Un premier octobre aux allures d'été indien

Depuis quelques jours maintenant, l’été indien s’est installé par ici. 

Ciel bleu, belle lumière même si la chaleur de l’astre du jour se fait discrète. J’ai encore en tête et plein les yeux le spectacle éblouissant de l’apparition de la Lune rouge, que je ne voulais absolument pas rater.

A 1h30 ce 28 septembre, elle avait encore son aspect habituel. Je voulais la suivre de demie heure en demie heure mais l’appel de Morphée a été plus fort et j’aurais raté cet événement si mon mari n’était pas venu me réveiller.

Nous avons donc admiré ensemble cette exceptionnelle éclipse que j’ai essayé de capter en tremblant d’émotion. Aux jumelles la vision était impressionnante, il y avait du mouvement là-haut, j’ai même aperçu Chang-e et un facétieux lapin… Et que dire du ciel, constellé d’étoiles, un spectacle vraiment féérique que j’ai pu savourer grâce à mon mari, merci Doudou. Une idée saugrenue me passe alors par la tête, je dis à Xavier "maintenant qu’on a découvert de l’eau "liquide" sur Mars, on pourra y préparer du thé"… Sa seule réponse fut que je devrais peut-être penser à me rendormir...

Une petite dernière pour rester un peu plus longtemps la tête dans les étoiles… Cela m’a aidée à tenir le coup les 2 jours qui ont suivi, urgence chez le dentiste et abstinence. Ce matin, je reprends mes rituels :

un Dong Ding d’automne, cadeau de mon adorable belle-fille, au parfum floral, 

de mélodieuses sonorités de là-bas 

tandis que les Belles se réveillent doucement 

dans le poêlon-dragon. En savourant ce nectar, je pense très fort à mon petit Dragon d’Eau dont c’était hier l’anniversaire dans le calendrier solaire…  Même si avec les moyens modernes de communication, on peut se voir et se parler de loin, ce n’est pas pareil, ses facéties, son sourire, ses bons mots me manquent, j’ai besoin de ce contact physique… 

Les premières infusions donnent des notes fleuries avec un arrière-goût légèrement beurré. 

Les suivantes par contre ont d’abord des notes de fruits cuits puis une saveur plus boisée. 

En admirant ces grandes feuilles qui ont tout donné, je me revois dans les plantations là-bas, dans la montagne d’où vient son nom, Pic Glacé ou Brumes glacées : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/06/une-passion-familiale.html , souvenirs émus de ce voyage initiatique...  Il fait très doux, le jardin m’appelle. 

Je fais le tour de mes arbres en m’arrêtant plus longtemps face au chêne majestueux que j’enlace pour qu’il me transmette sa force et qu’à mon tour je puisse l’offrir.  Retour en cuisine pour préparer le repas du soir avec pour commencer le retour des potages, si pendant la journée il fait bon, le soir est plus frisquet et l’humidité s’installe. 

Rituels du soir : Darya, une tisane détox griffé George Cannon. 

Découverte il y a un certain temps déjà par une journée magnifique de fin juillet à L’essence du Thé : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/aujourdhui-jai-tutoye-les-etoiles.html . 

Ce sera mon thé de lecture, demain c’est l’anniversaire de ma petite-fille Sarah, nous la fêterons dimanche et je veux trouver des plats que je n’ai pas encore réalisés. Arrive alors Xavier qui me dit qu’il préfère aller au restaurant, "comme ça, je pourrai choisir mes plats, chacun s’y retrouvera". C’est vrai que je ne parviens pas à le convertir au végétarisme sauf que l’autre jour j’ai préparé un spaghetti bolognaise, pâtes fraîches, sauce tomates, ail, oignons, fines herbes maison et … Seitan, il a trouvé cela délicieux ! 

J’ai alors abandonné les livres de cuisine pour ARMEN, un livre que m’a chaudement recommandé ma chère Fabienne  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/08/la-semaine-commence-tres-fort.html et pour cause, un de mes rêves serait de passer quelques semaines dans un phare… Quant à cette veinarde, elle est allée admirer les grandes marées en Bretagne. J’attends son retour avec impatience pour avoir son compte rendu, de préférence de vive voix ici... A peine ouvert, je le referme, je dois me lever très tôt demain et je sais que si je commence cette lecture, je ne pourrai pas m’arrêter avant le mot FIN…