Nouvelle journée commencée très tôt mais toujours les mêmes rituels.
Je
continue à écumer la médina à la recherche de l'introuvable...
en commençant par admirer ce magnifique arbre à
caoutchouc, majestueux,
des tapis, berbères pour la plupart.
On y
trouve
vraiment de tout
notamment ces épices
joliment présentées
à
regarder
très odorantes aussi.
Et tout à côté…
encore un des petits
marchés aux poissons.
Illustration très parlante de ce que signifie être serrés
comme des sardines.
des enseignes alléchantes comme celle-là par exemple.
Que cache donc celle-ci ?
Un endroit incroyable où trône,
parmi beaucoup
d’autres,
le portrait du fondateur.
Ce lieu est très vaste,
fait de
coins et de recoins intérieurs
et extérieur.
C’est là que je
m’installe pour un nouvel instant-thé.
Mais l’appel du large est trop
fort,
je quitte la médina
et après un dernier regard vers ces
remparts,
je rejoins mes copines et leur bruyante effervescence.
Chez les
guides, j’appartenais à la patrouille des Mouettes dont le cri de rassemblement était AU LARGE,
ceci explique peut-être cela.
J’admire aussi le calme de ces pêcheurs
qui, imperturbables,
continuent à nettoyer leurs poissons
dans ce
brouhaha.
Une petite balade historique
maintenant.
Je suis
devant une des 2 sqalas
qui dominent le port.
On y pénètre par une
porte étroite.
Les escaliers sont irréguliers
et ces petits espaces de
lumière
permettent de respirer
l’air frais du large.
Arrivée au
sommet,
Le spectacle est impressionnant, au loin mouettes, goélands et
cormorans
prennent le soleil.
Des canons devenus inoffensifs
des mini tours de garde
d’où j’observe
la médina que je connais presque par coeur.
Merci à ce
gentil couple d’Américains qui a insisté pour immortaliser ce moment, du genre "j’y étais"…
Je m’attarde longuement
sur ces vieux
remparts à la Vauban qui protègent ce port de commerce
édifié par Théodore
Cornut, un architecte français à partir de 1765.
Au loin, d’autres
constructions de l’époque,
qui n’abritent plus que les amours des oiseaux.
Encore un petit marché aux poissons, ces nasses
que vérifient 2
pêcheurs
Je redescends sur la terre
où d’autres barques bleues l’ont
rejointe également. Bizarre
A quoi songe-t-elle ? Peut-être à son grand
cousin l’albatros… ou à Baudelaire.
Tandis que celles-ci, imperturbables, prennent le soleil.
Encore quelques souvenirs
de ce lieu enchanteur,
ah si les pierres
pouvaient parler…
C’est un peu à regret que je quitte ce lieu chargé
d’histoire qui a donné à Essaouira un de ses noms : la bien dessinée.
Toujours le même spectacle dont je ne me lasse pas.
Je me dirige à présent
vers la place Moulay Hassan, la plus grande d’Essaouira.
J’examine avec
attention et étonnement cette carte des thés qui propose du Lipton et du
Twinings entre autres mais en première position.
Je ne m’y arrête pas même
si j’aime les gelati.
Et que le texte qui en parle donne envie. Ce qui m’a
énervée tout au long de ces journées si belles et si riches, ce sont les
enseignes qui proposent d’abord des pizzas et puis (éventuellement) des
spécialités marocaines, j’aurai l’explication demain dimanche.
Je retourne
à l’entrée de la médina pour acheter quelques fraises, les premières de
l’année, elles sont assez fermes comme les immangeables fraises espagnoles que
l’on trouve chez nous en début de saison, mais combien plus goûteuses, une
vraie émotion gustative. C’est pas tout cela, mais je suis en manque de thé,
cela fait des heures que je trotte.
Chaque fois que je franchissais la
porte Bab Sbaa, je suis passée devant cet hôtel de charme, je m’y verrais bien
lors de mon prochain séjour…
C’est ici que je me désaltérerai.
Un
serveur charmant et empressé
verse 2 fois le breuvage et le transvase immédiatement dans
la théière.
Un troisième passage
et il est prêt, servi dans ce verre
à mes couleurs… Tandis que je savoure ce breuvage et mange quelques fraises, je
souris en imaginant la peur de mon mari qui m’a fait mille recommandations au
sujet de la nourriture et de ses dangers dans ces pays-là. Mais je ne risque
rien, je suis mithridatisée, je ne fais attention qu’à l’eau à cause de ma
mésaventure à Constantine lors de mon premier séjour en Algérie en 1969.
L’avant-dernier jour, j’ai fait connaissance avec cette fameuse tourista, j’ai
dû être hospitalisée et ai donc prolongé mon séjour d’une semaine, je n’avais
plus aucune force, plus de tension, plus de globules rouges, j’ai passé des
moments affreux et je me demandais comment j’allais être accueillie à l’école
après une semaine de rabiot. Cela s’est très bien passé, en voyant ma tête de
déterrée, ma directrice m’a dit que je n’étais pas certainement pas guérie, que
je devais surveiller ma santé ; il faut dire aussi que j’avais perdu 8
kilos et que je me sentais encore très faible ! Tout cela parce que je
n’avais pas été attentive à la bouteille d’eau qui n’était plus hermétique
lorsqu’elle m’a été servie, mes amis m’avaient bien dit d’exiger qu’elle soit
fermée sinon je risquais qu’elle soit remplie avec de l’eau du robinet.
En
parcourant cette brochure, je tombe en arrêt sur cette publicité Sushithé,
je suis très l’adresse se trouve près des remparts que je veux visiter demain,
je suis impatiente de découvrir cela.
Retour sur la digue pour une balade
digestive, je me suis enfilée le demi-kilo de fraises, mon seul repas de midi.
Je m’arrêterai donc ici pour le dessert vitaminé, ces oranges à l’orientale
face à cette baie dont je ne me lasse pas et que je quitterai bientôt.
Ces palmiers ne sont pas d’origine, ils ont été transplantés et sont tous
les jours bichonnés, j’en suis témoin.
J’espère qu’ils auront retrouvé la
santé quand je reviendrai.
Et ce samedi, la lune est toujours aussi belle
dans un ciel exempt de toute étoile visible. A demain pour le 3e
épisode de cette rétrospective, la journée la plus flamboyante aussi. Cet
après-midi, le soleil est revenu ici.
J’ai voulu le fêter en infusant un
Bi Lo Chun de feu Zen
Zoo Thesaurus, toujours aussi savoureux avec en plus la saveur de la
nostalgie.
Et je veux aussi découvrir ce livre dont le titre m’a séduite.
C’est le titre d’une belle chanson traditionnelle que j’accompagnais à la
guitare chez les guides et dont le refrain est "Un oiseau m’a dit mon amie bon voyage, un oiseau m’a dit bon
voyage mon ami. 1. : je te donne la route, je te donne le temps, ma
chanson si tu l’écoutes te dira d’où vient le vent". Je ne me souviens plus
du 2e couplet mais bien du 3e : "Mon chemin est sans borne, il me mène où je veux, à Paris ou bien à
Rome, à 2 pas ou à cent lieues."
J’ouvre ce livre au hasard,
et
un fou rire me prend, j’espère quand même que ce n’est pas avec le pied qu’on
envoie son enfant vers le but…
J’aime les aquarelles qui accompagnent ces
pensées profondes dont est constitué l’ensemble de ce livre découvert à L’Arbre
bleu. Et même si le soleil est le même partout, il ne délivre pas avec
la même intensité ses rayons bénéfiques. Mais demain, jour du printemps, on
annonce un grand soleil et 20°.
Je me réfugie donc dans mon cocon pour
infuser le thé qui s’impose, On va se
revoir griffé ThéÔdor.
Oui, c'est certain, on va se revoir Essaouira…
En attendant
je me rappelle exactement où j’ai acheté les sous-verres et ce petit plateau en
racine de thuyas. Dernier épisode demain, un dimanche qui a été flamboyant.
3 commentaires:
Ce soleil, ce ciel bleu en ce premier jour de printemps et lire/voir tes déambulations (on en perçoit les odeurs d'épices et de menthe), c'est un "flamboiement" qui colore la journée. Que la tienne soit douce et... bleutée :)
Wauw le bleu du ciel est vraiment magnifique comme toutes les photos d'ailleurs ! Cela m'a donné envie de découvrir le Maroc.....
Oui aujourd'hui il fait très doux ( hier le vent était trop froid ici)
Sais tu quand est passée l'émission sur le thé car j'ai enregistré l'émission depuis le mercredi mais rien ? !
Par contre le même mercredi sur la chaine flamande ( programme " VOLT" ) il on parlé de plusieurs marque de thé, je pense que via internet tu peux revoir l'émission même en flamand c'est pas difficile ;) c'est la sommelière de thé Anne Vansteenkiste qui l'explique le tout !!!
Bonne journée , bises
@ Lune, merci pour ton commentaire chère Lune, en effet, j'ai adoré déambuler dans ces ruelles odorantes, je suis comme une éponge et j'essaie de me fondre dans ces ambiances particulières.
@ Cathy: merci à toi aussi chère Cathy, le Maroc et particulièrement cette ville sont à découvrir.
Pour l'émission, Jing a envoyé un mail l'annonçant pour lundi à 18h30. Je ne suis pas parvenue à trouver l'émission dont tu me parles, si tu l'as enregistrée sois gentille de m'en faire une copie si c'est possible.
A vous deux, bonne fin de journée, bises et bons thés
Enregistrer un commentaire