dimanche 26 août 2012

Que dire encore de ce week-end?

Après la fabuleuse journée d’hier, le bonheur continue.
 Réveil en douceur dans cette maison d’hôte très particulièr e où il y a l'un ou l'autre humain.

Mais aussi urtout des lapins,
des coqs
et des poules.
Et même des flamants roses… Tout est calme et si paisible, je n’ai presque pas envie de quitter les lieux, je dis bien PRESQUE.
Matinée très calme et après un court passage à l’usine, dont  je reparlerai tantôt, nous voilà en route mais pour où ? Je me contente pour le moment d’admirer le paysage et d’écouter mon chauffeur. Premier arrêt dans cette petite, même minuscule caverne d’Ali-Baba, le genre que j’aime.
Pendant que Guillaume s’occupe de son côté, je me suis sentie irrépressiblement attirée par une vieillerie, et quand c’est comme cela, j’y vois un signe. J’en reparlerai…
 Il est l’heure du repas, je n’ai pas besoin de préciser l’endroit où nous sommes.
 Autre lieu mythique de Giverny.
 On ne risque pas de le louper.
 Il fait magnifique, nous mangeons donc dehors. Moments toujours aussi chaleureux pendant lequel le thème principal de notre conversation ne varie pas, pour mon plus grand bonheur, parce que j’apprends encore. Je suis émue aussi, il y a tant de passion dans cette voix qui parle de son travail de créateur et de testeur, je l’écouterais pendant des heures. Un peu comme quand je vais au Fond du jardin, à Strasbourg, j’écouterais aussi Frédéric parler des thés et des gâteries qui les accompagnent…
 Si je connais à peu près par cœur le jardin de Monet, je ne connais pas celui-ci, et au moins ici, pas besoin de faire la file !
L’arrière de la maison montre à nos yeux éblouis un autre trésor. Une nature luxuriante et facétieuse parfois…
Cet escalier de pierres nous amène maintenant dans une petite maison particulière. 
L’atelier du peintre dégage une atmosphère particulière.
 Même si plus aucune odeur de peinture ne vient chatouiller nos narines, il y a belle lurette qu’aucun artiste n’y a mis les pieds.
 A jamais figé dans la pierre, une belle tête, qui est ce bel homme ?
Un dernier regard un peu nostalgique et nous reprenons la route.
Direction Bennecourt et plus particulièrement l’église Saint-Ouen, intimement liée à l’histoire de Bonnières et de la Belgique.
Je vais en reparler parce que nous nous dirigeons à nouveau vers ce lieu magique qu’est le Village d’entreprises et ici, plus particulièrement ce bâtiment appelé le Château. Un chef d’entreprise, tout comme Edouard, son bras droit, ne connaissent pas cette aberration que sont les 35 heures. Aussi ai-je décidé de parcourir ce site à la recherche des traces du passé industriel de cette ville. J’ai toujours aimé les vieilles pierres et je me souviens de l’émotion très forte ressentie quand je suis allée visiter le site du Bois-du-Cazier à Marcinelle (http://www.leboisducazier.be/ ) avec des amis étrangers dont un membre de la famille était resté dans la catastrophe de 1958. Je n’ai pourtant aucun lien avec le monde des mineurs mais j’avais l’impression que derrière chaque pierre se trouvait un homme qui avait travaillé ici et qui pour certains avaient donné leur vie.
Ici par contre, à ma connaissance aucun drame mais des fermetures successives d’usine.
Premier vestige, cette boîte abrite des tuyaux d’incendie, Vu son état, j’ai voulu aller voir à l’intérieur mais impossible d’ouvrir, le verrou est complètement rouillé.
 Elles ressemblent à des roses-thé, normal j’y suis presque.
 Tiens, une petite bombe française avec une plaque belge qui ressemble furieusement à la mienne, c’est le moment d’expliquer pourquoi Bonnières (dont les habitants sont les Bonniérois) est jumelé avec Thy-le-Château dont les habitants sont les … thyrocastelloritains. Pourquoi cette association qui date de 1972?  C’est un industriel belge, Louis Piret, qui en 1915 vint s’établir à Bonnières, et créa une usine sidérurgique sur ce site. C’est ainsi que des ouvriers de Thy-le-Château et des réfugiés arrivèrent à Bonnières pour y travailler.
 L’abbé Bonjean, curé de Thy, fut détaché à Bonnières et devint le curé Saint-Ouen, rebaptisée l’église des Belges.
 Guillaume a voulu me montrer les vitraux qui représentent la famille royale, mais elle était fermée. On peut aussi lire sur le site que : « Bien plus, quand les Belges quittèrent la région, fin 1918, M Louis PIRET offrit deux grands vitraux: l’un représentant le retour des Belges dans leur patrie; l’autre constituait un hommage particulier à l’hospitalité française. Le 11 novembre 1998, la commune de BENNECOURT avec l’aide de divers mécènes inaugura la restauration d’un de ces vitraux. Voilà pour le lien entre Bonnières et la Belgique. Je sens que j’irai bientôt à Thy voir si on y parle de Bonnières.
 Je continue ma visite de ce site.
Cette deuxième vieillerie livrera-t-elle ce qu'elle a dans le ventre?
Malheureusement non, impossible d’y accéder.
Cette fois-ci je n’y pénètre pas, je me contente de me souvenir. 
 Et en voyant la nouvelle construction, je me dis qu’on ne parlera plus de ce bâtiment sans âme dans un siècle, il ne résistera pas au temps…
La première camionnette de ThéÔdor… 
Voilà qui est intéressant, ce n’est pas un vieux fer rouillé qui va me résister.
 Et enfin ma curiosité est assouvie. Je souhaite vivement qu’il n’y ait jamais d’incendie…
Et pourtant, il y a tout ce qu’il faut…
Ces rails, un autre vestige, montrent que le site était relié à la gare de Bonnières.
Et de l’autre côté la Seine "faut-il qu’il m’en souvienne… la joie venait toujours après la peine". 
Je continue ma balade, je ne sais si cette sortie de secours est d’époque, mais il n’est certainement plus aux normes, et elle tient à peine.
A quoi peut bien servir cela ?
 J’arrive à la fin de mon circuit du passé. J’ai bien ri en lisant ces conseils de réanimation  dont le premier : "Le sauveteur dégagera le nez et la bouche de l’électrisé."
Je ne sais de quand date cet objet, mais déjà à l’époque, la drogue ne passait pas certaines portes.
Et avant de pénétrer à nouveau dans les bureaux du créateur, cette jolie phrase à méditer.
Je m’apprête à rédiger mon billet quand je tombe sur le journal du coin : Bon’Hier, Aujourd’hui et Demain un article qui illustre bien la philosophie du créateur de ThéÔdor. J’y apprends que nous partageons aussi l’amour des vieilles pierres.
Avoir pour métier sa passion, c’est formidable, j’ai connu cela dans mon autre vie. Mais en passant ces quelques jours ici, je me suis rendue compte de toutes les contraintes inhérentes à ce métier. J’ai vraiment été impressionnée. Et ce dimanche, relâche. Repos à la campagne, entre jeux video pour eux, cuisine pour moi, jeu de société, tricherie, engueulades et franche rigolade. Un peu de thé aussi... Demain le travail reprend, une nouvelle année, de nouveaux défis aussi. Mais toujours autant d’enthousiasme, de créativité dans une ambiance familiale, chaleureuse, avec une équipe très jeune pour ce que j’ai pu en voir.

2 commentaires:

Mab a dit…

Merci, Francine, pour ce beau partage! Quel magnifique et mémorable cadeau vous venez de vivre! Ces instants de plénitude vécus au rythme de vos découvertes théinées font circuler un subtil souffle d'énergie bien propre au thé... Merci, merci et bon retour dans vos pénates!
Marie-Aline

Francine a dit…

Merci Mab, ton commentaire me touche, c'est vrai que j'ai vécu des moments fabuleux qui resteront gravés dans ma mémoire. Bonne fin de soirée, bons thés!