vendredi 28 septembre 2012

Tricot, Thé, beaux souvenirs et douce nostalgie...

Il y a des matins où, à peine réveillée, je sais de quoi j’ai envie. Ce matin, aucun nom ne me vient.
Alors je regarde par la fenêtre, le ciel m’inspirera peut-être. Mais c’est en regardant cette branche de qu’un nom s’est imposé, ce sera un Houjicha de Tamayura. C’est un thé qui, curieusement, m’évoque l’automne et même si je ne le bois que le soir, je fais une exception ici.
 J’aime la chaleur de ce breuvage et sa saveur grillée et légèrement sucrée. Après avoir passé la matinée à travailler avec mon adorable femme de ménage, retour dans mon cocon pour mon thé d’apéritif
 J’ai choisi le Daehsan Nokcha de ThéÔdor. Il est à la fois doux et délicat, avec de légères notes de fleurs (mais lesquelles ?...) Et cette belle couleur soleil en harmonie avec ces dahlias gigantesques comme 2 soleils.
Et il fait tellement doux dehors aussi avec ce ciel bleu resplendissant. Après le repas, retour dans mon cocon pour mon autre activité. J’ai infusé une deuxième fois le Houjicha que j’ai transvasé dans mon biberon. Je n’ai pas levé les yeux de mon ouvrage, sauf pour biberonner… Cette activité physique qu’est le tricot permet de laisser l’esprit vagabonder, j’ai entre autres repensé à cette superbe journée du 26 à Louvain-La-Neuve. Je me retrouve en pensée chez Cha-Hû-Thé où j’ai pu me réapprovisionner en… Tumsong,
 Et à découvrir le Lingia, griffé ThéÔdor également. Je n’avais jamais en boire un jour à cause des parfums de roses, que je ne supporte pas autrement que dans le jardinJe laisse momentanément le Tumsong que je connais, je veux apprivoiser le Lingia. Et connaître son histoire : "Lingia est un des petits domaines de Darjeeling, aux frontières de l’Inde et du Népal.
C’est sous l’attention des Gurkas, ethnie en provenance du Népal, que ce Jardin offre chaque année des feuilles aux parfums que nous ne retrouvons dans aucun autre thé de Darjeeling. Située entre 850 et 1380 mètres d’altitude, sur une des vallées les plus éblouissantes du "triangles des 8 sommets", cette terre est plantée de théiers de la variété "Black China", l’une des meilleures du monde.
Je l’infuse en théière transparente une première fois dans le filtre. Et tout en dégustant ce breuvage, je repense aux beaux moments passé dans ce salon qui fêtera bientôt ses 10 ans d’existence… que le temps passe vite !
 Je vide le contenu du filtre dans la théière, Tim avait fait pareil mercredi.
Et pendant que les belles se prélassent, je continue la lecture relative à ce breuvage, j’aime beaucoup les thés qui me racontent leur histoire, c’est une caractéristique de la Maison ThéÔdor. "Elle offre au nez et en bouche une tasse unique, aux parfums de roses, qui en fait un délice. Bénéficiant de conditions climatiques exceptionnelles du moment, le thé de cette année est à lui seul une promesse du demain, une tasse "Couleur de Jade", une liqueur tendre, d’une clarté étonnante, qui enveloppe le palais". Emotions gustatives intenses face à cette deuxième infusion que j’ai trouvée meilleure que la première ! Et dire que j’ai failli en faire l’impasse.
 La théière est vide à présent, je contemple ces feuilles qui ont maintenant tout donné. Et voici la fin de cette jolie histoire : "Partez à la découverte d’un voyage fabuleux sur les chemins arpentés de Darjeeling, laissez-vous guider par ces effluves envoûtantes… Vous êtes à Lingia".
Je reprends maintenant mon autre activité, je veux terminer ce pull le plus vite possible, j’en ai d’autres qui m’attendent… Après le souper, retour dans mon cocon bien décidée à entamer et terminer la deuxième manche, même si je ne pourrai aller à Namur demain comme prévu.
 Mais à peine les côtes achevées, une irrépressible envie de Pu Er m’envahit, je ne peux y résister.
C’est avec beaucoup d’émotion que je ressors cette superbe brique d’un Pu Er, de loin le meilleur que je possède.
 Tiges, feuilles et nervures se mélangent dans un camaïeu de bruns.
Après avoir ébouillanté les ustensiles, je dépose presque en tremblant, les belles au fond de la théière et les parois chaudes renvoient déjà ces parfums typiques de sous-bois.
La première infusion de quelques secondes donne déjà une superbe couleur. Cela aurait dû être le rinçage des feuilles, mais la tentation était trop forte, impatiente et gourmande comme je suis, elle a rincé mon palais et réchauffé mon corps.
Au deuxième passage, la couleur ambrée est flamboyante, et que dire des saveurs, à la fois subtiles et puissantes. En savourant ce nectar, j’ai l’impression d’être en forêt par un bel après-midi ensoleillé comme aujourd’hui.
Et c’est une odeur très puissante de feuilles jonchant le sol après la pluie qui se dégage du fond de la théière.
Pendant le temps de chaque infusion, je caresse le ventre rond de la belle, ce geste voluptueux me procure une vraie sensation de bien-être.
Je parviens enfin à faire émerger de ma mémoire olfactive limitée le nom qui me chatouille le nez depuis le début, c’est l’odeur du camphre. Ces vieux théiers étaient-ils entourés de camphrier ?
Les infusions se succèdent que j’accueille avec émotion et gourmandise. Des souvenirs précis émergent : je me rappelle comme si c’était hier du jour où mon généreux donateur m’a offert la belle et cette brique exceptionnelle. Elle a été baptisée comme toutes mes petites Yixing de potier. Elle porte le nom de ce jour exceptionnel : 29 février…  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/05/beaux-souvenirs-nostalgie-et-esperance.html Merci cher Guillaume pour cette générosité très … Toi ! Et merci aussi pour cette belle Amitié qui nous lie depuis si longtemps.
 Je suis très émue en évoquant ces souvenirs. C’est tout naturellement que j’ai envie d’écouter cette musique de méditation. Et pendant ce temps, je savoure avec toujours autant de bonheur ce parfum qui se boit.
 J’arrive doucement non pas à la fin de ce que les feuilles peuvent donner, mais à la fin de ce que je peux ingurgiter. J’ai rempli la théière, je verrai demain ce que va donner cette très longue infusion.

2 commentaires:

Maria del Sur a dit…

Quelle beauté Pu Er, rien qu'au regard, c'est un thé que je n'ai pas encore apprivoisé. Je me dis j'ai encore du temps, il faut souvent du temps pour s'apprivoiser soi-même, alors je ne m'inquiète pas trop pour le Pu-Erh...
Je vous lis toujours avec grand plaisir chère Francine, je regarde vos photos qui réveillent les sens, et nous glissent des sensations à notre âme.
Abrazo del Sur,
María

Francine a dit…

@ Maria: MERCI pour ce commentaire très toi! Tu vis avec le Pu Er ce que j'ai vécu avec les thés japonais et les Darjeeling... je n'étais pas prête mais aujourd'hui, je ne peux m'en passer... Je te souhaite le même chemin avec le Pu Er. Abrazo aussi