lundi 15 septembre 2008

Très brève histoire des théières, fin

Dans son chapitre consacré à l’historique des théières, Tina Carter parle d’abord des théières chinoises puis des japonaises. Ensuite des théières européennes, anglaises et enfin des théières du nouveau monde. Alors que Garth Clark n’en fait nullement mention, il ne parle que des bols Raku, Tina Carter parle bien des théières japonaises qui "furent introduites au Japon, vraisemblablement par la Corée au 9e siècle (…). Les Japonais prenant très au sérieux la consommation du thé, étaient très pointilleux sur les théières qu’ils utilisaient (…). Les théières en porcelaine (fabriquées après 1600 dans la province d’Arita) empruntaient à la fois aux théières chinoises et coréennes. Elles s’en distinguaient par leurs décors également inspirés de la nature mais représentés dans des couleurs différentes de la réalité : arbres rouges, oiseaux orange ou cieux verts". Je n’ai malheureusement rien trouvé sur les théières coréennes, ce sera à creuser, l’auteur ne développe pas le sujet, alors si vous avez des informations, elles sont les bienvenues. Par contre, concernant les théières européennes : "A la fin du 17e siècle, tous les potiers européens rêvaient de découvrir une forme de poterie aussi solide et durable que le grès rouge et brun importé de Chine". Et c’est ici qu’apparaît à nouveau la maison Meissen. "C’est en 1709 qu’un chimiste allemand, Johann Friedrich Bottger, découvrit une méthode permettant de fabriquer une porcelaine semblable à la porcelaine chinoise. Il fonda l’usine Meissen en 1710 (…). Cette découverte révolutionna l’industrie de la théière". Les premières théières et les services de table étaient destinés à la famille royale, le roi Georges IV fut d’ailleurs l’un des premiers collectionneurs de théières. Garth Clarck rajoute que : "Vers la fin du 18e siècle, (…) les fabricants de céramiques durent une grande part de leur croissance et de leurs bénéfices aux théières et aux services à thé. Ils eurent l’intelligence d’en faire des articles de mode et, même si les formes classiques prédominèrent pendant des générations, nombre de maîtresses de maison en changeaient régulièrement pour rester au goût du jour".
J’ai déjà parlé brièvement des théières anglaises (le 10 septembre), de Wedgwood en particulier. Les 2 auteurs consultés en font une rubrique à part et pour cause. Pour moi, c’est le pays où j’ai vu le plus de théières, des plus classiques au plus excentriques. Mais classiques ou loufoques, ces objets ont toujours sur moi un effet particulier, celui de me faire vibrer et de me procurer un désir quasi irrépressible de les baptiser. Je ne les aime pas toutes cependant, quelques-unes ne m’attirent pas, j’en ai même vues que je trouve vulgaires et pas du tout dans l’esprit du thé. Maintenant, il en faut pour tous les goûts. C’est ici que se termine la très brève histoire des théières. La question à l’origine de cette recherche était de comprendre pourquoi certaines théières ressemblaient à des cafetières. Dans les ouvrages consultés j’ai vu des modèles de "théières – cafetières" sans avoir plus d’explication si ce n’est la description d’une théière en étain : "(…) L’intérieur est muni d’une passoire, ce qui prouve que, même si elle ressemble à une cafetière, cette pièce fut bien conçue pour le thé" (Tina M. Carter p. 58). Le reste du contenu des 2 livres concerne les différentes sortes de théières, ce sera l’objet de prochains billets. Cela me donnera l’occasion de reparler de mes théières en les classant d’après leur forme et leur origine. Pour terminer, et pour vous donner envie de peut-être les acquérir, ils sont magnifiquement illustrés par ces objets qui font couler tant d’encre et … de thé ! Je les ai déjà eu de multiples fois en main et j’ai encore l’impression d’en voir pour la première fois. Ah oui, Garth Clark nous signale encore que : "Presque toutes les théières présentées dans le présent ouvrage appartiennent à l’extraordinaire collection de Sonny et Gloria Kamm, mais représentent à peine 1% de leur étonnant ensemble de plus de cinq mille pièces." Cela fait rêver, non ? D'autant qu'il est également l'auteur de Théières excentriques". Et dans celui-ci, il nous en présente encore bien d'autres. Un autre collectionneur passionné, Edward Bramah, en a fait un livre. J'ai eu la chance de le rencontrer et de lui parler pendant la visite de son musée, il est aussi passionnant que sa collection! Alors, si vous passez par Londres, c'est un incontournable pour les théophiles même si je dois reconnaitre que les thés de la cafeteria ne sont pas vraiment à la hauteur du musée...
NB: je ne me suis pas attardée aux procédés de fabrication, si vous voulez en savoir plus, tout est dans les livres cités plus haut. Bonne lecture.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Edward Bramah est mort en février.
http://www.london-se1.co.uk/news/view/3141
C'est Andy de teapotsteapotsteapots qui l'a annoncé http://teapotsteapotsteapots.blogspot.com/2008/02/edward-bramah-dies.html
Kris

Anonyme a dit…

bonjour, si vous voulez voir quelques theieres , http://laurence-casado-auteur.com.