoup pour notre plus grand bonheur, quand il écoute sa
mimique en dit long sur sa concentration.
Et quand il ne
comprend pas, il demande des explications pour les classer dans son
petit cerveau déjà très rempli.
Mais très vite l'espièglerie
retrouve sa place ! Il voudrait maintenant aller au jardin
chercher des petits bâtons pour fabriquer un bateau mais je dois
malheureusement refuser, j'ai trop mal mais sa maman y est allée. Je
suis assez désespérée , c'est quasi la dernière fois qu'on se
voit et je suis bien incapable de répondre à son souhait. J'avais
les larmes aux yeux quand il est revenu, je lui dis que je suis
triste parce qu'il va bientôt repartir et il a eu une réponse qui
m'a émue au-delà des mots : "je vais aller te cueillir
des fleurs en souvenir de moi", ce qu'il a fait. Un jeudi gris
et triste, moment de déprime en pensant à ce monde qui marche sur
la tête, jusqu'à deux coups de fil qui m'ont rappelé que la vie
est pleine de petits bonheurs...
Ce vendredi ma main me fait
moins souffrir, c'est sous un ciel nuageux que je retrouve mes
rituels :
thé, un Orange Valley,
musique :
Mélodies et romances de Tchaïkovski, (le baryton est un ancien
collègue).
Tandis que je savoure ce breuvage par petites gorgées
gourmandes, je me demande comment se portent les plantations dans
cette région, j'ai lu en effet que des pluies torrentielles
s'étaient à nouveau déversées sur cette région, comme ce qui est
arrivé à cette plantation le jour qui a suivi la cueillette... je
n'ai pas la réponse.
Avec une autre théière, je parcours les
Fleurs du Mal. J'avais 17 ans quand j'ai découvert ce monde fabuleux
des mots qui assemblés par le don de ces poètes leur donnent une
musicalité qui touche l'âme, c'était l'avant-dernière année des
Humanités consacrée à la poésie dont elle portait le nom...
Plongée nostalgique dans mon adolescence pas vraiment à mon goût,
éducation trop rigide, c'est la lecture d'abord et la poésie
ensuite qui m'ont permis de m'évader de cet univers de règles et de
dogmes au risque de me perdre... En avalant ma dernière gorgée, je
pense à ma chère Catherine dont c'est aujourd'hui l'anniversaire !
Il est temps de quitter ce lieu et mes souvenirs pour effectuer
quelques tâches beaucoup plus terre-à-terre.
Ce soir, retour
dans mon cocon pour infuser ce Hojicha griffé Azumaya.
Le ciel
est un peu tourmenté mais avec une petite laine, la température est
supportable.
Je vais passer la soirée avec un autre poète,
Arthur Rimbaud, un de mes préférés à l'époque avec son "alter
ego" Paul Verlaine. C'est clair qu'à l'époque on n'insistait
pas pour ne pas dire on ne parlait pas de leurs relations
tumultueuses, "normal" dans les écoles catholiques où
l'index était encore de règle (une de plus).
En me remémorant
tout cela, je jette un œil sur ce ciel qui commence à s'assombrir,
d'autres poètes me reviennent: Paul Valéry, Valéry Larbaud, Gérard
de Nerval, Lamartine pour ne citer que ceux qui m'ont marquée à
l'époque. La seule chose qui m'énervait vraiment, c'était
l'explication anatomique qu'il fallait donner à chaque ver, je n'en
voyais pas vraiment l'intérêt et cette façon de faire cassait la
musique des mots...
Cette fois-ci, il est temps de rentrer, les
premières gouttes sont tombées. Une belle journée s'achève, je
veux que ce soit la première d'une longue série...
Cette
nuit le ciel est tombé sur la terre avec fracas : des éclairs
transperçaient le ciel accompagnés du tonnerre et d'une pluie
torrentielle pour le bonheur de la végétation. Beau spectacle que
ce son et lumière avant de rejoindre les bras de Morphée.
Ce
matin, le ciel garde la trace de cette nuit agitée, brumeux, il fait
grise mine.
Le thé est tout choisi, ce sera le Millikthong
griffé ThéÔdor distribué par Cha-Hû-Thé. C'est le troisième
que Timothée m'a fait découvrir à Louvain-la-Neuve il y a deux
mois déjà, dans mes souvenirs, c'est comme si c'était hier !
Tandis qu'infuse ce nectar, retour en arrière :
Dès
l'ouverture de la boite, le parfum typique des Darjeeling de
printemps me donne envie de connaître ce que ce thé dont je n'ai
jamais entendu parlé a dans les feuilles...
J'ai suivi les
conseils de dégustation indiqués sur le sachet : 90° pendant
3 à 4 minutes, les paramètres d'infusion et la grandeur de la
théière sont différents. Vais-je retrouver les émotions
gustatives ressenties lors de ma première fois ? Si la couleur
est plus prononcée et la saveur plus puissante, j'ai des frissons de
bonheur en savourant cette première tasse. Retour à Louvain-la-
Neuve.
La liqueur est brillante, d'un bel oranger
Après une
première infusion dans 20cl d'eau à 80° pendant 50 secondes, les
belles se sont déjà bien ouvertes.
Deuxième passage, une
légère astringence pique le bout de la langue,
les suivantes
ont des notes de raisins blancs (pour mon palais du moins), et
toujours cette agréable astringence.
Bonheur de ce beau
partage, MERCI cher Timothée.
Même les meilleures choses ont
une fin...
J'emporte avec moi ces trois nouveautés, et les
souvenirs émus de notre rencontre. Je n'ai pas choisi ce thé au
hasard, c'est avec une intense émotion que je veux célébrer
l'anniversaire de cette maison d'excellence, fondée il y a 14 ans
cette année, en juillet si ma mémoire ne me fait pas défaut... Je
l'ai découverte en avril 2003, ce fut un coup de foudre et le début
d'une belle histoire. Coup de foudre pour le lieu, cette vieille
crèmerie dont j'ai déjà abondamment parlé, devenu un
incontournable lors de mes séjours à Paris. (A l'époque, les
autres étaient Thé de Chine, Terre de Chine, Chajin, L'artisan de
Saveurs, et Mariage, là où à commencé ma passion. C'est mon mari
qui m'a fait découvrir cette maison au retour d'une visite à
Giverny
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html
Je
ne savais pas alors que des années plus tard, c'est tout près de ce
village que mes pas éblouis me conduiraient :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/debuts-flamboyants-de-ce-periple-si.html
Comme je ne peux malheureusement plus aller aussi souvent à Paris,
je pensais aller fêter cet anniversaire au Fossé fleurimais
Planckendael a encore laissé des traces, je revisiterai donc ces
souvenirs ici pendant tout le week-end.
C'est avec ce Sencha Uraka que
je vais terminer cette matinée
aux sons mélodieux de cette
musique zen dont je ne me lasse pas, moment de méditation sur le bonheur de cette rencontre
qui m'a fait découvrir quelqu'un qui a pris une grande place dans ma
vie de passionnée de thé.
Mon gentil mari, "inquiet de
voir mon état de fatigue physique" (fatigue, oui mais pas inquiétant...) m'invite au restaurant.
De notre table, nous admirons ce beau lac, si reposant
sous
un ciel assez menaçant.
Le ciel semble s'éclaircir à présent, ouf.
Malgré de très bons moments dans ce lieu que nous aimons, j'ai hâte
de rentrer... j'ai soif !
Préparation de Petite Ourse en
thé glacé. Il se marie aussi très bien en cocktail avec des
oranges et des mandarines... mais il faut de la patience, 1 orange à
jus = 4 à 5 mandarines!:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/petite-recreation-la-tete-dans-les.html
. En attendant petit arrêt sur ma terrasse pour constater qu'il fait
très doux, que le soleil semble émerger d'un ciel encore trop gris
à mon goût.
Ces superbes boules de buis de chaque côté de
l'escalier d'en bas qui mène au jardin me font penser à d'autres
que j'ai hâte de découvrir (= message codé...) mais qu'elles ont l'air petites vu d'en haut...
En savourant
"ce parfum qui se boit" , je me remémore d'autres
merveilleux souvenirs, notamment ma première rencontre avec
Guillaume à la crèmerie : au premier regard, le courant est
tout de suite passé entre nous, j'en ai la chair de poule en y
repensant, cela ne se commande pas, c’est instinctif. Et
rarissime ! Depuis chacune de nos rencontres fut magique, j'ai
appris à connaître de tout près ce monde du thé qui remplit ma
vie depuis bien longtemps. Le sien du moins... Une des première
phrases qu'il m'a dite tout au début m'a surprise, intriguée :
"La seule façon de prendre un thé c'est de l'aimer".
Il ne parle pas comme dans les livres, pas de langage formaté mais
bien un amour, une vraie passion, je sentais l'âme de ThéÔdor dans
chacune de ses paroles. La différence entre les grosses entreprises
et l'artisanat ! Cette amitié profonde dure toujours, avec des
moments très forts comme ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/debuts-flamboyants-de-ce-periple-si.html.
Je n'avais avant visité qu'une seule entreprise, celle d'Olivier
Scala, à l'époque à Croissy dont je garde encore des souvenirs
émus. Chaque année je fête cet anniversaire, comme ici en 2012:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/une-journee-danniversaire.html
.
Ce soir, j'ai envie de Carpe Diem, même si cette mauvaise
herbe est à base de Rooibos (que je n'aime pas nature), je l'ai
choisi pour la description "insolente" qui me plaît
assez et me fait penser à ma chère grand-mère...
http://www.theodor.fr/fr/mauvaises-herbes/4-carpe-diem.html
Très parfumée, cette infusion me chatouille déjà
agréablement les narines.
Dehors, la lumière est belle sous ce
ciel bleu-gris, je sais où je passerai la soirée...
L'amitié
dépasse parfois les océans, MERCI chère Kris pour ce premier beau
cadeau, je bois à toi et à ta générosité, un jour peut-être
partagerons-nous une tasse, ou deux, ou trois !
Belle
lumière, soleil plus présent aujourd'hui, la journée sera belle.
Hier soir, j'ai trouvé sur mon mur FB une superbe photo représentant
une pluie d'étoiles filantes qui traverseront le ciel le 12 août
avec ce gentil message de ma chère Mich : "Je nous vois
bien boire un thé "Perseus de Theodor "en regardant la
pluie d'étoiles ? Bizouille". Elle avait craqué pour
la boîte et son contenu
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/07/intenses-retrolfactions-et-beaucoup.html,
c'est la seule qui me manquait mais je ne l'avais pas encore ouverte
J'ai choisi David Oistrakh, ce virtuose qui donne une âme à
cet instrument et sublime la musique comme l'Insolent parisien donne
une âme à ses créations... Il illustre très bien cette jolie
phrase vue à Bonnières: "A l'autre bout du monde naît un
jardin de thé. Nous lui offrons parfois un autre visage".
Je redescends sur terre pour marcher pieds nus dans la pelouse
encore imbibée de rosée.
Contrairement aux clématites, les
pois de senteurs sauvages sont très florifères mais ne dégagent
aucun parfum.
Préparation de J'aime à froid, ce sera mon thé
d'après-midi.
C'est sous un beau ciel bleu parsemé de nuages
blancs
que je le sirote avec des baies de gogi que j'ai fait macérer dans ce
même thé, j'ai vraiment hâte de pouvoir à nouveau cuisiner mais
mon bras droit a trinqué jeudi, il n'a pas aimé et me le fait
sentir ! En rangeant la boîte dans son alcôve, je repense à
l'évolution de celles de ThéÔdor dont j'ai parlé ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/dernier-jour-dun-mois-flamboyant.html
. Je n'ai toujours pas fait réaliser le panneau... Ma Puce, on doit
se voir ! Je vais terminer ici le récit de ce week-end, hommage
à Toi Guillaume et à cette équipe que tu veux humaine et
familiale. A très vite j'espère. Tout ce week-end, j'ai tutoyé les étoiles! La semaine qui s'annonce sera
chargée, il faut que je profite de mon petit Dragon et que je me
prépare à la séparation... Heureusement, j'aurai le thé et les
merveilleux souvenirs...
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