dimanche 9 août 2009

Bien-être et lecture, troisième essai... non transformé

Ce matin, j’ai eu envie de lire au soleil, je reprends pour la troisième fois Le vagabond des fleurs. Il ne fait plus assez chaud pour se promener en paréo, je m'en servirai donc comme "nappe". Et pour cette lecture particulière (merci pour ce cadeau Vanessa (voir ), j’ai sorti ce thé "bien-être", un cadeau de mon amie Martine. Nous nous connaissons depuis plus de 30 ans, et pendant longtemps nous avons cheminé ensemble sur la route du… café, nous étions toutes les deux accros, nous fréquentions feue la maison Merget (voir ) et nous amusions à faire des mélanges très personnels. Puis un jour, nos chemins se sont séparés : tandis qu’elle continuait à suivre sa route du café, j’en commençais une autre, celle du thé. Mais une chose n’a pas changé, notre amitié. Elle m’a rapporté cette jolie boîte de son dernier séjour à Paris. Pour sa couleur, m’a-t-elle dit ; quant à son contenu, elle croyait que c’était de la tisane. En fait, s’il y a bien du sureau, de la réglisse, du pissenlit, du rooibos et autre menthe, il y a aussi des thés verts : Gunpowder et Chunmee. L’infusion a une jolie couleur et sent bon la menthe et le sureau, le goût me plait moins, je n’aime pas la réglisse, mais la saveur de l’amitié compense… Tout est maintenant prêt, je m'installe confortablement et j’entame la re-re-relecture de ce livre. Alors que j’ai dévoré La Route du Thé et des Fleurs, je n’arrive pas à rentrer dans celui-ci, j’ai beau me dire qu’il a été écrit au milieu de 19e siècle, les propos de l’auteur me dérangent : un ethnocentisme primaire, entre mépris et racisme… Je sais maintenant que je ne le lirai pas de bout en bout, je ne prendrai connaissance que des chapitres où il est question de thé…

3 commentaires:

Framboise a dit…

Le décalage dont tu parles concernant le livre de Robert Fortune est assez fréquent lorsqu'on se plonge dans le lecture de récits écrits il y a longtemps.

Notre époque est une autre époque, notre monde est différent, nous avons fait d'importantes découvertes, nous nous sommes "ouverts" à l'autre, à son mode de vie, à ses coutumes, à ses traditions voire à ses langues. Nous acceptons davantage les différences, nous sommes (d'une manière générale) plus tolérants. Nous nous doutons bien qu'il n'y a pas un monde meilleur qu'un nôtre, que toutes les cultures se valent.

En lisant nous ne quittons pas forcément tout ce qui fait notre environnement (moral ou intellectuel), nous abordons un récit du XIXè siècle avec notre regard du XXIème siècle.

Evidemment le décalage est plus marqué pour les récits de voyage que pour les romans. Il s'agit moins de littérature que de description et très souvent les jugements personnels, les comparaisons restent inévitables. Il faut un immense talent pour rester "neutre" et se contenter de raconter ce que l'on voit, un peu à la manière d'un ethnologue. Il faut une bonne dose de talent et souvent une immense culture et une connaissance du monde dans lequel on s'immerge. Tout le monde ne l'a pas.

Puis-je te conseiller un livre de "littérature de voyage", écrit dans une langue superbe par Lorenzo Pestelli (père florentin, mère belge) et publié pour la première fois en 1970? Il est à nouveau publié aux Editions Zoé.

17 chapitres pour 17 destinations, l'auteur laisse surgir et travaille des bribes du voyage qui l'a conduit en 4 ans à travers la Chine, l'Asie du sud-est, l'Indonésie, l'Inde, l'Himalaya, le Japon.

Par son ampleur, son lyrisme, son humanité ce livre, je pense, te plaira : Le Long Eté est un véritable chef-d'oeuvre. Je sais on emploie le mot à tort et à travers. En ce qui me concerne c'est un mot que j'essaie d'utiliser à bon escient. Ici je n'ai aucune hésitation.

Un livre à savourer lentement, par petits bouts, avec un bon thé !
A bientôt.

Framboise a dit…

Pardon. J'ai laissé une faute dans mon commentaire.
A la fin du second paragraphe, il faut lire "il n'y a pas un monde meilleur qu'un autre". Le lapsus est curieux... Parce que je laisse sous-entendre que c'est notre monde qui serait meilleur, je suis très loin de le penser.
Encore toutes mes excuses, la prochaine fois je relirai tranquillement.

Francine a dit…

@ Framboise: d'abord merci pour ce premier commentaire, je suis tout à fait d'accord avec toi sur certains points, même si je suis un peu moins optimiste que toi sur "toutes les cultures se valent", même actuellement, le repli sur soi est très présent...Pour les mentalités des différents siècles, je comprends +/- que quelqu'un qui n'a jamais été plus loin que le bout de sa rue ait des idées bien arrêtées sur le monde mais par contre, j'ai du mal à comprendre que quelqu'un comme R. Fortune, qui voyage même à l'époque n'ait pas plus d'ouverture d'esprit, mais ce n'est que mon avis... Par contre, je lirai avec plaisir le livre que tu me recommandes avec tant de chaleur... quand j'aurai le temps d'aller en ville! Ce sera pour la fin du mois! Il me tente vraiment.
Ton 2e commentaire m'a fait bien rire... Dans mon ancienne vie de prof, et alors que ce n'était pas ma spécialité, j'avais été désignée Madame Orthographe, pour cette compétence devenue assez rare MAIS je n'ai jamais accepté de corriger des travaux "verticalement", je ne vois en général pas les fautes à l'écran, et, pire, j'en fais moi-même, mais sur papier, rien ne m'échappe... De plus, si je devais ne lire que les blogs correctement orthographiés... j'aurais beaucoup moins à lire, mais je me priverais aussi d'informations précieuses, je m'occupe donc maintenant exclusivement du fond. Nous prolongerons cette conversation le 19...