celui du chêne, le plus puissant,
du
charme, le plus charmant,
du bouleau qui, en hiver offre des taches
de couleur au jardin,
du hêtre, ce géant aux pieds d'argile.
Quelle énergie se dégage d'eux ! Le reste de la journée fut
magique, malheureusement il ne reste que de beaux souvenirs
et ce Shincha
griffé
Ippodo.
Transportée comme je le suis toujours quand je quitte mes arbres,
j'ai oublié d'éteindre mon appareil photo et la batterie, déjà
limite, s'est vidée complètement... Et pour ceux qui croient que
j'ai failli à mes bonnes résolutions de d'abord vider mes boîtes,
ils ont tout faux, cet écrin est un fabuleux cadeau de ma sœur, je
salive encore en y repensant, j'en parlerai plus tard, après un
passage à Anvers (= message codé...)
Ciel bleu, nuages blancs,
c'est aussi ce qui infuse:
le Bi
Yun Tian griffé
Source
de Lumière dans
ce service que j'aime tout particulièrement, j'en ai parlé
ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/10/le-lendemain-de-la-veille.html
me réchauffe le corps.
Tandis que ces voix me donnent à chaque
fois des frissons, apaisent mon âme : "La
musique n'est pas qu'un arrangement de notes disposées selon un
rythme ; elle tire son existence de la matrice du silence d'où
elle surgit et où, inévitablement, elle retournera. Et c'est le
silence entre les notes qui leur donne signification et beauté".
Ces voix, propices à la méditation se sont tues,
un moment
d'extase sur ma terrasse,
que donne le contact avec cette nature
si généreuse.
Vient le temps de la lecture, accompagné d'un
Dong
Ding d'automne,
cadeau de ma chère belle-fille. J'ai déjà très brièvement parlé
de ce livre ici:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/07/une-journee-comme-je-les-aime.html
et depuis je le reprends régulièrement tellement son contenu me
parle, raconté dans un langage clair et très agréable à lire.
Aujourd'hui, je vais rencontrer son auteur. J'ai hâte aussi de
redécouvrir ce lieu empreint de paix que j'ai bien connu grâce à
mon ami Guy http://www.clerlande.com/.
La théière est vide à présent, il est temps d'aller préparer
le dîner.
Après une journée estivale, une belle rencontre et
des souvenirs émus, je me retrouve sur ma terrasse sous un ciel
magnifique à m'émerveiller face à cette Nature dont je ne peux me
passer en écoutant le concert joyeux des oiseaux qui se déchaînent.
Dans ma tasse un Genmaïcha
griffé
ThéÔdor.
Il fait encore assez doux, je continuerai à lire dehors tant
que je tiendrai.
La belle dédicace illustre très bien le
contenu du livre. Le Père de Béthune a été formé à l'Ecole
Urasenke de Rome, c'est lui qui a introduit cette pratique en
Belgique dès 1974. La première partie de son ouvrage décrit sa
découverte du Chanoyu et son long apprentissage avec sa Maître de
thé.
Il commence à faire frisquet, un dernier regard au ciel
pour saluer la Belle de la nuit et retour dans mon cocon. Je ne
terminerai pas ce livre aujourd'hui, trop dense où chaque phrase
doit être intériorisée, "digérée" non pas comme on
ingurgite une somme de connaissances mais bien pour nous permettre de
nous transformer pour atteindre notre moi intérieur sans artifice,
une véritable conversion, je resterai ce soir sur des mots qui me
parlent mais demandent, comme le bon vin, d'être décantés. Parlant
de la "méditation sans objet" si étrangère à notre
façon occidentale de penser, "(...)
Ils n'y connaissent qu'une forme d'intrispection fermée sur
elle-même, voire même un état de rêverie plus ou moins
cataleptique. Or il s'agit essentiellement de la quête du silence.
Le zen (...) sait que ce silence est créateur et que c'est par lui
qu'on approche l'Absolu. Et notre rapport à l'Absolu ne peut en
aucun cas se limiter à un type de rapport sujet-objet. L'Absolu nous
enveloppe et nous pénètre ; il nous est à la fois totalement
étranger et tout à fait intime. Une méditation qui ne se focalise
sur aucun objet permet donc de bien s'harmoniser avec ces réalités
essentielles qui nous fascinent".Depuis
la plantation des cosmos, un nouveau rituel s'est installé avant le
petit-déjeuner, aller supprimer les fleurs fanées pour permettre à
ces plantes de concentrer leur force sur les nouveaux boutons.
Premier bonheur.
Le suivant à présent, teinté d'émotion,
je vais utiliser pour la première fois le chashaku, ce fabuleux
présent de Staf à l'issue de la cérémonie du Koïcha
(http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/05/wa-kei-sei-jaku.html.)
Mais avant cela, arrangement des fleurs pour le thé. J'ai massé la
tige cassée du pois de senteur sauvage en pensant à Chris qui m'a
fait découvrir cette technique si particulière.
En savourant
cette mousse de jade par petites gorgées, je sens pénétrer en moi
l'énergie de ces feuilles qui se boivent, ma reconnaissance va à
ceux avec qui j'ai partagé ces moments d'éternité dimanche passé.
Mes pensées vont aussi vers mon généreux donateur de ce chawan
et du Matcha,
cuvée personnelle.
Avant de vaquer à des occupations plus
ménagères, j'admire la beauté de cette fleur de rhododendron, ce
cadeau de la Nature renouvelé chaque printemps.
Puis retour à
l'Essentiel, un moment de lecture accompagné d'un Sencha.
Autre cadeau de Staf, Ichi go, Ichi E, cette belle calligraphie
dont j'ai une autre traduction dans le livre du Père de Béthune :
"Une
rencontre, une vie". J'ai
simplement relu la première partie du chapitre sur la méditation
(Sesshin).
Il m'en faudra encore bien d'autres pour en saisir la substantifique
moelle... Mais déjà mes méditations futures seront influencées
par ces mots et cette citation : "Le
zen est affaire de caractère, il n'est pas affaire d'intellect".
Une balade apéritive au jardin avant le souper où j'ai pu observer
un pic-vert gratter la mousse avec vigueur, peut-être pour y trouver
la nourriture de ses jeunes.
Je m'apprêtais à remonter quand a
retenti mon GSM, dans la conversation, il a été question de cette
plante, j'ai appris avec une certaine stupeur que ciboulette était
en lien direct avec le ciboulot, pas le petit oignon bien sûr mais
avec la tête, je suis priée d'en consommer pour nourrir mes
neurones, bin voyons ! Plus jamais je ne regarderai ce condiment
avec les mêmes yeux. Un bonheur n'arrive jamais seul, rendez-vous
sur Skype pour 1/4 d'heure de conversation avec ma Mimi après sa
journée de labeur agricole, elle fait actuellement du wooming et
elle en a plus qu'assez : son travail pendant 5 heures consiste
essentiellement à arracher des mauvaises herbes et de temps en temps
à planter quelques légumes. Il y a ferme bio et ferme bio. Mais
courage ma Mimi chérie, plus que 3 fois dormir, New York t'attend !
Avant de rejoindre mon cocon, encore un rituel.
J'ai
rendez-vous avec la Lune... Mais il faut de bons yeux pour l'apercevoir
Ma soirée sera studieuse, j'attaque
la lecture du livre d'Aaron Fisher? The way of TEA... Dans le bol, un petit carré de Pu Er Sheng griffé ThéÔdor
Tous les chapitres
m'intéressent, je vais donc en choisir un au vogelpik.
Si
j'avais encore le moindre doute sur la non existence du hasard, je
n'en aurait plus, ma fléchette est tombée sur Calm
Joy !
Cela s'annonce bien, je connais la citation qui introduit le
chapitre, je l'ai citée dans mon tout premier billet mais un seul
détail, l'auteur n'est pas le même
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/mon-salon-bleuth.html.
A vrai dire, cela n'a que peu d'importance. Au début de ma lecture,
j'ai retrouvé mes vieux démons, ceux qui même si je comprend le
sens global des phrases, j'ai ce besoin de rechercher la
signification des mots, ce qui dans ce cas-ci est parfaitement
inutile. Mais heureusement je m'en suis assez vite détachée, me
focalisant sur l'esprit plus que sur la lettre. Il y a de grandes
similitudes dans ce chapitre avec une partie de L'hospitalité
sacrée entre les religions,
très éclairantes aussi.
Lu Yu, avec son air facétieux m'a
accompagnée dans cette étude particulière. M'a éclairée sans doute. Autre bonheur encore,
ce 25 mai trois mois exactement me séparent du retour de ce petit
Dragon. Pour le moment, je me contente des superbes photos envoyés par son papa...
Toujours aussi craquant, il faut bien le reconnaître...
Même si je grandis, je suis toujours tellement bien dans les
bras de ma maman.
Jouer avec mon papa, c'est pas mal non plus. Et c'est moi qui vais gagner la course, il va être coincé avec ses grandes jambes !
Vous me manquez mes chéris, quelle belle photo, merci Claude
Et une petite dernière, petit Georges joue avec le globe
terrestre, ça a l'air de l'amuser de tenir le monde dans ses mains. Beaucoup d'émotions durant ces 3
jours après un passage involontaire dans le passé, MERCI la VIE.
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