mardi 18 mars 2014

Rétrospective, chapitre I

 C’est avec beaucoup de tristesse que je reprends la plume électronique, pas parce que mon périple s’est achevé hier, un peu de nostalgie seulement, mais j’ai perdu mon compagnon, celui qui me permet d’immortalisé les moments forts, je ne comprends pas bien comment cela a pu arriver. "Objet inanimé…" Sauf que pour moi il ne l’était pas. Mais comme on dit, la vie continue, retour vers le bonheur et un hommage rendu à ce vieux compagnon qui m’a accompagnée à chaque instant jusqu’hier. Autre pays, autres environnements, autres activités mais des rituels toujours. 
Ici mon rituel-santé se passe à l’extérieur, c’est une promenade au bord de l’océan avant le petit déjeuner. Cette immensité éveille à la méditation sur notre place sur la terre. Retour à l’hôtel pour le petit-déjeuner puis commencent la découverte et d’autres rituels. La médina où je me rends chaque jour se trouve à plus d’un km. 
Première station, 2e rituel : 
un thé à la menthe dans ce sympathique petit établissement face à la baie. Puis je continue ma balade observant tout ce qui m’entoure avec curiosité. Très peu de monde mais des choses qui me font rire. 
Cette plaque est pourtant très explicite 
il faut donc croire que ce cheval n’en est pas un… C'est vrai qu'il ne bouge pas, c'est peut-être bien une statue
Troisième rituel, 
moments de méditation 
 interrompus par ce juvénile venu se poser à quelques pas. 
Puis à peine plus loin… 
Peut-être est-ce mère et fils, je me demande si les oiseaux la reconnaissent une fois sortis du nid. Retour dans la médina, et deuxième visite au Musée. La première était celle d’une curieuse impatiente de découvrir cette exposition improbable, passant d’une pièce à l’autre pour admirer les objets plus que de lire ce qui s’y rapporte, je savais que je reviendrais. 
Celle-ci va accroître mes connaissances. 
Je ne suis pas la seule à être séduite… 
C’est sur un petit nuage que je me rends maintenant chez Françoise
Et là, c’est LA déception : la porte est ouverte, et une voix agacée me demande ce que je veux, "je n’ouvre qu’à midi"… sauf qu’il était 12h10. 
Madame condescend donc à me préparer un thé. 
Je ne l’ai pas achevé, trop sucré pour moi et j’ai des doutes en voyant l’intérieur de la théière, il me semble voir de la rouille. L’enseigne indique Nouveauté – Boutique, il n’en est rien, "c’était avant" dit d'un ton excédé, j’ai l’impression que ses réponses lui écorchent les lèvres, à oublier très vite ! Ce sera la seule fausse note de ce séjour. 
Quel contraste avec la découverte d’hier à L’Arbre bleu 
Un endroit chaleureux, très coloré 
et surprenant. 
A l’image de Monique Favière, l’âme de ce lieu magique, et une artiste aux multiples talents. C’est aussi une femme très généreuse qui s’est intégrée à la population locale. Elle n’expose pas que ses œuvres mais elle fait aussi travailler de petits artisans du quartier dont elle vend les œuvres. Elle est aussi sensible à l’écologie et au recyclage, elle récupère les sacs de grain ou de farine, les fait transformer en sacs et en imperméables originaux et très surprenants, malheureusement ma photo est très floue. Une seule solution, si vous passez à Essaouira, allez voir sur place, ce n’est pas loin de la Bab Marrakech. 
Je continue ma quête, en arpantant systématiquement les ruelles de la médina.
Il est en racine de thuyas, il est rond mais ce n’est pas un plateau et d’après le vendeur, des plateaux plats ronds, cela n’existe pas… 
C’est l’heure de la sieste pour ces deux-là. 
Et à propos de recyclage… 
Je sors de la médina, un arrêt pour admirer l’artiste 
puis direction le port, là où l’histoire du thé au Maroc a commencé. 
Ici régnera très vite une activité trépidante.
Les pêcheurs sont très observés par ces volatiles intéressés. 
Historique de ce vieux port plein de charme. 
Il suffit de passer l’arche… 
A côté de bateaux prêts à affronter la haute mer, des dizaines de petites barques bleues 
bien alignées attendent. 
Même à quai, elles me font voyager vers un autre pays où j’ai aussi des souvenirs forts : la Grèce. Là-bas aussi, le bleu est très présent, c’est aussi la couleur des caïques, ces embarcations de pêcheurs qui parfois recyclées, servaient à transporter les touristes d’île en île. 
Ici, je fais le plein de vitamines, 
 un grand verre d’agrumes pressés en guise d’apéritif. 
Ils viennent d’être pêchés, 
certains bougent encore. 
Je choisis de m’arrêter dans un de ces petits restos de plein air, grillades de crevettes, 
de sardines, de pageot et de cigale de mer, 
sans oublier les calmars, un vrai régal dans une atmosphère exubérante. 
Et un de plus, je ne m'en lasse pas. 
Retour pour une nouvelle promenade le long de l’eau 
près de ses habitants. 
Après cette longue balade, un autre rituel, des oranges à l’orientale face à l’océan. 
La lune est superbe ce vendredi soir, après avoir pris ma douche, et en attendant l’heure du souper, j’ouvre la télévision pour regarder un journal français. Je suis très intriguée par la disparition de cet avion parce que dans les heures qui ont suivi l’affaire, j’ai dit à mon mari que c’était un détournement… Je me suis assoupie sans savoir. A mon réveil, j’avais une faim de louve, je sors de ma chambre et constate une inhabituelle pénombre dans le couloir que j’attribue à une baisse de courant. Porte close du restaurant Les Alysées, je n’ai pas regardé l’heure mais il doit être plus de 22h30, je vais donc à la réception pour demander s’il est encore possible de souper dans un des 3 autres. Réponse, il est encore trop tôt, cela n’ouvre qu’à 6h30. Croyant qu’il n’avait pas bien compris, je répète ma demande, et là, stupeur, j’apprends qu’il est 5h30 ! Je suis donc sortie pour admirer le lever du jour puis je me suis précipitée pour déjeuner, je tournais de l’œil de faim parce qu’il n’est pas toujours vrai de dire qui dort dîne ! Je n’ai jamais dévoré autant, le garçon m’a demandé pourquoi je n’étais pas venue dîner, il a bien ri quand il a su. Ceci concerne la journée du vendredi, une sciatique m’empêche de rester trop longtemps assise, je continuerai demain par petites touches. Eh oui, cela m'a pris dans l'avion et puis il y a ici 12° de moins que là-bas, cela n'arrange rien!

1 commentaire:

Vincent JACQUES a dit…

C'est pas des cigales de mer mais des mantes de mer; les cigales sont des vrais crustacés, alors que les mantes sont des sortes d'insectes marins (et franchement, c'est pas bon...)