dimanche 26 juillet 2015

Dernier week-end de juillet, que du bonheur !

Ce samedi matin, il pleut très fort et le vent souffle en rafale, j'aime quand les éléments se déchainent !
C'est le moment de choisir un thé qui réchauffe, ce sera le Lao Cha Wang, un Oolong antique griffé Thés de Chine.
Tandis que j'installe les ustensiles, c'est avec émotion que je me rappelle que j'ai dû apprivoiser ce thé dont l'infusion ne correspondait pas au parfum des feuilles sèches à tel point que j'avais fini par l'infuser en grande théière: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/un-bien-etrange-journee.html.
C'est en musique et sous le regard de Lu Yu que je vais infuser les belles en gong fu. 
Dans la théière ébouillantée, les feuilles sèches comme une promesse de sensuels plaisirs dégagent des parfums gourmands de brioche toastée 
qui se prolongent dans la bouche. 
Alchimie entre la terre, l'eau et le travail des hommes... 
Je ne vais pas décrire à nouveau les saveurs changeantes de ce
Oolong antique, elles sont ici entra autres : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/de-la-tristesse-la-serenite.html, je me contente de les savourer avec gourmandise. 
Et d'admirer ces ustensiles qui magnifient si bien les Feuilles. A ce propos je vous renvoie au blog de Tsubo qui vient de rédiger un article très documenté et magnifiquement illustré sur ces théières de Yixing qui font rêver... ou pas: http://the-et-ceramique.blogspot.be/. Ce set-ci a 13 ans, il a été créé pour les 10 ans de
Thés de Chine, ce lieu que j'affectionne tant dont Vivien, le "chéri de ces dames" (=message codé) est l'âme. Il fut une de mes toutes premières belles rencontres et c'est toujours avec émotion que j'y retourne à chacune de mes escapades théinées à Paris. 
Le set de dégustation aussi me rappelle une autre belle rencontre, celle du propriétaire du Musée de Mucha qui nous a offert un des plus délicieux
Tie Kwan Yin de la Belle Île. 
Les Belles, lascives, ont pris leurs aises dans le ventre de leur mère 
et ne demandent qu'à continuer à s'y baigner 
avant de s'offrir, émotion gustative sans cesse renouvelée... Et une autre, plus forte encore, avoir mon petit Dragon sur Skype, en pleine activité cuisine ! Ah les jeux symboliques de cet âge, de loin l'activité la plus sérieuse pour ces enfants... 
Une dernière parce qu'il est temps d'aller préparer le dîner, mais je reviendrai très vite, j'ai reversé l'eau sur les belles qui ont sans doute tout donné, je verrai ce qu'elles donneront après un bain prolongé, peut-être aurai-je une bonne surprise ! Intermède comique : mon GSM a sonné pendant que j'étais aux fourneaux, c'était ma chère Anne-Marie à qui justement j'ai pensé ce matin en savourant cet
Oolong antique que j'ai hâte de lui faire gouter. Comme notre conversation a duré un certain temps, je vois mon mari affamé débouler dans la cuisine en me montrant l'heure. Pour le calmer, je lui dis à qui je parle, réponse "l'Anne-Marie que j'aime ?" Eh oui, ma chère tu as ce privilège, ce qui n'est pas le cas de toutes mes amies, faut dire que vous avez une passion commune que je ne partage pas... No comment ! Quelques heures plus tard, me revoici dans mon cocon ; je pensais y revenir bien plus tôt mais j'ai fait une sieste... 
Il faut dire que j'ai peu dormi cette nuit, moi la fille du vent et de la tempête j'ai préféré admirer le spectacle grandiose, sons et lumière qui s'offrait à mes yeux éblouis des tasses de
Pu Er sheng 2008 à la main. A vrai dire, il y en a eu plusieurs, j'ai achevé cette superbe galette griffée Terre de Chine.
Après la pluie et le vent, le beau ciel bleu et blanc, à près de 20 heures, quelle superbe lumière, la soirée sera belle !
Que va donner, très refroidi, ce
Oolong antique ? Des notes de miel et de noisette ! 
Merci les Feuilles, malgré votre âge respectable et grâce au savoir-faire de celles et ceux qui vous ont cueillies et traitées, vous m'avez comblée.
Autre belle surprise en remontant, des photos pleines du soleil de Guadeloupe, merci ma chère Fanou de penser à moi depuis ton paradis ! 
Mon thé du soir est tout trouvé, ce sera un
Pu Er, un des cadeaux romains de ma chère bienfaitrice ! 
Et quelques surprises en lisant attentivement les conseils de préparation à la mode italienne. 
J'installe donc le matériel, très curieuse de découvrir ce thé en vrac, et un des sets de dégustation, acheté bien avant les coffrets, pour leur couleur et les oiseaux mythiques qui s'y trouvent. 
Un
Pu Er Shu à n'en pas douter à l'odeur prononcée de sous-bois terreux
dont la saveur est identique. Par contre il est très aqueux, sans beaucoup de corps. 
Joli camaïeu de bruns pour ces feuilles qui sentent les champignons. 
Deuxième passage : la liqueur est beaucoup plus foncée mais aucune trace de champignons, dommage.
Pendant qu'infusent à nouveau les feuilles, je lis l'histoire de ce salon de thé, très ancien, dans ce pays de café. 
Que vont-elles donner maintenant ? 
Une couleur tout aussi foncée, presque noire et des saveurs qui n'évoluent pas. Par contre, il en est une, à la fois douce et forte, celle de l'Amitié qui m'unit à ma généreuse donatrice, MERCI encore ma chère Fanou, profite un maximum de tes vacances, mais Est-ce bien nécessaire de te le dire ! 
Un petit passage pour admirer mes futurs potirons ! 
Le ciel va nous offrir un spectacle très doux ce soir. 
Rituels de ce dimanche matin, admirer le ciel, 
choisir un thé : un
Sichuan Hong Mao Feng griffé Unami,
et la musique, celle de Melle Li. 
Et enfin savourer ce thé qui réchauffe : le Sichuan, plus connu pour ses thés verts et jaunes, cache un autre trésor... 
Après la musique, le livre que je relis avec plaisir tant j'aime le style d'Hippolyte Romain, un peu moins sa peinture, mais c'est affaire de goût personnel. Dès l'introduction, je suis en phase avec quasi chaque phrase :
"(...) Chercher et admettre, jouir et se satisfaire de peu, être d'une exigence extrême en ne conservant que l'essentiel, voilà quelques traits susceptibles de s'appliquer aux plaisirs du thé, qui peut être aussi un art de vivre et d'aimer les autres". Et un peu plus loin, non sans humour, : "L'eau des sources himalayennes n'étant pas disponible, il faut apprendre à préparer régulièrement un thé imparfait. Mais le doute et la lucidité ne font-ils pas partie intégrante du service du thé". Cela faisait longtemps que je ne l'avais plus parcouru, mais j'y reviendrai, il me ressource et me rappelle une autre jolie rencontre une après-midi de décembre 2002 à Paris. Je ne dois pas me préoccuper du diner, mon mari m'emmène à la Moule à gogo, 
je vais donc m'occuper de mes fleurs. 
Si les cosmos n'ont pas trop souffert alors qu'elles n'aiment ni la pluie violente ni les bourrasques, 
il n'en est pas de même de celles-ci qui ne se relèveront sans doute pas. 
Même ces hortensias, pourtant costauds, ont souffert, deux branches se sont cassées. 
En coupant les fleurs fanées, je constate avec plaisir que les abeilles sont à l'œuvre, il y en a quasi sur chaque plant. 
Et elles ne sont pas seules... 
Il y en avait déjà sur les hortensias, quel bonheur de constater que les ambassadeurs de la bonne santé de la nature soient revenus ! Excellents moments passés au restaurant, merci Doudou. 
Tandis que mon mari regarde les 24 de Francorchamps, je reprends mes rituels, les mêmes que ceux de ce matin sauf que la couleur du ciel a bien changé depuis ce matin.
De la musique, 
et l'hortensia cassé dans ce vase si spécial pour planter le décor.
Un thé japonais, le
Bancha Hojicha griffé Le Cha-Hû-Thé, infusé dans cette théière japonaise,
tout est prêt pour passer un de ces moments hors du temps qui fait tant de bien à mon âme. J'aime l'arôme boisé de ce thé grillé aux notes de pain grillé et à la saveur sucrée... Ce dernier week-end du mois s'achève en beauté, je suis plus détendue, plus confiante dans un avenir fait de voyages et des belles rencontres qui y sont liées... Je terminerai par une autre phrase d'Hippolyte Romain à propos du
"(...) Lu Tung, le fou du thé, ainsi surnommé car, en taoïste convaincu, son activité n'était conduite que par l'inspiration du moment, sans contrainte et sans frein. Lu Tung passait ses journées à ne rien faire en apparence, sinon à observer le nature, à se promener et à déclamer des poèmes tous dédiés au thé, ce qui fit croire à certains qu'il était un peu dérangé de la tête". Pas de doute donc, il est bien l'illustre ancêtre de la folle du thé...

2 commentaires:

Cathy a dit…

Bonjour Francine

Ce billet m'a fait un grand plaisir….. Heureuse de lire que tu vas mieux :) Ici aussi j'ai commencé avec l'acupuncture.
Bise et prend bien soin de toi

Francine a dit…

@ Cathy: et moi heureuse de te lire, tu me diras quoi au sujet de l'acupuncture, moi cela fait une semaine que je suis scrupuleusement le traitement parce que j'y crois, je retrouve un peu de mes forces mais je sais que cela prendra du temps. Dès que le petit Dragon et ses parents seront là, je vais essayer de les entrainer aux Saveurs de Yamada, qu'en penses-tu? Bonne soirée, bises