samedi 2 mai 2015

En mai, fais ce qu'il te plaît... ou presque !

IMPOSSIBLE DE PLACER CORRECTEMENT CETTE PHOTO, KESAKO?


Hier toute la journée, j'étais à Paris... en pensées, et cela m'a coûté cher ! Après avoir passé une partie de la nuit précédent ce grand jour à infuser la mythique brique 1980, et avoir lu le dossier de presse qui m'a fait rêver, je n'ai pas pu dormir, le bonheur tenant lieu de repos pour l'âme en tous cas. J'avais du mal à rester éveillée quand même - je n'ai plus 20 ans, ni même 40 -j'ai donc choisi un thé costaud, le Parisian breakfast. Et pourtant ma première expérience avec ce blend a été plutôt négative : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/11/ou-cela-va-t-il-sarreter.html! Comme je n'aime pas rester sur une désillusion, je me suis accrochée et je l'ai apprivoisé, ce ne sera jamais pour moi un thé plaisir mais bien un thé coup de fouet, et là il remplit sa tâche ! Et je ne me voyais pas en ce jour particulier où je voulais être en contact même lointain avec l'Insolent parisien, choisir un autre thé, et j'avais besoin de quelque chose qui me tienne éveillé. Puis la tête et le coeur Place d'Iéna, direction le jardin pour cercler les pivoines parce que quand le vent souffle, il y a comme un tourbillon à la hauteur du parterre, je n'ai jamais vraiment compris cela ; il faudra aussi tuteurer les delphiniums. Après cela, arrosage et c'est là qu'à eu lieu le drame : j'ai raté une marche avec l'arrosoir ancien en métal à la main, ce qui m'a empêchée de me retrouver par terre mais mon épaule a trinqué, je n'ai plus pu bouger mon bras droit et même en me servant du gauche, le mal irradiait. Résultat impossible de préparer le moindre thé, un comble en ce jour particulier ! Cela ne m'a pas empêchée de penser à tout ce que m'évoque cette jeune maison, ses trésors et son Créateur, une belle histoire d'Amour et d'Amitié.
Avant d'aller dormir, j'ai regardé ce qui est dit du 30 avril, no comment... Fini avril, bienvenue mai !
Ce vendredi matin, pas question de me passer de thé, je choisis donc du matériel adapté à mon épaule encore déficiente... La mer à thé est un peu lourde mais me rappelle des moments hors du temps à l'Institut du Thé avec ma famille du thé : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/03/encore-un-we-fabuleux.html. Ces rencontres me manquent, j'espère que je pourrai encore y participer, malheureusement cela ne dépend pas de moi, il me reste les souvenirs.
Cet écrin vintage contient du
Gui Fei 2007, cadeau de la maman de ma chère belle-fille.
Je pense que c'est la première version des boîtes
ThéÔdor, le texte explique pourquoi je suis tombée en amour pour cette maison...
Ces billes ont simplement été déposées dans la petite théière chauffée mais dégagent déjà un parfum gourmand de brioche grillée.
Infusion immédiate pour réveiller les belles.
Et pour préparer mon palais, saveur très atténuée avec une note douce et sucrée.
Après un seul passage, explosion de parfums où domine le caramel. Et les feuilles sont crantées, travail des sauterelles locales.
Au contact de l'eau les feuilles prennent toute la place dans cette petite théière.
Les parfums sont de plus en plus présents, entre miel, brioche grillée et ... noisette, bizarre. Les saveurs sont de plus en plus subtiles, de plus en plus douces.
Les passages se suivent, avec la musique qui crée une ambiance envoutante et propice à la méditation. En fixant les objets, je vois les visages de ceux et celles qui y sont liés, je me dis que je suis bien entourée. Me vient alors un très vieux slogan qui n'a rien à voir ici :
Jamais seul à fumer une Belga ! Le cerveau a parfois de ces idées saugrenues...  Mais il y a une certaine logique là dedans :
ce pot de réserve,
comme les ustensiles,
viennent du Musée du thé à Mucha, belle rencontre avec son propriétaire qui nous as préparé une magnifique
Tie Kwan Yin, je n'ai pas osé prendre de photo mais son visage si avenant et sa voix chaude et passionnée se sont imprimés dans ma tête et mon cœur.
Les feuilles ont encore bien des choses à dire, mais j'attendrai cet après-midi, mon mari m'invite au restaurant, cela tombe bien je n'ai pas été faire les courses... quand on est en vacances perpétuelles, les jours fériés ne veulent plus rien dire. Très bons moments et un sujet de conversation improbable après un coup de fil dont je ne suis pas encore remise, je ne m'y attendais pas.
Retour au bercail et une balade digestive à la recherche du bonheur, mais cette année les clochettes ne sont pas au rendez-vous.
Un coup d'œil à ces pauvres plantes assoiffées, mais plus pour longtemps, on annonce de la pluie pour cette nuit, ouf.
L'azalée japonica s'est réveillée en un coup, elle sera magnifique pour le 17 prochain;
à ses pieds, les fraisiers sauvages sont déjà en fleurs.
Et tout à côté un autre beau tableau printanier.
Un ciel engageant,
C'est ici qu'elle devrait se trouver!  et même s'il ne fait pas très chaud, la tentation est trop forte, un
Daehsen Nokcha et une pensée particulière pour celui qui se reconnaîtra.
Je ne risque plus rien, il servira à arroser les bacs à fleurs, il n'y a pas de marche sur la terrasse. Tout à coup des cris typiques très proches, ce sont des choucas mais que font-ils si près? Les pauvres n'ont plus de cheminée pour faire leur nid, mais nous n'avions pas le choix malheureusement: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/04/. Si je les entends, je ne les vois pas, j'espère qu'ils trouveront un endroit pour faire leur nid.
C'était trop beau, le vent s'est levé, les choucas ne se manifestent plus, je n'ai plus soif pour l'instant mais envie de musique. Après le souper, retour dans mon cocon.
Les notes évoluent à présent vers des saveurs fruitées et une légère astringence. Où vont-elles donc s'arrêter? Je retrouve maintenant des saveurs plus boisées et des notes de noix.
En continuant à savourer ce nectar, je me rappelle celui que j'ai découvert chez les parents de ma belle-fille, il y a près de 8 ans maintenant, à l'époque il était tout jeune. Emotions gustatives intenses tout au long de ces nombreux passages,
une passion qui renaît à chaque infusion, comme le disent Ségolène et Patrick auteurs de ce magnifique blog que je vous invite à visiter : Thé – Tea – Cha http://the-tea-cha.blogspot.be/.
Ces vieilles dames ont tout donné maintenant, je les arrose une dernière fois, je verrai demain ce qu'elles ont encore à dire.
Un dernier regard vers le ciel avant une soirée télé avec mon mari, au programme Koh Lanta.
Et avant d'aller dormir, un salut à la reine de la Nuit auréolée de nuages.
Premier geste ce dimanche matin, gouter ce breuvage infusé depuis la veille. Ce
Gui Fei n'a plus rien à voir avec les moments hors du temps d'hier, plus aucun parfum, ce qui semble normal après autant d'infusions et les saveurs ne ressemblent en rien non plus, des notes minérales comme si les feuilles avaient été infusées dans une théière en pierre mais aussi une amertume prononcée.
Beau camaïeu de bruns et verts, avec à l'avant-plan cette énorme feuille verte,
déjà repérée avant même qu'elle se déploie. Une manière comme une autre de se faire remarquer...
Il fait un peu frisquet ce matin, un
thé rouge du Yunnan me réchauffera.
Pendant que l'eau chauffe, des notes venues d'ailleurs et une pensée à ma chère Ling-Ling qui m'a offert ce beau cadeau dont je ne me lasse pas.
Belle couleur ambrée dans la tasse, les saveurs chaudes typiques de la région : notes boisées, dominantes mais aussi un arrière-goût de miel et de caramel.
Reste à en choisir un qui guidera ma journée : 
"Ne craignez pas d'être lent, craignez seulement d'être à l'arrêt". Gonflée à bloc, en route pour les courses alimentaires. Plus jamais de courses un samedi matin ! Partie enjouée et détendue, je reviens hors de mes gongs. Si je ne devais pas faire des provisions pour la semaine prochaine, j'aurais tout laisser là ...
Après 28 LONGUES minutes d'attente à la caisse, j'ai urgemment besoin de retrouver mon calme, avec ce
Morimoto Shincha.
Petit à petit la musique zen opère sur moi et me détend complètement.
Gorgée après gorgée, ce nectar me fait le même effet, je suis prête à aller préparer le diner. J'aurais dû aller à Waterloo cet après-midi mais dès lundi je revês à nouveau mon uniforme d'infirmière, je veux m'avancer en cuisine. Puis une petite pause avant de conyinuer en lisant mes journaux, que je dépuoille toujours sur mon lit. Sauf que je me suis endormie ! Faut croire que j'en avais besoin. Le mois de mai a très bien commencé, je me sens très en forme pour aborder les jours qui vont suivre. La vie est pleine de petits et grands bonheurs, j'en redemande !

Aucun commentaire: