Ce samedi matin, il pleut très fort et le vent souffle en rafale,
j'aime quand les éléments se déchainent !
C'est le moment
de choisir un thé qui réchauffe, ce sera le Lao
Cha Wang,
un Oolong
antique griffé
Thés
de Chine.
Tandis que j'installe les ustensiles, c'est avec émotion que je me
rappelle que j'ai dû apprivoiser ce thé dont l'infusion ne
correspondait pas au parfum des feuilles sèches à tel point
que j'avais fini par l'infuser en grande théière:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/un-bien-etrange-journee.html.
C'est en musique et sous le regard de Lu Yu que je vais
infuser les belles en gong fu.
Dans la théière ébouillantée,
les feuilles sèches comme une promesse de sensuels plaisirs dégagent
des parfums gourmands de brioche toastée
qui se prolongent dans
la bouche.
Alchimie entre la terre, l'eau et le travail des
hommes...
Je ne vais pas décrire à nouveau les saveurs
changeantes de ce Oolong
antique,
elles sont ici entra autres :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/de-la-tristesse-la-serenite.html,
je me contente de les savourer avec gourmandise.
Et d'admirer ces
ustensiles qui magnifient si bien les Feuilles. A ce propos je vous
renvoie au blog de Tsubo qui vient de rédiger un article très
documenté et magnifiquement illustré sur ces théières de Yixing
qui font rêver... ou pas: http://the-et-ceramique.blogspot.be/.
Ce set-ci a 13 ans, il a été créé pour les 10 ans de Thés
de Chine,
ce lieu que j'affectionne tant dont Vivien, le "chéri de ces
dames" (=message codé) est l'âme. Il fut une de mes toutes
premières belles rencontres et c'est toujours avec émotion que j'y
retourne à chacune de mes escapades théinées à Paris.
Le set
de dégustation aussi me rappelle une autre belle rencontre, celle
du propriétaire du Musée de Mucha qui nous a offert un des plus
délicieux Tie
Kwan Yin de
la Belle Île.
Les Belles, lascives, ont pris leurs aises dans
le ventre de leur mère
et ne demandent qu'à continuer à s'y
baigner
avant de s'offrir, émotion gustative sans cesse
renouvelée... Et une autre, plus forte encore, avoir mon petit
Dragon sur Skype, en pleine activité cuisine ! Ah les jeux
symboliques de cet âge, de loin l'activité la plus sérieuse pour
ces enfants...
Une dernière parce qu'il est temps d'aller
préparer le dîner, mais je reviendrai très vite, j'ai reversé
l'eau sur les belles qui ont sans doute tout donné, je verrai ce
qu'elles donneront après un bain prolongé, peut-être aurai-je une
bonne surprise ! Intermède comique : mon GSM a sonné
pendant que j'étais aux fourneaux, c'était ma chère Anne-Marie à
qui justement j'ai pensé ce matin en savourant cet Oolong
antique que
j'ai hâte de lui faire gouter. Comme notre conversation a duré un
certain temps, je vois mon mari affamé débouler dans la cuisine en
me montrant l'heure. Pour le calmer, je lui dis à qui je parle,
réponse "l'Anne-Marie que j'aime ?" Eh oui, ma
chère tu as ce privilège, ce qui n'est pas le cas de toutes mes
amies, faut dire que vous avez une passion commune que je ne partage
pas... No comment ! Quelques heures plus tard, me revoici dans
mon cocon ; je pensais y revenir bien plus tôt mais j'ai fait
une sieste...
Il faut dire que j'ai peu dormi cette nuit, moi la
fille du vent et de la tempête j'ai préféré admirer le spectacle
grandiose, sons et lumière qui s'offrait à mes yeux éblouis des
tasses de Pu
Er sheng 2008 à
la main. A vrai dire, il y en a eu plusieurs, j'ai achevé cette
superbe galette griffée Terre
de Chine.
Après la pluie et le vent, le beau ciel bleu et blanc, à près
de 20 heures, quelle superbe lumière, la soirée sera belle !
Que va donner, très refroidi, ce Oolong
antique ?
Des notes de miel et de noisette !
Merci les Feuilles,
malgré votre âge respectable et grâce au savoir-faire de celles et
ceux qui vous ont cueillies et traitées, vous m'avez comblée.
Autre belle surprise en remontant, des photos pleines du soleil de
Guadeloupe, merci ma chère Fanou de penser à moi depuis ton
paradis !
Mon thé du soir est tout trouvé, ce sera un Pu
Er,
un des cadeaux romains de ma chère bienfaitrice !
Et
quelques surprises en lisant attentivement les conseils de
préparation à la mode italienne.
J'installe donc le matériel,
très curieuse de découvrir ce thé en vrac, et un des sets de
dégustation, acheté bien avant les coffrets, pour leur couleur et
les oiseaux mythiques qui s'y trouvent.
Un Pu
Er Shu à
n'en pas douter à l'odeur prononcée de sous-bois terreux
dont
la saveur est identique. Par contre il est très aqueux, sans
beaucoup de corps.
Joli camaïeu de bruns pour ces feuilles qui
sentent les champignons.
Deuxième passage : la liqueur est
beaucoup plus foncée mais aucune trace de champignons, dommage.
Pendant qu'infusent à nouveau les feuilles, je lis l'histoire de ce
salon de thé, très ancien, dans ce pays de café.
Que
vont-elles donner maintenant ?
Une couleur tout aussi
foncée, presque noire et des saveurs qui n'évoluent pas. Par
contre, il en est une, à la fois douce et forte, celle de l'Amitié
qui m'unit à ma généreuse donatrice, MERCI encore ma chère Fanou,
profite un maximum de tes vacances, mais Est-ce bien nécessaire de te le dire !
Un petit passage pour
admirer mes futurs potirons !
Le ciel va nous offrir un
spectacle très doux ce soir.
Rituels de ce dimanche matin,
admirer le ciel,
choisir un thé : un Sichuan
Hong Mao Feng griffé
Unami,
et la musique, celle de Melle Li.
Et enfin savourer ce thé
qui réchauffe : le Sichuan, plus connu pour ses thés verts et
jaunes, cache un autre trésor...
Après la musique, le livre que
je relis avec plaisir tant j'aime le style d'Hippolyte Romain, un peu
moins sa peinture, mais c'est affaire de goût personnel. Dès
l'introduction, je suis en phase avec quasi chaque phrase :
"(...)
Chercher et admettre, jouir et se satisfaire de peu, être d'une
exigence extrême en ne conservant que l'essentiel, voilà quelques
traits susceptibles de s'appliquer aux plaisirs du thé, qui peut
être aussi un art de vivre et d'aimer les autres". Et
un peu plus loin, non sans humour, : "L'eau
des sources himalayennes n'étant pas disponible, il faut apprendre à
préparer régulièrement un thé imparfait. Mais le doute et la
lucidité ne font-ils pas partie intégrante du service du thé".
Cela faisait longtemps que je ne l'avais plus parcouru, mais j'y
reviendrai, il me ressource et me rappelle une autre jolie rencontre
une après-midi de décembre 2002 à Paris. Je ne dois pas me
préoccuper du diner, mon mari m'emmène à la Moule à gogo,
je
vais donc m'occuper de mes fleurs.
Si les cosmos n'ont pas trop
souffert alors qu'elles n'aiment ni la pluie violente ni les
bourrasques,
il n'en est pas de même de celles-ci qui ne se
relèveront sans doute pas.
Même ces hortensias, pourtant
costauds, ont souffert, deux branches se sont cassées.
En
coupant les fleurs fanées, je constate avec plaisir que les abeilles
sont à l'œuvre, il y en a quasi sur chaque plant.
Et elles ne
sont pas seules...
Il y en avait déjà sur les hortensias, quel
bonheur de constater que les ambassadeurs de la bonne santé de la
nature soient revenus ! Excellents moments passés au restaurant,
merci Doudou.
Tandis que mon mari regarde les 24 de
Francorchamps, je reprends mes rituels, les mêmes que ceux de ce
matin sauf que la couleur du ciel a bien changé depuis ce matin.
De la musique,
et l'hortensia cassé dans ce vase si
spécial pour planter le décor.
Un thé japonais, le Bancha
Hojicha griffé
Le
Cha-Hû-Thé,
infusé dans cette théière japonaise,
tout est prêt pour passer un
de ces moments hors du temps qui fait tant de bien à mon âme.
J'aime l'arôme boisé de ce thé grillé aux notes de pain grillé
et à la saveur sucrée... Ce dernier week-end du mois s'achève en
beauté, je suis plus détendue, plus confiante dans un avenir fait
de voyages et des belles rencontres qui y sont liées... Je
terminerai par une autre phrase d'Hippolyte Romain à propos du
"(...) Lu Tung, le fou du thé,
ainsi
surnommé
car, en taoïste convaincu, son activité n'était conduite que par
l'inspiration du moment, sans contrainte et sans frein. Lu Tung passait ses journées à ne rien faire en apparence,
sinon à observer le nature, à se promener et à déclamer des poèmes
tous dédiés au thé, ce qui fit croire à certains qu'il était un
peu dérangé de la tête". Pas
de doute donc,
il
est bien l'illustre ancêtre de la folle du thé...
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
2 commentaires:
Bonjour Francine
Ce billet m'a fait un grand plaisir….. Heureuse de lire que tu vas mieux :) Ici aussi j'ai commencé avec l'acupuncture.
Bise et prend bien soin de toi
@ Cathy: et moi heureuse de te lire, tu me diras quoi au sujet de l'acupuncture, moi cela fait une semaine que je suis scrupuleusement le traitement parce que j'y crois, je retrouve un peu de mes forces mais je sais que cela prendra du temps. Dès que le petit Dragon et ses parents seront là, je vais essayer de les entrainer aux Saveurs de Yamada, qu'en penses-tu? Bonne soirée, bises
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