mardi 10 septembre 2013

Une journée ordinaire comme je les aime...

La nuit fut très courte et agitée : pluie torrentielle, grand vent m’ont tenue éveillée longtemps. Fille de la tempête et du vent, j’aime ces éléments que d’habitude j’observe de ma terrasse. Mais ce que j’aime beaucoup moins est la fraîcheur de cette nuit, à peine 10°. C’est donc bien à l’abri dans mon cocon et avec un "scandaleux" Pu Er, que j’ai écouté le mariage de la pluie et du vent célébré par tous les arbres du jardin. 
Alors, après avoir procédé à mon rituel-santé, un peu négligé ces derniers jours, 
j’ai eu besoin d’un breuvage énergisant, ce fabuleux Matcha très corsé qui, en plus de me réveiller, m’a donné à boire et à manger. Je l’ai bu avec délectation anticipant le bonheur de cette journée entièrement consacrée à mes activités préférées. 
Enfin presque parce que je dois aller rechercher ma voiture portée hier au garage pour faire arranger la vitre récalcitrante qui a refusé de se relever. 
Voilà en quoi consistera l’essentiel de ma journée : musique, lecture et bien sûr ce dont je ne peux me passer. 
J’ai reçu ce petit livre d’Aurélien Clause qui m’a gentiment proposé de découvrir cette nouvelle collection. Et avant même de voir le livre, j’ai accepté même si je connais presque par cœur certains passages, c’est un de mes livres de chevet. Tout simplement parce que je suis viscéralement attachée aux livres-papier, je ne peux imaginer qu’ils disparaissent un jour. Je l’ai reçu il y a déjà quelques jours mais il sommeillait dans mon salon tant que mon petit Dragon y jouait, mais déjà j’avais été séduite par son format (15.5/10.5). Aujourd’hui, je vais y consacrer ma matinée. Et avant même de l’ouvrir, j’ai pris plaisir à prendre contact physiquement avec lui. La couverture est en carton. Les couleurs sobres mettent en évidence le ruban vert qu’il faut manipuler pour pouvoir en découvrir le contenu.  Comme pour protéger des textes sacrés. Il me fait penser d’abord au missel de ma jeunesse, bien à l’abri dans sa custode. Mais aussi à mes carnets de notes en Moleskine. 
La 4e de couverture m’apprend que c’est mon généreux donateur qui a traduit l’ouvrage. 
J’ai hâte de m’y plonger mais avant cela, je prépare ce fabuleux Kabuse en thé de lecture cette fois, j’en ai parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/08/une-journee-improbable.html .  
Théière et bol japonais mais aussi des lys du Japon, cadeau de Jenny, la grand-mère paternelle d’Alexandre qui aurait dû être des nôtres dimanche à qui je souhaite un prompt rétablissement. C’est dans cette ambiance que je commence ma lecture 
après avoir admiré les estampes qui parsèment l’ouvrage et qui m’ont fait penser à celles, pourtant très différentes, de la maison de Monet à Giverny, berceau de ma conversion (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html ). La courte préface nous apprend que ce livre a été réédité en hommage à l’auteur 100 ans après sa disparition. Et dès le tout début de l’ouvrage, je tombe sur un passage que je connais par cœur, seule la traduction  diffère : dans l’autre livre, "la religion esthétique" est nommée "théisme", ici "Voie du Thé". Peut-être ferai-je plus tard une lecture comparative des 2 traductions, cela m’amuserait. Pour le moment, je retrouve la même émotion à  relire ce très beau texte, caressant les pages de papier glacé, ce qui me procure en plus un plaisir quasi sensuel. Deux théières plus tard, je referme cette mine d’or qui, en chapitres assez courts écrits au début du siècle passé, retrace l’histoire du thé et la philosophie qui y est liée, le cadeau de l’Orient fait à l’Occident, qui a permis de faire tomber les préjugés et les idées préconçues. Merci Aurélien de m’avoir fait connaître cette "petite" maison d’édition dont la plupart des ouvrages  correspond à mes préoccupations actuelles.  Après le dîner, je voulais reprendre ce petit livre pour commenter certains passages, mais avant cela j’ai parcouru le journal, il faut croire que les nouvelles du monde étaient moins passionnantes, sans le vouloir je n’ai pu résister aux bras de Morphée, 3 heures de sommeil la nuit passée n’ont pas suffi, je me suis vraiment bien rattrapée. 
Je reprendrai Le livre du Thé plus tard, ce soir je passe à la Légende indienne griffée Au fond du Jardin
Tout en savourant cette tisane très parfumée, je pense à ce lieu magique où j’ai fait de si belles rencontres et je médite sur ce que je viens de lire, les valeurs véhiculées par la Voie du Thé, harmonie, respect, pureté, sérénité et l’importance vivre intensément l’instant. C’est tellement vrai que Thé et Zen sont un, je le constate chaque fois que je vis des moments intenses comme aujourd’hui.

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