jeudi 2 août 2012

Une journée particulière

Ce matin, mon mari a dû à nouveau retourner dans un hôtel très particulier pour y subir une petite intervention.
 Pour ne pas trop penser, rien de mieux que de me réfugier dans mon cocon et redécouvrir ce Tamakawa Yokosawa, en souvenir de moments fabuleux (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/le-lendemain-de-la-veille-fin-de-ce.html ).
 Les feuilles sèches, à dominante vert très sombre dégagent déjà un parfum très végétal.
 La première infusion est également très végétale, rafraîchissante aussi. Et je déballe cette mystérieuse petite galette.
Elle est délicieuse mais cache un peu les saveurs subtiles de cette belle infusion. Je la laisse de côté et la dévorerai à la fin de cette dégustation. Cette musique typique est en complète harmonie avec le nectar. Et au 2e passage, je redécouvre enfin cette fameuse saveur, l’umami.
Une 3e infusion, plus légère et "sucrée", revoilà l’umami. Les feuilles ont maintenant tout donné, mais elles ne retourneront pas à la terre, elles iront dans la salade de concombres de ce soir.
Ce midi il pleuvait mais vers 2 heures, le ciel est redevenu bleu et lumineux.
Ce tournesol est particulier, il y en a à chaque "embranchement", ce qui n’est pas courant. Pour que le fleur principale se développe bien, il faudrait enlever les autres, mais j’ai envie de voir comment elles vont grandir, ce qu’elles vont donner.
Beauté de la nature éclose.
Et celle-ci, encore à peine en bouton. Va-t-elle s’ouvrir ?
Il fait vraiment bon, c’est le temps du thé glacé, un Péché mignon de chez ThéÔdor, un des préférés de mon mari, en cocktail avec du jus d’orange. Je n’en avais plus, j’en ai donc ramené de mon périple parisien, ce sera l’apéritif à son retour.
Et un livre ramené du Quai Branly.
 Je ne me suis pas endormie en le lisant, loin de là ! J’ai beaucoup aimé l’introduction, brillante, érudite, j’en reparlerai certainement quand je l’aurai relue et re-re-relue. Alors que d’habitude je la lis en diagonale, ici je l’ai dévorée de bout en bout regrettant qu’elle soit si courte, contrairement à ce qu’ont écrit les auteurs ! "Pour terminer ces prolégomènes, qui ne sauraient s’éterniser sous peine que le désir de lecture ne laisse place au désir de sieste, rappelons les mots de Tchouang-tseu, nous conviant, à le lire, à « une plaisante sieste poétique dans le hameau de la vacance absolue". Bonne vacance." Je n’ai pas encore tout lu mais le 2e poème, La fenêtre à l’est, signé Lu Yu a attiré mon attention :
"Sous la fenêtre à l’est silencieuse, mon rêve de sieste vacille
Comment supporter qu’à la pluie printanière vienne s’ajouter le froid printanier ?
Le garçon de service n’a pas encore annoncé que le thé est prêt
Sur l’oreiller je me mets à lire le Classique du Pays des fleurs du sud".
J’ai donc commencé par la lecture de cet auteur, ce recueil en contient 37. Par contre, je suis un peu étonnée qu’il ne fasse allusion au thé qu’à 4 reprises. J’ai la réponse en fin de volume, le Lu Yu dont il est question ici est un poète qui a vécu de 1125 à 1210…
 Un coup d’œil au ciel, il ne me dit rien qui vaille mais je veux continuer ma lecture. En voilà un autre : Rêvant pendant la sieste que quelqu’un me rend visite :
"Quel est, dans le rêve ce visiteur aimable,
Installé en face de moi sur une chaise pliante, dans une tenue décontractée ?
Dans le tripode en pierre le thé est préparé avec des châtaignes grillées
L’hôte est autant sincère et spontané que l’invité naturel et déférent".
 J’en lis encore quelques-uns mais cette fois, les gouttes m’obligent à rentrer.
Cela tombe bien, la carafe est vide. J’ai eu de bonnes nouvelles de mon mari, l’opération s’est bien passée mais il a dû rester assez longtemps en salle de réveil, je n’ai pas bien compris pourquoi. Il reste maintenant à attendre les résultats de l’analyse de ce qu’on lui a encore enlevé. Courage Doudou, je bois à ta santé.
 Ce soir, le ciel est à nouveau tout bleu.
 Après les émotions de cette journée particulière, je choisis une de mes nouvelles acquisitions Joie de Vivre qui correspond bien à mon état d’esprit.
Je ne connais pas encore ces "mauvaises herbes" mais les arômes qui se dégagent de la boîte sont très prometteurs!
Entre émotions gustatives et fou rire… J’ai lu le petit dépliant posé sur le couvercle, ces mauvaises herbes sont classées par l’Insolent parisien sous la rubrique Le narcissisme. L’infusion tient toutes ses promesses mais quel rapport avec le narcissisme ? "Cette infusion de fruits me ressemble tellement... elle est si délicieuse, si…, tant…, qu’il n’y a pas de mots pour la décrire… et encore. Son goût est sûr, son esprit parfaitement équilibré, ses parfums tellement envoûtants. Je suis certain qu’on ne peut qu’en être accroc. L’avoir chez soi est tellement indispensable. Elle est d’une telle beauté que le créateur a dû me croiser… vous ne pensez pas ?"
J’aime assez ce genre d’insolence ! D’autant que je suis d’accord avec la description donnée et je rajouterai qu’il y a non seulement à boire avec délectation mais aussi à manger, j’ai aimé picorer tous ces fruits réhydratés dont quelques baies de goji. Je termine en beauté cette journée un peu spéciale, j’ai eu ma chère Fanou au téléphone, nous nous voyons très bientôt, ENFIN !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne convalescence à ton mari. Bizouille à toi bon the et bonne lecture. Mich

Mab a dit…

Bon courage pour votre mari! Que toutes ces belles énergies que vous cherchez par le thé lui soient redistribuées pour un prompt rétablissement!
Ah oui! L'Art de la Sieste, je me lui aussi procuré Quai Branly et l'ai offert à une gentille jeune maman qui venait de mettre au monde un ravissant petit Florian! Bonne et Belle lecture accompagnée de bons thés!

Cathy a dit…

Bonjour Francine,

J'espère qu'entre temps tu as de bonne nouvelle pour ton mari ? Courrage et bon thé....
Bises

Francine a dit…

Merci à vous 3, Xavier a bon moral, ce qui va l'aider à reprendre le dessus. Bonne soirée, bons thés, biz

María del Sur a dit…

Chère Francine,
Quel plaisir lire ce billet ! ET joie de vivre est un de nos préférés avec Charlotte ! Une infusion délicieuse, avec un si joli nom.
Je finirai le message que j'ai commencé ce soir demain matin... ce soir c'est carpe diem pour moi je dois finir un travail pas très passionnant... courage...
Belle nuit et à demain, avec un beau ciel bleu, j'espère...
Abrazo
María

Francine a dit…

@ Maria: et moi de lire ton commentaire! J'attends ton message avec impatience. Biz, bons thés