mercredi 3 avril 2019

Dans les montagnes jaunes...

Ce mercredi aurait dû être un jour sans... j'avais dentiste, mais un coup de fil providentiel a remis le RV à demain. 
C'est sous un ciel menaçant que j'apprends cette bonne nouvelle, la Nature a besoin d'eau, cela ne va pas tarder et c'est une autre bonne nouvelle. 
Nous ne sommes pas les seuls à prendre notre petit-déjeuner, 
depuis quelques jours, on entendait son cri mais il était toujours seul. 
Et voilà que ce matin, il est accompagné et tous les deux picorent les boules tombées de la mangeoire. Le ciel chargé déverse son trop-plein sous forme de brèves giboulées. 

Soulagé, il offre un beau tableau bleu et blanc.
C'est le moment d'infuser ce fameux Huang Shan Mao Jian, je ne connaissais que le Huang Shan Mao Feng, Pic duveteux des montagnes jaunes il faut que je sache ce que signifie Mao Jian. Les feuilles d'un vert tendre pour la plupart ne sont pas toutes roulées et ce qui m'étonne, c'est qu'il ne comporte quasi pas de duvet, est-ce cela la différence avec le Mao feng ?
Dans le zhong préchauffé, les belles se prélassent dans une eau à 80°, sauf une qui fait mine de s'échapper, cherche-t-elle à retrouver ses montagnes d'origine ? 
Mes deux bibles vont m'aider à parfaire mes connaissances... La liqueur, d'un jaune pâle, donne des notes très végétales. 
Pendant la deuxième infusion, je me remémore la jolie légende qui est liée à ce grand thé, "(...) Elle rapporte que deux jeunes qui s'aimaient éperduement virent leur amour contrarié par un riche propriétaire terrien qui, tombé amoureux de la jeune fille, voulut en faire sa concubine. Or celle-ci parvint à s'achapper mais découvrit que son bourreau avait tué et enterré son amoureux loin dans les montagnes. Elle finit par trouver la tombe et pleura si fort qu'elle se transforma en pluie, tandis que le jeune homme se muait en un beau théier". (in Portraits de thés page 67). 
La liqueur donne à présent des notes un peu marine, je n'avais pas détecté cela quand je l'avais infusée en théière : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/04/une-fois-encore-jai-tutoye-les-etoiles.html, c'est vrai que je l'avais trouvée un peu fade. 
Toujours pas d'explication sur Mao Jian. Pendant l'infusion suivante je change de Bible mais aucune trace de Mao Jian… 
Par contre Katrin nous dit que "selon le dicton local, la première tasse est la plus parfumée, la seconde la plus douce, la troisième la plus corsée". (in L'Empire du Thé, page 229). J'en suis précisément à la troisième que je trouve effectivement plus corsée, par contre j'inverserais les deux premières. 
Je continue les infusions et la lecture, Katrin explique en détails et avec précision l'origine et le traitement de ce très grand thé, mais aucune trace de Mao Jian. Le seul Mao Jian que j'aie jamais bu s'appelait Xin Jiang Mao Jian mais je n'en trouve pas trace sur mon blog et ni Katrin ni Lydia n'en parlent.  Cinquième infusion, tout aussi corsée avec en arrière-goût…
de l'asperge verte, très agréable sans aucune amertume. Beaucoup d'émotions gustatives une fois encore mais aussi celle que je ressens en admirant mes petits zhongs, ils viennent de chez Thés de Chine , conseillés par Vivien à qui j'avais expliqué que j'avais du mal avec les grands à cause de mes petites mains. 
Les Belles vont maintenant retourner à la terre et moi je vais achever Les pouvoirs du thé... Demain sera un jour sans mais je penserai à vendredi... A suivre !

Aucun commentaire: